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Prier 15 jours avec Pier Giorgio Frassati
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Livre électronique112 pages1 heure

Prier 15 jours avec Pier Giorgio Frassati

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À propos de ce livre électronique

Pier Giorgio Frassati (1901-1925) est de ces âmes de feu, passionnées, qui vont droit au but. Né dans une famille de grand renom, il a tout pour s'installer dans une vie confortable et mondaine. Pourtant il choisit une autre voie, celle du service des plus pauvres, dans les faubourgs de Turin.

Alpiniste de haut niveau, il parcourt les montagnes, où il découvre la joie du dépassement de soi. Investi dans les mouvements étudiants, Pier Giorgio s'engage contre le fascisme naissant. La lecture de ses lettres nous révèle son amour profond pour ceux qui sont délaissés, mais aussi les luttes qu'il doit mener pour persévérer dans son désir de servir ses frères. Sa vie est le rappel qu'on ne naît pas saint mais qu'on le devient par grâce et par persévérance.

À l'âge de 24 ans, Pier Giorgio, sur le point de terminer ses études d'ingénieur, contracte la poliomyélite et meurt soudainement le 4 juillet 1925.Béatifié en 1990, il est le saint patron des sportifs.




À PROPOS DE L'AUTEUR

Charles Desjobert, frère dominicain et architecte du patrimoine, vit au couvent de La Tourette, près de Lyon, et enseigne à l'École de Chaillot. Il a publié l'intégralité des lettres de Pier Giorgio en français (Cerf).
LangueFrançais
Date de sortie9 avr. 2024
ISBN9782375826584
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    Aperçu du livre

    Prier 15 jours avec Pier Giorgio Frassati - Charles Desjobert

    QUI EST PIER GIORGIO?

    Pier Giorgio naît le 6 avril 1901 dans une famille aisée de Turin. Son père, Alfredo Frassati, est le fondateur et le propriétaire de La Stampa, grand quotidien italien. Adélaïde, sa mère, est artiste peintre. Son unique sœur, Luciana, naît un an plus tard. La vie en famille n est pas simple : autoritaires et stricts, ses parents montrent peu d’amour. Enfant, Giorgio se révèle un garçon joyeux mais têtu, se murant parfois dans un silence complet. Il est impétueux, voire indomptable, et les bagarres avec sa sœur ne manquent pas.

    Pier Giorgio partage son temps entre Turin et la villa familiale de Pollone, soixante kilomètres plus au nord, au pied des Alpes et du sanctuaire marial d’Oropa. Tout jeune, il découvre la montagne. Son amour pour les sommets enneigés ne cessera de grandir. Marcher, escalader, ouvrir de nouvelles voies le long de parois encore inaccessibles, voilà qui le fait rêver. Là-haut, il chante à tue-tête, toujours un peu faux, mais qu’importe!

    Le Turin que connaît Giorgio est en pleine effervescence : ville riche et développée, les faubourgs misérables s’y étendent pourtant à perte de vue. Si Turin brille dans toute l’Europe en accueillant, en 1911, l’Exposition universelle, c’est la pauvreté de ses ouvriers qui frappe Pier Giorgio. Un matin, ouvrant la porte à un enfant pieds nus qui demande une aumône, il offre ses chaussures, qu’il délace aussitôt. Il multipliera pendant son adolescence les gestes de bienveillance à l’égard de ceux qui souffrent.

    Giorgio suit ses premières années d’école à la maison. Les examens se déroulent chez les Salé-siens. Puis il poursuit avec sa sœur dans une école publique. Ça ne marche pas fort : dissipé, sur le point d’être renvoyé deux fois, ses parents l’envoient, à l’automne 1913, à Vlstituto sociale, chez les Jésuites, afin d’éviter son redoublement. Alfredo est déçu par son fils qu’il prend pour un incapable.

    Avec la guerre, Pier Giorgio, fils de sénateur, est pris dans les débats entre neutralistes et interventionnistes - jusqu’à se voir interdire certains cours à cause des positions de son père. Il est bouleversé par la guerre qui détruit tout. Monte alors en lui un grand désir de paix. Cette paix ne peut se construire avec la seule justice des hommes. Elle est plus exigeante et plus belle encore : répondre au mal par le bien. Ainsi, lorsqu’on lui vole sa bicyclette, il s’exclame simplement : C’est peut-être quelqu’un qui en avait plus besoin que moilXLn 1923, l’occupation de la Ruhr par les Français et le poids exorbitant des réparations allemandes le révoltent : une telle injustice ne peut conduire qu’à la guerre.

    Il ne trouve à la maison que peu de soutien dans sa foi : si sa grand-mère est très croyante, son père est agnostique et sa mère pratique surtout par convention. Pourtant, Pier Giorgio approfondit sa prière personnelle, notamment celle du rosaire. Il communie tous les jours, malgré les inquiétudes de ses parents qui craignent qu’il ne devienne un bigoto. il se pose la question de la vocation sacerdotale - comme missionnaire ? - mais il sent que devenir prêtre, dans l’Italie de l’époque, risque de le couper des plus pauvres et de la société civile. Il donnera sa vie autrement.

    Début 1921, son père est nommé ambassadeur à Berlin et part s’y installer, avec sa femme et Luciana. Pier Giorgio, resté seul à Turin, fait de nombreux séjours dans cette Allemagne qu’il aime tant. Mais la vie mondaine ne lui plaît vraiment pas. Alors que sa sœur apprécie les réceptions à l’ambassade, il s’éclipse, gardant son temps pour les déshérités. Son père en est affecté. Lui qui espérait que Giorgio reprendrait le journal familial, qu’il ferait partie des grands de l’Italie d’après-guerre ! Il constate amèrement que son fils suit une autre voie. Laquelle? Il est incapable de le savoir. Pier Giorgio fait alors la connaissance du père Cari Sonnenschein (1876-1929), surnommé « le saint François de Berlin ». Ce prêtre anticonformiste, fondateur d’un mouvement d’étudiants catholiques, vit l’Evangile avec une exigence étonnante et une forte implication sociale : les longues « maraudes » effectuées avec lui marquent durablement le jeune homme.

    Ses séjours allemands font grandir son désir de devenir ingénieur des mines. Si depuis 1918 Pier Giorgio fréquente l’Ecole polytechnique de Turin, il choisit de se lancer, au début des années 1920, dans une licence en génie civil. Les études sont décidément une vraie corvée. Il lui faut faire un effort énorme de volonté pour rester à son bureau. Et pour cause : Pier Giorgio en fait un peu trop. Il est de toutes les associations : membre de la Fédération universitaire catholique italienne (FUCI) dans le cercle Cesare Balbo, il fait aussi partie du Club alpin italien (CAI). Il participe à plusieurs groupes de jeunes, congrès eucharistiques, veillées de prière, etc.

    Sa vie d’étudiant pourrait être celle de n’importe quel autre. Banale donc? Et pourtant... Depuis ses dix-sept ans, il est inscrit aux conférences Saint-Vincent-de-Paul et visite régulièrement les exclus. Le rendez-vous est fixé à 18 heures au pied du campanile de l’église de la Consolata. De là, il descend la Via Sancta Chiara, soigne les malades du Cottolengo et soutient les vieillards des hospices voisins.

    Aussi, dès cette époque, impressionne-t-il par sa gaieté, sa pureté, son humilité, sa simplicité et sa foi. Il est cité en exemple et provoque l’étonnement et l’admiration de beaucoup. Son attitude, déterminée et courageuse, authentique et généreuse, frappe. Pourtant, Pier Giorgio ne dit mot de ce qu’il fait. Humblement, il sert, à l’aise avec chacun, quelle que soit sa condition. Et son humilité ne rend pas sa vie étriquée : elle devient largement contagieuse.

    Son désir de suivre le Christ s’épanouit dans un engagement plus complet. Le 28 mai 1922, à vingt et un ans, Pier Giorgio devient laïc dominicain dans l’église Saint-Dominique de Turin. Il prend le nom de frère Jérôme en hommage à Savonarole dont la fougue et la détermination le séduisent. Il approfondit aussi sa foi par les lectures qu’il affectionne particulièrement : saint Paul, saint Augustin, saint Thomas d’Aquin, et bien sûr Dante, dont il déclame des vers entiers. Ses lettres, dès lors, se chargent de références à ces auteurs. Le Dialogue de sainte Catherine de Sienne, qu’il aime particulièrement, animera les années de sa vie d’adulte.

    Son action ne se limite pas aux bonnes œuvres mais se poursuit dans son engagement politique. Pier Giorgio prend part aux réunions des syndicats catholiques, rencontre les ouvriers et il n est pas rare de le voir à l’entrée des usines pendant les grèves, défendant les employés contre la pression des ligues communistes. Il s’inscrit au Parti populaire italien malgré la désapprobation de son père. Avec le fascisme qui s’installe en octobre 1922, Pier Giorgio persévère dans ses prises de position de catholique militant. Bien que la participation aux processions religieuses lui vaille beaucoup de moqueries, il n’hésite pas à se mêler aux cortèges ; ce qui lui vaudra quelques heures de garde à vue. Il comprend le danger du fascisme et, lorsque des membres du Parti populaire entrent au gouvernement de Mussolini, il

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