Prêcher sur les textes de l’Ancien Testament: Plus doux que le miel
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À propos de ce livre électronique
Le livre commence par montrer pourquoi il est nécessaire de prêcher sur l’Ancien Testament, puis il montre au prédicateur comment aborder les différents types de littérature qu’on y trouve : histoire, loi, prophètes, psaumes, littérature de sagesse. Le livre contient aussi des tableaux, des exercices, des exemples, qui en font un véritable manuel pratique pour les prédicateurs.
Christopher J. H. Wright
Dr. Christopher J. H. Wright is Global Ambassador for the Langham Partnership International. His many books include Hearing the Message of Ecclesiastes, Hearing the Message of Daniel, Knowing Jesus through the Old Testament, Old Testament Ethics for the People of God, Deuteronomy (Understanding the Bible Commentary), Salvation Belongs to Our God, The Mission of God, The God I Don't Understand, and The Mission of God's People. Chris and his wife, Liz, who have four adult children and eleven grandchildren, live in London, UK, and belong to All Souls Church, Langham Place.
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Avis sur Prêcher sur les textes de l’Ancien Testament
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Aperçu du livre
Prêcher sur les textes de l’Ancien Testament - Christopher J. H. Wright
Première Partie
Pourquoi prêcher sur les textes de l’Ancien Testament ?
1
Dieu a parlé
Àquoi bon prendre la peine de prêcher à partir de l’Ancien Testament ? Beaucoup de prédicateurs ne veulent guère s’y hasarder. De nombreuses Églises continuent d’année en année en se contentant de sermons sur le Nouveau Testament, quelquefois sur un psaume. Peut-être vous dites-vous : « Et alors, où est le problème ? Nous sommes des disciples de Jésus-Christ et c’est le Nouveau Testament qui parle de lui. Et il y a tant de matière à prêcher à partir du Nouveau Testament. Que nous faut-il de plus ? » Pour être franc, l’Ancien Testament est un ensemble de livres difficile. Il y a de l’histoire en abondance et on n’aime pas l’histoire, surtout quand elle est remplie de noms bizarres. Il y a beaucoup de violence et de guerre, et on n’aime pas ça non plus. Et il y a beaucoup de fatras rituel tout à fait étrange sur les prêtres et les sacrifices, les aliments purs et impurs, avec des règles strictes et des châtiments sévères. Comment des coutumes d’une si haute antiquité peuvent-elles s’appliquer à nous aujourd’hui ? Et puis, tout cela paraît concerner cette seule nation « élue », Israël, ce qui ne semble pas très juste par rapport au reste du monde. Et comme ça s’est passé entièrement avant Jésus, est-ce qu’aujourd’hui ce n’est pas trop daté et dénué de pertinence ? Certes, il y a quelques beaux récits à partir desquels on peut prêcher un message simple et clair, et certains des psaumes peuvent être tout à fait encourageants pour la foi. Mais en dehors de ça, essayer de prêcher sur l’Ancien Testament, c’est trop fatigant pour le pasteur et trop perturbant pour les gens. C’est beaucoup plus facile de s’en tenir à ce qui nous est plus familier : le Nouveau Testament.
Si vous êtes dans cet état d’esprit, j’aimerais vous proposer tout de suite trois raisons qui devraient au moins vous amener à vouloir creuser un peu plus pour essayer de comprendre l’Ancien Testament, et à vouloir apprendre à prêcher à partir de lui.
1. L’Ancien Testament nous vient de Dieu
Si le président de votre pays, ou quelqu’un d’une importance comparable, vous faisait un cadeau personnel, je pense que vous l’emporteriez chez vous et que vous en prendriez grand soin. Peut-être même que vous le poseriez sur une étagère pour que tout le monde le voie. Ou bien supposez que vous faites un cadeau bien spécifique à quelqu’un que vous aimez tout particulièrement. C’est un cadeau très cher, et vous avez économisé pendant des années pour pouvoir l’offrir. Et il se trouve que cette personne ne regarde qu’une petite partie de votre cadeau et ne se fatigue même pas à le déballer complètement. Elle le met dans un coin et l’oublie là. Qu’est-ce que cela vous ferait ? Eh bien, Dieu est plus important que quiconque dans l’univers, et il nous aime tellement qu’il a donné son Fils pour nous sauver. Et c’est ce même Dieu qui nous a donné la Bible dans son entier, y compris ce qu’on appelle aujourd’hui l’Ancien Testament. Qu’est-ce que cela fait à Dieu si nous ne prenons même pas la peine d’ouvrir la plus grande partie de son cadeau ? Il nous a donné ces livres : qu’est-ce que cela révèle sur nous si nous les laissons de côté année après année ?
Parfois, pour désigner la Bible nous parlons des « Écritures », et évidemment, aujourd’hui, dans cette expression, nous englobons l’Ancien et le Nouveau Testament. Mais à l’époque où vivaient Jésus et Paul, quand on parlait des « Écritures » on évoquait les livres regroupés dans ce qu’on appelle aujourd’hui l’Ancien Testament. Pour les gens de cette époque, « les Écritures » représentaient le plus beau présent de Dieu à son peuple (venant juste après le Seigneur Jésus-Christ). Ils y attachaient du prix. Ils les étudiaient avec amour et ils les enseignaient à leurs enfants.
C’est ainsi que Paul savait que son ami Timothée, dont la mère et la grand-mère étaient juives, avait appris les Écritures (c’est-à-dire l’Ancien Testament) depuis l’enfance, et il l’encourageait à les étudier attentivement et à les prêcher sans délai et fréquemment. Quand Paul dit « les Saintes Écritures » et « toute Écriture », il parle de la totalité de ce que nous appelons l’Ancien Testament. Lisons ce que Paul dit ici sur l’Ancien Testament, et remarquons les raisons qu’il donne à Timothée pour que ce dernier le prêche et en tire l’enseignement à dispenser :
Quant à toi, demeure en ce que tu as appris, en ce dont tu as acquis la conviction ; tu sais de qui tu l’as appris : depuis ta plus tendre enfance, tu connais les Écrits sacrés ; ils peuvent te donner la sagesse en vue du salut par la foi qui est en Jésus-Christ. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour réfuter, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit à la hauteur, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne.
Je t’adjure devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui va juger les vivants et les morts, et au nom de sa manifestation et de son royaume : proclame la Parole, interviens en toute occasion, favorable ou non, réfute, reprends, encourage, en te montrant toujours patient dans ton enseignement. (2 Tm 3.14-4.2)
Paul énonce trois choses qu’il convient de prendre au sérieux.
Premièrement : les « Écrits sacrés » (n’oublions pas qu’il parle de l’Ancien Testament) sont capables de mener au salut par la foi en Jésus-Christ. Ils préparent la voie pour Jésus le Messie et montrent comment le même Dieu qui a si souvent sauvé son peuple dans le passé intervient maintenant par Jésus pour apporter le salut aux hommes en tous lieux. Paul savait cela parce qu’il avait passé sa vie à conduire les autres à la foi en Jésus, recourant à l’Ancien Testament pour étayer son propos et le démontrer. Donc, l’Ancien Testament n’est pas un « livre mort », il n’est pas lettre morte. Il contient le salut et désigne le Sauveur.
Deuxièmement : les Écritures de l’Ancien Testament sont « inspirées de Dieu », comme on le traduit souvent. Mais Paul n’a pas voulu dire que les auteurs aient été « inspirés » au sens où on pourrait le dire d’une magnifique œuvre d’art, d’un beau morceau de musique ou d’un poème admirable. Paul veut dire que les mots dont nous disposons actuellement dans les écrits vétérotestamentaires ont été « soufflés par Dieu ». Cela signifie que, bien qu’ils aient été prononcés puis écrits par des humains ordinaires comme nous, ce qui a été dit et consigné l’a été comme si c’était sorti de la bouche de Dieu.
Imaginez que vous êtes journaliste et que vous alliez à une conférence de presse organisée par le gouvernement. Le porte-parole fait une déclaration. Vous lui demandez immédiatement : « D’où vient l’affirmation que vous venez de faire ? » Le porte-parole dit : « Je la tiens de la bouche du président [ou du Premier ministre]. » Cela signifie : « Ce que je vous ai dit est revêtu de l’autorité du président. » C’est comme si le président avait prononcé ces paroles lui-même. Vous les prenez au sérieux.
C’est la même chose pour les Écritures – y compris l’Ancien Testament. Ce que nous lisons est ce que Dieu voulait voir écrit. Cela est donc revêtu de son autorité. Certes, cela nous laisse encore de quoi réfléchir sur ce que ces paroles signifiaient pour leurs premiers auditeurs et sur ce que ces paroles signifient pour nous aujourd’hui, et aussi de quoi élaborer ce que nous devons faire en réponse à cela. Oui, c’est tout cela que nous avons à faire, mais il faut le faire, et ça vaut la peine de le faire parce que ces textes proviennent de Dieu en personne.
Troisièmement : Paul dit que les Écritures de l’Ancien Testament sont « utiles ». Ensuite, il fait une liste des manières dont l’Écriture fonctionne « utilement » (« pour enseigner, pour réfuter, pour redresser, pour éduquer dans la justice »), autant d’éléments qui doivent intervenir dans la communauté ecclésiale pour aider les fidèles à vivre aujourd’hui ainsi que Dieu le désire pour eux. Voilà pourquoi Paul dit tout de suite à Timothée de « proclamer la Parole ». L’Ancien Testament ne s’est pas contenté d’être utile et efficace dans le passé pour conduire les gens à la foi et au salut en Christ. Il n’est pas un élément à laisser en arrière une fois qu’on est venu au Christ. Absolument pas. Parce qu’il vient de Dieu et qu’il porte donc l’autorité de Dieu, il continue à nous être applicable. Nous pouvons et devons utiliser l’Ancien Testament pour la formation et pour la direction de nos vies – c’est ce que Paul prescrit à Timothée de faire. Évidemment, redisons-le, nous devons faire attention à discerner en quoi l’Ancien Testament nous est applicable. Cela ne signifie certainement pas qu’il faut simplement tout faire comme il dit, exactement comme c’est écrit. Nous réfléchirons à cela dans des chapitres ultérieurs. Pour le moment, ce dont il faut convenir, c’est que l’Ancien Testament a l’autorité (parce qu’il vient de Dieu) et qu’il a de la pertinence (parce qu’il nous est « utile » pour vivre).
2. L’Ancien Testament pose les fondements de notre foi
Vous est-il arrivé d’assister à la fin d’une réunion, et de tenter de vous mêler à la conversation que les autres tiennent sur un sujet important qui se situe à la fin de l’ordre du jour ? Vous, vous ignorez tout ce qui s’est dit au cours de l’heure écoulée, mais ceux qui sont en train de discuter présupposent tout ce qui a déjà été dit et décidé. Vous pourriez facilement comprendre de travers ce que quelqu’un a dit vers la fin parce que vous ne savez pas tout ce qui s’est passé auparavant. Les gens qui sont autour de la table n’ont pas à redire tout ce qui s’est passé parce qu’ils sont déjà au courant. Ils tiennent pour acquis tous les points qui ont été traités précédemment. Mais vous n’étiez pas là. Vous avez dû rater pas mal de choses, et vous avez des chances de mal comprendre une grande partie de la conversation surtout si les choses convenues et décidées dans la première partie de l’ordre du jour étaient très importantes.
Si vous ne lisez que le Nouveau Testament, cela revient à arriver à une réunion très en retard et à avoir raté les discussions qui se sont tenues et les décisions qui sont intervenues jusque-là. C’est pourquoi le Nouveau Testament présuppose tout ce que Dieu a dit et fait dans le cadre du récit vétérotestamentaire, et qu’il ne répète pas nécessairement tout cela. Et cela comprend certains éléments qui sont des vérités essentielles de la foi biblique chrétienne. Voici quelques éléments que Dieu nous enseigne dans l’Ancien Testament, qui sont ensuite endossés par le Nouveau et intégrés en relation avec le Christ.
La création. Pas seulement en Genèse 1 et 2, mais aussi en d’autres endroits (les Psaumes et certains des prophètes), nous apprenons la vérité sur notre monde. Ce n’est pas un accident, ni une illusion, ni un simple assemblage d’atomes. Tout ce qui existe (à part Dieu) a été créé et agencé par le Dieu unique et vivant. L’ensemble de la création est soutenu de manière continue par Dieu, appartient à Dieu et rend louange et gloire à Dieu. Dieu aime tout ce qu’il a créé. Ce sont des vérités que l’Ancien Testament enseigne et que le Nouveau Testament reprend à son compte.
Dieu. Que voulons-nous dire quand nous employons le mot « Dieu » en français (ou son équivalent dans d’autres langues) ? Et les auteurs du Nouveau Testament, qu’ont-ils voulu dire quand ils parlaient de theos (en grec) ? Cela paraît peut-être évident, pourtant c’est une question très importante parce que, bien sûr, il y a beaucoup de « dieux » et beaucoup de concepts sur « Dieu » dans le monde – tout autant à cette époque qu’aujourd’hui. Donc, même quand nous disons « Jésus est Dieu », cela est la porte ouverte à toutes sortes d’élucubrations sauf si nous sommes très clairs sur ce que nous signifions par le mot « Dieu ». Les auteurs du Nouveau Testament, on s’en doute, ont été très clairs sur ce point. Ils évoquaient le Dieu qui se révèle dans l’Ancien Testament, dans l’histoire, la vie et le culte de l’Israël vétérotestamentaire. Ils évoquaient le Dieu dont le nom personnel est généralement traduit par « le Seigneur » dans la plupart de nos versions. Ils n’ont pas repris toutes les profondeurs abyssales de la révélation sur ce Dieu qui sont présentes dans les Écritures vétérotestamentaires. Ils les ont tout bonnement tenues pour acquises. Ils savaient de qui ils parlaient.
C’est pourquoi nous devons lire l’Ancien Testament en profondeur afin de connaître le vrai Dieu – le Dieu dont nous faisons la connaissance quand il vient vivre parmi nous en Jésus de Nazareth. Autrement, si nous y manquons, nous pourrons finir par attacher Jésus à toutes sortes d’idées fausses sur la « divinité » que nous avons gobées à partir de notre arrière-plan culturel ou religieux.
Nous-mêmes. Qui sommes-nous, et que signifie : être un humain ? Là encore, c’est l’Ancien Testament qui nous apprend les vérités primordiales sur nous-mêmes. Nous sommes des créatures (donc pas des dieux, mais pas des anges non plus). Mais Dieu nous a créés à son image de sorte que nous puissions exercer son autorité sur le reste de la création, en utilisant celle-ci à bon escient et en en prenant soin.
Le péché. Qu’est-ce qui a mal tourné dans le monde ? Les religions et les philosophies du monde apportent beaucoup de réponses différentes à cette question. L’Ancien Testament dit clairement que nous, les êtres humains, nous nous sommes révoltés contre notre Créateur. Nous avons refusé d’avoir confiance en sa bonté et avons préféré désobéir à sa volonté. L’Ancien Testament montre à quel point notre péché est enraciné, affectant chaque aspect de notre personnalité, chaque génération, chaque culture. C’est seulement quand nous prenons conscience de la profondeur du problème (à partir de l’Ancien Testament) que nous pouvons comprendre la dimension de la solution que Dieu lui apporte par le Christ dans le Nouveau Testament.
Le plan de Dieu. Genèse 3 à 11 nous expose ce qui est allé de travers dans l’espèce humaine – à la fois au niveau individuel et au niveau ethnique. La terre est maudite et les nations sont dispersées. Genèse 12 nous explique ce que Dieu a prévu pour remédier au problème. Quand il appela Abraham, c’était afin de déclencher ce vaste plan de rédemption qui allait se déployer dans toute la suite de la Bible, jusqu’à la révélation de l’Apocalypse. Dieu a promis de changer la malédiction en bénédiction. Il va le faire au travers du peuple d’Abraham d’abord. Mais ensuite, au travers d’Israël, il va apporter la bénédiction à toutes les nations de la terre et concrètement, au bout du compte, restaurer toute la création – de nouveaux cieux et une nouvelle terre (Es 65.17-25). Tel est le grand plan de salut que Dieu a conçu pour le monde (le monde des nations et le monde de la nature), plan qui a été accompli en Christ dans le Nouveau Testament. Le Nouveau Testament nous donne la réponse finale de Dieu, mais c’est l’Ancien Testament qui nous dit à la fois l’ampleur du problème et l’ampleur de la promesse divine. Nous saisirons donc l’Évangile d’une manière d’autant plus complète et englobante que nous le verrons d’abord dans l’Ancien Testament.
Ainsi, il est nécessaire d’étudier et de prêcher l’Ancien Testament afin de comprendre ces grandes vérités fondatrices que Dieu a passé des milliers d’années à enseigner à son peuple avant d’envoyer son Fils dans le monde. Si nous lisons et prêchons le Nouveau Testament uniquement, c’est comme si nous cherchions à habiter le dernier étage d’une maison sans avoir ni les fondations ni les étages du dessous, ou bien comme si nous voulions savourer les fruits d’un arbre tout en en coupant les racines et en en coupant le tronc.
3. L’Ancien Testament était la Bible de Jésus
Cependant, la raison la plus importante pour laquelle il faut que nous connaissions l’Ancien Testament, c’est qu’il a été la Bible de Jésus. Évidemment, nous sommes renseignés sur Jésus dans le Nouveau Testament, mais Jésus lui-même n’a jamais lu le Nouveau Testament ! Comme nous l’avons vu, pour lui, les Écritures étaient les livres qui forment ce qui est notre Ancien Testament. Et assurément Jésus les connaissait intégralement. Il les aura apprises en premier de Marie et de Joseph, comme tout garçon juif de son époque. Vers l’âge de 12 ans, il les connaissait si bien qu’il pouvait rester assis pendant des jours dans le temple de Jérusalem à les commenter avec des adultes qui étaient des théologiens et des érudits. À l’époque de Jésus, les garçons juifs avaient l’habitude d’apprendre par cœur des livres entiers de l’Ancien Testament. S’ils étaient doués (il est clair que c’était le cas de Jésus), ils en connaissaient des sections entières (la Torah, des livres des prophètes), et pouvaient prétendre au titre de « rabbi », de maître. Et c’est ce titre qu’on décernait à Jésus. Il connaissait les Écritures aussi bien que ses outils de charpentier.
Quand vint pour Jésus le temps de commencer son ministère public, après avoir été baptisé par Jean dans le Jourdain il partit dans le désert seul pendant quarante jours où il fut confronté à la tâche immense qui l’attendait. Qu’a-t-il fait de tout ce temps ? Eh bien, quand Satan le tenta en le poussant à prendre une orientation différente de celle qu’il savait devoir prendre pour obéir à son Père, il répondit trois fois avec des citations des Écritures. Les trois textes que Jésus cita viennent tous de Deutéronome 6 et 8. Cela laisse à penser qu’il réfléchissait beaucoup sur les implications de toute cette section du Deutéronome (1 à 11) pour lui-même et pour sa mission. Et au cours de tout son ministère, jusqu’à la croix et après sa résurrection, Jésus souligna que les Écritures devaient s’accomplir. Toute sa compréhension de lui-même – sa vie, sa mission, son avenir – s’enracinait dans sa lecture des Écritures, l’Ancien Testament.
Êtes-vous déjà allé en Terre sainte, ou avez-vous envisagé d’y aller ? Certaines personnes s’y rendent en pèlerinage parce que, disent-elles (elles ou les plaquettes touristiques), cela les amènera plus près de Jésus en marchant sur la terre qu’il a foulée, en voyant les collines qu’il a connues, en s’asseyant au bord de la mer de Galilée, etc. Certes, quand on visite la terre où tant d’événements bibliques ont eu lieu, cela rend la Bible plus vivante. Saisissez l’occasion de vous y rendre si elle se présente. Mais si vraiment vous voulez apprendre à connaître Jésus, à saisir ce qui occupait son esprit et ce qui orientait ses intentions, voici un moyen bien meilleur que d’aller en Israël (et ça vous coûtera moins cher !) : lisez la Bible que Jésus a lue. Lisez votre Ancien Testament.
Car voilà où étaient les histoires que Jésus entendait dans son enfance. Voilà où étaient les chants que Jésus chantait. Voilà où étaient les rouleaux qui étaient lus toutes les semaines dans sa synagogue. Voilà où étaient les visions prophétiques qui avaient donné espoir à son peuple pendant des générations. Voilà où Jésus discernait le vaste plan et le projet de Dieu pour Israël son peuple et, à travers lui, pour le monde. Voilà où Jésus trouvait les textes sources qui ont façonné sa personnalité et la mission qu’il était venu accomplir.
Évidemment, nous nous rappelons que Jésus était le Fils de Dieu et qu’il avait une relation aussi proche que directe avec Dieu son Père. Sans aucun doute, il se comprenait lui-même ainsi que sa mission dans une forme de conscience divine. Cependant, deux fois Luc nous dit que Jésus grandit comme un petit humain normal, croissant dans ses capacités physiques, mentales et spirituelles (Lc 2.40, 52). Je pense qu’il faut y inclure la croissance en intelligence grâce à l’étude des Écritures. Quoi qu’il en soit, il a indubitablement utilisé les Écritures vétérotestamentaires pour expliquer sa personne à ses disciples et les amener à comprendre le sens de sa vie, de sa mort et de sa résurrection, pour Israël et pour le monde – non seulement pendant sa vie normale, mais en particulier après sa résurrection (Lc 24).
Alors, si Jésus a fait cela, pourquoi ne suivrions-nous pas son exemple ? Ne devrions-nous pas « prêcher le Christ » de la façon dont le Christ s’est prêché lui-même, c’est-à-dire en recourant aux Écritures ? Dans les deux chapitres qui suivent, nous verrons à quel point l’Ancien Testament est important pour comprendre Jésus. Nous avons besoin de l’Ancien Testament pour comprendre l’histoire et la promesse que Jésus a accomplies. Et nous avons besoin de l’Ancien Testament pour comprendre l’idée que Jésus se faisait de lui-même et de ce qu’il était venu faire.
QUESTIONS ET EXERCICES
1. Que diriez-vous à quelqu’un qui écarte l’Ancien Testament, éventuellement en vous disant de ne pas vous fatiguer à prêcher dessus parce que, dirait-il, « nous sommes des chrétiens néotestamentaires. Nous avons Jésus. Nous n’avons plus besoin de l’Ancien Testament » ?
2. Faites une petite liste des enseignements essentiels sur la foi chrétienne. En quoi nombre d’entre eux sont-ils dispensés dans l’Ancien Testament ? Si nous n’avions pas l’Ancien Testament, qu’est-ce que nous ne connaîtrions pas (ou pas distinctement) ?
3. Préparez une prédication sur 2 Timothée 3.14-16. Exposez clairement que Paul évoquait les Écritures vétérotestamentaires. Expliquez ce qu’il dit sur leur source, leur autorité, leur puissance et leur utilité. Quel va être votre argument principal – la chose essentielle que vous aimeriez voir faire par votre assemblée à la suite de votre sermon ?
2
Le récit et la promesse
Il leur avait fallu faire dix heures de route dans un minibus. C’était un groupe de pasteurs, et le trajet qu’ils avaient fait partait de Guayaquil sur la côte pacifique de l’Équateur pour arriver à Quito, la capitale, à presque 3 000 mètres d’altitude dans les montagnes. Ils étaient venus pour participer au séminaire sur la prédication organisé par Langham Preaching à Quito, dont j’étais l’une des chevilles ouvrières. Une fois mis au courant de leur long voyage, j’ai tenu à soigner mon enseignement et à rentabiliser leur déplacement !
1. La destination du voyage
Imaginez que vous ayez arrêté le minibus à un endroit du trajet et que vous ayez demandé aux passagers : « Où allez-vous ? – À Quito ! », auraient-ils répondu, avec enthousiasme ou lassitude. Vous auriez obtenu la même réponse, que vous vous soyez arrêté pour leur poser la question presque au début du voyage, ou quelque part au milieu, ou presque à destination. Le voyage entier, du départ jusqu’à l’arrivée, avait la même destination : Quito. La route a certainement été sinueuse. Peut-être ont-ils eu à emprunter quelques déviations. Parfois, dans les embouteillages, ils ont pu avoir l’impression de ne plus avancer du tout. Parfois, ils ont pu s’arrêter pour faire une pause et pour sortir admirer le paysage. Peut-être y a-t-il eu quelque part un glissement de terrain ou une route coupée et ont-ils dû faire demi-tour et passer par un circuit différent. Mais, quoi qu’il se soit passé au cours de ce trajet, et aussi long et compliqué qu’il ait été, la destination restait la même. Et finalement, ils sont arrivés à cette destination. Et la destination marquait la fin du voyage.
L’Ancien Testament est un voyage qui mène à une destination, et la destination, c’est Jésus-Christ. Cela a été un très long voyage, avec beaucoup de tours et détours, d’arrêts et de redémarrages. C’est un voyage qui a été interrompu et qui a été mis en péril par toutes sortes d’éléments et de personnes nuisibles. C’est un voyage qui a impliqué bien plus de gens qu’on n’en ferait tenir dans un minibus et bien plus de kilomètres qu’entre Guayaquil et Quito. Et il n’a pas duré dix heures mais vingt siècles ! C’est un voyage qui a concerné l’histoire de toute une nation, Israël, placée au milieu des histoires de nombreuses autres nations. Mais, à quelque phase du voyage que vous fassiez irruption – vers le début, au milieu ou vers la fin –, la direction est toujours la même. C’est l’histoire de Dieu qui guide le peuple vers son Envoyé, Jésus de Nazareth. Telle est la direction constante du mouvement. C’est Jésus qui est la destination. L’Ancien Testament retrace l’histoire que Jésus parachève.
Vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Matthieu commence son récit de l’Évangile comme il le fait ? Dans son premier verset, il dit qu’il veut nous parler de Jésus. Alors, pourquoi ne saute-t-il pas directement à 1.18 : « Voici comment arriva la naissance de Jésus-Christ » ? N’est-ce pas ce que nous voulons savoir ? Pourquoi commence-t-il par Abraham avant de nous asséner toute une liste de pères et de fils sur quarante-deux générations ? Eh bien, parce que tous ces noms s’inscrivent dans la grande fresque historique de l’Ancien Testament. Certains d’entre eux furent des rois de la lignée de David – et Jésus est le Fils de David qui, comme promis, doit devenir le véritable Roi d’Israël. Tous sont des descendants d’Abraham ; et Jésus sera celui par qui s’accomplira la promesse de Dieu selon laquelle il bénira toutes les nations de la terre à travers le peuple d’Abraham.
Matthieu s’adresse donc ainsi au lecteur : « Tu veux te renseigner sur Jésus ? Très bien. Mais tu ne le comprendras pas tant que tu n’auras pas vu qu’il arrive au terme de la longue histoire représentée par ses ancêtres. Voici le trajet qui conduit jusqu’à Jésus. Jésus est la destination du grand voyage historique qui a commencé avec Abraham. Afin de mettre Jésus en perspective, il faut que tu comprennes d’abord ce point de départ et ce trajet. »
En repensant au voyage que ces pasteurs avaient fait, on pourrait dire ceci : le voyage (depuis Guayaquil) n’a eu de sens qu’à cause de sa destination (Quito). S’ils n’avaient pas eu de destination, ils auraient roulé au hasard et sans aucune raison. Ainsi, l’Ancien Testament, pris en bloc comme une histoire complète, n’a de sens qu’à la lumière de sa destination : Jésus-Christ. Ce n’est pas un sac plein d’histoires toutes mélangées. Ce n’est pas un livre de contes pour enfants, sans liens entre eux et sans orientation. (Malheureusement, c’est ainsi que certains utilisent la Bible, et c’est ainsi que certaines Églises l’enseignent. C’est ainsi que de nombreux chrétiens considèrent l’Ancien Testament : un sac qui contient des histoires, dont certaines ne sont pas vraiment géniales.) Non, l’Ancien Testament est en réalité un récit unique, long et complexe, avec des récits plus petits en son sein, qui mène finalement à Jésus et ne trouve son sens que lorsqu’il arrive à sa destination en lui.
J’ai bien dit « long et complexe ». Oui, car c’est vrai, et c’est ce qui trouble les gens. Il comporte tant de styles d’écritures différents et tant de petits récits qu’il est facile de s’y perdre. Une fois, mon père se perdit dans la jungle amazonienne. Il était missionnaire parmi quelques tribus indiennes à l’époque où ni routes ni avions n’y donnaient accès, et il se déplaçait à pied. C’était terrifiant, disait-il. Sous la canopée, on ne peut pas s’orienter au soleil. Sur la rive d’un fleuve, si vous n’avez pas de boussole, vous ne pouvez pas savoir dans quelle direction il coule. L’Ancien Testament est immense et complexe comme l’Amazone. Ce n’est pas un aqueduc impeccablement construit qui va en ligne droite directement d’un lieu à un autre. Et pourtant, en dépit de tous ses détours et de tous ses affluents, l’Amazone est un seul et immense organisme aqueux, qui grandit par accumulation sur tout son cours grâce à différentes sources mais qui toutes vont dans la même direction. Et l’Ancien Testament, avec tous ses cours d’eau et ses affluents, converge dans une seule direction : Jésus-Christ. Non seulement nous devons voir l’Ancien Testament comme un récit qui trouve son sens à la lumière de Jésus, mais aussi nous devons comprendre Jésus à la lumière de l’histoire qui le précède. Jésus est venu dans le monde à cause de tout ce qui est intervenu jusqu’alors dans ce récit. C’est pourquoi il faut que nous lisions et que nous comprenions l’Ancien Testament et que nous prêchions à partir de lui. C’est pour le Christ que nous le faisons. Cette histoire, c’est la sienne. Elle est, pourrait-on dire, son ADN.
2. L’objectif du voyage
Vous avez arrêté le minibus. Après que les passagers vous ont dit où ils allaient (à Quito, la destination), supposons que vous leur posiez ensuite une deuxième question : « Pourquoi allez-vous à Quito ? »
« Parce que, répondront-ils, s’y tient un séminaire sur la prédication organisé par Langham Preaching dans la semaine qui vient, et nous voulons y participer. » Donc, leur voyage a non seulement une destination mais un objectif. Il y a un événement formidable qui va se dérouler à Quito et ils ont prévu d’être là pour cette occasion. Au cours des longues heures du trajet, ils auront pensé à ce qui les attend et ils auront été dans l’expectative. Le voyage valait la peine d’être fait à cause du projet intéressant auquel il conduisait. Le voyage a été long mais prometteur.
En fait, d’une certaine manière, leur voyage a commencé bien avant qu’ils ne s’entassent dans le minibus. Longtemps auparavant, ils ont reçu une lettre qui les informait du séminaire de Quito, qui les incitait à y venir et à y participer et qui promettait que ce serait un temps de formation et de fraternité magnifique. Ils allaient être fortement bénis et fortifiés s’ils faisaient ce voyage pour participer à ce rassemblement. Aussi, leur voyage, leurs préparatifs, les bagages, le trajet, l’inconfort et les difficultés de la route, tout cela a été accompli en réponse à une invitation et à une promesse, et tout cela a été fait dans la foi (la confiance accordée à la promesse des organisateurs) et l’espérance (s’attendre aux belles choses que le séminaire leur offrirait au moment où ils arriveraient).
L’Ancien Testament fonctionne comme ça. Ce n’est pas seulement un voyage dans le temps, une longue séquence où un épisode en suit un autre jusqu’à ce que finalement on arrive au bout, au moment où survient Jésus. C’est aussi un voyage avec un objectif et un thème. La venue de Jésus n’a pas seulement été la fin du voyage mais tout l’objectif de ce voyage. Ce n’en est pas seulement la destination mais l’accomplissement. Tout comme cette lettre qui est parvenue aux pasteurs à Guayaquil leur promettant tout ce qui allait se passer à Quito et les motivant à effectuer leur voyage, l’Ancien Testament présente la promesse de Dieu. Et quand Jésus vient, c’est que Dieu a tenu sa promesse. L’Ancien Testament formule la promesse que Jésus accomplit.
Revenons aux deux premiers chapitres de Matthieu. Cinq fois, Matthieu nous raconte une histoire relative aux premiers jours de Jésus et il la fait suivre immédiatement par une référence à l’Ancien Testament. Et à chaque fois, il dit qu’un texte de l’Ancien Testament a été accompli d’une manière ou d’une autre. Le tableau les montre réunis. Prenons un moment pour lire les versets de Matthieu, puis pour regarder la citation vétérotestamentaire qui leur correspond.
Pourquoi Matthieu procède-t-il ainsi ? D’abord, il est clair qu’il ne se contente pas de citer des prédictions.
Seule une citation vétérotestamentaire est vraiment une prédiction directe qui est directement accomplie en la personne de Jésus. C’est celle de Michée disant qu’un futur roi d’Israël naîtrait à Bethléem.
Ésaïe donnait un signe au roi Achaz disant qu’un fils naîtrait bientôt auquel serait donné le nom d’Emmanuel (« Dieu avec nous ») parce que, dans ce laps de temps, les ennemis qui menaçaient son royaume de Juda (Israël et la Syrie) seraient vaincus. Matthieu a vu une signification profondément messianique dans le nom (Emmanuel) et dans le fait que la « jeune fille » qui avait donné naissance à Jésus était en réalité vierge au moment de la conception et de la naissance. (Ce n’était pas directement une prédiction-accomplissement puisque, dans les faits, le fils de Marie ne fut pas appelé « Emmanuel » mais « Jésus ». Le sens réside dans la signification du nom « Emmanuel ». Jésus est réellement « Dieu avec nous ».)
Osée ne faisait aucune prédiction pour l’avenir, mais il faisait référence à Dieu
