Le massacre de Lubumbashi: Roman
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À propos de ce livre électronique
Les étudiants de l’université de Lubumbashi avaient découvert en mai 1990 qu’une vingtaine de leurs camarades avaient disparu miraculeusement. Cette fois-là, une goutte d’eau va faire déborder le vase. Deux mouchards étudiants militaires appartenant à la Division Spéciale Présidentielle touchaient au feu en jouant le jeu de mouchard sur les cités universitaires. Lynché et mourant, un commando viendra se venger à la Kasapa, pendant qu’il y avait un Gouverneur et le régime du Marechal Mobutu en place. Des scènes macabres se dérouleront sur les cités universitaires dans la nuit du 11 au 12 mai 1990. Sous la grande terreur du régime, l’obscurité régnera sur l’affaire, jusqu’à ce que le roman Le Massacre de Lubumbashi, LITITI-MBOKA vienne restituer la vérité dans ses moindres détails.
Découvrez sans plus attendre le récit du massacre d'étudiants dans les cités universitaires de Lubumbashi.
EXTRAIT
Il était sept heures passé de onze minutes quand Moïse regarda sa montre en voyant un gros bus prendre la dernière courbure pour arriver à l’arrêt bus de la Kasapa. Cette dernière courbure était à côté de la bibliothèque inachevée sur l’ancien aéroport Moïse Tshombe, dont seul le macadam servait de piste jadis et qui, à présent sert de home11 en constituait le reste.
Les passagers dans le bus étaient attirés comme tout passager à cet endroit pendant la saison sèche quand l’herbe est brûlée, par la présence d’étudiants très tôt matin sur cette zone de la piste Moïse Tshombe ; certains montaient, d’autres descendaient et on ne savait pour quelle raison, à moins que vous soyez interne ou avisé. Seule une catégorie d’étudiants, car on pouvait les voir en train de lire leur note très tôt matin déjà vers six heures sous le froid humide qui obligeait chaque personne à porter un habit lourd pour se protéger.
- Soyez prêt, on va arrêter celui-ci
D’un coup, alors que le chauffeur ralentissait pour freiner, il vit un étudiant qui reculait devant le véhicule, comme s’il voulait donner des ordres à la manière d’un roulage.
- Arrêtez !!! Et que personne ne descende du bus sous peine d’être lapidé.
Quand il disait sous peine d’être lapidé, il montrait du doigt les amas de pierres devant lesquels des étudiants tenaient déjà à la main des pierres prêtes à jeter.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Limbongo Monga André, Mombili Kapalata pour les proches est né à Kinshasa en 1972. Après avoir suivi ses études de sociologie à l’UNILU, il se consacrera à l’enseignement aux secondaires et humanités et à ses œuvres littéraires focalisées sur l’histoire du Congo, ainsi que de psychologie sociale appliquée qui jusque-là restent inédites à cause de l’Afrique.
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Avis sur Le massacre de Lubumbashi
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Aperçu du livre
Le massacre de Lubumbashi - André Limbongo Monga
Dédicace
À tous les Africains dont l’Afrique n’a pas offert la chance de jouir de la vie jusqu’à l’âge. Qu’ils trouvent à travers ce roman, l’expression des différentes luttes qui développent ce continent.
À tous les étudiants du monde dont l’ardeur de la liberté et la clairvoyance ont fait de victimes, par manque de professionnalisme des forces de l’ordre et des colères sauvagement impitoyables des dirigeants politiques.
Le campus de l’Université de Lubumbashi, un monde à part ; très froid pendant la saison sèche car étant en avant plan des nouvelles habitations en construction dans la zone de la Kasapa ; ce qui fait que le vent froid provenait directement en direction de la brousse qui sépare la Kasapa de l’aéroport de la Luano balayait les cités universitaires.
Pendant la saison de pluie il y faisait beau, une multitude d’hirondelles tapissaient presque chaque soir le ciel de la Kasapa et le plus grand embêtement dans cette saison c’était la boue qui se formait sur la route principale qui cheminait vers le centre-ville en passant par le carrefour où étaient construits les immeubles en étages, de la Gécamine.
À première vue, on remarquait que tout était en mouvement sur la Kasapa, car aucun lieu ne pouvait manquer la présence d’un ou de plusieurs étudiants qui montaient et descendaient, qui partaient à gauche et à droite, qui criaient, discutaient debout, qui se coiffaient, qui buvaient les trois prestigieuses bières du Zaïre, la Primus, la Simba et la Tembo ; bières à la saveur fine et irrésistible… Cette ambiance vivante dépaysait les étrangers qui visitaient la Kasapa. Les étudiants eux-mêmes, particulièrement les internes, remarquaient en un clin d’œil les étrangers sur les cités universitaires.
La Kasapa, monde à part, entouré par la brousse qui servait de home11 ; pour les Kasapards ; home 11 à cause du fait que les homes en étages à la Kasapa sont numérotés de 1 à 10 et les étudiants considèrent que le lieu de toilette, spécialement pour le grand besoin était la brousse d’a proximité, qu’ils ont pu nommer « home11 ».
Le home11 ne constituait pas seulement un lieu de toilette, bien que le terme même était beaucoup plus employé pour désigner cette activité ; il constituait aussi un lieu de lecture où les étudiants y allé très tôt matin quand il faisait en moyenne quatre degrés Celsius, température qui ôtait au papier duplicateur son bruit sec quand on le tenait à la main… ceux-ci ne pouvaient y sortir que quand le soleil devenait hardant. Certains étudiants y allaient du matin au soir, après avoir armé jusqu’aux dents leur ventre d’un bukari (farine de maïs préparée) avec les ndakala (fretins) enrichies d’une soupe au soja. Ce home servait aussi de détente ; certains étudiants surtout pendant la période post-examen allaient se promener là en couple, à deux, ou à trois.
L’unique célèbre et plus beau home était à l’écart, le home10, de quatre niveaux, construit par les Américains, au plafond blanc, son pavement était formé des briques carrées cuites en rouge provenant de Briqueville ; une briqueterie de la ville de Kolwezi, située juste à l’entrée de la ville. Avec plus de 38 chambres par niveau numérotées en précédant un chiffre qui indiquait le niveau où se trouve la chambre. Ainsi, on pouvait avoir la chambre 1.28 au premier niveau, 2.28 au deuxième niveau, 3.28 au troisième niveau et 4.28 au quatrième niveau. Le plan de construction des chambres mettait toutes les chambres en interconnexion, de telle sorte qu’on pouvait passer d’une chambre à l’autre, soit par la douche, soit par le balcon ; deux chambres voisines partageaient la même douche mais pas le même balcon d’un côté, de l’autre côté elles partageaient seulement le même balcon. Cette interaccessibilité facilitait le renforcement des relations entre voisins d’au minimum trois chambres.
Les vitres en lame permettaient une bonne aération des chambres et donnaient un certain éclat aux homes. Certains jours de la saison de pluie, quand il faisait chaud dans les chambres, les occupants de chambres pouvaient entrebâiller leur porte pour se servir d’un ventilateur naturel qui est le vent qui soufflait en provenance du couloir.
À côté du dernier appartement de chaque niveau, juste à l’entrée du niveau, était placé un disjoncteur électrique pour le niveau, à côté des toilettes ; plus de cinq waters clos à cuve, bien construits, mais dont la mentalité n’a pas pu conserver comme il se doit.
On remarquait à peine au mur carrelé de tâches de caca dont l’explication du dépôt à cet endroit ne pouvait être imaginée ; les étudiants civilisés ne pouvaient que bouger la tête en regrettant, une fois entrés dans ces toilettes ; parfois on trouvait des traces de chaussures sur la cuve, sûrement qu’un voisin s’y était monté au lieu de s’asseoir sur la cuve avec chasse eau tel que son fabriquant l’avait conçue. Lorsque les toilettes bouchaient, le maire du home pouvait organiser une opération de débouchage qui révélait un comportement incivique mixé d’un manque de savoir-vivre inouï, car on trouvait des étoffes qui bouchaient la canalisation des matières fécales.
Cette situation amenait les étudiants à ne faire que le petit besoin dans ces toilettes, et à se réfugier au home11 où l’air, l’espace et la liberté rendait le grand besoin un plaisir.
Chaque chambre de home1 et 10 était occupée d’un lit de deux étages dont chaque lit accueillait deux personnes ; ce qui fait que le minimum d’étudiants qu’on pouvait trouver dans une chambre était quatre. C’est vers les années 1985, que la Kasapa abritait un grand nombre d’étudiants, venus de toutes les régions du Zaïre et de certains pays d’Afrique centrale comme le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, l’Angola, la Zambie, le Congobrazza, la République Centre Africaine ; ce qui amenait les étudiants à accepter de se faire loger au-delà de quatre personnes ; les personnes de trop pouvaient dormir à même le sol sur une mousse.
Ce qui était appréciable sur les cités universitaires, ce sont le courant électrique et l’eau qui y étaient permanents ; d’ailleurs cette permanence est due au fait que la Société Nationale d’Électricité (SNEL) et la Regideso avaient reçu l’ordre de la part du gouverneur de tout faire pour que l’électricité et l’eau ne manquent pas sur les cités universitaires, car avait-il ajouté que ce sont des enjeux sécuritaires.
Le gouverneur très avisé avait complètement raison de considérer ces deux facteurs comme des enjeux sécuritaires ; car les étudiants ne pouvaient manquer l’une de ces deux choses pendant plus de deux jours, sans qu’ils ne revendiquent. Et la revendication de juin 1988 fut la plus catastrophique.
L’eau avait cessé de couler au robinet depuis près de trois jours, la situation était intenable, aucun étudiant n’avait de récipients de réserve d’eau dépassant 50 litres ; ceux-ci devaient aller chercher de l’eau après les cours en toute direction. C’est ainsi que les étudiants qui s’étaient massés sur un robinet de la parcelle la plus basse, juste après la brousse des cités universitaires par la route principale, se nourrirent d’une idée qui générera de grands troubles.
— Moïse, on ne peut rien faire contre une telle situation ?
— Qu’est-ce qui manque pour qu’on descende au siège de la Regideso ?
— Moi j’avais déjà pris la décision de sensibiliser les amis pour demain matin. Car si on le fait maintenant, on risque d’échouer l’action à cause du nombre.
Il faut donc que cela se fasse demain matin, ensemble, avec les étudiants externes.
— Comment convaincre les externes qui n’ont rien d’intérêt dans cette affaire, à manifester !
— Ne t’en fait pas, je sais, c’est possible !
— Comme ça ?
— Muarabu, écoute, tu es un étudiant, rien n’est impossible là où la raison est active.
— Moïse, je n’en disconviens pas ; mais sache que la raison humaine a des limites et puis c’est elle qui m’assure que c’est pratiquement impossible.
— Heureusement tu as dit que c’est pratiquement impossible et non impossible. Moi je suis un rationaliste, et j’ai la ferme décision que ma raison établira les stratégies efficaces de revendication.
— De toutes les façons, que ces stratégies soient efficaces ou non, je suis déjà le premier manifestant et je serai là demain, qu’il pleuve ou qu’il neige.
Après avoir terminé de puiser l’eau, les deux