Une approche simple aux questions difficiles de la vie

Par Lori Deschene

Peu de gens à notre époque ont fait découvrir à la nouvelle génération de l’ère numérique les enseignements de la sagesse avec autant d’enthousiasme et de créativité que Lori Deschene.

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions AdA
• Date de sortie: 6 mars 2014
• ISBN: 9782897335687

Lori Deschene

Lori Deschene is the founder of Tiny Buddha, a self-help site that draws inspiration from thousands of contributors who share their stories and life lessons on the blog. She’s also the author of Tiny Buddha’s Gratitude Journal, Tiny Buddha’s Worry Journal, the upcoming Tiny Buddha’s Inner Strength Journal, and more. She started the site after a decade struggling with depression, bulimia, and self-loathing because she wanted to recycle her pain into something useful for others, turn her former shame into pride, and enable others to do the same.  Lori identifies as many things—an introvert, a highly sensitive person, a dreamer, and a work-in-progress, to name a few. She loves traveling with her boyfriend, reading true crime books in the tub, playing with her sons, and planning all the adventures she dreams of one day sharing with them.

Aperçu du livre

Éloges pour Petit bouddha

« Comment trouver la paix et le bonheur ici et maintenant ? Dans ce livre stimulant et attachant, Lori Deschene se penche sur cette immense question pour aider ses lecteurs à résoudre des problèmes tels que l’argent, l’amour, la douleur, la maîtrise de soi et le sens de la vie, afin de trouver un plus grand bonheur. »

— Gretchen Rubin, auteure d’Opération bonheur

« Lori est unique en son genre. Son grand cœur et sa sagesse illuminent tout ce qu’elle écrit ! Je suis un grand admirateur de Petit Bouddha et je suis constamment inspiré par Lori et son travail. »

— Mastin Kipp, créateur de The Daily Love (thedailylove.com)

« Il n’y a rien de petit au sujet de la dose extraforte d’idées géniales contenues dans les écrits de Lori. Lisez-le et réconciliez-vous avec le monde. »

— Neil Pasricha, créateur et auteur de 1000 Awesome Things et The Book of Awesome

« Peu de gens à notre époque ont fait découvrir à la nouvelle génération de l’ère numérique les enseignements de la sagesse avec autant d’enthousiasme et de créativité que Lori Deschene. Je suis continuellement inspiré par ses écrits, mais aussi par son sincère dévouement à la cause de l’apprentissage, de la croissance et de la sagesse. C’est une grande chance pour moi d’avoir découvert son travail par l’intermédaire du Petit Bouddha, et de l’avoir rencontrée en personne. Ils incarnent tous les deux les mêmes vérités essentielles. »

— Soren Gordhamer, créateur et auteur de Wisdom 2.0

« Lori Deschene ne prétend pas être le gourou de personne. Mais c’est cette absence de prétention et sa grande can-deur — la façon dont elle raconte ses propres mésaventures sans sourciller — qui la rendent si attachante et nous invi-tent à dédramatiser nos propres imperfections et à cultiver notre sens du possible. Êtes-vous prêt à être libre ? »

— Margaret Roach, auteure de And I Shall Have Some Peace There

« J’ai passé des mois à retwitter des messages publiés par une mystérieuse abonnée se faisant appeler @tinybuddha. Et je n’étais pas la seule. Des centaines de milliers de personnes étaient abonnées à ses messages quotidiens. J’étais intriguée et je me suis fait un devoir de rencontrer la femme derrière les messages. Aujourd’hui, Lori Deschene est une amie et une auteure qui diffuse des idées vraies et inspirantes à travers la twittersphère, sur son blog et à présent dans son nouveau livre ! Lori a transformé l’énergie d’Internet avec ses messages quotidiens pleins de tendresse, et maintenant elle partage encore plus avec le monde au moyen de ce livre incroyable ! »

— Gabrielle Bernstein, auteure de Add More –ing to Your Life et Spirit Junkie

Copyright © 2012 Lori Deschene

Titre original anglais : Tiny Buddha : Simple Wisdom for Life’s Hard Questions

Copyright © 2014 Éditions AdA Inc. pour la traduction française

Cette publication est publiée en accord avec Conari Press, une division de Red Wheel/Weiser, LLC.

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.

Éditeur : François Doucet

Traduction : Christian Hallé

Révision linguistique : L. Lespinay

Correction d’épreuves : Nancy Coulombe, Catherine Vallée-Dumas

Conception de la couverture : Matthieu Fortin

Photo de la couverture : © Thinkstock

Mise en pages : Sébastien Michaud

ISBN papier 978-2-89733-566-3

ISBN PDF numérique 978-2-89733-567-0

ISBN ePub 978-2-89733-568-7

Première impression : 2014

Dépôt légal : 2014

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliothèque Nationale du Canada

Éditions AdA Inc.

1385, boul. Lionel-Boulet

Varennes, Québec, Canada, J3X 1P7

Téléphone : 450-929-0296

Télécopieur : 450-929-0220

www.ada-inc.com

[e-mail]

Diffusion

Canada : Éditions AdA Inc.

France : D.G. Diffusion

Z.I. des Bogues

31750 Escalquens — France

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Suisse : Transat — 23.42.77.40

Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Imprimé au Canada

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Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Deschene, Lori

[Tiny Buddha. Français]

Petit Bouddha : une approche simple aux questions difficiles de la vie

Traduction de : Tiny Buddha.

ISBN 978-2-89733-566-3

1. Esprit et corps. I. Titre. II. Titre : Tiny Buddha. Français.

BF161.D4714 2014 158 C2014-940106-X

Conversion au format ePub par:

www.laburbain.com

«Petit Bouddha est une synthèse émouvante et intelligente de récits évocateurs et de sagesse ancienne appliquée à la vie moderne. Une lecture passionnante ! »

— Jonathan Fields, auteur de Uncertainty

À la douce mémoire de Henry « papi Joe » Santoro.

Ce livre est aussi pour toi.

Introduction

En mars 2007, le réseau Twitter a explosé durant le festival South by Southwest, quand plus de 60 000 personnes ont envoyé le tweet suivant : « Qu’est-ce que tu fais ? » À cette époque, j’étais convaincue que je mettrais mes organes en vente sur eBay avant de m’abonner à Twitter. Je ne voyais aucun avantage à utiliser cette technologie pour raconter ma vie au fur et à mesure. Pourquoi voudrais-je mettre mon cercle d’amis — voire de parfaits inconnus — au courant de mes activités quotidiennes les plus banales ? Je supposais qu’en m’abonnant, j’ennuierais mes amis avec des détails superflus et que je n’aurais plus rien à leur dire quand je les verrais en personne. Ils sauraient déjà que j’ai mangé un carré aux Rice Krispies à 10 h, fait du yoga durant l’heure du lunch, et sérieusement envisagé de couper la frange de mes cheveux à 16 h. Je pensais que je ne pourrais pas mener une vie pleinement consciente si je devais constamment penser à laisser derrière moi une trace de miettes électroniques. Si je devais un jour utiliser le Web pour partager des détails pris au hasard au sujet de ma vie quotidienne, je voulais que ce soit pour répondre à des questions beaucoup plus intéressantes que « Qu’est-ce que tu fais ? »

En 2008, je me suis rendu compte à quel point j’avais sous-estimé l’importance de cette question. Qu’étais-je en train de faire ? J’écrivais pour différents sites Web qui ne représentaient rien pour moi sur le plan personnel. J’essayais de comprendre comment devenir un membre utile et indépendant de la société après avoir rampé péniblement pendant des années pour me sortir de la dépression et du dégoût de moi-même : une ascension qui m’avait semblé aussi absurdement longue que l’évolution des primates jusqu’aux humains. Somme toute, j’allais beaucoup mieux, mais les choses que je faisais ne m’inspiraient guère. J’étais en train de me noyer dans un océan de textes spirituels et de livres de croissance personnelle, cherchant des réponses partout sauf en moi-même. Je ne vivais pas une vie autonome, poussée par mes passions et guidée par mon intuition.

Après des années à me demander de façon obsessive qui j’étais, cela m’a beaucoup aidée de me concentrer plutôt sur ce que je faisais. Tout à coup, il m’est apparu que Twitter n’était peut-être pas aussi superficiel que je l’avais cru. Comme le tofu, il prend le goût des ingrédients dans lequel on le fait mariner, et je pouvais donc l’apprêter de façon à satisfaire mes papilles gustatives. C’est la beauté de Twitter : chaque utilisateur décide des questions auxquelles il veut répondre, et ces réponses peuvent être aussi utiles et profondes qu’on le désire. Poser les questions qui façonnent nos vies et explorer les réponses que nous pouvons leur apporter, voilà quelque chose qui me semblait digne d’être entrepris.

Le fait que les réponses soient à la fois rares et abondantes est la réponse.

Je me posais beaucoup de questions : Qu’est-ce qui rend les gens heureux ? Comment vivre une vie enrichissante ? Comment repartir à neuf après une mauvaise décision ou une déception qui a miné notre sens du possible ? Comment sortir de notre zone de confort et vivre la vie dont nous rêvons ? Comment se sentir en sécurité dans un monde où il y a tant d’inconnus ? La liste était sans fin.

Peu importe notre religion, nos affiliations politiques, la famille au sein de laquelle nous sommes nés ou l’endroit où se trouvent nos racines, nous sommes tous confrontés à des problèmes universels. Malgré toutes nos différences, nos vies tournent toujours autour des mêmes questions. Les réponses que nous leur donnons déterminent les choix que nous ferons et quel genre de personne nous serons d’instant en instant. Certaines réponses sont des clichés attrayants sur le papier, mais qui se dégonflent aussitôt que nous essayons de leur insuffler un peu de vie et de leur tâter le pouls. D’autres semblent peu plausibles et pourtant prennent tout leur sens quand nous les habitons et les adaptons à nos propres circonstances. D’autres encore peuvent donner l’impression d’être absolues pendant ce qui nous semble être une éternité jusqu’à ce que la vie les contre-interroge et nous rappelle à quel point la plupart de ces réponses sont fragiles.

Étais-je simplement en train de régurgiter des paroles de réconfort ou d’éprouver du réconfort à faire quelque chose avec celles-ci ?

En réalité, il y a très peu de réponses concrètes et universelles aux grandes questions de la vie. Selon Socrate, accepter cette réalité est au fondement même de la véritable sagesse. Il y a tant de choses que nous ne pou-vons connaître, comprendre ou prédire dans la vie. Néanmoins, si nous apprenions à nous écouter nous-mêmes, puis que nous cessions de nous écouter suffisamment longtemps pour être simplement dans le monde, ouverts et disponibles, les réponses pourraient sembler si évidentes — pour ne pas dire la réponse. La vraie réponse est qu’il y a un nombre infini de possibilités que nous pouvons explorer pour être heureux, connectés, engagés et libres. Le fait que les réponses soient à la fois rares et abondantes est la réponse.

Petit Bouddha a évolué à partir de cette idée : la perspective d’explorer différentes possibilités, puis de faire quelque chose avec celles-ci afin de pouvoir apprendre par nous-mêmes ce qui est bon pour chacun de nous.

Certains disent que nous enseignons ce que nous avons besoin d’apprendre, et cela s’est révélé exact dans mon cas. Quand j’ai commencé à envoyer quotidiennement des citations via @tinybuddha, je me suis d’abord attaquée aux questions qui me paralysaient person­nellement. J’ai cherché des citations qui traitaient de la façon de se débarrasser du stress et de l’anxiété, car j’en avais tellement accumulé en moi au fil des ans que cela me sortait par les pores de la peau, comme quelqu’un qui a trop mangé d’ail. J’ai lu d’innombrables livres, un surligneur à la main, à la recherche d’idées sur la façon d’être heureuse ici et maintenant, car j’avais passé tellement de temps à être obsédée par le passé et à me faire du souci quant à l’avenir que je ne croyais plus qu’il était possible de libérer le présent. Je ne croyais pas vraiment ce que je lisais, et je n’ai certainement pas mis en pratique ces conseils pleins de sagesse. Être pleinement consciente était une illusion réconfortante, quelque chose qu’on m’avait fait avaler à la petite cuillère, comme l’existence du père Noël, le rêve américain et l’idée qu’il n’y a rien de gratuit.

Après avoir partagé pendant un an ces idées toutes simples au rythme d’une citation par jour, et alors que le nombre des abonnés à @tinybuddha avait dépassé le millier (ils sont aujourd’hui plus de deux mille), je me suis reposé la question : Qu’étais-je en train de faire ? Étais-je simplement en train de régurgiter des paroles de réconfort ou d’éprouver du réconfort à faire quelque chose avec celles-ci ?

Je me suis dit qu’il y avait peut-être beaucoup de gens comme moi, assis devant leur ordinateur en train de se demander s’ils étaient fiers de la façon dont ils avaient répondu à la question : « Qu’est-ce que tu fais ? » Lire une citation stimulante n’entraîne pas forcément une action stimulante, en particulier dans un monde où l’information surabonde et où plusieurs d’entre nous passons nos journées sans bouger devant un écran. Parfois, quand nous nous gavons de paroles profondes, nous tombons dans une sorte de coma décisionnel : nous sommes trop obnubilés par les pensées des autres pour identifier ce qui nous convient le mieux personnellement.

J’ai donc créé le site TinyBuddha.com en septembre 2009, un site où tout le monde peut partager conseils et récits sur la sagesse au quotidien. Depuis, j’ai vu notre communauté passer d’un membre à un nombre que je n’aurais jamais pu imaginer (près de trois millions de visiteurs uniques pour le site Web et près de 50 000 abonnés Facebook et 200 000 abonnés Twitter), tous désireux d’apprendre et de partager leur sagesse : des gens de tous âges et de toutes conditions, de partout dans le monde, unis par un même sentiment d’incertitude et une même détermination à s’épanouir malgré tout.

C’est ce qui m’a amenée à écrire ce livre : une fascination pour les questions qui nous rassemblent et la sagesse — conventionnelle ou autre — qui guide les décisions que nous prenons chaque jour.

Ce que vous retirerez de ce livre

Près de 1 000 personnes ont répondu quand j’ai commencé à poser sur Twitter les questions les plus difficiles qu’on puisse se poser dans la vie, avec l’idée d’en tirer un livre écrit en collaboration avec ces intervenants. Tandis que je lisais leurs réponses, je me suis rendu compte qu’elles appartenaient toutes à des catégories d’idées bien distinctes. Même s’il y avait parfois des réponses pour lesquelles il était impossible d’établir un parallèle avec celles des autres, pour la plupart, ces tweets se regroupaient d’eux-mêmes en différentes sections.

Je n’ai pas cherché à influencer ces réponses pour qu’elles correspondent à quelque idée préconçue : j’ai organisé mon exploration en me basant sur les suggestions offertes dans les tweets. Tout comme les amis de Petit Bouddha sous toutes ses formes ont contribué à la création de TinyBuddha.com, leurs idées forment la colonne vertébrale de ce livre. Étant donné que plusieurs tweets se ressemblaient beaucoup, j’en ai choisi qui correspondaient à chacune des perspectives soumises. De là, j’ai fouillé dans les archives de ma mémoire afin de comparer ces idées à mes propres expériences, puis je me suis plongée dans les livres et les articles qui pouvaient jeter un nouvel éclairage sur ces idées.

Dans chaque section, vous trouverez des conseils et des exercices pour vous aider à mettre en pratique ce que vous venez de lire. Cela dit, je ne fais jamais les exercices quand je lis un livre, pas même quand l’auteur écrit : « Je sais que vous ne faites probablement pas les exercices dans les livres, mais je vous en prie faites ceux-ci ! » J’ai donc autre chose à vous proposer : surlignez ceux qui vous semblent utiles, et quand vous vous retrouverez dans une situation de la vie qui leur correspond, relisez-les et mettez-les alors en pratique.

Je n’aime pas beaucoup le jargon vague et fleuri du nouvel âge, alors je me suis efforcée d’écrire un livre pratique et ancré dans la réalité. J’ai lu récemment un long article sur la réussite dans le domaine de la vente. Selon l’auteur, la meilleure façon de vendre n’importe quoi consiste à présenter la chose comme un produit miracle : la solution ou la méthode par excellence pour faire ce que nous voulons tous faire dans la vie mais sans y mettre les efforts nécessaires, comme perdre du poids, décrocher un emploi enrichissant ou trouver le bonheur. Il offrait de l’information additionnelle montrant que nous dépensons plus souvent de l’argent pour des choses sans valeur qui semblent être des solutions faciles que pour des méthodes éprouvées qui demandent du temps et de l’effort. Malgré ce conseil, qui recouvre sans doute une part de vérité, je vous dirai que ce livre n’est pas la solution miracle à tous vos problèmes.

Parfois, quand nous nous gavons de paroles profondes, nous tombons dans une sorte de coma décisionnel : nous sommes trop obnubilés par les pensées des autres pour identifier ce qui nous convient le mieux personnellement.

Ceci n’est pas un guide dans lequel vous trouverez des réponses absolues. C’est un livre de sagesse populaire, souvent corroborée par la recherche scientifique, psychologique et sociologique, qui vous aidera peut-être à faire l’expérience du sens, du bonheur et de la paix ici et maintenant, quelles que soient les circonstances. C’est une réflexion sur l’opinion publique et un survol des façons dont nous pouvons démultiplier ce que nous savons par rapport à ce que nous ne savons pas afin d’améliorer notre bien-être individuel et collectif.

Pour moi, raconter certains épisodes de mon propre parcours, c’était comme faire la roue toute nue sur la pelouse devant tous mes voisins — mes récits pouvaient être courts, mais assurément tout y était. Dans ce même esprit d’authenticité, je tiens à préciser que je ne suis pas une experte dans l’art de vivre avec sagesse. Je soupçonne que si je me présentais de cette façon, vous auriez vite fait de vous rendre compte de mon ignorance, car la sagesse est le fruit de toute une vie de recherche. Je n’ai pas écrit ce livre assise derrière un bureau en cerisier dans mon cabinet de psychiatre ou entre deux séminaires de croissance personnelle dans le cadre d’une tournée mondiale. Je l’ai écrit sur le sofa miteux que j’ai trouvé dans les petites annonces tout en gérant un compte Twitter et un site Web qui aident apparemment beaucoup de gens. Je reconnais mon statut de non-expert non pas pour minimiser mes propres idées, mais pour vous rappeler d’entrée de jeu que nous sommes tous capables de raisonner, d’apprendre, puis d’agir en fonction de ce qui nous semble sensé.

Vous remarquerez que je n’ai pas posé de questions traitant directement de religion. J’ai pensé que plusieurs questions vont déboucher sur des discussions de nature spirituelle, et j’ai donc décidé d’aborder le sujet de cette façon. Vous remarquerez peut-être également que les tweets ne comportent aucun terme argotique propre à Twitter : ni abréviation ni émoticon. Pour en faciliter la lecture, j’ai corrigé les fautes d’orthographe et simplifié la ponctuation. Finalement, vous vous demandez peut-être pourquoi je n’ai pas placé une citation tirée de TinyBuddha.com en tête de chaque section, comme je le fais sur mon site. La raison en est fort simple : je vou-lais, avec ce livre, explorer nos connaissances collectives, qui reflètent souvent plusieurs de ces mêmes idées.

Je veux que vous lisiez ce livre en sachant que vous n’êtes pas seul. Quelles que soient les questions que vous vous posez présentement, quelqu’un d’autre quelque part — et probablement beaucoup plus près de vous que vous ne le pensez — se demande exactement la même chose. Si vous faites une recherche sur Twitter pour des mots ayant une connotation émotionnelle tels que bonheur ou frustration — comme je le fais sou-vent moi-même quand je cherche des sujets pour mon blog —, vous trouverez un nombre quasi infini de pensées, de sentiments, de problèmes, d’observations et de conclusions similaires.

Ce sont ces questions qui nous unissent. Il n’en tient qu’à moi, et il n’en tient qu’à vous, d’identifier et de mettre en pratique les réponses qui nous permettent de nous assumer davantage en tant qu’individus.

souffrance

Pourquoi y a-t-il de la souffrance dans le monde ?

Peu importe qui vous êtes, ce que vous possédez, ce que vous avez accompli, vous avez souffert à un moment donné de votre vie. Des six émotions universelles que les psychologues ont identifiées — bonheur, tristesse, surprise, peur, dégoût et colère —, la majorité d’entre elles sont associées à la souffrance.

La plupart des gens savent que nos grands-mères avaient raison quand elles nous disaient : « Ça finira par passer. » Mais cela ne semble pas toujours le cas sur le moment. Quand les hormones de la douleur submergent notre corps, nous forçant à nous plier à notre instinct de survie, nous avons parfois l’impression que notre vie ne sera jamais plus la même après une telle catastrophe, comme si notre monde s’était définitivement écroulé. Si vous n’êtes pas suffisamment inquiet, les choses ne changeront peut-être jamais. Si vous n’êtes pas suffisamment en colère, cela veut dire que vous êtes d’accord avec ce qui est arrivé. Si vous n’êtes pas suffisamment amer, vous vous exposez à souffrir encore davantage.

Vrai ?

Non. Ce n’est pas ainsi que les choses fonctionnent. Même si nous pensons avoir raison d’éprouver de telles émotions, ce n’est pas en mijotant dans notre jus que nous nous en débarrasserons. Le stress ne nous aide pas à trouver une solution, sans parler d’une solution rationnelle. La colère ne punit pas les gens ou les circonstances qui nous ont blessés ; c’est nous qu’elle punit. Et l’amertume n’est pas une protection contre de nouvelles souffrances ; elle nous expose plutôt à souffrir encore davantage.

Les émotions ne sont pas des solutions aux problèmes, et pourtant nous devons accepter de les ressentir. Refouler la douleur émotionnelle ne fait souvent que l’exacerber. C’est ici que les choses deviennent compliquées : si nous ne sommes pas censés résister à nos émotions, comment savoir à quel moment s’en débarrasser ? Comment accepter à la fois de ressentir ce que nous devons ressentir et être sûrs de ne pas laisser le moment présent nous échapper ?

En 2003, j’ai loué un petit studio non meublé à New York pendant quelques semaines pour voir comment je m’en sortirais si je déménageais là-bas afin de poursuivre mon rêve de devenir actrice. C’était au mois d’août, et Time Square était un véritable sauna rempli de gens tassés comme des sardines, assis les uns sur les autres, sauf que personne n’était assis ; nous tentions tous d’aller à des endroits différents, poussés par ce sentiment d’urgence typiquement new-yorkais.

Quelques heures après avoir reçu les clés de l’appartement, je suis sortie pour retirer de l’argent à un guichet automatique et acheter des provisions. Tandis que je me dirigeais vers le magasin du coin, Manhattan s’est retrouvée plongée dans le noir. Je ne le savais pas à ce moment-là, mais New York était alors régulièrement frappée, comme les villes de plusieurs autres états, par d’importantes coupures de courant. Les feux de circulation se sont éteints, donnant le feu vert aux piétons qui ont aussitôt envahi les rues et provoqué d’énormes embouteillages. Les gens se précipitaient dans les magasins pour faire des provisions en vue des prochaines heures. C’était le chaos le plus total, et j’étais prise de panique.

Je n’avais pas d’argent sur moi, ni nourriture, ni chandelle, ni plan d’attaque. Je me suis donc assise au bord d’un trottoir, appuyée contre une boîte aux lettres, et j’ai essayé de reprendre la maîtrise de ma respiration. Apparemment, j’haletais et soufflais au lieu d’inspirer et d’expirer, car un homme s’est accroupi près de moi, a mis sa main sur mon épaule et m’a demandé : « Ça va, ma puce ? » Je n’avais pas prévu cela et je ne m’attendais pas à ce qu’il m’écoute pleurnicher sur le fait que je venais tout juste d’arriver, que je n’avais pas d’argent et que j’avais peur d’en être réduite à faire le trottoir pour un sandwich, une lampe de poche ou les deux. Sans sourciller, il m’a donné cinq dollars et m’a indiqué un magasin. Rempli à craquer de clients en sueur et pris de panique, l’intérieur empestait la transpiration et le fromage blanc, un fromage blanc