La vague d'or: Un manuel de quart de siècle pour la transformation du monde

Par Elisabeth Laurent

UN INCONTOURNABLE POUR TOUS LES ACTIVISTES, HUMANISTES, MÉCÈNES, POLITICIENS, INNOVATEURS ET GRANDS RÊVEURS

Qu'est-ce qui fait avancer la société et comment la transformer avec les moyens et les opportunités dont nous disposons au 21e siècle?

La vague d'or est un chef-

• Langue: Français
• Éditeur: Ressen Press
• Date de sortie: 16 févr. 2025
• ISBN: 9782982325814

Elisabeth Laurent

Elisabeth Laurent is a Canadian author, technology entrepreneur and public policy expert on sustainable development. She is the founder and CEO of Nirvanery Inc. and Spetsun Corporation, and also serves as the Founding Director of the Cibell Foundation for Truth. Previously, she led product development at cutting-edge start-ups and held advisory roles at several Fortune 500 companies in Europe and North America. She is the 2024 Alma Mater Prize winner for Political Science & Communications at the Université de Montréal and also holds degrees in Computer Science and International Business.

Aperçu du livre

LA VAGUE D'OR

Un manuel de quart de siècle pour la transformation du monde

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ELISABETH LAURENT

Full logo black_FR

Copyright © 2025 Elisabeth Laurent

Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2025

Tous droits réservés.

L’utilisation de toute partie de cette publication, reproduite, transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique, mécanique, photocopie, enregistrement ou autre, ou stockée dans un système de recherche, sans le consentement écrit préalable de l'éditeur est interdite, sauf dans le cas de brèves citations contenues dans des critiques et de certaines autres utilisations non commerciales autorisées par la loi sur les droits d'auteur.

ISBN: 978-2-9823258-2-1 (relié)

ISBN: 978-2-9823258-0-7 (broché)

ISBN: 978-2-9823258-1-4 (ePub)

Publié au Canada par Presse Ressen,

une division de la Fondation Cibell

Also available in English as: The Golden Ripple

Pour vous.

PRÉFACE - LA MAISON DANS LES BOIS

Cela fait au moins huit ans que ce livre prend forme en moi, mais je n'ai jamais eu l'impression que les étoiles s'alignaient pour qu'il soit publié, jusqu'à maintenant.

Au cours des dix dernières années, j'ai observé, étudié et expérimenté. Entre les changements de continents et de carrière, le moins que l'on puisse dire, c'est que les choses ont semblé un peu chaotiques. J'ai emprunté le chemin le moins fréquenté et j'ai sondé les profondeurs de mon désir d'avoir un impact mondial et durable à grand élan, ne m'arrêtant jamais que pour réfléchir au chemin parcouru et au chemin qu’il me reste à parcourir.

Il y a de nombreuses années, j'avais de nouveau réussi à obtenir un poste convoité au sein d'une entreprise internationale qui me rendait moins enthousiaste à l'idée de sortir du lit le matin. Je venais de faire le tour du monde, d'obtenir un diplôme d’études supérieures et de surmonter des obstacles qui semblaient insurmontables pour finir par devenir un gratte-papier dans une usine glorifiée d'huile de serpent. J'avais été attirée par la promesse d'un apprentissage accéléré et d'un impact généralisé, mais tout comme les clients qui se sont inscrits pour leurs services, j'étais moi aussi tombée dans le piège de leurs cadres à la langue d'argent et de leurs messages plus grands que nature, répercutés par des personnes marginales qui ne savaient pas mieux.

J'avais espéré que mes compétences, mon expérience et ma détermination me mettraient dans une position où je pourrais jouer un rôle significatif dans l'amélioration de la vie des gens, mais au lieu de cela, je me suis retrouvée au premier rang d'un cirque dirigé par des clowns narcissiques qui se livrent à des performances de paperasse.

Au fil des mois, je devenais anxieuse et j’ai commencé à me demander ce que l'avenir me réservait. J'ai observé le travail de mes supérieurs pour me faire une idée de ce à quoi ma vie pourrait ressembler si je la laissais aller sans faire des vagues, et l'image était en effet sombre. Ceux qui avaient réussi à gravir l'échelle proverbiale de l'entreprise en naviguant dans les affres d'une culture impitoyable étaient devenus des modèles de travail insensé sans fin. Ils ne faisaient rien d'important et continuaient à vanter les vertus du chemin qu'ils avaient eux-mêmes emprunté. Plus je restais, plus il devenait évident que je n'allais pas grandir dans l'entreprise et occuper un poste plus élevé, mais que j'allais en sortir.

Cette prise de conscience est restée dans mon esprit pendant des mois, alors que j'envisageais ma sortie. Quelle est la prochaine étape? Où aller? Comment faire? Je n'avais pas encore trouvé de réponses satisfaisantes à ces questions lorsque j'ai eu l'idée d'entamer un nouveau chapitre de ma vie ailleurs. Je n'en avais pas seulement fini avec cette carrière, j'en avais également fini avec l’endroit, le moment, la ville, le tout.

Peut-être n'y avait rien de mal dans mon ancienne vie. Peut-être la vie que j’avais, aurait pu être un chemin gratifiant pour certains. Peut-être ma soif d'aventure avait pris le dessus sur moi. Quoi qu'il en soit, je me suis sentie appelée à revenir à la vision de ma vie que j’avais depuis mon enfance, voir mon travail améliorer la vie des gens de manière significative.

Je me suis dit que si je n'arrivais pas à percevoir la prochaine étape de ma carrière, je pouvais néanmoins avancer d'une autre façon. J'ai commencé à faire des plans pour déménager dans une nouvelle ville, pour prendre un nouveau départ et acquérir une nouvelle perspective dans l'espoir de trouver une nouvelle voie plus prometteuse que celle dans laquelle je me trouvais à ce moment-là.

Après des mois de nuits blanches dédiées à l’examen minutieux des photos de maisons de toutes formes et de toutes tailles, j'ai fini par en acheter une dans les bois sans visite. Elle était sur le marché depuis plus d'un an, mais elle m’avait manqué dès le début. Sa simplicité, son intimité et la beauté de son environnement m'ont attirée. C'était exactement ce dont j'avais besoin pour songer à ma prochaine étape.

La maison était située sur un grand terrain dans un cul-de-sac au milieu d'une forêt qui s'étendait jusqu'à 20 kilomètres de la ville la plus proche. Le bâtiment était entouré de pins et de bouleaux et flanqué de pommiers matures, de sorte qu'il était presque impossible de voir la porte d'entrée du bord de la rue. Il n'y avait pas de voisins à l'arrière de la maison, ce qui permettait un accès sans entrave à la forêt toute proche.

Le jour où j'ai emménagé, c'est le jour où j'ai vu la maison pour la première fois. La route menant au cul-de-sac était longue, boisée et dépourvue de toute activité humaine. Alors que le taxi que j'avais pris pour m'y emmener avançait sur cette route boisée et solitaire, l'air devenait plus froid, le brouillard plus épais et le silence plus fort. En avançons dans la forêt, on pouvait percevoir un changement marqué, comme si nous traversions des dimensions.

Il y avait tellement d’étrangeté dans l'air que tout d’un coup, le chauffeur du taxi s'est tourné vers moi pour demander,

« Êtes-vous sûr d'avoir la bonne adresse? »

« Euh, je pense que oui », ai-je répondu, commençant à avoir mes propres doutes. »

En tournant dans le cul-de-sac, la présence d'autres maisons bordant la rue a semblé rassurer le chauffeur de taxi qu’il serait en mesure de retourner à la ville en toute sécurité.

Je suis entrée dans ma nouvelle maison et je l'ai trouvée exactement comme je l'avais imaginé. Elle était sereine, paisible et retirée, et pour la première fois de ma vie, j'ai pu entendre clairement mes propres pensées sans l’interférence du flux constant d'interactions humaines.

Ici, le temps s'est écoulé différemment. C'était comme s'il choisissait un moment préféré et s'arrêtait, permettant aux habitants de ce petit cul-de-sac à nager dans ce moment aussi longtemps qu'ils le souhaitaient, donnant l'impression de temps illimité.

Chaque jour, je me réveillais au chant d'oiseaux si rares qu'on ne les trouve que dans la nature, et j'accueillais une myriade d'animaux de la forêt qui venaient brouter sur mes terres, donnant même à mes invités réguliers des noms et des personnalités. Si vous imaginez une scène de Blanche-Neige et les sept nains de Disney, vous ne seriez pas loin de la vérité. Sauf que, dans mon cas, je vivais dans la solitude, restant dans un état de nirvana du lever au coucher du soleil…jusqu'à ce que la véritable obscurité soit tombée.

C'est là où les nouvelles du meurtre de George Floyd me sont parvenues. Les manifestations, les révoltes, la censure et toute l'instabilité de l'année 2020 contrastaient tellement avec le petit paradis que je m'étais créé. Je voulais faire quelque chose. Il m'était impossible de ne rien faire.

Cet été-là, j'ai commencé ce qui allait devenir le travail de ma vie et je n'ai pas regardé en arrière depuis. J'ai travaillé sans relâche pour mettre en place les structures qui me permettraient d'apporter une contribution significative au monde actuel, et bien qu'il soit encore trop tôt pour dire quel sera l'impact de mon travail, je suis certaine que tous ceux qui souhaitent contribuer à créer un meilleur monde d'une manière ou d'une autre trouveront ce livre utile.

Il rassemble toutes mes expériences et mes connaissances du premier chapitre de ma mission d’améliorer le monde, servant d'introduction à la transformation du monde pour ceux qui, comme moi, ne peuvent pas rester les bras croisés à regarder le monde sombrer dans le chaos, et pour ceux qui souhaitent aider, mais ne savent pas par où commencer.

Même si j'adore la grande nature, je ne suis pas du genre à aller aux quatre chemins. Ce livre évite les rêves utopiques au profit de solutions pratiques. Souhaiter, espérer, attendre ne sont pas les conseils offerts, mais plutôt des méthodes concrètes pour effectuer des changements à grande échelle. Je pense que les idées générales de ce livre peuvent s'appliquer à n'importe quelle époque, mais les outils et les techniques que vous trouverez sont spécifiques au 21e siècle.

Je ne prétends pas être une experte dans l'un ou l'autre des domaines que j'aborde dans ce livre, mais je suis une experte dans tous ces domaines jumelés. Très peu de personnes possèdent des connaissances en affaires, en politique, en informatique et en communication, et encore moins choisissent d'utiliser ces connaissances pour améliorer la société dans son ensemble.

Mon intention en écrivant ce livre est d'encourager les gens à créer un meilleur monde et de les doter des connaissances nécessaires pour y parvenir, mais « meilleur » n'a pas la même signification pour tout le monde et c'est donc au lecteur de décider comment il souhaite transformer le monde.

De temps en temps, un livre surgit et façonne l'esprit du temps. Je ne sais pas dans quelle mesure ce livre trouvera écho, mais je sais que le monde a besoin d'un tel livre. Je ne suis qu'un canal pour la connaissance qui est prête à émerger.

Alors la voici.

Elisabeth Laurent

Montréal, janvier 2025

PARTIE UN

Le réveil

CHAPITRE UN

Un siècle est né

Le siècle a commencé dans l'hystérie. Comme beaucoup de moments charnières, le nouveau millénaire s'accompagnait d'une panique répandue. Personne n'était jamais passée d'un millénaire à l'autre. Les gens ont stocké dans des bunkers des conserves et des fournitures médicales pour plusieurs années en prévision d'une apocalypse, d'autres ont rassemblé leurs proches dans des lieux saints pour attendre l'enlèvement, tandis que les journalistes s'en donnaient à cœur joie pour parler de la fin du monde.

L'alerte de crise lancée par l'industrie technologique concernant les systèmes informatiques critiques nécessitant une mise à jour pour passer à une période pour laquelle ils n'ont pas été conçus n'a fait qu'alimenter les craintes déjà existantes sur le nouveau millénaire.

On a parlé sans relâche de ce qui allait être connu sous le nom de « bogue de l'an 2000 », une crise qui, selon les journalistes et les experts, pourrait faire exploser les ordinateurs à minuit le 1er janvier 2000, faire tomber les avions du ciel et rendre les centrales nucléaires incontrôlables, mettant ainsi fin au monde tel que nous le connaissions.

À sept ans, j'avais développé un vif intérêt pour les ordinateurs et je passais le temps en lisant les journaux et en écoutant les nouvelles à la radio. En tant que responsable de la technologie dans notre foyer, j'avais pour mission de mettre les ordinateurs en quarantaine et de protéger la maison de l'horreur qui était sur le point de nous frapper. Avec un peu de chance, nous n'aurions peut-être qu'à remplacer les ordinateurs et le bogue de l'an 2000 nous épargnerait la vie.

Le 1er janvier 2000, minuit s’est venu et s’est passé. Je me suis levée tôt le jour de l'an, curieuse de découvrir ce qui s'était passé, mais à la déception d'un enfant qui s'attendait à être confronté à un moment décisif de l'histoire de l'humanité, ce fut comme n'importe quel autre samedi matin. Les dessins animés de l'émission télévisée matinale ont été diffusés comme d'habitude et le journal est arrivé à l'heure prévue.

J'ai feuilleté le journal du matin à la recherche d'informations sur les grands évènements dans le monde qui auraient pu être déclenchés par le bogue, mais j'ai constaté que les mêmes journalistes qui nous avaient mis en garde contre un effondrement mondial quelques jours plus tôt s'intéressaient désormais à des sujets plus intéressants. Le nouveau millénaire avait commencé, une crise avait été évitée et il était temps de chercher d'autres crises à soulever.

Pour la plupart des gens, le bogue de l'an 2000 n'était rien d'autre qu'un alarmisme exagéré qui, au mieux, a laissé au monde des ordinateurs capables de faire la différence entre les années 1900 et 2000 et, au pire, leur a laissé plus de boîtes de soupe qu'ils ne savaient qu'en faire.

Ils étaient loin de se douter que ce n'était que le début d'une ère où la technologie viendrait définir chaque parcelle de leur vie, de leur façon de vivre à leur façon de travailler et de percevoir le monde.

Au cours des vingt-cinq années qui se sont écoulées depuis le début du siècle, chaque coin de la planète a été le théâtre d'une forme ou d'une autre de rupture technologique, des véhicules autonomes à San Francisco qui ont transformé notre façon de nous déplacer jusqu'aux logiciels d'intelligence artificielle qui prévoient les inondations en Inde. De nombreuses innovations se sont succédées, certaines ayant un impact durable sur des millions de vies, tandis que d'autres frappent comme des éclairs et disparaissent dans une mémoire lointaine.

La société a pris le train à grande vitesse de la technologie, obligeant les industries de tous les secteurs de l'économie à évoluer au même rythme que la vitesse de la dernière superpuce. Le monde évolue rapidement, et les idées encore plus vite. Les voies de la communication qui permettent à la société de fonctionner se sont étendues et accélérées, créant des effets de vague à travers le monde entier qui annoncent un siècle d’opportunités et de défis inattendus, très différents de ceux du siècle précédent.

Une puce de l'ancien bloc

Au cours des vingt-cinq dernières années, nous avons vu les innovations du vingtième siècle se transmettent et s'enrichissent, ouvrant la voie à des avancées dans notre façon de travailler et de vivre. Ces grandes avancées ont été soutenues par des puces informatiques plus rapides et plus abordables et par l'accès répandu à l'infrastructure technologique.

Les systèmes développés pour partager les ressources informatiques dans les années 1960 sont passés de quelques institutions aux États-Unis à presque tous les habitants de la planète, reliés par des câbles sous-marins et des ondes radio dont le commun des mortels est complètement inconscient. Alors que la majeure partie de la société évolue pour dépendre du matériel informatique et de logiciels pour son bon fonctionnement, les entreprises technologiques ont gagné en puissance pour jouer un rôle immense dans l'évolution de l'histoire de l'humanité.

L'ère de l'information du 20e siècle a donné naissance à de nouvelles structures de hiérarchie sociale et économique où le statut est mesuré par son nombre d’abonnés et les organisations les plus puissantes sont toutes basées sur la technologie.

L'accès universel à l'internet à haut débit a été le catalyseur du contenu généré par l'utilisateur sur le Web, qui a créé l'ère des influenceurs façonnant la manière dont les idées circulent, ainsi que les systèmes informatiques en nuage qui servent de base aux entreprises mondiales.

Les ordinateurs du 20e siècle, qui remplissaient des pièces entières, ont cédé la place à des appareils intelligents conçus pour s’intégrer parfaitement à la forme humaine et dans le décor des vêtements de tous les jours, sous la forme de montres, bagues et lunettes intelligentes, qui préservent le lien entre l'homme et la machine de manière perpétuelle, du lever au coucher du soleil.

Des amis haut placés

Le Web a servi de base à une société hyperconnectée. Étant donné que toute personne souhaitant rester connectée au monde se trouve sur le Web, même les personnes les plus importantes ne sont qu'à un clic, un commentaire ou un courriel de distance.

Les médias de masse ont fleuri au-delà des rêves les plus fous de ceux qui s'émerveillaient face à l'invention de la télévision il y a un siècle. Jamais auparavant dans l'histoire, il n'a été possible d'entrer en contact avec des personnes aux quatre coins du monde, à la fois simultanément et instantanément, d'un simple clic sur un bouton. Les hommes politiques, les journalistes et les militants ont tiré profit des médias sociaux pour diffuser leurs idées à des millions de personnes à un coût minime, voire nul.

Les entreprises ont étendu leurs activités à travers les continents, utilisant le Web pour pénétrer les marchés étrangers en ciblant soigneusement les personnes les plus réceptives à leurs offres et en utilisant les chaînes d'approvisionnement internationales pour transporter les produits et les services de l'endroit où ils sont les moins chers vers l'endroit où ils peuvent être vendus au prix le plus élevé.

La culture a pris des formes uniques, les valeurs et les mœurs des petites communautés se transformant en mutations d'attitudes locales-globales qui font surface partout dans le monde pour tenter de rattraper l'esprit du temps façonné par les cultures les plus populaires.

Cette mondialisation des cultures, des technologies, des tendances et des politiques a créé un village planétaire où chacun peut entrer en contact avec un voisin amical situé à l’autre bout du monde.

Le pouvoir au service des masses

Le pouvoir conféré à la technologie par le peuple a été exploité par nul autre que le peuple lui-même. Ils en sont les créateurs, les propagateurs et les bienfaiteurs. Chaque individu connecté à l'internet via un appareil mobile tient désormais dans les mains le pouvoir de mobiliser de grands groupes pour accomplir des exploits extraordinaires. Qu'il s'agisse de lancer une nouvelle tendance culturelle ou de gagner le soutien d'une cause mondiale, les masses ont aujourd'hui plus de pouvoir qu'elles n'en ont jamais eu dans l'histoire.

Avec l'accès global à un appareil mobile connecté à l'internet, chaque individu est devenu un porte-parole potentiel pour les mouvements sociaux, ayant le pouvoir d'influencer des organisations et des gouvernements.

Il n'est toutefois pas surprenant que ce pouvoir d'influence ne soit réservé qu'à quelques-uns. La quantité ahurissante de contenus générés par des milliards de personnes chaque jour rendrait folle toute personne qui tente de tout consommer. Les algorithmes et les influenceurs comblent donc une lacune dans l'offre de contenu méticuleusement adapté provenant de sources vénérées. Comme les gens gravitent autour des nœuds centraux des réseaux sociaux qui leur donnent accès aux tendances les plus importantes du moment, ils créent des systèmes sociaux d'inégalité où les influenceurs, les célébrités et d'autres personnalités éminentes détiennent la majeure partie du pouvoir dans la conversation numérique mondiale.

Nous, les robots

Au 21e siècle, les machines ont rendu la monotonie obsolète et des univers numériques une nouvelle expression de l'expérience humaine. L'évolution de la technologie s'est accompagnée d'une intégration accrue dans la