Coeurs en Chantier

Par Ginette Guy Mayer

Deux cœurs brisés, une maison à rénover - l'amour peut-il être reconstruit à partir de zéro ?

Dans Coeurs en chantier, Carrie Harper, divorcée de cinquante ans, est impatiente de prendre un nouveau départ. Récemment retraitée, elle est prête à quitter Toronto pour une petite ville de l'est de l'Ontario. Sur un coup de tête, elle achète une maison délabrée qui a besoin d'être réparée. Elle engage Mark, un entrepreneur qui se remet lui aussi d'un divorce douloureux. Alors qu'ils travaillent côte à côte sur la maison, leur attirance grandit, mais les cicatrices émotionnelles de leurs mariages passés les empêchent tous deux de faire à nouveau confiance.

Le divorce de Carrie a été très public et le passé revient la hanter. Que fuit-elle ? Carrie et Mark peuvent-ils réparer leurs cœurs brisés, ou le poids de leur passé les empêchera-t-il de trouver le bonheur ? La reconstruction de la maison devient une métaphore du voyage pour reconstruire leurs vies - et leurs cœurs. Le livre contient quatre plans d'étage pour suivre la restoration.

• Langue: Français
• Éditeur: Ginette Guy Mayer
• Date de sortie: 14 oct. 2024
• ISBN: 9781998575398

Ginette Guy Mayer

I was born in the Laurentians of Quebec, in the year when "Perry Mason" first made its debut on TV and when Slinky and Hula Hoops were popular toys!  And yes, the TV set was in black & white! My interest as a writer revolves around history, genealogy and women's stories within those contexts. I find that women have been understated in our historical narrative, and I am trying to correct that one story at a time. I am an avid reader of the traditional British mystery. Now retired, I live in Cornwall, Ontario, where I volunteer with various heritage, history and genealogical groups. My partners in crime are KC and Bella, my two rescue cats.  

Aperçu du livre

Coeurs en chantier

Deuxième chance à l'amour

Ginette Guy Mayer

Copyright©Ginette Guy Mayer 2024

Première édition 2024

Ce livre est une œuvre de fiction. Les références à des personnes, des événements, des établissements, des organisations ou des lieux réels ne sont destinées qu’à donner un sentiment d’authenticité et sont utilisées de façon fictive. Tous les autres personnages, incidents et dialogues sont tirés de l’imagination de l’auteur et ne doivent pas être considérés comme réels.

Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, l’enregistrement ou tout système de navigation, de stockage ou de récupération de l’information, sans l’autorisation écrite de l’auteur.

www.ginetteguymayer.com

[e-mail]

Conception de la couverture par Ginette Guy Mayer

Utilisation Canva et Depositphotos

ISBN 978-1-998575-12-1 (format digital)

ISBN 978-1-998575-13-8 (format papier)

Contenu

Du même auteur

Donner un sens à tout cela

Comment se préparer à l'inconnu

Plus qu’il ne semble

Il n'y a plus de retour en arrière possible

Plan 1

Plan 2

Cocher toutes les cases

Jack et Jill

Mark ou Mike?

Plan 3

Plan 4

Le jeu du chat et de la souris

Un travail d'amour

Découvertes

Des cendres

Problèmes à Toronto

Qu'est-ce que ce sera ?

Inspection finale

Conclusion

A propos de l'auteur

Du même auteur

Série Elizabeth Grant

Un cas particulier

La tourmente

Le fil littéraire

Autre

Inoubliable Mary Mack

En anglais

An Elizabeth Grant Mystery Series

A Peculiar Case

The Gale

The Literary Thread

Virtuous Deceit (to be released 2025)

A DS Henry Stafford Mystery Series

An Inconvenient Monday

Destiny Dictates

Wrong Turn

Others

Unforgotten Mary Mack

The Women of SDG & Akwesasne

Donner un sens à tout cela

Dans l’ensemble les vacances s’étaient bien passées. Malgré sa réticence initiale à se joindre à un couple marié pour un voyage de camping, cela avait été amusant. Carrie était amie avec Susan depuis près de vingt ans et son mari, Paul, avait toujours été de bonne compagnie. Elle avait rencontré Susan pour la première fois au travail et elles étaient restées proches même après qu’elle a eu changé de service. Mais en tant que femme fraîchement divorcée, la dernière chose dont elle avait besoin était d’être la troisième roue du carrosse d’un couple heureux. Elle n’était pas encore prête pour cela. Mais elle détestait refuser l’invitation de son amie pour ces raisons. C’était enfantin.

Le seul compromis qu’elle a fait a été de louer un petit véhicule récréatif. Il permettrait à chacun d’avoir l’intimité dont il avait besoin. Ils ont réservé des emplacements de camping les uns à côté des autres. Elle avait toujours pensé qu’elle apprécierait ce type de camping plus confortable. À cinquante ans, elle se sentait un peu vieille pour la tente et le matelas gonflable. Le petit VR était facile à conduire et contenait tout le nécessaire, dans un format très compact. Étonnamment, l’expérience avait été agréable. Ils ont bu énormément de vin, ont ri et se sont raconté des histoires sur d’anciens collègues et patrons.

C’était l’ouverture de la saison de camping, il faisait encore un peu frais la nuit, mais les journées avaient été superbes. Le terrain de camping se trouve sur la promenade du Long Sault, sur l’île Woodlands. Cette série d’îles résulte de l’inondation nécessaire pour élever le niveau du fleuve Saint-Laurent afin de créer la voie maritime. La montée des eaux avait transformé les terrains plus élevés en îles et celles-ci étaient reliées par des ponts. Les îles font maintenant partie d’un réseau de parcs et c’est magnifique.

Pour Carrie, il s’agissait de vacances mais aussi du début de ses années de retraite. Ses trente années passées au service de la bibliothèque et des archives d’une grande université de Toronto lui avaient permis de toucher une pension décente. Le divorce, aussi désordonné qu’il ait été, avait entraîné la vente de leur maison de banlieue. En tant que couple à deux revenus avec un seul fils, ils s’en étaient bien sortis financièrement. Mais ce n’était pas le résultat qu’elle avait prévu. Son fils avait sa propre carrière et elle était donc financièrement indépendante. Elle avait également décidé d’être indépendante dans tous les autres domaines. Elle n’était pas sûre de ce que l’avenir lui réservait, mais elle savait qu’elle avait besoin de changement. En ce moment même, assise près d’un petit feu de camp, elle s’imaginait acheter un campeur motorisé et parcourir le pays. L’appel de la liberté avait un certain attrait.

—Alors, qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? demande Susan.

—En ce moment, j’ai envie de faire mes bagages et de partir, destination inconnue, a répondu Carrie.

—Tu sais ce qu’on dit, ‘on se sent seul sur la route’, et je ne te vois pas faire ça longtemps.

—Et pourquoi pas ?

—Tu aimes avoir les pieds sur terre. Tu es plus racines que roues.

—Je pensais que j’avais des racines, a déclaré Carrie. Maintenant, je suis un peu perdue pour te dire la vérité.

—De nouvelles racines peuvent pousser tu sais.

—Peut-être. J’ai récupéré mon nom de jeune fille et j’ai beaucoup de place dans mon placard. Et j’ai l’intention de continuer ainsi. En parlant d’espace dans les placards, où se trouve la ville la plus proche ? Je pourrais y passer sur le chemin du retour et acheter de nouveaux pantalons ou une paire de bretelles pour ceux que j’ai.

—C’est en Cornwall, à environ quinze minutes. Il y a quelques endroits là-bas. Tu as perdu du poids, tu as de la chance. Non pas que j’irais aussi loin que toi pour quelques kilos.

—J’aimerais pouvoir ne pas grossir, mais je reprendrai le poids, j’en suis sure. J’achèterai de nouveaux pantalons, seulement une paire ou deux, probablement dans un tissu extensible qui «grandira» avec moi.

Ils rient tous les deux. Carrie s’est débattue pour sortir de sa chaise de jardin, manquant de perdre pied.

—J’ai passé une semaine formidable, mais je laisse tomber le vin pendant un certain temps, a déclaré Carrie.

Le lendemain matin, Paul lui a montré ce qu’il fallait faire avec le véhicule récréatif avant de partir. Il y avait une station de vidange et un endroit pour remplir à nouveau son eau juste à l’entrée du terrain de camping. Elle a promis de rester en contact une fois qu’elle serait de retour à Toronto.

Elle a traversé la promenade, d’île en île, et c’était un début de journée agréable. Le véhicule récréatif avait un GPS, et elle avait son téléphone, mais elle préférait une carte à l’ancienne. Tu pouvais voir les itinéraires alternatifs si tu en avais besoin. À la sortie de la promenade à Long Sault, elle a pris une tasse de café. Elle allait faire le plein d’essence avant de prendre l’autoroute. Le temps que son réservoir soit plein, elle a bu la moitié de la tasse et s’est délestée d’un bon paquet de monnaie.

—Pas de partage des dépenses pour toi, Mademoiselle, a-t-elle pensé.

Sur la route de comté nunéro 2, il y avait un chantier et une file d’attente. Carrie s’est dit que tous les chemins devaient finir par mener au centre-ville de Cornwall, et elle a opté pour un détour touristique. Elle a tourné à gauche et a continué. Mais elle ne s’est pas sentie à l’aise. Elle n’a rencontré aucun carrefour ni aucun panneau de signalisation qui ait une signification pour elle. Elle a ouvert le GPS. Si elle continuait dans cette direction, elle irait à Montréal. Elle se trompait de chemin, et elle devait faire demi-tour. Elle se trouvait sur une route de transition, ni tout à fait la campagne, ni tout à fait les limites de la ville. Une vieille ferme était cachée par une rangée de pins imposants. La seule option pour faire demi-tour était l’étroit chemin de terre qui menait à la maison. Elle s’est arrêtée devant, puis a reculé jusqu’à l’avant de la maison. La maison était abandonnée, les fenêtres étaient barricadées. Elle l’a trouvée étonnante. Elle a arrêté le véhicule récréatif et en est sortie.

—Comment quelqu’un peut-il laisser une chose pareille ? se dit-elle.

À part les fenêtres cassées et placardées, l’extérieur de brique rouge était en parfait état. Les briques d’angle étaient grises, apportant quelques détails et une définition en forme d’échelle. La maison avait un étage et demi, avec des garnitures en pain d’épice le long de ses avant-toits en surplomb. La maison ne semblait pas grande, mais lorsque Carrie a fait le tour du côté, elle a remarqué une annexe à l’arrière. Il y avait aussi une autre extension en bois qui avait l’air affreuse. Celle-là devait disparaître.

La maison était légèrement surélevée par rapport à la route, mais le terrain arrière était en pente. Le terrain était envahi par la végétation. Mais il avait du charme. Elle pouvait le sentir. En se promenant sur le terrain, elle se voyait déjà vivre ici. Aller chercher le courrier, prendre un café dans la véranda. Elle imaginait un grand espace extérieur à l’entrée latérale. Elle a jeté un coup d’œil par les fenêtres. Elle pouvait voir l’escalier, le grand couloir. Elle a commencé à faire des plans dans sa tête. Une bibliothèque et un bureau à droite, comment elle pourrait placer