Les produits stars de la région
GALETTE DE SARRASIN, l’or noir de la Bretagne
Cette fine couche de pâte est l’un des plats de tradition bretonne qui a le plus voyagé à travers la France. Aujourd’hui, où que l’on aille dans nos régions, il y a presque toujours une crêperie bien installée. Même les supermarchés proposent des galettes de sarrasin à garnir chez soi. Goûteuse et typée, elle se marie à toutes sortes de produits, qu’elle soit « complète » et composée du traditionnel trio jambon-œuf-fromage, « nordique » au saumon, crème fraîche et aneth, ou « biquette » au chèvre noix et miel.
Un blé noir venu d’Asie
L’ingrédient phare de la galette bretonne vient siècle, que les croisés découvrent des champs de fleurs roses à perte de vue : le sarrasin. Décidés à faire découvrir à l’Occident cette précieuse graine, ils ramènent avec eux quelques plans. De retour en Europe, la déception des « chevaliers agricoles » est grande. La graine, difficile à cultiver, possède également un rendement très faible. C’est en Bretagne que l’espoir renaît, une région au climat à la fois doux et humide et une terre acide. Bien plus tard, la culture du sarrasin émergera ailleurs, en Normandie, dans le Limousin, l’Auvergne ou les Pyrénées. La galette de blé noir connaît son essor au XVI siècle grâce à la bien née Duchesse Anne de Bretagne. Persuadée des atouts de la « plante des cents jours » (le sarrasin pousse vite), elle en sème aux quatre coins de son duché et porte la galette de blé noir au rang de spécialité bretonne. À l’époque, elle se cuisait sur une seule face pour rester souple, puis elle était découpée en lamelles pour accompagner soupe et bouillon ou était garnie d’œuf, de pâté, de saucisses ou de sardines. La crêpe de froment, quant à elle plus croustillante, était issue d’une pâte mélangée longtemps et elle se cuisait sur les deux faces sur des tuiles ou des pierres chaudes.
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