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Maîtriser votre esprit
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Livre électronique287 pages4 heures

Maîtriser votre esprit

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À propos de ce livre électronique

Mise de côté et oubliée depuis 1941, cette leçon incontournable de Napoleon Hill est maintenant
disponible pour vous aider à organiser vos pensées afin de réussir !

Maîtrisez votre esprit vous offre un cours de maître sur la façon de penser pour réussir, donné par Napoleon Hill, un pionnier de la motivation et l’auteur de Réfléchissez et devenez riche. À travers trois chapitres captivants, Napoleon Hill vous montre comment organiser et utiliser l’information afin de la transformer en possibilités.

La connaissance n’est pas le pouvoir. Seule la connaissance appliquée l’est. Ce livre vous apprendra comment utiliser ce que vous savez et comment déterminer ce qu’il vaut la peine de savoir.

« Le nom Napoleon Hill est synonyme de conseils pratiques sur la façon de réussir. » – Mitch Horowitz, CNBC
LangueFrançais
Date de sortie15 févr. 2024
ISBN9782898085888
Maîtriser votre esprit
Auteur

Napoleon Hill

Napoleon Hill was born in 1883 in a one-room cabin on the Pound River in Wise County, Virginia. He is the author of the motivational classics The Laws of Success and Think and Grow Rich. Hill passed away in November 1970 after a long and successful career writing, teaching, and lecturing about the principles of success. His lifework continues under the direction of the Napoleon Hill Foundation.

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    Aperçu du livre

    Maîtriser votre esprit - Napoleon Hill

    Introduction à Maîtrisez votre esprit de Don Green, directeur général de la Napoleon Hill Foundation

    En 1941, Napoleon Hill créa et publia 17 livrets. Chacun proposait une explication des principes relatifs à la réussite personnelle que M. Hill avait développée en étudiant pendant 20 ans les grandes histoires américaines de succès. Il fut inspiré quand, alors qu’il était un jeune journaliste, il interviewa Andrew Carnegie, grand magnat de l’acier, qui exposa les grandes lignes des principes du succès et demanda au jeune Napoleon de lancer une étude intense sur la manière dont ces principes contribuaient au succès des grands hommes de l’époque et du passé. Napoleon Hill donna à cette série de livrets le titre Mental Dynamite, un terme utilisé par M. Carnegie pour décrire les 17 principes.

    Peu de temps après la publication des livrets eut lieu l’attaque de Pearl Harbor, et les États-Unis entrèrent dans la Seconde Guerre mondiale. Lors de la préparation de cette guerre, la série de livrets Mental Dynamite fut oubliée par le public américain, tout comme d’autres choses importantes qui furent supplantées par la guerre. Elle accumula la poussière dans les archives de la Napoleon Hill Foundation jusqu’à sa découverte récente. Elle est maintenant imprimée par la fondation sous forme de livre.

    La fondation réunit trois chapitres du chef-d’œuvre qu’est Dynamite mentale. Chaque chapitre montre comment penser avant d’agir pour ainsi reconnaître les possibilités, définir son but ultime et le raffiner jusqu’à ce que le moment d’agir se présente. En maîtrisant ces chapitres, vous découvrirez comment maîtriser votre esprit.

    Le premier chapitre décrit le principe de la vision créative. En 1908, dans son bureau, Andrew Carnegie expliqua au jeune Napoleon que l’imagination est une des principales composantes de la vision créative. M. Carnegie offre des exemples de la manière dont l’imagination permet aux gens de connaître le succès dans des activités variées comme l’invention et les ventes. Cependant, l’imagination doit être appliquée. Selon M. Carnegie, les « pensées fugaces » et les « simples souhaits » ne suffisent pas à créer des inventions et à réaliser des ventes. Il faut reconnaître les possibilités et agir en conséquence. Voilà l’essence de la vision créative. M. Carnegie explique également les dix principes du succès qui sont utilisés par toutes les personnes ayant réussi à exploiter la vision créative.

    Après chaque citation de son entrevue avec M. Carnegie, le Dr Hill ajoute ses commentaires, qu’il a écrits 33 ans plus tard. Il propose certaines idées pour améliorer la société et l’industrie en utilisant la vision créative, et nombre de celles-ci sont en avance sur leur temps. Il fournit ensuite des exemples de personnes actuelles qui ont utilisé la vision créative pour réussir.

    La combinaison des connaissances d’Andrew Carnegie et de Napoleon Hill offre une leçon convaincante sur la manière dont nous pouvons tous utiliser notre vision créative pour repérer les possibilités et atteindre nos objectifs.

    Le chapitre deux explique l’importance du principe de la pensée organisée. En utilisant trois diagrammes, le Dr Hill explique comment atteindre et utiliser la pensée organisée pour réussir à contrôler son destin. Vous découvrirez, comme je l’ai fait, que ces trois diagrammes méritent d’être étudiés de nombreuses fois, et que chaque lecture dévoile quelque chose de nouveau. Ils montrent comment la pensée organisée, la volonté et l’autodiscipline interagissent avec les facultés de l’esprit, les cinq sens, les motivations humaines fondamentales et les autres principes du succès pour obtenir des résultats quand (ce qui suit est essentiel) une action est faite. Sans action, les pensées sont inutiles.

    Le Dr Hill explique comment le raisonnement inductif et déductif ainsi que la société hiérarchique contribuent au développement de la pensée organisée. Il explique comment les habitudes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, influencent la capacité d’une personne à atteindre la pensée organisée. Le chapitre se termine sur des extraits de l’entrevue effectuée avec Andrew Carnegie en 1908 par le jeune Napoleon, dans laquelle M. Carnegie détaille les choses positives possibles grâce à la pensée organisée, et comment son utilisation par des hommes malfaisants est vouée à l’échec.

    Le chapitre trois se concentre sur le principe du succès de l’attention contrôlée, soit la concentration et plus encore. C’est la façon dont les plans d’une personne sont gravés dans le subconscient. C’est le processus par lequel toutes les activités de l’esprit sont contrôlées et dirigées vers un but précis. L’attention contrôlée est essentielle à la mise en place de la vision créative et de la pensée organisée.

    Le Dr Hill explique comment l’utilisation des autres principes du succès, comme aller plus loin, l’esprit stratégique et la foi peuvent intensifier la possibilité de développer l’attention contrôlée et de renforcer la confiance en soi. Il donne des exemples de personnes qui ont combiné plusieurs principes du succès avec l’attention contrôlée afin de mettre au point de nouvelles solutions pour résoudre certains problèmes. Le Dr Hill propose aussi des témoignages de nombreuses personnes célèbres et prospères sur l’importance de l’attention contrôlée dans leur vie. Il existe un thème récurrent : il faut contrôler son attention en la concentrant sur un but principal et non plusieurs objectifs.

    Le chapitre se conclut avec un extrait de l’entrevue de M. Carnegie sur les effets découlant de l’utilisation de l’attention contrôlée. Cette dernière entraîne la spécialisation de la vie d’une personne, ce qui offre des récompenses plus importantes qu’une approche généralisée d’une entreprise ou d’une profession. L’attention contrôlée est primordiale à la promotion dans un emploi. Lorsque les citoyens l’utilisent, elle entraîne le succès de la libre entreprise et de la démocratie, contrairement aux sociétés socialistes dans lesquelles l’attention contrôlée, si elle est utilisée, finit par se flétrir et disparaître.

    Le livre le plus célèbre de Napoleon Hill est Réfléchissez et devenez riche. Les chapitres du présent livre aident à expliquer le raisonnement ayant mené à ce titre. Comme le Dr Hill l’a souvent répété, l’action est essentielle au succès. Cependant, vous devez penser avant d’agir, sinon vos actions seront inutiles.

    Ces chapitres intemporels sur l’importance de penser avant d’agir seront particulièrement utiles pour vous aider à atteindre votre objectif central précis. Pour ce faire, vous devez apprendre à maîtriser votre esprit, et le présent livre vous montrera comment y arriver.

    Le pouvoir que nous utilisons pour penser est de la « dynamite mentale », et il peut être organisé et exploité de manière constructive pour atteindre des buts précis. S’il n’est pas organisé et utilisé grâce à des habitudes contrôlées, il peut se transformer en « explosif mental » qui détruira les espoirs de réussite d’une personne et mènera inévitablement à l’échec.

    — Andrew Carnegie

    Chapitre 1

    La vision créative

    Selon un philosophe, « l’imagination est l’atelier de l’humain dans lequel le schéma de ses réalisations est façonné ». Selon un autre penseur, c’est « l’atelier de l’âme dans lequel les espoirs et les désirs de l’humain sont préparés pour une expression concrète ».

    Le présent chapitre décrit les méthodes grâce auxquelles certains grands meneurs des États-Unis ont réussi, en utilisant la vision créative, à faire de la vie américaine l’envie du monde entier.

    Le chapitre commence en 1908 dans le bureau privé ­d’Andrew Carnegie avec moi, Napoleon Hill, alors que j’étais étudiant et journaliste.

    HILL :

    — M. Carnegie, vous avez affirmé que la vision créative est l’un des principes de la réussite personnelle. Pouvez-vous analyser ce principe et décrire comment une personne peut l’utiliser de manière concrète ?

    CARNEGIE :

    — Nous devons d’abord bien comprendre le sens du terme « vision créative » tel que nous l’utilisons ici, en expliquant que ce n’est pas simplement un synonyme pour l’imagination. C’est plutôt la capacité de reconnaître les possibilités et d’agir afin d’en profiter. Un élément important de la vision créative est l’utilisation de l’imagination.

    Il existe deux sortes d’imagination. La première est l’imagination synthétique et la seconde, l’imagination créative.

    L’imagination synthétique est le fait de créer de nouvelles combinaisons d’idées reconnues, de concepts, de plans, de faits et de principes. Le dicton « Rien de nouveau sous le soleil » vient du fait que la majorité des choses qui semblent nouvelles sont simplement une réorganisation d’éléments anciens. Presque tous les brevets du Bureau des brevets ne sont que d’anciennes idées mises dans un nouvel ordre ou auxquelles a été donnée une nouvelle utilisation. Les brevets qui n’appartiennent pas à cette catégorie sont des « brevets de base » et découlent de l’imagination créative, c’est-à-dire qu’ils sont axés sur de nouvelles idées qui n’ont pas déjà été utilisées ni reconnues.

    La source de l’imagination créative, selon ce que la science a pu déterminer, se trouve dans le subconscient, où existe, grâce à une puissance inconnue de la science, la capacité à percevoir et à interpréter de nouvelles idées. Selon certaines personnes, cette faculté de l’imagination créative est « l’atelier de l’âme ». Un fait est sûr : la réalité indéniable de l’existence d’une faculté de l’esprit grâce à laquelle certaines personnes perçoivent et interprètent de nouvelles idées alors inconnues de l’être humain. Je donnerai plus tard des exemples connus de cette capacité. J’essaierai également de décrire comment elle peut être développée et utilisée pour atteindre des buts précis.

    HILL :

    — Quel type d’imagination est le plus souvent utilisé dans le domaine industriel et dans la vie de tous les jours ?

    CARNEGIE :

    — L’imagination synthétique est la plus souvent utilisée. L’imagination créative, comme son nom l’indique, est utilisée uniquement par les personnes qui ont les capacités d’appliquer ce talent inusité.

    HILL :

    — Pourriez-vous donner des exemples de l’application des deux types d’imagination en ajoutant le plus de détails possible, afin d’aider les gens à comprendre les méthodes d’application pratique de ces principes ?

    CARNEGIE :

    — Prenons l’œuvre de Thomas A. Edison comme exemple. L’étude de ses réalisations nous aidera à comprendre comment il a utilisé les deux types d’imagination, même s’il a plus souvent exploité l’imagination synthétique.

    Sa première invention qui a attiré l’attention du monde entier fut créée en mettant au point une nouvelle combinaison de deux anciens principes connus. Je parle ici de la lampe électrique à incandescence, dont le perfectionnement fut atteint après que M. Edison eut essayé plus de 10 000 combinaisons d’idées anciennes sans obtenir le résultat escompté.

    HILL :

    — Voulez-vous dire que M. Edison a eu la persévérance de continuer à essayer, malgré 10 000 échecs ?

    CARNEGIE :

    — Oui, c’est exact ! Je désire également attirer votre attention sur le fait que les humains dotés d’une grande imagination abandonnent rarement avant d’avoir trouvé la solution à leurs problèmes.

    M. Edison mit au point la lampe électrique à incandescence en combinant deux principes connus dans un nouvel ordre. Le premier principe était un fait établi : en appliquant de l’énergie électrique aux deux extrémités d’un bout de fil, une résistance est établie et, grâce à celle-ci, le fil est chauffé jusqu’à atteindre une lueur blanche produisant de la lumière. Ce principe était connu bien avant les expériences de M. Edison avec la lampe électrique, mais un problème subsistait : aucun moyen de contrôler la chaleur n’avait été découvert. Il serait peut-être plus facile de comprendre les faits si je disais qu’aucun métal ni substance capables de transporter la chaleur requise pour créer de la lumière suffisante pendant plus de quelques secondes n’avait été trouvé. La chaleur intense de l’électricité brûlait rapidement le métal.

    Après avoir essayé toutes les substances connues à sa disposition, sans toutefois en trouver une qui permettrait d’atteindre son objectif, M. Edison tomba par hasard sur un autre principe connu qui deviendrait la solution à son problème. J’utilise le terme « tomber par hasard », mais ce n’est peut-être pas la façon dont ce principe lui est venu à l’esprit. Il pensa au principe permettant la production de charbon, et il vit que c’est là que se trouvait la réponse au problème qui avait entraîné plus de 10 000 échecs.

    De façon simple, le charbon est produit en plaçant une pile de bois au sol, en la faisant brûler, puis en recouvrant la pile de terre. Cette dernière laisse passer juste assez d’air pour ­alimenter le feu, sans le laisser flamber. Le processus de consumation continue jusqu’à ce que le bois soit entièrement carbonisé, tout en laissant les bûches intactes, sous la forme d’une substance appelée charbon.

    Vous avez sûrement appris, dans vos cours de physique, que le feu est impossible sans présence d’oxygène et qu’en contrôlant l’afflux d’oxygène, il est possible de contrôler de façon proportionnelle la quantité de chaleur du feu.

    M. Edison connaissait ce principe bien avant de commencer ses expériences sur la lampe électrique, mais il l’envisagea comme solution à son problème seulement après des milliers d’essais.

    Quand il comprit que ce principe était celui qu’il cherchait, il se rendit dans son laboratoire, plaça un fil enroulé dans une bouteille, en retira l’air, scella la bouteille avec de la cire, appliqua de l’énergie électrique aux deux extrémités du fil et ce fut la naissance de la première lampe électrique à incandescence ! Cette lampe à la construction grossière brûla pendant plus de huit heures.

    Ce qui arriva est évident : en plaçant le fil dans un espace vide privé d’oxygène, il put être chauffé au point de produire de la lumière sans brûler complètement, contrairement à ce qui se passait à l’air libre. Le même principe est utilisé dans la fabrication de toutes les lampes électriques à incandescence modernes, même si la méthode a été raffinée, au point où les lampes modernes sont beaucoup plus efficaces qu’au moment où Edison a découvert comment contrôler la chaleur.

    Revenons à la question : comment M. Edison a-t-il pensé à combiner ces deux anciens principes d’une nouvelle manière ? J’ai dit qu’il tomba par hasard sur l’idée d’utiliser le principe du charbon afin de contrôler la chaleur de l’énergie électrique, mais ce n’est pas exactement ainsi que l’idée lui vint en tête.

    C’est ici qu’entre en jeu le principe de l’imagination créative. En répétant des pensées en lien avec son problème sur une longue période, M. Edison forma dans son subconscient, consciemment ou inconsciemment, une image claire du problème. Grâce à une puissance étrange que personne ne comprend, ce subconscient lui offrit la solution à son problème sous la forme d’une « intuition » qui lui fit penser au principe du charbon.

    Des années plus tard, quand il décrivit l’expérience, M. Edison affirma qu’au moment où cette « intuition » lui était venue, il avait immédiatement compris que c’était le lien manquant qu’il cherchait. De plus, il était convaincu que cela fonctionnerait, avant même d’essayer. Il affirma également que, lorsque le principe du charbon « apparut dans son esprit », il avait été accompagné d’un sentiment de garantie concernant sa pertinence, contrairement aux milliers d’autres idées qu’il avait essayées en utilisant l’imagination synthétique.

    Cette affirmation nous permet de conclure que le subconscient a non seulement le pouvoir de créer des solutions aux problèmes, mais aussi d’obliger une personne à voir une solution quand elle se présente à l’esprit conscient.

    Derrière chaque entreprise prospère se trouve une personne dotée de vision créative.

    HILL :

    — M. Carnegie, vos paroles me poussent à conclure que la persévérance est la clé qui permit à M. Edison de trouver la solution à son problème.

    CARNEGIE :

    — Oui, en plus d’autres facteurs. Il commença sa recherche en connaissant clairement ses objectifs, appliquant ainsi le plus important principe de réussite personnelle. Il connaissait la nature de son problème, et il était déterminé à trouver la solution. Cette clarté dans ses objectifs était donc soutenue par le désir obsessif de les atteindre. Le désir obsessif est l’état d’esprit permettant d’éliminer la peur, le doute et les limites de l’esprit que l’on s’impose, ouvrant ainsi la porte à un autre état d’esprit : la foi. En refusant d’accepter la défaite, malgré plus de 10 000 échecs, M. Edison prépara son esprit à utiliser la foi.

    HILL :

    — Les inventions de M. Edison furent-elles toutes créées en unissant l’imagination créative et l’imagination synthétique, comme dans le cas de la lampe électrique à incandescence ?

    CARNEGIE :

    — Non ! Loin de là. La plupart de ses inventions furent créées uniquement à l’aide de l’imagination synthétique, en utilisant la méthode du tâtonnement. À ma connaissance, il créa une seule invention en utilisant uniquement l’imagination créative. Je parle ici du phonographe. C’était une nouvelle idée. Avant Edison, personne, pour autant qu’on le sache, n’avait mis au point une machine capable d’enregistrer et de reproduire les vibrations du son.

    HILL :

    — Quelle technique M. Edison utilisa-t-il pour appliquer l’imagination créative à la création de la machine parlante ?

    CARNEGIE :

    — La technique était très simple : il grava dans son subconscient l’idée de la machine parlante, et le plan parfait pour sa construction fut transféré dans son esprit conscient.

    HILL :

    — Voulez-vous dire qu’Edison utilisa entièrement l’imagination créative ?

    CARNEGIE :

    — Oui, c’est exact ! Et l’une des caractéristiques étranges de cette invention d’Edison est le fait que le plan fourni par son subconscient fonctionna pratiquement dès le premier essai. La façon de produire une telle machine « apparut » dans l’esprit d’Edison. Il s’assit et dessina un croquis, le donna à son modéliste et lui demanda de fabriquer la machine. En quelques heures, elle était terminée, testée… et surprise ! Elle fonctionnait. Bien sûr, cette machine était grossière, mais elle suffit à prouver que l’imagination créative d’Edison avait réussi.

    HILL :

    — Vous dites que M. Edison « grava dans son subconscient » l’idée de la machine parlante. Mais comment l’a-t-il fait et combien de temps a-t-il fallu pour que son subconscient fournisse à sa conscience le principe de fonctionnement de la machine ?

    CARNEGIE :

    — Je crois que M. Edison n’a pas indiqué pendant combien de temps il a pensé à cette machine avant que son subconscient détecte ses pensées et les transforme en plan parfait, mais je crois que cela a pris un maximum de quelques semaines, voire quelques jours. Pour graver son désir dans son subconscient, il a simplement converti son désir en obsession ; l’idée d’une machine qui enregistrerait et reproduirait le son devint la pensée dominante dans son esprit. Il se concentra sur cette idée, y dirigeant tout son intérêt, et en fit l’occupant principal de son esprit, jusqu’à ce que cette autosuggestion pénètre dans son subconscient et enregistre une image limpide de son désir.

    HILL :

    — Est-ce ainsi qu’une personne connecte sa conscience à son subconscient, M. Carnegie ?

    CARNEGIE :

    — Oui, c’est la méthode connue la plus simple. Vous voyez donc pourquoi j’ai insisté sur l’importance d’intensifier ses désirs jusqu’à ce qu’ils deviennent obsessionnels. Un désir ardent et profond est perçu par le subconscient et mis en pratique beaucoup plus rapidement et clairement qu’un désir normal. Un simple souhait n’a aucun impact sur le subconscient ! De nombreuses personnes ne comprennent pas la différence entre un souhait et un désir ardent, qui est stimulé par une répétition de pensées liées au désir, au point de devenir obsessionnel.

    HILL :

    — Si je comprends bien ce que vous dites, M. Carnegie, la répétition est importante. Pourquoi ?

    CARNEGIE :

    — C’est parce que la répétition de pensée crée des « habitudes de pensée » dans l’esprit, ce qui pousse ce dernier à ­travailler sur une idée sans effort conscient de la part de la personne. Apparemment, le subconscient s’occupe d’abord des idées qui sont devenues des habitudes, en particulier si elles ont été amplement remplies par un désir ardent et profond lié à leur réalisation.

    HILL :

    — Dans ce cas, est-ce que chaque personne peut utiliser l’imagination créative simplement en remplissant son subconscient de désirs précis ?

    CARNEGIE :

    — Oui, rien n’empêche une personne d’utiliser ce principe, mais il ne faut pas oublier que les résultats pratiques s’offrent uniquement à ceux qui contrôlent leurs habitudes de pensée grâce à la concentration de leur intérêt et de leur désir. Les pensées fugaces qui vont et viennent, et les simples souhaits, qui composent souvent la pensée d’une personne normale, ne laissent aucune trace sur le subconscient.

    HILL :

    — Pouvez-vous me donner d’autres exemples de l’application pratique des deux types d’imagination ?

    CARNEGIE :

    — Prenons l’expérience d’Henry Ford concernant le perfectionnement de son véhicule autopropulsé. Il eut d’abord l’idée d’un tel véhicule en voyant un tracteur autopropulsé utilisé pour tirer une batteuse. Dès ce moment, son esprit se mit à travailler sur l’idée d’un buggy sans chevaux.

    Il commença par utiliser uniquement le principe de l’imagination synthétique en centrant son esprit sur les façons de convertir le tracteur à vapeur en véhicule rapide pour transporter des passagers. L’idée se transforma en obsession et eut pour conséquence de transférer son désir ardent dans son subconscient, qui le détecta et agit. L’action du subconscient suggéra à Ford l’utilisation d’un moteur à combustion interne qui remplacerait le moteur à vapeur, et il se mit au travail. Il avait bien sûr comme guide les expériences d’autres personnes sur les moteurs à essence à combustion interne, mais son problème consistait à trouver une façon de transférer la puissance du moteur vers les roues d’un véhicule. Il garda son esprit rempli de son but principal jusqu’à ce que son subconscient lui présente, étape par étape,

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