Les Fractures d’Aetherlume

Par Obed Gelly Ousmane Tassango

Dans un monde fracturé par une mystérieuse catastrophe cosmique, l'Astre-Cœur, source de toute vie, est endormi, et l'équilibre du monde d'Aetherlume est rompu. Le ciel saigne, les arbres pleurent, et une ancienne prophétie refait surface. Trois personnages, chacun marqué par son passé et porteur d'un fragment d'espoir, entreprennent une quête périlleuse pour réveiller cette entité primordiale avant que le monde ne s'effondre. Leur périple les mènera à travers des ruines oubliées, des épreuves initiatiques, des entités mythiques et des choix déchirants, jusqu'à toucher aux vérités les plus profondes sur le temps, la vie, la mort et l'équilibre universel.

• Langue: Français
• Éditeur: Obed Gelly Ousmane Tassango
• Date de sortie: 30 juin 2025
• ISBN: 9798231225071

Aperçu du livre

Prologue

Le ciel au-dessus d’Aetherlume saignait des filaments d’or et d’obsidienne, comme si le firmament lui-même s’était fendu sous le poids des siècles. Nul ne savait exactement ce qui avait brisé le Cœur du Monde, mais tous en ressentaient les échos — dans l’air devenu lourd, dans les arbres qui pleuraient de la sève noire, dans les rêves hantés d’une prophétie oubliée.

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Au sommet d’une montagne effilée, là où les vents portaient encore les murmures des anciens dieux, un enfant regardait le monde. Il n’avait pas de nom, ou du moins, pas encore. Son regard, trop ancien pour sa jeunesse, sondait les vallées brisées et les mers montantes. Il savait qu’il viendrait un temps où il devrait descendre de cette hauteur, non pas en héros, mais en témoin.

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Sous ses pieds, le sol vibrait doucement. Une lumière pâle, presque timide, filtrait entre les failles rocheuses — le dernier souffle de l’Astre-Cœur, enfoui, blessé, mais vivant.

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Et au loin, dans l’ombre des cités oubliées, des silhouettes s’éveillaient. Nyxia, la fille des brumes. Sombre- Feuille, le dernier des Sylvani. Et lui, Obed, venu d’un autre monde, porteur d’un fragment d’espoir.

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La fracture était là. Béante. Inévitable.

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Mais dans la brisure naissait aussi la lumière.

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Chapitre 1 : Le Souffle de l’Aube

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Les premières lueurs de l’aube effleuraient les ruines de Lumenor, l’ancienne capitale engloutie sous des siècles de silence. Entre les pierres fendues et les racines qui avaient repris leurs droits, une silhouette avançait avec prudence. Nyxia, enveloppée d’un manteau de brume, glissait entre les ombres comme une pensée qu’on n’arrive pas à saisir.

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Ses yeux, d’un gris liquide, scrutaient les symboles gravés sur les colonnes renversées. Elle cherchait quelque chose. Un signe. Une preuve. Une voix oubliée qui l’appellerait par son nom complet, celui que même les dieux avaient effacé des chroniques.

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Un souffle effleura son oreille — non pas du vent, mais une mémoire. Elle se figea.

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« Tu n’es pas seule. »

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La voix venait de nulle part. Ou de partout. Elle appartenait à un autre temps, mais elle vibrait en elle comme

une mélodie entendue dans l’enfance. Nyxia se tourna lentement, et vit un jeune homme debout dans l’ombre d’un pilier brisé.

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Obed.

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Il ne portait pas d’armure. Il n’avait pas l’allure d’un sauveur. Mais dans ses yeux brûlait une lumière que Nyxia n’avait plus vue depuis longtemps — celle de ceux qui n’avaient pas encore été brisés par le monde.

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« Tu l’as entendu aussi ? » demanda-t-elle, la voix tremblante.

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Obed hocha la tête. « Je crois que c’est l’Astre-Cœur. Il m’a parlé dans mes rêves. »

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Elle le dévisagea, mi-intriguée, mi-soulagée. Peut-être que les anciens n’avaient pas tort. Peut-être que l’éveil était proche.

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Une ombre passa au-dessus d’eux, immense, silencieuse. Le ciel s’assombrit d’un coup. Un battement d’ailes. Un cri lointain.

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Sombre-Feuille venait d’arriver.

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Chapitre 2 : Le Gardien aux Mille Racines

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Il descendait de la cime des Arbres-Esprits, là où les feuilles chantaient les secrets du monde. Sombre-Feuille n’était pas un homme. Pas tout à fait une bête non plus. Il était Sylvani — né d’un pacte ancien entre la terre et les souffles du vent. Son corps était tissé d’écorce et de chair, ses yeux brillaient d’un vert phosphorescent, et

sa voix, quand il parlait, résonnait comme une pluie sur la canopée.

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« Vous vous êtes trop approchés du Noyau », gronda-t-il en atterrissant devant Nyxia et Obed. « Vous n’êtes pas prêts. »

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Obed fit un pas en avant, les bras levés. « Et si personne n’est jamais prêt ? Que faut-il faire ? Attendre que le monde s’effondre sans rien tenter ? »

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Sombre-Feuille le fixa longuement. Son regard pouvait sonder les souvenirs, démêler les mensonges. Et dans l’esprit du jeune homme, il ne vit ni trahison, ni ambition. Juste une volonté étrange, sincère, presque naïve.

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Il soupira. « Le Cœur se meurt. Chaque battement est un cri. Mais s’il vous a appelés, alors peut-être... peut-

être qu’il n’est pas trop tard. »

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Nyxia s’avança à son tour. « Nous devons entrer dans les Ruines d’Arkanthys. Les glyphes parlent d’une Clef, d’un passage à travers la Fracture. »

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Le Sylvani secoua lentement la tête. « Aucun vivant n’a franchi ces portes depuis l’âge du Lien. Ce que vous cherchez est protégé... par le Gardien aux Mille Racines. »

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Le silence tomba sur eux comme une cape lourde.

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« Et s’il refuse de nous laisser passer ? » murmura Obed.

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Sombre-Feuille écarta les bras. Le sol trembla légèrement sous ses pieds.

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« Alors, vous devrez lui prouver que vous êtes dignes. »

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Chapitre 3 : Les Ruines d’Arkanthys

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La marche vers Arkanthys était longue. Le ciel, sombre de nuages lourds, semblait se resserrer autour d’eux, comme si même la nature elle-même voulait empêcher leur passage. Chaque pas sur le sentier creusé par les âges était un défi, une épreuve qui les poussait à douter de la réalité de leur quête. Mais Nyxia, Obed, et Sombre-Feuille n’avaient pas le choix. Leurs cœurs battaient pour une seule chose : l’Astre-Cœur, cette entité mystique et brisée qui, selon les légendes, portait en lui la clé de la renaissance du monde.

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Ils arrivèrent enfin aux abords des Ruines. Ce n’étaient pas de simples vestiges d’un passé oublié. C’était un lieu vivant, respirant, comme une ancienne créature endormie, dont les veines étaient les racines immenses qui s’étendaient sous la terre. Les pierres étaient couvertes de mousse et de lichen, et les glyphes, à moitié effacés, semblaient briller faiblement sous la lueur vacillante des lanternes.

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« Nous devons aller plus profondément », dit Sombre-Feuille, ses yeux fixant une immense porte en pierre, sculptée de figures énigmatiques. « Le Gardien réside dans les abysses de ce temple. »

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« Comment le trouver ? » demanda Obed, la gorge sèche.

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Le Sylvani ferma les yeux un instant, ses doigts effleurant les racines autour de lui. « Il n’est pas un être que l’on peut simplement localiser. Il est la terre elle-même, il est le souffle du vent et les racines qui traversent les âges. »

Ils pénétrèrent dans le temple, guidés par