Bryan Perro présente... les légendes terrifiantes d'ici - La danse du diable
Par Vic Verdier
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Aperçu du livre
Bryan Perro présente... les légendes terrifiantes d'ici - La danse du diable - Vic Verdier
Pour Alyssia, qui aime les bonnes histoires qui font peur.
[…] on vit le bel étranger saisir sa partenaire par les épaules et sauter par la fenêtre, qui était à quelques pieds du sol. Cette scène s’était déroulée avec la rapidité de l’éclair.
Le départ de l’étranger n’avait [sic] cependant répandu dans toute la maison une forte odeur de soufre ou de brûlé.
P. G. Roy, « Légendes canadiennes »,
Cahiers des Dix, Montréal, 1937
Vic remercie son entourage qui lui fournit si aimablement les noms des personnages de ses romans.
C’est un cadeau du ciel et un clin d’œil à l’enfer.
Toutefois, pas de surprise dans mon cas : le gars qui écrit sous un pseudonyme a simplement développé une petite fixation sur les prénoms.
Ça arrive, non?
Bryan Perro présente
Les Légendes terrifiantes
Le diable beau danseur
Dans toutes régions du Québec, mais plus particulièrement à Routhierville, entre Mont-Joli et Matapédia, on raconte l’histoire d’une apparition peu commune. Par un soir d’hiver, lors du mardi-gras, une soirée de danse est organisée dans la maison d’un habitant que les récriminations du curé, au sujet des bonnes mœurs, laissent froid. L’homme d’Église insiste sur son interdiction de danser et de s’amuser, mais ces palabres ne font qu’exacerber les paroissiens qui lancent malgré tout les réjouissances. Quelques minutes après minuit, un étranger se présente à la fête et danse avec la plus belle fille du village. Selon les versions, cette chorégraphie envoûtante mènera la beauté des lieux à se faner prématurément, à accompagner son cavalier jusque dans les enfers ou à recevoir comme présent la main du démon brûlée dans son dos. Pendant la soirée, dans un quadrille survolté, la bête s’empare de l’âme de tous les spectateurs, mais ils sont sauvés de justesse par l’intervention de l’homme de Dieu qui veillait sur ses ouailles. Il est encore possible de voir les traces de pas brûlés dans les planches du pont couvert de Routhierville, une preuve indéniable de la fuite, mais surtout du passage du malin dans le village.
Bryan Perro
Devant le bureau de la docteure Chabot
L’infirmier qui se plaint devant sa collègue de travail a des épaules comme celles de Kratos dans le plus récent God of War, avec la barbe assortie au crâne rasé.
— Ils m’appellent dans la cage à « coucous-samba », soupire-t-il. Il y en a encore un qui s’est détaché.
L’homme semble véritablement accablé, découragé, très loin de l’attitude de conquérant du personnage dans le jeu vidéo. La collègue en question, une femme noire qui a l’air d’en avoir vu d’autres, pince ses lèvres et incline la tête légèrement.
— Il faut ce qu’il faut, à la grâce de Dieu.
— Je sais.
Kratos s’éloigne, résigné.
Le jeune homme qui attend dans le corridor prend des notes mentales à partir de la scène dont il est témoin.
Il se dit que le quotidien des gens qui soignent les personnes atteintes de maladie mentale ne doit pas toujours être rose. Dans ses cours de neurologie, il se penche sur des cas théoriques, sur les techniques d’imagerie du cerveau. Il est facile d’oublier que la belle photo tirée de la résonance magnétique a été obtenue grâce à des techniciens, des infirmières et des préposés qui ont préparé le sujet, l’ont maîtrisé, l’ont calmé, jusqu’à ce que la machine puisse composer son résultat scientifique.
La réalité comporte une foule de détails logistiques qui n’ont rien de reluisant. Une personne déconnectée du monde normal vient habituellement avec des soucis : des excréments à ramasser, de la bave à essuyer, des cheveux sales à laver, de la nourriture séchée sur la chemise.
Probablement une haleine de vieux chien cancéreux.
Lui, comme futur neuropsychologue, n’aura probablement pas souvent à gérer les aspects du travail qui donnent mal au cœur. Il pourra compter sur une équipe professionnelle, s’il est embauché après son stage, ici, à l’Institut national de santé mentale.
Il faut d’abord que je réussisse l’étape finale de la sélection. C’est aujourd’hui que ça se passe.
Le candidat soupire.
Sinon, au pire, je ferai des évaluations pour détecter le TDAH ou le TSA, comme plein d’autres neuropsys.
Le jeune homme s’inspecte dans une des vitres du corridor. Il replace une mèche de cheveux qui retrousse et chasse une poussière invisible sur l’épaule de son veston propre. La fenêtre dans laquelle il se regarde est toute neuve et immaculée, comme l’ensemble de l’installation. L’INSM jouit d’un financement exceptionnel qui lui permet de recevoir les cas les plus complexes dans un environnement haut de gamme. Ce n’est pas comme ça partout. Le jeune homme le sait bien. Conclure son parcours de maîtrise ici serait un tremplin formidable pour le doctorat.
À l’INSM, ils ont déjà une bio-imprimante qui exécute des travaux à l’échelle du micromètre. C’est fou ce qu’on peut faire avec ce genre de machine là.
— Monsieur Pouliot ?
Le candidat se redresse et se lève par réflexe. Il s’en veut un peu de démontrer autant d’empressement. Il s’éclaircit la gorge.
— C’est moi.
La docteure Chabot sourit, ses yeux se plissent, un peu narquois derrière ses lunettes. C’est une femme dans la quarantaine, dont la longue chevelure foncée tombe sur l’arrière de son sarrau. Elle fait signe au candidat de la rejoindre dans son bureau.
Pouliot s’assoit devant la psychiatre.
— Merci de me recevoir, Docteure Chabot.
Le jeune homme prononce le nom de famille en omettant le son « t » à la fin, ce qui donne « Chabô » et non « Chabotte ». Des collègues lui ont dit de faire attention à ce détail, surtout que dans son patronyme à lui, cette même lettre est prononcée distinctement.
— C’est un passage obligé, monsieur Pouliot, mais ne vous en faites pas, j’ai déjà consulté vos documents de mise en candidature et l’enregistrement de votre première entrevue. Vous êtes un passionné, ça paraît.
Le jeune homme sent qu’il rougit. Ce compliment lui fait plaisir parce qu’il a beaucoup travaillé sur son projet et qu’il y croit. C’est quelque chose de très personnel. Pouvoir aller au bout de son idée constitue vraiment le cœur de sa motivation. Après l’accident, ce sont les études qui sont devenues sa passion.
— Merci.
La docteure Chabot consulte le document synthèse du projet du candidat Pouliot, avec le logo du Département de psychologie de l’UQAM. Le sourire persiste sur le visage de la responsable de l’INSM.
— Votre projet s’arrime vraiment très bien avec notre programme de recherche, monsieur Pouliot. C’est prédestiné. En fait, nous avons besoin d’aide présentement, de toute l’aide qu’on peut trouver – on dirait que les cas qui nous intéressent se multiplient.
Le jeune homme hoche la tête, puis répond.
— J’ai appris qu’il y a aussi des cas similaires de pertes de contrôle sur le système moteur du côté du
