Deux monstres sacrés : Boris Karloff et Bela Lugosi
Par Thierry Rollet
()
À propos de ce livre électronique
En savoir plus sur Thierry Rollet
Léo Ferré. Artiste de vie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes réprouvés d'Héliogaï Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Lié à Deux monstres sacrés
Livres électroniques liés
Dictionnaire du Cinéma français: Les Dictionnaires d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Fantôme du paradis de Brian De Palma: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Monstrueuse Parade de Tod Browning: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Dix Commandements de Cecil B. De Mille: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFiche de lecture illustrée - Oh les beaux jours, de Samuel Beckett Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBohèmes (Paris - 2012): Les Fiches Exposition d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEsther Kahn d'Arnaud Desplechin: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Féline de Jacques Tourneur: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Ange bleu de Josef von Sternberg: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDictionnaire des Littératures de langue anglaise: Les Dictionnaires d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Temps modernes de Charlie Chaplin: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationInglourious Basterds de Quentin Tarantino: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTalons aiguilles de Pedro Almodóvar: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCinéma allemand (Les Grands Articles): Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLoulou de Georg Wilhelm Pabst: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde (Analyse de l'oeuvre): Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBattlefield (mise en scène Peter Brook et Marie-Hélène Estienne - 2015): Les Fiches Spectacle d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHollywood, les années folles: Les Dossiers d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationNinotchka d'Ernst Lubitsch: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCyrano de Bergerac (Edmond Rostand - mise en scène Denis Podalydès - 2006): Les Fiches Spectacle d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationOscar Wilde, du dandy à l'écrivain: Grandeur et décadence d'un artiste provocateur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHamlet (William Shakespeare - mise en scène Peter Brook - 2000): Les Fiches Spectacle d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Docteur Faust de Christopher Marlowe: Les Fiches de lecture d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLaura d'Otto Preminger: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Dahlia noir de Brian De Palma: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationComment je devins auteur dramatique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDanse de mort (August Strindberg - mise en scène Matthias Langhoff - 1996): Les Fiches Spectacle d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMa Nuit chez Maud d'Éric Rohmer: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Corbeau d'Henri Georges Clouzot: Les Fiches Cinéma d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSouvenirs de journalisme et de théâtre: Biographie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Artistes du spectacle, riches et célèbres pour vous
Mark Zuckerberg: La Biographie Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Homme Inaccessible Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5L'Age Du Rock : MÖtey CrÜe Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5L'Age Du Rock : Alice Cooper Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Age Du Rock : Ozzy Osbourne Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Michael Jackson: Black or White Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa promesse de Samothrace: Autofiction Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur Deux monstres sacrés
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Deux monstres sacrés - Thierry Rollet
Deux monstres sacrés
Boris Karloff et Bela Lugosi
––––––––
Essai biographique
Éditions Dédicaces
Deux monstres sacrés.
Boris Karloff et Bela Lugosi
par Thierry Rollet
ÉDITIONS DÉDICACES INC
675, rue Frédéric Chopin
Montréal (Québec) H1L 6S9
Canada
www.dedicaces.ca | www.dedicaces.info
Courriel : info@dedicaces.ca
––––––––
© Copyright — tous droits réservés – Éditions Dédicaces inc.
Toute reproduction, distribution et vente interdites
sans autorisation de l’auteur et de l’éditeur.
Thierry Rollet
Deux monstres sacrés
Boris Karloff et Bela Lugosi
PROLOGUE
Quels artistes cherchait-on entre les années 20 et 30 ?
––––––––
Les années folles ont connu la lutte qui opposa le théâtre historiquement triomphant et le cinéma balbutiant mais d’ores et déjà hissé au rang de 7ème Art. Toutes les campagnes d’Occident ont vu les querelles entre les troupes théâtrales ambulantes et les manifestations d’un très débutant « cinématographe » qui cherchait déjà à s’imposer comme un genre, sinon dominant, du moins appelé à profiter de sa présence pour s’offrir un avenir. Il est donc évident qu’une telle querelle, qui n’est pas sans rappeler celle des Anciens et des Modernes dans la littérature européenne, eut à la fois ses forces antagonistes mais aussi ses défenseurs – ces derniers étant, bien entendu, les acteurs eux-mêmes.
En effet, le métier d’acteur ne pouvait se défendre qu’en se soumettant à tous les types de représentation, qu’ils s’effectuent sur les planches ou sur les écrans. Tous les acteurs de cette génération mirent dont un point d’honneur à se donner à fond sur ces deux supports de leur talent, puisqu’ils apparaissaient aussi prometteurs l’un que l’autre. Bien avisés furent d’ailleurs les acteurs qui surent non seulement profiter des deux genres, mais surtout les alterner, passant de l’un à l’autre pour affirmer et entretenir leur notoriété.
Boris Karloff et Bela Lugosi furent donc tout naturellement de ceux-là.
En vrais professionnels, ils avaient remarqué que le cinéma naissant présentait une incontestable ressemblance avec le théâtre : celui de « donner à voir », selon la traduction grecque du mot « théâtre ». Tout comme son alter ego déjà millénaire, le cinéma débutant donnait à voir les acteurs tout en conservant l’avantage de les déplacer plus économiquement : finies les tournées épuisantes et surtout onéreuses ! Le cinéma n’emporte que ses pellicules et non pas une troupe qu’il faut transporter, nourrir et costumer. Ce tout nouveau support si prometteur constituait un tremplin supplémentaire pour les acteurs, et non des moindres.
En contrepartie, et puisqu’il « donnait à voir », le cinéma de cette décennie, qui restait souvent muet, exigeait des acteurs une gestuelle et une expressivité faciale que le théâtre ne considérait que comme l’accompagnement du texte. Aucun dialogue dans le cinéma, donc tout dans l’expression au sens le plus général du terme. Tel acteur ne sachant pas se tenir, marcher et surtout traduire par tous les éléments de son visage les émotions du personnage interprété n'avait aucun avenir dans le cinéma. C’est pourquoi l’alternance entre théâtre et cinéma dans leur travail d’interprétation prenait tout son sens dans le quotidien d’un acteur. On pouvait même dire qu’un débutant apprenait à se servir de ses gestes et de son visage au cinéma pour mieux accompagner son texte sur les planches. Alterner les deux genres se révélait donc très formateur.
Puis, le cinéma devint parlant et, de ce fait, il imita le théâtre tout en conservant les avantages économiques qu’il avait sur lui. Les acteurs bien formés, bien entraînés se sentirent alors encore mieux à leur aise, sans aucun doute. C’est ce qui détermina leur carrière tout en favorisant l’émergence des ceux qu’on appellerait des « monstres sacrés ».
Chez Boris Karloff et Bela Lugosi, cette appellation moderne allait immédiatement prendre un double sens.
––––––––
CHAPITRE 1
Deux destinées à la fois semblables et contrastées
––––––––
Que dit-on de Boris Karloff et de Bela Lugosi ? Quels noms viennent immédiatement à l’esprit dès que l’on évoque ces deux acteurs à la fois si semblables et si différents ? Réponses : Frankenstein et Dracula. On confond d’ailleurs souvent le premier avec sa créature, le second avec son créateur : Frankenstein est le monstre, Dracula le vampire, alors que chacun d’eux est le résultat, pour le premier, de l’orgueil d’un bio-généticien romancé, pour le second, d’un noble magyar tout aussi légendaire du fait de sa cruauté, qui l’assimila très tôt à un être mythique qui existait bien avant lui[1].
Cependant, en ce qui concerne nos deux acteurs, ce point commun fut le réel fondateur de leur carrière et, ipso facto, le principal ancrage de leur propre légende chez les cinéphiles de tous pays.
La curiosité commande alors de se demander comment ils en sont arrivés là.
William Henry Pratt alias Boris Karloff (1887-1969) et Bela Ferenc Dezső Blaskó alias Bela Lugosi (1882-1956) connurent dès leur plus jeune âge ce qui devait fonder leur avenir, à savoir l’attirance, la magie, pour ne pas dire la folie des planches.
