« Acappella », autrement dit à la manière du travail mené à la chapelle. La source de cet art vocal sans instruments est sacrée, et c’est à cette lumière que nous abordons un vaste domaine – un volet « profane » suivra. Délimitons d’emblée notre double sélection d’enregistrements pour viser la cohérence : aucun accompagnement même usuel, comme celui des claviers, ou minimal, comme la harpe d’A Ceremony of Carols de Britten, pas de partitions où se serait imposée la pratique du « un par partie »… Nous nous concentrerons ici sur une pensée pleinement chorale, où le chant se suffit à lui-même (souvent à la taille du chœur de chambre), autour d’un répertoire florissant depuis le XIXe siècle.
Plongeons au fond des âges pour identifier de chantres assume la mélodie grégorienne dans monastères et cathédrales. Au mitan du e siècle, Duruflé rappellera dans ce que des générations de compositeurs doivent à cette simplicité originelle, même revêtue d’une polyphonie et de sonorités plus sophistiquées.