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Comment s’aimer soi-même (et parfois les autres): Conseils spirituels pour les relations modernes
Comment s’aimer soi-même (et parfois les autres): Conseils spirituels pour les relations modernes
Comment s’aimer soi-même (et parfois les autres): Conseils spirituels pour les relations modernes
Livre électronique235 pages3 heures

Comment s’aimer soi-même (et parfois les autres): Conseils spirituels pour les relations modernes

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À propos de ce livre électronique

Comment s’aimer soi-même (et parfois les autres) est un guide intelligent et branché, qui s’adresse aux personnes en quête de spiritualité, qui désirent vivre plus d’amour et de stabilité dans toutes les formes de relations. Présenté en adoptant le point de vue unique des auteurs, Meggan Watterson et Lodro Rinzler, ce livre explique comment s’ancrer dans l’amour de soi alors que l’on parcourt le cycle naturel (et parfois tumultueux) d’une relation amoureuse. Leurs perspectives complémentaires, en tant qu’enseignants et spécialistes du mysticisme chrétien et du Bouddhisme, provoquent un dialogue riche et fascinant qui traite de tout, depuis la sexualité, l’estime de soi, l’amitié profonde, la naissance de l’amour et son déclin, jusqu’à la rupture — et comment garder un coeur ouvert à travers tout cela.

À la base, ce livre enseigne comment s’aimer soi-même, inconditionnellement. Meggan et Lodro affirment que vous êtes digne d’amour — tant le vôtre que celui d’autrui. Ils ne prétendent pas vous apprendre l’art de faire tomber telle personne en amour avec vous, ils ne se posent pas en experts qui vous feront vivre la «relation parfaite». Ce sont des enseignants spirituels, qui savent que les relations ont leur vie propre et qui peuvent expliquer dans un langage humain ce que cela
signifie de les expérimenter pleinement. Ce faisant, ils partagent avec nous des anecdotes profondément personnelles, révélatrices et franches. Ils décrivent aussi quelques exercices spirituels pour vous accompagner à travers les inévitables flux et reflux de l’amour, dans toutes ses manifestations.
LangueFrançais
Date de sortie5 janv. 2017
ISBN9782897674908
Comment s’aimer soi-même (et parfois les autres): Conseils spirituels pour les relations modernes

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    Aperçu du livre

    Comment s’aimer soi-même (et parfois les autres) - Lodro Rinzler

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    Des éloges pour Comment s’aimer soi-même (et parfois aimer les autres)

    « Comment s’aimer soi-même (et parfois aimer les autres) est un guide moderne pour toutes les sortes de relations — et qui débute par le véritable commencement, soi-même. Je recommande fortement ce livre à toutes les personnes qui désirent plus d’amour dans leur vie. Et la dernière fois que j’ai fait le décompte, c’était tout le monde sur cette planète. »

    — Dr Christiane Northrup, auteure du succès de librairie selon le New York Times, Goddesses Never Age

    « Comment s’aimer soi-même est l’un des meilleurs livres que j’aie lus sur le thème des relations interpersonnelles. Il traduit des principes spirituels capables de changer une vie dans un langage vivant et adapté à notre époque. Meggan et Lodro vous offrent le présent le plus précieux — une voie pour apprendre à vous aimer vous-même, inconditionnellement. Je recommande ce livre à toute personne prête à donner, recevoir et à incarner l’amour. »

    — Gabrielle Bernstein, auteure du succès de librairie selon le New York Times, Miracles Now

    « Voici un livre d’un genre nouveau de développement personnel. On ne prêche pas la perfection et on ne palabre pas ici. Il n’est question que de la grande, anarchique et merveilleuse beauté de l’amour, partagée avec une grande générosité. Bien que la vision des deux auteurs soit fortement imprégnée de leur tradition de sagesse respective, leur plus grand enseignement provient des histoires qu’ils partagent avec nous. Peu importe ce qui arrive (ou n’arrive pas) dans votre vie, Lodro et Megan vous aideront à comprendre que votre vie entière est votre vie amoureuse. »

    — Suzanne Piver, auteure des succès de librairie selon le New York Times, The Wisdom of a Broken Hart et Start Here Now

    « Comment s’aimer soi-même est un regard éclairant sur l’amour — un sentiment difficile à définir précisément, même si l’on nous enseigne que l’amour fait tourner le monde. Ce livre est intelligent, utile et aussi amusant à lire. Lodro, en se basant sur sa longue pratique du bouddhisme, et Meggan, avec son parcours de chrétienne mystique, nous offrent des visions complémentaires de l’amour en tant que force libératrice qui nous permet d’être vraiment nous-mêmes et heureux. »

    — Sharon Salzberg, auteure de Lovingkindness et Real Happiness

    « Ce qui est épatant dans ce livre de Lodro et de Meggan sur l’amour, c’est que vous recevez les impressions d’un bouddhiste pragmatique et d’une femme branchée et mystique — une double portion d’histoires amusantes et d’amour garantie ! Le résultat est aussi un grand nombre de vérités et une sagesse moderne sur la façon d’accroître votre capacité d’amour — dans la souffrance, dans le sexe, dans la rupture, dans l’esprit et dans votre vie réelle, qui n’est jamais rassasiée d’amour. »

    — Danielle LaPorte, auteure des succès de librairie selon le New York Times, The Desire Map et The Fire Starter Sessions

    « J’aurais aimé avoir lu ce livre quand j’avais 18 ans et que je faisais mes débuts dans le monde des rencontres amoureuses. Cela m’aurait épargné bien des problèmes, et j’aurais économisé nombre de mouchoirs en papier. Meggan et Lodro ne sont pas seulement totalement lucides dans leur conception des relations, ils sont aussi pratiques et drôles. Ce livre qui se lit tout seul vous enthousiasmera. Mais le plus important, c’est qu’il vous montrera le chemin pour trouver l’amour dans votre vie, que celui-ci ait pour objet une autre personne… ou celle qui vous rend votre regard dans la glace. »

    — Kate Northrup, auteure du livre à succès Money, A Love Story

    « Je suis si reconnaissant qu’un soubresaut de l’univers ait rapproché Meggan et Lodro afin qu’ils partagent avec nous cet ouvrage sacré. S’aimer soi-même n’est pas une tâche facile, mais c’est la leçon la plus gratifiante. Comment s’aimer soi-même (et parfois aimer les autres) est un guide qui vous aidera à plonger plus profondément dans votre propre cœur afin que vous puissiez devenir l’objet premier de votre amour. Ce guide au mode d’emploi détaillé vous aidera à libérer votre côté le plus optimiste afin de pouvoir entrer avec assurance dans l’amour. Si vous êtes prêt à sauter courageusement hors de la peur et dans l’amour inconditionnel, ce livre est pour vous. »

    — Kyle Gray, auteur du livre à succès Angel Prayers

    Copyright © 2015 Lodro Rinzler et Meggan Watterson

    Titre original anglais: How to Love Yourself (and sometimes other people)

    Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française

    Ce livre est publié avec l’accord de Hay House, Inc.

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

    Syntonisez Radio Hay House à hayhouseradio.com

    Éditeur: François Doucet

    Traduction: Patrice Nadeau

    Révision linguistique: Daniel Picard

    Correction d’épreuves: Nancy Coulombe, Émilie Leroux

    Conception de la couverture: Matthieu Fortin

    Photo de la couverture: © Thinkstock

    Mise en pages: Sébastien Michaud

    ISBN papier 978-2-89767-488-5

    ISBN PDF numérique 978-2-89767-489-2

    ISBN ePub 978-2-89767-490-8

    Première impression: 2016

    Dépôt légal: 2016

    Bibliothèque et Archives nationales du Québec

    Bibliothèque et Archives Canada

    Éditions AdA Inc.

    1385, boul. Lionel-Boulet

    Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada

    Téléphone: 450 929-0296

    Télécopieur: 450 929-0220

    www.ada-inc.com

    info@ada-inc.com

    Diffusion

    Canada: Éditions AdA Inc.

    France: D.G. Diffusion

    Z.I. des Bogues

    31750 Escalquens — France

    Téléphone: 05.61.00.09.99

    Suisse: Transat — 23.42.77.40

    Belgique: D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

    Imprimé au Canada

    Participation de la SODEC.

    Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

    Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

    Conversion au format ePub par:

    Lab Urbain

    www.laburbain.com

    Ce livre est destiné à tous ceux qui désirent aimer, mais qui ont le pressentiment que l’amour commence par soi — en soi-même et dans son propre cœur.

    Introduction

    Meggan et Lodro

    Dans ces pages, nous avons voulu partager avec vous plusieurs anecdotes personnelles illustrant la façon dont nous avons joint nos parcours spirituels et romantiques. Meggan a été formée dans la tradition chrétienne mystique tandis que Lodro est bouddhiste depuis toujours. Meggan met en valeur l’Évangile de Marie-Madeleine et la voix du Féminin divin, tandis que Lodro nous apporte l’histoire de Bouddha et les enseignements de bouddhistes plus contemporains. L’idée d’un amour sans réserve, inconditionnel, est au centre de ces deux traditions. Elles ont beaucoup à nous enseigner afin que nous ouvrions notre cœur plus complètement, d’abord à nous-mêmes, mais aussi au monde qui nous entoure.

    Notre enseignement s’inspire de ces religions, et il s’accompagne de méditations, d’exercices et de conseils de base. À la fin de chaque chapitre, vous trouverez des suggestions pour intégrer ces enseignements dans votre vie ; bien qu’elles soient précédées de beaucoup de discussions, c’est là que le vrai travail débute. Nous désirons tous réconcilier la spiritualité et nos relations, mais cela n’est pas un parcours théorique ; il est fait pour être parcouru.

    Nous entamons ce livre en explorant ce que cela signifie d’être seul et de séduire, avant d’aller de l’avant vers les relations à long terme et les aspects plus complexes de l’engagement envers un autre être humain. Nous parlons de sexe. Nous parlons de stabilité. Et puis nous parlons d’une étape naturelle de l’amour : la dissolution. Notre thèse est que chaque aspect de ce cycle est naturel et que nous devons garder un cœur ouvert à travers l’ensemble. Nous savons que les relations peuvent avoir des hauts et des bas épiques, et nous discutons de ce que cela signifie de chevaucher de pareilles montagnes russes. Dans son essence, ce livre vous enseigne à vous aimer vous-même, et aussi que vous êtes digne d’amour — tant le vôtre que celui des autres.

    Meggan

    Les femmes de mon groupe de spiritualité, les Dames en rouge, étaient assises en cercle autour d’une bougie allumée au milieu, comme toujours. Je n’entrerai pas dans les détails de ce que fait notre groupe de spiritualité maintenant, mais connaître notre devise pourrait être utile : « Certains rompent le pain. Les Dames en rouge partagent le chocolat noir. » Le thème de cette soirée-là était la valeur divine. Et tandis que chaque participante nous faisait part de sa méditation sur le sentiment de sa propre valeur, j’ai eu une révélation. C’était l’un de ces moments où l’on se frappe littéralement le front avec la paume de sa main.

    À la racine de notre recherche d’amour se trouve un besoin ardent de nous en sentir digne.

    Plusieurs d’entre nous accumulent les exploits dans leur quête d’estime de soi. Nous décrochons deux maîtrises plutôt qu’une. (Hum, oui. Ce pourrait bien être moi.) Nous jouons les téméraires, faisons le grand écart et trahissons même ce que nous sommes vraiment, ou nos besoins réels, dans l’espoir de nous sentir vraiment aimés. Nous sommes trompés par la fausse croyance que l’amour est une chose que l’on doit mériter. Cet amour-là est quelque chose dont nous deviendrons dignes dès que nous serons « réparés » ou « complets ». C’est une chose hors de nous.

    La vérité la plus écrasante que mes propres relations amoureuses m’ont permis de mettre en évidence est que je ne mérite pas l’amour. (Suivez-moi encore un moment.) L’amour n’est pas « mérité », comme dans Si seulement j’avais dit la bonne chose, fait le geste parfait, ou si j’étais parvenue à me surpasser, à être assez brillante, alors je mériterais d’être aimée. L’amour n’est pas ainsi. Nous ne devenons pas dignes d’amour un beau jour ; nous sommes dignes d’amour simplement parce que nous existons. Il suffit que nous nous rappelions la vérité de notre valeur intrinsèque, et puis de la faire valoir. L’amour est un don qui vient avec l’existence.

    Peu importe à quel point vous vous sentez brisé ou indigne, peu importe à quel point votre divorce a pu être pénible — ou vos séparations s’il y en a eu plus d’une —, l’amour possède le pouvoir de transformer la douleur et la souffrance en une plus grande capacité d’aimer. Il y a une façon de voir chaque relation de notre vie comme une occasion unique de parfaire et de raffiner notre habileté d’aimer et d’être aimé. De sorte que, nonobstant ce que le destin nous réserve, un séjour à l’hôtel des cœurs brisés ou une éclatante finale hollywoodienne, nous allions de l’avant avec cet amour que nous avons cultivé. Nous vivons dans la vérité que le cœur brisé qui reste ouvert contient plus de lumière que le cœur qui se ferme par crainte d’être blessé.

    Lodro

    Je dirigeais un atelier de méditation d’une journée à Boston. Après avoir exposé les enseignements bouddhistes et discuté des moyens de les appliquer dans nos vies, j’ai demandé aux participants de décrire par écrit une problématique qu’ils vivaient. Les textes étaient soumis anonymement. Nous avons placé une douzaine de feuilles de papier dans un grand bol, puis je les ai retirées l’une après l’autre pour les lire à voix haute devant le groupe. Et alors, mes yeux se sont posés sur une confession qui m’a bouleversé et que je n’oublierai jamais : « Mon petit ami ne m’a jamais dit qu’il m’aimait. Je me sens indigne d’être aimée. Que puis-je faire ? »

    Le groupe, ce jour-là, avait plusieurs avis sages à offrir face à une telle situation. Mais la question continua de me hanter pendant des semaines par la suite. J’étais en voyage pour préparer l’un de mes livres — parcourant les centres de méditation, les communautés de yoga, les universités, les librairies, sillonnant le pays. Et plus je voyageais, plus j’entendais les diverses formes que pouvait revêtir ce sentiment :

    « Je pense que je ne trouverai jamais personne qui m’aimera pour ce que je suis. »

    « Si je ne m’aime pas moi-même, comment puis-je espérer que quelqu’un d’autre le fera ? »

    « Pourquoi suis-je seul (ou seule) ? Y a-t-il quelque chose qui ne va pas chez moi ? »

    Dans notre monde moderne de consommation, on nous répète souvent que nous sommes « brisés ». Et arrive alors la bonne nouvelle ! Il existe une chose que nous pouvons acheter, ou faire, qui nous est extérieure et qui nous réparera. Et voici une meilleure nouvelle encore : vous n’avez besoin de rien d’extérieur pour mériter d’être aimé. Vous êtes parfait et digne d’amour tel que vous êtes déjà. Il vous reste simplement à le découvrir. À l’intérieur de ma tradition, celle du bouddhisme Shambhala, nous croyons que nous sommes tous Bouddha. Nous sommes éveillés. Nous sommes bons. Et c’est là l’essence de ce que nous sommes. Quand j’ai lu le premier livre de Meggan, Reveal, j’ai vu que même si ses croyances religieuses étaient différentes des miennes, elle avait écrit précisément au sujet du même concept : nous pouvons découvrir en nous l’amour dont nous avons besoin. Et si vous pensez que vous êtes l’exception à la règle et que vous n’êtes pas intrinsèquement digne d’être aimé, continuez à lire.

    Meggan

    Lodro m’avait à sa merci. Nous étions à Woodstock, dans l’État de New York, où nous faisions partie d’un panel de discussion avec Elizabeth Lesser et Gail Straub, dans le cadre du Festival d’écriture de Woodstock. C’était au printemps 2012. Avant de le rencontrer, je craignais de trébucher sur son nom ; c’est le genre de choses que je suis apte à faire. Mais à la seconde où nous nous sommes rencontrés, je me suis sentie à l’aise avec lui. Nous sommes devenus immédiatement et naturellement des amis. Le sac cadeau que l’on remettait aux conférenciers contenait un cahier de notes et un stylo, en plus d’autres petites gâteries qu’affectionnent les écrivains. Au cours de la conférence d’ouverture de la première soirée, Lodro a eu l’ingénuité de continuer notre conversation dans les pages vierges de son cahier. Comme des adolescents à l’arrière de la salle de classe, nous échangions des notes qui déclenchaient des rires étouffés et des regards à la dérobée (Lodro m’a dit que cela s’appelait sourire des yeux). Au gré de nos plaisanteries écrites et des échanges de regards, nous sentions que notre connexion spontanée était réelle, désarmante et franchement amusante.

    À première vue, nous formons un duo plutôt mal assorti. Lodro est fermement enraciné dans sa pratique du bouddhisme Shambhala — qui comprend un maître spirituel, une communauté et tout le reste. Pour ma part, je ne suis pas attachée à une structure religieuse traditionnelle ni à aucune institution particulière. Si j’étais née homme, si les prêtres catholiques étaient autorisés à avoir des partenaires sexuelles, à se marier et à être professeurs de tango le soir, j’aurais une relation harmonieuse avec la tradition chrétienne. Ou si le jour venait où l’on verrait un pape au bras de sa compagne, et où il y aurait aussi des prêtresses que l’on placerait sur le même pied que les prêtres, qui pourraient aussi avoir des relations sexuelles, se marier (avec un partenaire du même sexe ou du sexe opposé) et enseigner le tango dans leurs temps libres, alors j’égrainerais mon rosaire avec bonheur.

    Les choses étant ce qu’elles sont, je suis une inadaptée spirituelle, qui s’est dédiée à se connecter directement au divin aussi souvent que possible et partout où c’était faisable — non pas seulement devant un autel paisible, mais aussi au milieu de la file d’attente au supermarché ou pendant un vol agité. D’une façon très humaine, j’essaie d’incarner l’amour divin où que je sois. Incapable d’être un prêtre ou une prêtresse, j’ai passé les deux dernières décennies à étudier le Féminin divin dans la tradition chrétienne ainsi que dans d’autres religions du monde. Des textes sacrés et non canoniques, comme l’Évangile de Marie-Madeleine, sont devenus ma pierre de touche spirituelle. Je crois fermement dans le pouvoir des mots et dans l’influence que les idées et les histoires du divin peuvent avoir sur la culture. Je me suis plongée dans l’étude du Féminin divin dans l’espoir de créer une notion plus équilibrée du divin, tant pour moi-même que pour les femmes de ma communauté spirituelle.

    Lodro et moi avons découvert que nous composions un yin-yang intéressant. Et que nous avions un territoire commun : j’ai contribué au livre révolutionnaire de Sumi Loundon, Blue Jean Bouddha, le premier du genre à s’adresser à une génération émergeante de bouddhistes. J’ai aussi vécu quelques expériences stupéfiantes et extraordinaires au centre Barre d’études bouddhistes, où j’ai passé deux semaines en retraite de méditation silencieuse dans l’attente de mon admission au Smith College. Le lieu fondamental où Lodro et moi sommes en phase l’un avec l’autre, et là où nos activités se recoupent, c’est dans notre désir très personnel et mutuel de rendre service. Nous voulons tous les deux, avec ardeur, être complètement présents à ce que nous faisons, entièrement humains et totalement aimants. Nous le voulons profondément. Nous avons de la compassion à revendre pour nous-mêmes et pour les autres. Et nous faisons partie de communautés de chercheurs spirituels qui sont affamés de se sentir en contact, non seulement avec leur propre vérité, mais aussi avec quelque chose de bien plus grand que leur existence individuelle.

    Lodro

    Dès le moment où je suis arrivé au festival d’écrivains, j’ai été attiré par Meggan. Je ne savais pas quelle forme prendrait cette attraction, mais j’ai tout de suite voulu la connaître davantage. J’ai bien sûr ouvert notre cahier de notes commun et entamé ce qui est vite devenu une aventure d’écriture en collaboration. Le conférencier principal, Philippe Petit, qui présentait son livre Au fil des nœuds, interrompit brusquement le flot initial de notre collaboration. Il refusa de parler de ses fameux exploits de funambule¹ et demanda à l’auditoire de ne lui poser que des questions qui portaient sur le thème de l’ouvrage qu’il présentait. Malheureusement, son accent français posait problème, et la fillette de 11 ans qui sommeillait en Meggan s’éveilla. Elle était prise d’un fou rire irrépressible dès qu’elle entendait dans le terme mal prononcé le mot « noix »². « Laissez-moi à présent vous montrer ma « noix » préférée ! déclara Philippe. Puis, je vous décrirai la « noix » qui m’a sauvé la

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