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Anthony Van Dyck
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Livre électronique206 pages1 heure

Anthony Van Dyck

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À propos de ce livre électronique

Peintre flamand du XVIIe siècle, Van Dyck eut une carrière aussi courte qu’éblouissante. Élève de Rubens, il devint vite le protégé des princes et des rois et fut le portraitiste attitré des plus grandes familles italiennes et anglaises. Au travers d’une composition rigoureuse, il confère à ses modèles dignité, grandeur et spiritualité. Dames fières, seigneurs caracolant sur leur cheval, Van Dyck s’entend à rendre l’élégance nonchalante et l’ennui d’une société raffinée. Peintre baroque aux inflexions chatoyantes, il joue d’une palette légère et nuancée et restitue avec la plus grande virtuosité les étoffes de velours, de satin et de soie.

Van Dyck est considéré comme le fondateur de l’École anglaise du portrait. Il influença Lely, Dobson, Kneller et surtout Reynolds et Gainsborough, ainsi que les peintres français du XVIIIe siècle.
LangueFrançais
Date de sortie9 déc. 2019
ISBN9781644618554
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    Aperçu du livre

    Anthony Van Dyck - Natalia Gritsai

    NOTES

    LE MUSÉE DE L’ERMITAGE COLLECTION VAN DYCK

    Aujourd’hui encore, le nom du peintre flamand Antoine Van Dyck (1599-1641), symbolise le raffinement et l’élégance. Cependant, sa plus grande contribution à l’art réside sans doute dans la nouvelle manière d’aborder le modèle et d’y discerner les traits individuels, qui ne peuvent être découverts qu’au contact personnel. C’est à son talent de portraitiste hors du commun que Van Dyck doit l’immense succès qu’il remporta auprès de ses contemporains : durant toute sa vie, il se consacra essentiellement au portrait à l’huile et, vers la fin, au portrait gravé. C’est également comme portraitiste qu’il fut mondialement reconnu et qu’il entra dans l’histoire de l’art européen.

    Cependant, Van Dyck est également connu pour des tableaux peints dans d’autres genres : compositions historiques, allégories et paysages. Il contribua également à résoudre de nombreux problèmes artistiques. Et si dans ses compositions religieuses ou mythologiques transparaît souvent son regard scrutateur de portraitiste, ses portraits par contre, révèlent des traits typiques de la peinture historique. Les portraits réalisés par Van Dyck sont extrêmement variés. Ses possibilités dans le genre semblent illimitées et s’étendent du rapide croquis saisi sur le vif ou dessiné de mémoire à l’étude appliquée, d’un portrait intime au portrait-tableau monumental ou même parfois, au facétieux « portrait historié » représentant le modèle soit en héros de la mythologie antique, soit en personnage d’une pièce contemporaine. Les portraits créés par l’artiste perpétuent l’image des contemporains du peintre et reflètent l’idéal de l’homme de ce temps.

    Van Dyck vécut à l’époque d’une nouvelle étape de l’histoire de l’art du petit Etat des Pays-Bas du Sud qui, d’après le nom de sa plus grande province, est souvent appelé Flandre. L’école nationale de peinture se trouvait alors en plein épanouissement. La révolution néerlandaise, qui secoua le pays à la fin du XVIe siècle, eut pour résultat la sécession des provinces du Nord (la Hollande) devenues la République indépendante des Provinces-Unies, alors que les provinces du Sud restèrent sous la domination de l’Espagne. L’art néerlandais se divisa alors en deux écoles nationales indépendantes, l’une hollandaise, l’autre flamande.

    Les principales réalisations de l’art flamand du XVIIe siècle sont liées au nom de Rubens, ainsi qu’à ceux de ses plus proches disciples, parmi lesquels Van Dyck, sans aucun doute, occupe la première place. Pierre Paul Rubens (1577-1640) est le maître incontesté de l’école flamande. C’est lui qui orienta la peinture flamande vers de nouvelles voies, créant un art humaniste étroitement lié à son temps, dynamique et passionné. Van Dyck adapta à sa manière les innovations de Rubens pour atteindre des sommets inégalés dans l’art du portrait. Le Musée de l’Ermitage permet de se faire une idée quasi exhaustive de l’œuvre de Van Dyck portraitiste. C’est à cette collection qu’est principalement consacré le présent ouvrage ; il est complété par des tableaux du maître conservés dans d’autres musées. La collection d’œuvres de Van Dyck de l’Ermitage, qui embrassent toutes les périodes de création de l’artiste (la première et la seconde périodes anversoises ainsi que la période italienne et la période anglaise), constitue une partie importante du département de la peinture flamande. Cette dernière est en outre présentée par les plus grands peintres flamands, tels que Rubens, Jordaens et Snyders.

    1. Philadelphia et Elisabeth Wharton, 1640. Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.

    2. Charles I et la reine Henriette-Marie avec Charles, Prince de Galles et la princesse Marie, 1632. Collection de Sa Majesté la reine Elisabeth II.

    3. Autoportrait, années 1630. Galerie des Offices, Florence.

    L’histoire de cette collection (de la peinture flamande) remonte au XVIIIe siècle. Les œuvres de peintres flamands étaient alors fort demandées en Europe occidentale, surtout à Paris, principal marché artistique à l’époque. C’est essentiellement de Paris que proviennent les tableaux de l’Ermitage qui furent acquis pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle. La collection de l’Ermitage, qui se forma à l’époque du siècle des Lumières, fut rassemblée en grande partie grâce aux soins de l’impératrice de Russie Catherine II (1762-1796). En 1764, celle-ci acquit la collection du marchand berlinois Johan Ernst Gotzkowski qui, en échange de sa dette à la Russie, proposa à l’impératrice les tableaux qu’il avait rassemblés. L’affaire fut conclue par l’intermédiaire de l’ambassadeur de Russie à Berlin, V. Dolgorouki. Depuis, l’an 1764 est considéré comme celui de la création de l’Ermitage. Catherine se mit à acheter des tableaux avec passion. Elle sut attirer, en qualité d’intermédiaires et d’experts, des connaisseurs d’art aussi éminents que furent le célèbre philosophe français Denis Diderot, le sculpteur Etienne-Maurice Falconet et l’encyclopédiste Melchior Grimm ainsi que Dimitri Galitsyne, ambassadeur de Russie à Paris, puis à La Haye. Membre honoraire de l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, ami de Diderot et de Falconet, celui-ci fut chargé par l’impératrice de l’achat de tableaux pour la collection grandissante de l’Ermitage. En étroit contact avec Diderot et Grimm ainsi qu’avec le collectionneur genevois François Tronchin, lui-même en relation avec les cercles artistiques parisiens, Galitsyne s’efforçait de ne laisser échapper aucune occasion de réaliser une acquisition intéressante, aussi bien dans les ventes aux enchères (à Paris, La Haye ou Amsterdam) que par des négociations directes avec les possesseurs (ce qui fut le cas de l’achat, avant 1794, par exemple, d’un des meilleurs tableaux de l’Ermitage, le Portrait de famille de Van Dyck ; selon d’autres sources[1], ce portrait fut cédé à l’impératrice par Madame Groenbloedt, de Bruxelles, qui l’avait acquis en 1770 à la vente de la collection Lalive de Jully à Paris).

    Pour ce qui est des tableaux de Van Dyck, ils entrèrent à l’Ermitage à la suite de l’achat par Catherine II de deux collections célèbres

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