Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Ça ira
Ça ira
Ça ira
Livre électronique164 pages3 heures

Ça ira

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Amarella est une âme en quête d’absolu et d’amour. Pourtant, aimer de manière inconditionnelle s’avère bien plus complexe qu’il n’y paraît… Guidée par les conseils de son mentor spirituel, elle s’incarne dans plusieurs vies pour apprendre cette leçon essentielle. Pour cela, elle devra affronter les lois du karma et les embûches semées par l’ennemi universel : cette force opposée à l’amour, déterminée à mener une guerre sans merci contre le créateur de l’univers…

À PROPOS DE L'AUTRICE 

L’écriture s’est imposée chez Cécile Hauttecœur comme une nécessité. Auteure du recueil de fables "Piqûre de rappel", paru en 2019 aux éditions Amalthée, elle prête également sa plume à la musique en tant que parolière. Son roman "Ça ira" ambitionne d’explorer et de transmettre quelques-uns des multiples chemins menant à la paix intérieure et à l’amour inconditionnel.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie8 mai 2025
ISBN9791042264215
Ça ira

Lié à Ça ira

Livres électroniques liés

Fantasy pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Ça ira

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Ça ira - Cécile Hauttecoeur

    Chapitre 1

    L’IL paradisiaque

    Cellule de l’univers, je ne suis rien et je suis un tout.

    Je n’appartiens à personne, mais je dépends de cet ensemble auquel je me voue.

    J’y suis une goutte d’eau dans l’océan, un grain de sable sur une plage au soleil levant. À la fois insignifiant comme essentiel à leur existence.

    Et… J’y ai ma place ! Alors je flotte, je stagne, je m’envole et je voyage ! Je suis libre… Libre du choix de mes envies, car s’il existe un endroit où tout est possible, sans aucun doute, c’est bien ici.

    Autour de moi, des vagues sonores s’invitent. Leurs rythmes cycliques attisent et exaltent mon énergie. Je tournoie et j’avance dans des couloirs aux mille couleurs et sans limites. Ce sont des camaïeux rêveurs produits par les étoiles, ces douces lucioles qui peuplent tout cet espace qui nous accueille. Mais il faut avouer que j’ai des difficultés à gérer la beauté et la puissance de ces lueurs parce que parfois, l’émotion peut aussi être un écueil…

    La vitesse de mon avancée ne procure aucune brûlure, aucune gerçure. La température est parfaite et sa sensation loin d’être muette ! Elle ressemble à la caresse d’un « je t’aime », à la vibration chaleureuse d’une berceuse qui enveloppe et emmène.

    Sur des airs de musique et verni d’amour luminescent, je danse par amusement, par appétit, mais surtout par innocence. Je suis un enfant qui n’a pas d’âge. Parfois beaucoup trop jeune, parfois trop vieux, voire plus du tout à la page. Cela dépend du contexte, de ma quête et de Sa requête. Et Sa demande est toujours adaptée, IL sait toujours ce qu’il faut pour magnifier chaque être.

    Dieu, Élohim, Allah, Yahvé et j’en passe… Tous ces noms désignent en fait la même personne, cette puissance évidente que je vous évoque. Il n’a besoin d’aucun texte, d’aucun représentant officiel en dehors de la bienveillance…

    Maître de l’authenticité et non du paraître, Il est beau et entier. Préférant la pieuse justesse à la scabreuse richesse, Il est bon et généreux, mais sans jamais en abuser. Il sait tellement être lumineux ! En fait, Il est tout… Il est tout ce que je veux.

    IL. Je dis « il », mais ça pourrait être « elle » ? Tout ce que j’en sais là-dessus, c’est qu’il sait donner des ailes. Et c’est ce qui me transcende et m’interpelle.

    Dans tous les cas, je me sens bien, oui, mais sa compagnie constante me plongerait dans une éternelle et paisible jouissance. Ressentir cette chair de poule tout le temps, ce bien-être global et intense qui n’amène qu’amour et lâcher-prise ! J’aimerais tant être en Lui et qu’Il soit en moi pour me laisser aspirer par cette fusion infinie. Il m’écoute patiemment lui dire et Il m’y invite. Océan primordial, il me laisse nager dans sa création en y prenant plaisir, mais moi, je n’arrive pas à m’épanouir… Il m’explique que tant que j’aurai des angoisses, nous n’arriverons pas à nous unir…

    Il me conseille de travailler encore, me rassure en me confiant qu’Il a hâte de m’accueillir : « Si tu dis que tu m’aimes, je te crois. Et moi aussi. Je t’aime jusqu’au point de te désirer tout entière, de t’amener à illuminer toute ton âme, à resplendir chaque jour, chaque minute, chaque seconde. Je te rêve dans un éternel bonheur sans condition. »

    Et Il a encore une fois raison. L’amour ne survit pas avec des demi-mesures et des faux-semblants. Il n’existe pas pour s’utiliser, mais pour s’aimer entièrement. Comment savoir aimer autrui quand on ne sait pas s’apporter à soi-même ce sentiment ? Comment le recevoir quand de part et d’autre on s’inflige des jugements ?

    Alors en attendant qu’Il m’emporte plus loin, plus profondément, plus intensément, mon âme prend à cœur ses saints accords et j’accepte donc de m’incarner dans un corps. Seule l’épreuve de l’apesanteur peut amener expériences, questions et solutions. Je veux apprendre à aimer comme Lui, à savoir aimer à l’infini !

    Il m’encourage et me dit : « Amarella, mon enfant, je serai là à t’attendre dès que tu auras fini. »

    Alors je le fais. Je le fais pour moi et je le fais pour Lui. Pour ce doux rêve de paix et d’étreinte ultime.

    En un mouvement, je quitte mon couloir aux mille couleurs pour rejoindre ma famille de cœur. Ils sont tous là, ils savent déjà. Pas besoin de réseaux sociaux, la puissance de notre amour nous fait communiquer sans même un mot. Je ne veux pas partir, je ne veux pas les quitter, ni eux, ni Lui. Mais si je souhaite continuer à évoluer, je n’ai pas d’autres choix que de m’en aller…

    Alors au sein d’une grande bibliothèque que je rencontre pour la première fois, les sages et les livres me guident à choisir la meilleure incarnation possible. À subir parfois le pire pour en tirer le meilleur, à le ponctuer de rires et de moments de tendresse qui sauront nettoyer ma tristesse. À trouver les personnes qui me feront grandir, les rencontres qui permettront mon avenir, les évènements qui m’amèneront à m’unir. À moi, à l’univers, à Lui.

    C’est l’aventure que je m’apprête à vivre.

    ***

    — Amarella, as-tu déjà une envie, des idées concernant ta première vie ?

    Chapitre 2

    Tu-er qui ?

    Mon âme volait à toute vitesse au-dessus de la mer. Elle était appelée à un endroit bien précis. Je ne le connaissais pas encore, mais je cheminais vers ce lieu sans réfléchir.

    Le vent était présent pour me soutenir, les embruns me ravivaient et les oiseaux se précipitaient à mes côtés, tous euphoriques. Leurs cris m’enivraient jusqu’au moment d’entendre ceux de ma mère. En effet, mon âme fut aspirée et j’étais maintenant propulsé de son ventre qui ne demandait qu’à me donner naissance. De toutes ses forces, perdant eaux, sueur et sang, elle y arriva et je connus ce qui m’entourait. Le soleil m’aveugla, l’oxygène brûla mes poumons en y entrant pour la première fois. J’étais là, j’étais en vie.

    Pendant des mois, je découvris ce nouveau monde. Je n’avais aucune idée de ce que j’y fabriquais et je me sentais exténué. Quand je ne dormais pas, tout ce qui m’entourait m’ahurissait. Et c’était certainement ce flot d’informations qui me fatiguait. Ça et le lait que je tétais. Je le sentais glisser en moi pour soulager la crampe au creux de mon estomac. C’était si doux que je m’endormais à chaque fois.

    J’observais tout ce qu’il se passait autour de moi pour tenter de comprendre ce que je faisais là et ce que j’étais. Je cherchais des réponses à mes questions, mais je me retrouvais toujours avec davantage d’énigmes… Beaucoup de personnes vivaient avec moi, mais qui étaient-ils, que se disaient-ils ? Je ne savais pas. Ils semblaient se comprendre entre eux, mais ce n’était pas encore mon cas. J’entendais des sons, parfois des cris et je scrutais leurs gestes. J’essayais de faire pareil, mais ça ne donnait pas le même résultat… Ma phonation et mes mouvements étaient maladroits, cela faisait rire cette communauté. Alors, avec tendresse, on me prenait et on me décortiquait les gestes pour que je réussisse. Je recommençais et je leur souriais en retour, mais sans en être vraiment sûr, car je ne pouvais pas voir mon visage. Seulement mon corps. Tout comme les autres, il était doté de quatre membres. Ma peau, chaude et poilue, était capable de ressentir les éléments venant de l’extérieur : je découvrais les sens qui m’étaient donnés et ces sensations étaient très variées ! J’éprouvais une intarissable curiosité pour l’ensemble de ces découvertes, mais ce que je préférais était de rester contre ma mère le soir devant le feu. Sa présence et sa force me rassuraient, son regard était rempli d’un amour inconditionnel. Alors au creux de ses bras et sous le bruit des voix et des crépitements, le sommeil m’emmenait rapidement sur des territoires merveilleux. Parfois, quand je me réveillais la nuit, j’étais encore blotti contre ma génitrice, alors son odeur me rendormait immédiatement.

    Nous étions entourés de magnifiques paysages. La journée, je les observais et je voyais le ciel bleu, les montagnes aux sommets blancs et toute sorte d’arbres nous entourant. Des pins, des noisetiers, des amandiers, des chênes et des genévriers. Au fur et à mesure, je constatai qu’ils produisaient de petits fruits secs que certaines personnes cueillaient pour agrémenter les repas de tous. Chacun semblait avoir une fonction à réaliser chaque jour, tout était organisé à l’intérieur de notre lieu de vie. Mais aussi en extérieur, bien que je ne susse pas ce qu’ils faisaient vraiment. Je constatais simplement qu’ils ramenaient des corps d’animaux qui ne bougeaient plus, puis les découpaient de leurs outils saillants. Je me sentais mal à l’aise face à cette scène : les images et leurs émanations m’écœuraient… Je fus heureux de pouvoir m’enfuir dès que la marche me fut acquise.

    Les années passèrent et mon corps se transforma. Je grandissais et je m’épaississais. Ma mère était fière, car j’étais naturellement musclé et je savais courir très vite.

    — Tu seras un très beau chasseur, Macalinka !

    Tout le monde l’applaudit et se languissait des proies que je pourrais ramener une fois que le chef aurait fini de me former. Quant à moi, j’étais très mitigé, cela ne m’attirait pas, mais je n’osais pas les contredire, car mon esprit était absorbé par d’autres préoccupations…

    Depuis quelque temps, je commençais à sentir les hormones de mes congénères femelles et cela engendrait en moi beaucoup d’envies. Surtout pour l’une d’entre elles : Rabitaan. Nous avions le même âge et nous avions grandi ensemble. Notre entente avait été presque innée, j’avais beaucoup de souvenirs avec elle, même si le temps et les occupations nous avaient écartés l’un de l’autre depuis. Notre tribu aussi, car nous rigolions tellement que cela nous avait fait commettre quelques erreurs d’enfant… Nous nous étions fait prendre en train de lancer des bouts de viande aux loups, qui commençaient donc à ne plus vouloir chasser. L’adulte que j’étais devenu riait en silence de cette bêtise bien que nous ayons dû subir les réprimandes de nos camarades.

    J’avais toujours aimé la regarder. D’abord avec tendresse puis depuis quelques semaines, avec un désir physique. Ses cheveux, son regard vif et doux à la fois ainsi que sa beauté me donnaient envie de la toucher. Toujours souriante, Rabitaan était l’une des femmes les plus gracieuses du groupe et je n’étais pas le seul à

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1