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La vengeance de Néandertal: Les aventures des frères Milk
La vengeance de Néandertal: Les aventures des frères Milk
La vengeance de Néandertal: Les aventures des frères Milk
Livre électronique209 pages2 heures

La vengeance de Néandertal: Les aventures des frères Milk

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À propos de ce livre électronique

Dany et Jonathan ont été retrouvés dans une chaloupe au large des côtes génoises. Nous sommes en 2464. Les deux frères fuyaient un régime perverti par une monarchie tyrannique. Nous les retrouverons une trentaine d’années plus tard entre Callisto et Europe, l’un sur une navette et le second à la tête de la plus importante chaine télé du monde des Cinquante. Un savant du nom de Vernadsky va se lier d’amitié avec nos deux protagonistes.
LangueFrançais
ÉditeurLes Éditions du Net
Date de sortie10 janv. 2025
ISBN9782312149837
La vengeance de Néandertal: Les aventures des frères Milk

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    5/5

    Feb 10, 2025

    Un roman futuriste et drôle. À lire les soirs tristes.

Aperçu du livre

La vengeance de Néandertal - Nino Toscanelli

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La vengeance de Néandertal

Nino Toscanelli

La vengeance de Néandertal

Les aventures des frères Milk

LES ÉDITIONS DU NET

126, rue du Landy 93400 St Ouen

Du même auteur

Le chant du coq, AE, 2021

Un nuage pour la paix, AE, 2023

Les identités remarquables, AE, 2024

© Les Éditions du Net, 2025

ISBN : 978-2-312-14983-7

À Kicca et Nini

« Le loup perd le poil, mais il ne perd pas le vice. »

Dicton calabrais

Avant-propos

Vous êtes-vous déjà demandé comment on réagirait si un jour, on voyait se pointer des êtres plus beaux, plus forts, plus habiles, plus intelligents que nous ? Non pas des extra-terrestres, mais des êtres humains. Une humanité sortie de nulle part, apparue un beau matin, qui débarquerait dans nos vies, comme ça, telle quelle, sans prévenir. Imaginez des enfants de cinq ans à peine, sachant parler plusieurs langues et discutant du paradoxe de Zénon ou de la théorie de la relativité générale, style, pour la dénigrer. Des mioches qui trouveraient les partitions de Mozart un tantinet ennuyeuses, et qui réciteraient par cœur la divine comédie de Dante Alighieri juste après l’avoir lue en première lecture ? Imaginez ces petits génies lançant des poids à une distance double qu’un de nos meilleurs athlètes. Ou courant à la vitesse d’un cheval au galop. Comment nous sen-tirions-nous devant de tels êtres  ? Ne nous sentirions-nous pas complétement ridicules ? Quel regard aurions-nous sur nous-mêmes, sur nos minots ? Ces petits mioches incapables de souffler dans une flûte à bec sans te faire hérisser le poil. Alignant les fausses notes et des sons immanquablement stridents, qui dans ce rituel séculaire a toujours fait le bonheur des parents, prêts à verser la larmichette pour enregistrer la séquence émotion. Comment réagiraient ces mêmes parents, après avoir écouté au piano, ces surdoués jouant la cinquième symphonie de Beethoven sans une seule fausse note ? Une chose est de rester admiratif devant le « monstre sacré », le « phénomène », « l’unique » une autre est de rester droit dans ses bottes devant la multitude et de se demander ce qu’on fout encore dans ce monde. La nature est vraiment cruelle. Elle essaye des trucs, toutes les pistes possibles semblent être exploitées. Comme le gigantisme qui, il y a soixante millions d’années, avait laissé la place aux petits mammifères, l’humanité des néandertaliens aura laissé à son tour la place à l’Homo sapiens. Le pire dans cette histoire, c’est que le pragmatisme et l’arrogance l’ont emporté sur la philosophie et l’intelligence. Le problème de Néandertal se trouvait dans son entropie. La force d’Homo sapiens au carré tenait dans sa capacité de transformer une idée en série d’objets.

Pour les scientifiques qui se poseraient encore la question du mystère de la disparition de cette humanité qu’on nomme l’homme de Néandertal, je pense détenir la seule réponse plausible. Cette humanité a disparu de la surface de la Terre par avilissement, juste après nous avoir rencontrés. Ces êtres humains se sont laissé mourir ou tuer par désespoir.

J’espère qu’une telle dépression ne viendra jamais rencontrer notre espèce. Mais, rien n’est moins sûr.

PREMIÈRE PARTIE :

La vengeance de Néandertal

« La rébellion contre les tyrans est une obéissance à Dieu. »

Benjamin Franklin

Introduction

LA VICTOIRE DES BRICS

À la suite de crises mondiales successives, l’entrée du troisième millénaire se traduisit par d’innombrables guerres, par des famines, par des pandémies. Le monde connut une misère sans précédent. L’espérance de vie dégringola fortement. La population occidentale perdit des dizaines de milliers de citoyens chaque année. Les États-Unis glissèrent lentement vers les abîmes. La suprématie militaire américaine n’empêcha pas l’écroulement des ponts, des immeubles, des bâtisses, qui s’effondraient sans le moindre tremblement de terre. Il suffisait d’une bourrasque pour faire écrouler ces structures usées jusqu’à l’os, un peu comme dans la fable des trois petits cochons. L’état des routes et des voies de chemin de fer ne permettait plus l’acheminement des marchandises. Toutes les infrastructures avaient été totalement délaissées par ces imbéciles de libéraux en col blanc qui défendaient « mordicus » leur système de libre-échange. Sur le continent Européen, la partie occidentale suivait la même trajectoire. Ces docteurs en économie avaient confondu le jeu de Monopoly et l’économie physique. Dans les plus grandes villes, toute une jeunesse perdue, gavée de drogues, d’héroïne, de crack, de fentanyl et autres produits stupéfiants se mourait. L’Occident prenait le visage de ces zombies qui saturaient les salles de cinéma. Sa jeunesse crevait à petit feu. À l’est, la partie orientale décidait de s’organiser autrement avec l’Extrême-Orient, l’Afrique et l’Amérique du Sud. Une économie basée sur les grands travaux, sur des échanges entre États. Une amélioration de l’équipement, et une coopération entre les peuples vit le jour. Finalement, après des décennies de descente aux enfers, usés par les guerres sans fin, auprès d’une opinion publique matraquée d’informations, et totalement décérébrée, une nouvelle génération issue de migrants ayant fui vers l’est et le sud finit par rentrer au pays avec une énergie nouvelle. Ces jeunes patriotes américains issus des universités russes, chinoises ou brésiliennes accédèrent aux plus hautes fonctions, remplaçant non sans entraves un pouvoir usurpé depuis des générations par une élite dépravée et complètement hors sol.

Ils prirent, comme on dit, le taureau par les cornes. Ils conclurent des accords entre la Chine, la Russie et les États du sud.

Pour le peuple américain, ce fut un nouveau souffle. Un plan de reconstruction appelé « plan Glasiev » permit de lancer une politique de grands travaux. En quelques années seulement, les Américains virent leur niveau de vie augmenter.

Une joie de vivre se diffusait maintenant sur tout le territoire, tournant la page de cette longue nuit d’hiver. Un savoir-faire retrouvé dans l’industrie, les technologies de la robotique et de l’espace permirent à cette grande nation de remonter rapidement la pente et de donner l’accolade aux autres nations, sur une estrade sans podium, sans premiers et sans derniers. L’Europe occidentale suivit le mouvement, à son habitude.

La créativité humaine fut le fer de lance d’un nouvel ordre mondial. Ce nouvel ordre replaçait l’humain au centre de l’économie. L’humain, à son tour, devenait le garant de la survie d’autres espèces. Des progrès technologiques qui s’ensuivirent permirent une augmentation de la population. Une politique pour reverdir les déserts par le dessalement des mers et la plantation de milliards d’arbres permit d’atténuer les caprices de la météo.

Les espèces animales purent bénéficier de droits et furent protégées. Le travail prit la forme d’une activité nécessaire, mais non obligatoire. La myriade de robots fabriquée sur tous les continents allait libérer une fois pour toutes les humains et les animaux des tâches les plus ingrates. Fini le ménage, le travail à la chaîne, tous ces travaux répétitifs qui aliénaient l’homme.

Une fois de plus, l’histoire bégaya, et la conquête spatiale qui était pourtant le fer de lance de l’économie physique voulue par les refondateurs, fut quasiment abandonnée par les nouvelles générations, totalement gangrénées par cette idée absurde que la Terre ne serait rien d’autre qu’un jardin d’Éden, et qu’il fallait uniquement le cultiver. La secte des « Aurélien » qui avait planté cette petite graine « quantique » dans le cœur des gens, au tout début du millénaire, avait réussi à contaminer les esprits, et à repousser, une fois de plus, la bonne marche du monde. La belle vie remplie de fleurs, de petits oiseaux et de papillons, faite d’amour et d’eau fraiche qui était certainement une très bonne idée pour de vieux grabataires, ne correspondait pas à la nature profonde de notre humanité. Attendre confortablement que le soleil s’éteigne un jour ou qu’un astéroïde vienne frapper ce petit grain de poussière perdue dans la multitude allait à l’encontre de l’évolution.

Si la première génération trouva son bonheur dans ce nouveau monde, les générations suivantes s’avilirent complétement, et la plupart des jeunes gens, ne supportant plus cette existence hors dangers, n’hésitaient pas à mettre leurs vies en péril pour un jeu ou pour un pari. La vie n’avait plus de sens. Tout devenait insipide. Tout était dû. L’oisiveté allait devenir le mal du siècle. Chaque jour, des dizaines de jeunes se tuaient sur les routes, à moto, en voiture, en drone, d’autres défiaient sans cordes des falaises toujours plus raides, d’autres organisaient des « cauchemars party », où des bandes masquées violaient, frappaient des victimes… Consentantes.

À nouveau, le monde faillit partir en vrille.

Puis, vint le temps des moteurs à fusion

La conquête spatiale prit son essor très rapidement. De la main-d’œuvre qualifiée était demandée aux quatre coins du système solaire. L’aventure humaine reprit son envol. Cette pulsion de découverte allait engendrer une nouvelle renaissance. Des explorateurs, des constructeurs, des ouvriers par millions essaimèrent dans tout le système solaire. Le monde avait enfin trouvé sa raison d’être. La communauté des quarante-neuf nations fondatrices de ce nouvel ordre mondial, appelée BRICS, fut par la suite renommée les Cinquante à la suite de l’entrée des États-Unis dans le « Cercle des Nations Amies ». (CNA).

LUNA

La Lune devint rapidement un tremplin pour la conquête spatiale  ! Déjà, au milieu du XXIe siècle, les pays de l’Alliance purent fabriquer des abris en régolithe grâce à des imprimantes en trois dimensions. Puis, en quelques années, des usines de toutes sortes s’installèrent sur notre satellite. Les cavités trouvées sous la surface et les abris gonflables permirent la construction de petites villes toujours plus nombreuses. La maîtrise de la fusion nucléaire et du verre Blob permettra la construction de mégapoles de plusieurs centaines, puis de milliers d’habitants ! La plupart d’entre eux seront des ouvriers affectés à l’extraction de minéraux ou à la construction d’usines, de rampes de lancement, de pistes d’atterrissage… et de parcs d’attraction. Les forains ne manqueront jamais d’imagination pour inventer de nouvelles animations. D’immenses manèges de toutes sortes seront construits dans ce lieu où la gravité est six fois moindre que la gravité terrestre. Un tourisme de masse vint alimenter cet engouement pour la conquête de l’espace. Des millions de jeunes gens s’enrôlaient dans cette voie.

De la terre, on pouvait distinguer les lumières de nouvelles villes.

LA PERFIDE ALBION

Seule épine au tableau, l’Angleterre ! Essayant par tous les moyens de torpiller ce nouveau monde, elle s’isola d’elle-même et devint la pire des monarchies, consanguine, fermée et injuste. Les adeptes de la secte des « Aurélien » trouvèrent asile au palais de Buckingham. Sous couvert d’écologisme et faute de pays tiers à exploiter, le système écolo-monarchique reposait maintenant sur le pillage absolu de son propre peuple.

Des paysans, des bergers, des ouvriers et des pêcheurs étaient sauvagement exploités par une noblesse protégée par une police extrêmement efficace. Les fonctionnaires à peine mieux lotis que cette masse laborieuse étaient divisés entre des courtisans zélés et des courtisans moins zélés. Une cérémonie récompensant les plus zélés d’entre eux était organisée au palais de Buckingham chaque année. Des policiers, des militaires, et surtout des espions en fin de mission étaient récompensés. C’était le roi en personne qui remettait la croix Victoria sur le thorax bombé de leurs courageux serviteurs.

Une grande partie des

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