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Un courtisan
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Livre électronique54 pages46 minutes

Un courtisan

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À propos de ce livre électronique

Cédant aux instances de l’inquisition, le roi d’Espagne Philippe III se résout à chasser de son pays tout le peuple maure. Le duc de Lerme, véritable maître du gouvernement, s’en occupe, aidé par Rodrigues Calderon, un parvenu d’origine incertaine, qui par son zèle s’attire la sympathie du roi et celle de son fils dont il devient le confident et compagnon de débauche.
Un jour, don Martin Fonseca, un jeune militaire de haute famille, demande à Calderon d’intercéder pour lui auprès du duc de Lerme. Celui-ci refuse en effet de le laisser épouser la jeune fille qu’il aime, Margarita, une artiste qui s’est réfugiée dans un couvent.
Devant sa position actuelle au fait d’avoir été le précepteur de ce jeune homme, Calderon lui promet de l’aider avant de se retrouver en face d’un cas de conscience. En effet, l’infant d’Espagne est lui aussi amoureux de la jeune fille et exige son aide! La mort dans l’âme, face aux pressions de l’inquisition, du roi et du duc de Lerme, Calderon se résout à aller dans le sens de son intérêt. Il complote donc un enlèvement avec Fonseca qu’il neutralise ensuite, pour laisser le champ libre au prince.
Mais don Martin Fonseca ayant compris la traîtrise, arrive à temps pour déjouer le complot. Seulement, lorsque fou de rage, il tire l’épée contre Calderon, Margarita s’interpose et meurt pour avoir voulu protéger celui en qui elle avait reconnu son père.
La tournure des événements mécontente fortement le prince qui enlève son soutien à Calderon. Lorsque celui-ci revient à la cour après avoir surmonté son chagrin, l’inquisition s’empare de lui...
LangueFrançais
Date de sortie16 mai 2019
ISBN9788834113127
Un courtisan
Auteur

Alexandre Dumas

Frequently imitated but rarely surpassed, Dumas is one of the best known French writers and a master of ripping yarns full of fearless heroes, poisonous ladies and swashbuckling adventurers. his other novels include The Three Musketeers and The Man in the Iron Mask, which have sold millions of copies and been made into countless TV and film adaptions.

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    Aperçu du livre

    Un courtisan - Alexandre Dumas

    Copyright

    First published in 1856

    Copyright © 2019 Classica Libris

    1

    À l’avènement de la maison d’Autriche au trône d’Espagne, les intrigues de cour tiraillèrent en tous sens l’autorité royale, et répandirent sur les premiers temps de ce règne leurs ténébreuses influences.

    Philippe III, monarque indolent, faible et superstitieux, avait abandonné aux mains du duc de Lerme les rênes du gouvernement. Le duc, avide de plaisirs et possesseur de richesses immenses, dont il faisait un usage plus fastueux que noble, partageait avec Rodrigues Calderon le pouvoir qu’il tenait du roi. Issu d’une famille obscure, mais doué d’un caractère audacieux et d’un génie supérieur, Calderon était une créature du duc de Lerme.

    La nature et la fortune l’avaient généreusement servi ; mais, si grand que fût son mérite, Calderon dut moins à ses talents qu’à l’ardeur avec laquelle il poursuivait les infidèles, l’immense autorité dont il parvint à s’emparer.

    À l’époque où ce récit commence, le roi, cédant aux sollicitations incessantes de l’inquisition, avait résolu de chasser d’Espagne tout le peuple maure, c’est-à-dire la partie de la population la plus riche, la plus active et la plus industrieuse du royaume.

    – J’aimerais mieux, avait dit le bigot monarque – et ces paroles avaient été saluées par les acclamations enthousiastes du clergé catholique – j’aimerais mieux dépeupler mon royaume que d’y voir un seul hérétique.

    Le duc de Lerme seconda le roi dans l’exécution de ce projet fatal, qui lui fit perdre des milliers de sujets dévoués. Il espérait, pour prix de son zèle, le chapeau de cardinal, qu’il obtint en effet, peu de temps après. De son côté, Calderon se montra animé d’une haine si vigoureuse contre les Maures, il fut si ingénieux dans les cruautés qu’il exerça contre eux, qu’il semblait plutôt guidé par une vengeance personnelle que par son dévouement aux intérêts de la religion. Son acharnement dans la répression lui attira les bonnes grâces du monarque, et cette royale faveur, il ne la dut pas seulement au duc de Lerme, mais aussi au moine fray Louis de Aliaga, célèbre jésuite, confesseur du roi.

    Cependant les calamités de toute espèce occasionnées par cette barbare croisade, qui engloutit les revenus de l’État et causa la ruine d’une foule de grands d’Espagne, dont les Maures cultivaient et exploitaient avec autant d’intelligence que de probité les immenses domaines, attirèrent sur la tête de Calderon le courroux du peuple espagnol. Mais les ressources extraordinaires de Calderon, son audace et son habileté consommée dans l’art de l’intrigue, l’aidèrent à conserver et même à augmenter encore son autorité. Il s’était rendu nécessaire au monarque, qui, bien qu’à la fleur de l’âge, n’avait qu’une santé faible et précaire. D’ailleurs, Calderon avait également su se faire un ami de l’héritier présomptif du trône. Cette conduite lui était dictée par la politique même de Philippe III ; en effet, celui-ci redoutait l’ambition de son fils, qui, dès l’enfance avait déployé des talents qui l’eussent rendu redoutable, s’il ne se fût plongé dans les plaisirs et la débauche. Le rusé monarque s’applaudissait d’avoir donné pour compagnon de plaisirs à son fils un homme haï du peuple, comme l’était Calderon ; il pensait avec raison que, moins le prince est populaire, plus puissant est le roi.

    Cependant un complot formidable se tramait à la cour pour renverser à la fois le duc de Lerme et Calderon, son confident.

    Le cardinal ministre, afin de conserver et de cimenter son autorité, avait placé son fils, le duc d’Uzeda, dans un poste qui lui permettait d’approcher à chaque instant de la personne du roi ; mais la perspective du pouvoir excita l’ambition d’Uzeda, et bientôt il n’eut plus qu’un but : celui de supplanter et d’évincer son père.

    Sans Calderon, il eût aisément réussi dans son projet ; mais il trouvait un obstacle presque invincible dans la vigilance et le génie de cet homme, qu’il détestait comme

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