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Point de Rupture
Point de Rupture
Point de Rupture
Livre électronique257 pages3 heures

Point de Rupture

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À propos de ce livre électronique

À vingt-quatre ans, Parker revient à Los Angeles après quatre ans d'absence. Rebelle, écorchée, elle porte en elle les traces des blessures qu'elle a fuies. Sa meilleure amie Zoé espère la retrouver enfin, mais Parker n'est plus la même.

Entre une sœur prisonnière des attentes familiales, un amour perdu qui n'a jamais cessé de brûler et de nouveaux « amis » qui la poussent au bord du précipice, Parker vacille et se retrouve face à son pire ennemi : elle-même.

Comment la retenir avant qu'il ne soit trop tard ?

LangueFrançais
ÉditeurGaëlle Cathy
Date de sortie8 oct. 2025
ISBN9798232676650
Point de Rupture
Auteur

Gaëlle Cathy

Born in the South of France, Gaëlle now lives near big city Lyon. Early, she developed a passion for the English language and the USA, which she often visited. The TV show Buffy the Vampire Slayer sealed those two passions in written words when she began writing fan fiction. She wrote over 70 fanfiction pieces over the course of 6 years before finally leaving the safety net that it had become. Her first novel, When the River Flows out of its Bed, was released in 2011, followed a year later by Legacy, a 500,000 word urban fantasy. Fire and Ice was released in 2014. One Breath at a Time came out in May 2015 and That Week in Acapulco followed in December 2015. A Little Bit of Grey was released in the spring of 2016 and Three to Tango in 2020. A new urban fantasy Endless War comes out in March 2021, and a new romance What Happened Next is due in Spring 2021. From 2016 she began translating her novels in French, her native tongue. A lover of animals, outdoors and music, Gaëlle takes long walks through country paths and spends the rest of her time petting her many cats.

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    Aperçu du livre

    Point de Rupture - Gaëlle Cathy

    Table des Matières

    ––––––––

    Table des Matières

    Remerciements

    Chapitre Un

    Chapitre Deux

    Chapitre Trois

    Chapitre Quatre

    Chapitre Cinq

    Chapitre Six

    Chapitre Sept

    Chapitre Huit

    Chapitre Neuf

    Chapitre Dix

    Chapitre Onze

    Chapitre Douze

    Chapitre Treize

    Chapitre Quatorze

    Chapitre Quinze

    Épilogue

    Biographie

    Bibliographie

    Contact

    Remerciements

    ––––––––

    Un grand merci une fois de plus à mon duo de choc ; Charlotte Lectrice et Christian Philippe pour vos corrections et vos conseils/opinions. Votre apport à mes textes et votre amitié me sont très précieux. 💖

    Merci, Adrijus pour cette sublime couverture !

    ––––––––

    Merci à mon « panel » : les copines, Anouschka, Nicky, Morgane, Halmeoni, Mady d’avoir supporté/commenté mes nombreux essais de couverture et surtout de 4ème de couverture ; la 3 bien sûr ! 😉

    Merci à mes lectrices et lecteurs fidèles.

    J’espère que vous aimerez ce nouveau roman. ❤️

    Chapitre Un

    Kaylee s’esclaffa, ses mèches brunes lui tombant sur le visage. L’éclat de rire de sa meilleure amie, Summer, lui causa presque de renverser son cocktail. Un sacrilège, pensa-t-elle en stabilisant son Paloma ; tequila, raisin, citron et soda. Le rire de Summer, plein et riche était contagieux. Leurs amis, Adam, Simon et Ron peinaient également à contenir leur joie.

    Adam se leva et balaya d’un large geste du bras le paysage en face de lui en s’adressant à Simon.

    — Non, mais regarde-moi ça. Je ne suis pas surpris que tu sois revenu, toi aussi. Comment Boston pourrait-elle rivaliser avec une vue comme celle-ci ?

    Le soleil se couchait sur l’océan Pacifique. Assis autour d’une table, sur les confortables canapés de la section VIP en bord de mer du High Rooftop Lounge ; situé sur le toit de l’hôtel Erwin de Venice Beach, le groupe d’avocats savourait de délicieux cocktails et profitait du retour de Simon de la cote-est.

    — Hey, ne commence pas à critiquer ma ville. Boston est dix fois plus belle que L.A.

    — En théorie, mais L.A., on y revient toujours n’empêche, elle a ce petit truc en plus. La preuve, même Ron a quitté son historique Philly​[1] pour la retrouver. Il a tenu à peine trois ans. Je me demande d’ailleurs pourquoi tu es parti, en fin compte.

    Ron secoua la tête. Summer ne put s’empêcher d’ébouriffer les bouclettes rousses de son ami et répondit à sa place :

    — Carey lui offrait une meilleure bourse.

    — J’en avais marre de votre soleil, plaisanta-t-il.

    — N’empêche que t’es revenu. Comme toi, Simon. Donc L.A. vous a définitivement happés.

    Le Bostonien haussa les épaules.

    — Non, moi j’ai simplement hâte de te démonter au tribunal, affirma-t-il.

    Adam le fixa pendant que les autres rirent une fois de plus. Il but une gorgée de son cocktail, ses yeux vert clair se perdant de nouveau sur l’océan. Bien que proche, une compétition non officielle existait entre les deux hommes depuis l’université. Tant sur le plan professionnel que personnel, à cause de leur relation avec Kaylee.

    Tous avocats, leurs domaines d’activités différaient cependant. Adam était procureur aux poursuites criminelles, tout comme Ron ; ils représentaient l’état et inculpaient les accusés. Kaylee était pénaliste​[2]. Summer, également représentante de la défense, s’occupait des affaires civiles ; divorces, successions, etc. Simon, lui, était avocat d’affaires, ne travaillant par conséquent qu’avec des entreprises.

    — Comptes-y dessus, répondit Adam.

    Simon passa une main dans ses cheveux bruns coiffés avec style.

    Kaylee, Summer et Adam étaient de purs Angelinos et amis d’enfance. Ils avaient rencontré Ron et Simon à l’Université de Californie Los Angeles durant les quatre ans de licence. Une fois leur diplôme acquis, les trois camarades avaient choisi de continuer localement en intégrant la prestigieuse école de loi de l’UCLA, tandis que Simon et Ron étaient repartis sur la cote-est. Ron s’était inscrit à Carey, l’école de loi de l’université de Pennsylvanie située à Philadelphie. Il était revenu il y a quatre ans dans la cité des anges, dès son examen du barreau validé, à vingt-six ans.

    Simon, lui, avait préféré exercer dans sa ville natale de Boston. À trente ans, il avait eu envie de changer d’horizon et effectivement de retrouver ce groupe d’amis dont il était resté proche.

    — En attendant, c’est super, les cinq mousquetaires sont réunis, déclara Adam.

    Summer et Kaylee se moquèrent discrètement de lui.

    Ils discutèrent tandis que la nuit tombait. Ils remarquaient que le téléphone de Kaylee vibrait à intervalles réguliers, sans qu’elle n’y prête attention.

    Simon se racla la gorge.

    — Tu ne réponds pas ?

    Elle haussa les épaules.

    — C’est ton mari ? demanda-t-il, son regard noisette fuyant le marron intense de celui de l’avocate.

    Adam et Summer échangèrent un rapide coup d’œil. Simon avait toujours été attiré par Kaylee. Ils s’étaient fréquentés un temps à l’université, mais elle avait rompu de manière assez inattendue, sans réellement lui offrir d’explications. Toutefois, aucun n’ignorait à l’époque que l’attachement de Kaylee au jeune homme n’équivalait pas la profondeur des sentiments qu’il éprouvait pour elle. Summer craignait d’ailleurs que sa décision de revenir à Los Angeles ait été influencée par les récents déboires conjugaux de Kaylee. Son mariage battait de l’aile. Ils avaient évoqué le divorce, avec son époux, chirurgien, avant d’entreprendre une thérapie de couple pour tenter de le sauver.

    Kaylee reçut un nouveau texto et jeta un œil.

    — Si tu dois y aller, on comprend, lui glissa Summer d’un ton doux.

    — Non, je vous assure. Ce n’est pas Antoine, annonça-t-elle. Donc, ne vous inquiétez pas.

    Elle soupira en apercevant l’expression sur leurs visages. Elle lança un regard de travers à Summer qui dissimula derrière sa longue chevelure blonde un « amant » chuchoté à leurs amis qui sourirent.

    — Non plus, les rabroua Kaylee.

    Summer et Ron rirent légèrement, plutôt pour détendre l’atmosphère.

    — C’est juste Zoé, elle me harcèle depuis deux jours pour qu’on se voie.

    — Zoé ? s’étonna Ron en fronçant les sourcils. Ah attend, la petite rousse, la copine de Parker ?

    Kaylee confirma de la tête alors qu’Adam se tendit. Summer posa le gris vert de son regard sur son cocktail sur la table basse en entendant le nom de la jeune sœur de Kaylee.

    — Comment va Parker ? s’enquit Ron.

    Il grimaça ensuite et la questionna :

    — Ça ne va toujours pas mieux entre vous ?

    Kaylee but une gorgée en observant au loin sans commenter.

    — Elle fait quoi en ce moment, où vit-elle ?

    — Aucune idée, répliqua honnêtement l’avocate.

    Ron préféra ne pas insister, connaissant les relations complexes qu’elle entretenait avec sa sœur cadette de cinq ans.

    Le téléphone sonna et Kaylee l’éteignit.

    — Tu devrais répondre, suggéra Summer.

    — Non, affirma Adam. C’est mieux ainsi.

    Summer l’ignora et regarda sa meilleure amie :

    — Parker a peut-être un problème.

    — Sûrement tu veux dire, corrigea Adam. Kaylee à mieux à faire que de retomber là-dedans. Couper les ponts était la meilleure décision.

    Kaylee sourit en coin.

    — Ce n’est pas vraiment ainsi que cela s’est déroulé, précisa-t-elle.

    — Oui, eh bien raison de plus. C’est elle qui s’est barrée. Elle a choisi. Elle n’est même pas venue à ton mariage. Elle ne donne plus de nouvelles et là d’un coup tu devrais accourir dès qu’elle siffle ?

    Il s’adressait à Kaylee, mais Summer ne la laissa pas répondre :

    — Sauf que ce n’est pas elle qui te contacte, c’est Zoé. Il y a peut-être quelque chose de grave. Ça ne coûte rien de prendre un appel, non ?

    Kaylee se leva.

    — Je vais rentrer, Antoine m’attend.

    Ils allaient parler quand elle ajouta :

    — Je suis heureuse que tu sois revenu, Simon. On se retrouve bientôt. On s’appelle, promit-elle avec un clin d’œil à ses amis sans regarder Summer et Adam dans les yeux.

    Elle s’en alla.

    — T’es contente ? lança Adam à Summer.

    — Si tu ne te montrais pas si virulent dès qu’il s’agit de Parker, aussi. C’est sa sœur, merde ! répliqua-t-elle.

    — Je ne suis pas virulent, mais elle n’a pas assez foutu le bordel comme ça ? Et toi, toi la première, tu devrais garder tes distances au lieu d’insister. Elle a failli foutre en l’air ta relation avec Kaylee.

    Ron et Simon les observaient en silence.

    — Je te défends de dire ça. Parker n’avait rien fait de mal. Enfin, un tango se danse à deux, comme on dit.

    — En attendant, t’as bien ramé pour récupérer ta meilleure amie. Cinq mois sans te parler et bien d’autres ensuite avant que les choses redeviennent comme elles étaient entre vous. Alors, souhaites-tu vraiment tout gâcher pour une gamine perturbée qui se fout de tout, de toi la première ?

    Summer se leva.

    — Je n’aurais pas cru que onze ans plus tard tu lui en veuilles encore d’avoir dit à sa sœur que tu l’avais trompée.

    Il soupira.

    — Elle l’a fait uniquement pour lui faire du mal. Voilà ce qui m’emmerde, rétorqua-t-il.

    Simon se racla la gorge.

    — Ne commence pas, lui intima Adam.

    Le Bostonien se redressa. Les deux hommes se fixèrent.

    — Tu l’as trompée. Ne te cherche pas d’excuses, Adam.

    — Tu n’étais même pas là, alors ne parle pas de ce que tu ne connais pas.

    — Soit, mais en vouloir à une ado de treize ans de dire à sa grande sœur que son mec la trompe, ça passe à dix-neuf ans, mais là, laisse couler, mon pote.

    Ron baissa la tête, il ne souhaitait pas rentrer dans cette discussion. Il avait toujours eu un rapport plus ou moins agréable avec Parker, néanmoins il savait que les conversations se tendaient systématiquement dès qu’elles tournaient autour de la benjamine de la famille du juge Reynolds. Bien évidemment, une adolescente difficile connaissant des démêlés avec la justice n’allait pas de pair avec un magistrat du siège​[3] réputé. Il siégeait à présent à la Cour Suprême des États-Unis, de ce fait, Ron comprenait aisément les hésitations de Kaylee, mais aussi son tiraillement.

    Ils terminèrent leurs boissons dans une ambiance plus apaisée puis rentrèrent chez eux.

    ***

    Parker exhala une bouffée de sa cigarette. Elle ferma ses beaux yeux verts, la tête penchée en arrière.

    Gina, sa compagne, récupéra la tige des mains de la jeune femme pour inhaler à son tour. La Latine de trente-sept ans se trouvait allongée sur le dos sur un lit. Assise sur elle, Parker, de treize ans sa cadette, s’amusait des petits sons de plaisir de son amante, tandis qu’elle se balançait subtilement sur son bassin.

    Seule la fine culotte de Parker opposait encore une faible barrière entre leurs sexes.

    Gina portait toujours son soutien-gorge. Celui de Parker gisait au sol près de la porte.

    De sa main libre, la plus âgée des deux femmes se délectait de la sensation de la douce peau de sa partenaire sous ses doigts, notamment sa poitrine ferme qu’elle palpait avec envie.

    — Gina ! cria une voix masculine.

    Elles ne s’alarmèrent pas. La Latine leva la main afin que Parker puisse tirer une bouffée.

    — Gina !

    — Occupée ! répondit-elle aussi sèchement alors que son amante s’abaissa, sa mèche coiffée côté gauche lui couvrit les yeux.

    La jeune femme lui embrassait le cou quand la porte s’ouvrit brutalement.

    — Quand t’auras fini ton baby-sitting, tu pourras peut-être venir nous aider, lâcha un homme d’une quarantaine d’années.

    D’un mètre quatre-vingt-dix, aux cheveux bruns, il arborait une barbe de trois jours et semblait passablement irrité.

    Sans stopper ses baisers ardents sur la peau de Gina, ni même se redresser, Parker tendit son majeur. Gina sourit.

    — Plus tard, répondit-elle simplement en tirant une autre bouffée de la cigarette.

    L’homme soupira puis déclara :

    — Oh et, on a enfin trouvé une nouvelle planque, donc tu te garderas de la signaler à poil de carotte, Parker.

    Il referma la porte derrière lui. Parker se releva avec une légère moue qui amusa Gina.

    — Oh mon bébé !

    — Tu ne vas pas t’y mettre, toi aussi.

    Gina rit et l’attira pour un intense baiser. Parker se redressa ensuite.

    — J’aime mieux ça.

    La Latine leva sa main pour que Parker inhale une bouffée de la cigarette. Elle glissa ses doigts sur la tête de sa partenaire, elle aimait sa nouvelle coupe, très courte à l’exception de sa longue mèche. Et elles les avaient teints en noir à leur arrivée à Los Angeles il y a quelques semaines.

    — Encore désolée pour Zoé, je ne pensais pas qu’elle se pointerait comme ça.

    Gina haussa les épaules pour signaler que ce n’était pas grave, ses yeux marron clair dévorant la beauté face à elle. Parker lui offrait un regard empli de malice.

    — Pour ma défense... comment étais-je censée savoir que votre appart était une planque ? Comment aurais-je pu me douter une seule seconde que vous étiez de dangereux malfrats en fuite ?

    La Latine rit de cette voix rauque et chaude à la fois. Elle leva un doigt.

    — Nous ne sommes recherchés dans aucun état à l’heure actuelle, mademoiselle Reynolds.

    Parker bouda.

    — Même pas dans l’Illinois ? On a quitté Chicago bien rapidement, je trouve.

    — Même pas. Quand on est bon, on ne se fait pas prendre. Suspecter parfois, mais jamais prendre.

    — Bien noté. Alors, ce plan qui le rend tout chose, demanda-t-elle, amusant sa compagne. C’est quoi ?

    La Latine fuma deux taffes, la fixant intensément.

    — Je te le dis... si tu y participes.

    Parker inspira, ne la quittant pas du regard non plus.

    — J’y participe... si tu remets ta main où elle était plus tôt.

    Gina sourit, ses doigts effleurèrent la cuisse de sa jeune partenaire avant de s’insinuer sous sa petite culotte, par le côté. Parker ferma les yeux, savourant ces caresses intimes.

    Au bout d’une quinzaine de secondes, Gina retira sa main.

    — Je remets ma main... si tu poses ta bouche où elle se trouvait il y a quelques minutes.

    — Quelques minutes, huh ?

    Parker prétendit réfléchir. Elle se pencha ensuite.

    — Quelques minutes, c’était... là ? s’enquit-elle en l’embrassant dans le cou.

    Gina feignit une grimace.

    — Plusieurs minutes.

    — OK. Là alors ?

    La Latine frémit des baisers humides de Parker sur ses seins puis se ressaisit :

    — Plusieurs longues minutes...

    — Ça se complique, je dois faire travailler ma mémoire.

    Gina ne contint pas son rire, bref cependant, puisque la bouche de sa compagne lui causa de nouveaux frissons lorsqu’elle lécha délicatement la peau de son bassin puis l’intérieur de ses cuisses avant de se nicher entre ses jambes.

    — Oui, là, là, c’est parfait, ma tendre, ronronna-t-elle, sa main glissant dans les cheveux de la jeune femme.

    ***

    Parker s’éveilla au son de voix qui s’élevaient. Elle reconnut immédiatement celle de Nathan, qui gueulait toujours, aurait-elle dit. Alan et Sean restaient beaucoup plus mesurés. Ils connaissaient de toute manière leur place dans ce quatuor. Gina et Nathan menaient la danse.

    Gina était la véritable leader, ils le savaient tous, même Nathan, mais vociférer lui donnait l’impression de détenir plus d’influence.

    — Il ne manquerait plus que ça. On ne parle pas de l’épicerie du coin, là. Elle va tout faire foirer.

    — Moi je te dis qu’elle sera parfaite.

    Parker alluma une nouvelle cigarette et écouta, allongée sur le dos.

    — Parfaite pour nous envoyer tous en prison, oui ! Pour peu qu’elle ramène son p’tit chien-chien qui la suit partout, on est mal barrés.

    Elle avala sa salive, peinée en pensant à sa meilleure amie, Zoé.

    — Parker n’est pas ton problème. Tout ça, ce sont mes plans, on fera comme je l’ai dit.

    — Sérieux, Gina, tu fous quoi avec elle ? Ça commence à durer, se plaignit-il.

    — Parker est mon affaire. Vous n’avez rien à lui dire. Elle m’appartient. Personne ne la touche, dans tous les sens du terme. C’est bien compris ?

    Parker inhala une bouffée, songeuse. Elle fuma un court instant puis éteignit la cigarette.

    Le soleil semblait briller derrière les rideaux, pourtant, elle n’avait pas envie de se lever. Elle choisit de relever la couette et de se rendormir tant bien que mal.

    ​Chapitre Deux

    Kaylee dînait avec son mari autour de l’îlot central de leur spacieuse cuisine. Ils possédaient une maison à Pacific Palissades, quartier résidentiel huppé niché entre les monts Santa Monica et l’océan Pacifique. Il terminait déjà son café tandis qu’elle attaquait à peine son poisson. Elle n’avait pas très faim ces derniers temps. Le repas s’était déroulé plutôt silencieusement malgré les

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