Voyager en train au Japon
Par kevin tembouret
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À propos de ce livre électronique
Plongez dans l'histoire passionnante des trains japonais, depuis leurs modestes débuts jusqu'à leur évolution fulgurante au fil des décennies. Comprenez comment le réseau ferroviaire a façonné les relations humaines, transformé la perception du temps et créé des espaces de vie publique uniques dans les gares comme dans les trains.
Au-delà de leur histoire, partez à la découverte d'expériences culinaires dans des wagons atypiques ou dans des restaurants à thème, avec des chefs talentueux qui vous feront vivre des expériences culinaires raffinées. Il en va de même pour les bentō et les ekiben, ces délicieux repas emballés qui ont conquis le cœur des voyageurs.
Plongez aussi dans l'univers des trains touristiques originaux, tels que les trains Monogatari ou le POKEMON Train Kesennuma-go, qui vous emmèneront dans des voyages mémorables à travers des paysages à couper le souffle. Peut-être que vous cherchez quelque chose d'encore plus atypique ? Un train qui se transforme en bus ou des vélos sur des rails ? C'est certain, le Japon a de quoi vous étonner quand il s'agit de créer des concepts touristiques.
En plus de tout cela, ce livre a pour but de vous éclairer sur les différents types de trains qui parcourent des rails japonais (urbains, rapides, semi-express, …) et de vous parler du légendaire Shinkansen, ce monstre de fer qui roule à grande vitesse. Ainsi, vous pourrez voyager sereinement au Japon, de manière écologique et en connaissant les us et coutumes (dont les règles cachées d'un certain wagon du Shinkansen), en montant à bord du véhicule qui correspond à vos besoins. Car oui, un même train peut proposer plusieurs services ! Et donc desservir ou non certains arrêts.
Que vous soyez un amateur de trains, un passionné de gastronomie ou un voyageur en quête d'expériences authentiques, ce guide vous accompagnera dans un voyage inoubliable à bord de trains japonais surprenants.
En savoir plus sur Kevin Tembouret
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Aperçu du livre
Voyager en train au Japon - kevin tembouret
L’histoire des chemins de fer au Japon
日本の鉄道の歴史
Les trains avant le Japon
L’origine britannique et l’expansion des locomotives à vapeur
Le train japonais, aujourd’hui réputé dans le monde entier, est l’enfant de la révolution industrielle britannique des années 1830.
Inventées en 1825 par l’Anglais Stephenson, les locomotives à vapeur ont permis de grandes avancées technologiques et ont ouvert la voie vers une nouvelle ère. C’est la force motrice qui a fait passer la révolution industrielle de sa première phase, qui avait commencé avec l’industrie textile, à une deuxième phase, comprenant l’exploitation du fer et du charbon. Les chemins de fer se sont grandement répandus en Europe et aux États-Unis, et dans les colonies de l’époque, puis dans le monde entier au cours du XIXe siècle.
Entre 1825 et 1830, l’acheminement des matières premières vers les usines est facilité, tout comme la vente de produits et de marchandises dans tout le Japon. Les locomotives remplacent alors progressivement le transport hippomobile. Une chose en entraînant une autre, le charbon est devenu une source de combustible prisée et la nécessité de créer des chemins de fer s’est fortement accélérée. L’année 1827 marque l’arrivée des premiers rails destinés aux locomotives américaines.
En 1830, le premier chemin de fer transportant des passagers fut officialisé. Son succès a conduit à une extension rapide du train, notamment en Allemagne et en Belgique dès 1835. Il a fallu attendre 1837 pour qu’il apparaisse en Russie puis 1840 en France. Le boom ferroviaire s’est étendu dans toute la Grande-Bretagne dans les années 1840. Les routes en fer, qui traversaient les pays et les continents, ont transformé les paysages et les cultures.
On rase les forêts « peuplées par les créatures folkloriques », on construit de gigantesques gares, des digues, des ponts et bien d’autres infrastructures nécessaires. Plus qu’une révolution, les monstres à vapeur ont transformé les rapports au monde.
Gnome regardant le train
Carl Spitzweg (1848)
Entre 1836 et 1837, le Parlement britannique a autorisé la construction de plus de 1 500 miles de voies ferrées. Ce grand pas vers l’avenir a pourtant soulevé de nombreux problèmes : comment ne pas perturber l’économie en place ? Que vont devenir les cochers en diligences ? Quelle place pour les propriétaires des routes à péages et pour tous ceux qui possèdent des routes de marchandises ? Mais le progrès prit le dessus sur ces questions épineuses et le train trouva sa place dans le cœur des Anglais, par différents leviers : rapprochement des campagnes et des villes, déplacements humains facilités, nouveaux emplois, diversité de produits, … S’en est suivie une prise de conscience du temps modelée par les horaires. L’heure, c’est l’heure ! Après l’heure, le train n’est plus là. La perception des distances par rapport au temps a aussi évolué : on ne parle plus tant en miles par heure qu’en dizaines de miles par heure.
En plus des aspects sociétaux et industriels, le train a accéléré l’impérialisme britannique lors de l’achèvement du chemin de fer transcontinental, en 1869, vers le Pacifique et les colonies des Indes. D’autres pays en ont fait tout autant : la Russie a construit le chemin de fer transsibérien pour s’étendre en Asie de l’Est, l’Allemagne a construit celui de Bagdad, etc.
Le Japon a hérité des concessions de la Russie lors de la guerre russo-japonaise et a créé la Minami-manshū Tetsudō (南満州鉄道), le chemin de fer de Mandchourie, qui est devenue un point d’ancrage pour le contrôle japonais de cette région.
Les puissances impérialistes ont également accordé à leurs pays subordonnés le droit de construire des rails, comme en témoigne la construction des chemins de fer chinois, ainsi que le droit d’exploiter des mines dans leurs sphères d’influence. Néanmoins, à mesure que le capital ethnique se développait, les droits de gestion des chemins de fer ont été progressivement transférés aux impérialistes.
L’histoire de ces longues routes métalliques est riche et variée : l’Orient express, la construction du chemin de fer transcontinental américain, les deux guerres mondiales … Et même l’invention des pommes de terre soufflées (à découvrir dans le livre Hexagone, de Lorànt Deutsch). Nous ne pouvons pas traiter de tous ces points dans un ouvrage dont le sujet principal est le train japonais, vous l’imaginez bien, mais faisons un détour dans l’Histoire pour nous attarder sur les voies ferrées en elles-mêmes.
La largeur des voies ferrées
Parlons de l’écartement des chemins de fer Stockton-Darlington et Manchester-Liverpool au Royaume-Uni, qui était de 4 pieds 8½ pouces. Cet espacement correspondait à la largeur des essieux des locomotives à vapeur construites par Stevenson, mais aussi à celle des rails des chariots utilisés pour le transport des marchandises de l’époque. L’écartement des rails des chariots semble être, à l’origine, celui des chars romains à deux chevaux. Comme quoi, même des siècles après, une chose peut toujours en influencer une autre !
Néanmoins autrefois, les chemins de fer britanniques étaient tous privés et la largeur des voies n’était pas toujours uniforme. C’est grâce à la fusion de compagnies ferroviaires que l’écartement s’est progressivement normalisé à 4 pieds 8½ pouces. Tous les chemins de fer construits depuis lors tendent à avoir un écartement normal, et les rails existants ont également été reconstruits pour faciliter les transports d’un bout à l’autre du pays ou d’une région.
Il existe cependant deux autres normes, en dehors du standard dont nous venons de parler, qu’on appelle « écartement large » et « écartement étroit ». La plupart des chemins de fer japonais sont à voie étroite, seul le Shinkansen (le train le plus rapide du Japon) est considéré comme à voie large.
Pour la petite histoire, au fur et à mesure que les chemins de fer se sont répandus dans le monde, des voies différentes ont été adoptées pour des raisons généralement liées aux États en eux-mêmes. Cela ne posait pas de problème au début, lorsque chaque chemin de fer ne reliait que des points de chargement et de déchargement, mais le transit de marchandises d’un pays à un autre devint compliqué quand des conflits politiques sont apparus.
Yuichi Inoue, auteur de l’ouvrage L’écartement des rails a changé l’histoire moderne (1990), indique que « le train roule avec le pouvoir de l’État à bord ». Pour illustrer cette citation, prenons un exemple en totale relation avec le livre que vous lisez : pendant la guerre russo-japonaise, le Japon a volontairement changé l’écartement des voies ferrées du chemin de fer de Mandchourie orientale par un écartement étroit, puis a reconstruit le tout avec un écartement standard après le conflit. Une stratégie logistique et politique face à l’ennemi, qui n’est pas passée inaperçue.
Le développement du train au Japon
Maintenant que les bases sont bien ancrées, parlons à présent du Japon.
Selon l’historien des chemins de fer Harada Katsumasa (原田勝正), le shogunat d’Edo (gouvernement militaire de la période Edo) a obtenu des informations sur les affaires internationales par l’intermédiaire des Pays-Bas. Ces informations comprenaient de nombreux éléments sur la construction de chemins de fer dans les pays occidentaux. Il existait également des écrits hollandais expliquant les principes et la structure des locomotives à vapeur, que le Japon pouvait se fournir assez facilement. Ce qui signifie que, bien que limités à un très petit groupe de personnes bien informées, les Japonais ont été très tôt conscients que le monde des transports évoluait.
Le premier Japonais à avoir emprunté les chemins de fer serait « John Manjiro » (ジョン万次郎. De son vrai nom Nakahama Manjiro (中浜万次郎), un simple pêcheur de la province de Tosa. On dit que son bateau s’est perdu en mer, puis que ses amis et lui se sont échoués sur une île déserte. Il a été secouru par un baleinier américain et il a étudié en Amérique (l’anglais, les mathématiques, l’arpentage, la navigation et les techniques de construction navale) dans les années 1840. À son retour au Japon, en 1851, il a informé le clan Satsuma de l’existence du Reiroo (« Railroad » en phonétique japonaise, chemin de fer - レイロヲ) à vapeur.
John Manjiro / Nakahama Manjiro
ジョン万次郎 / 中浜万次郎
Portrait
1880
Les chemins de fer japonais ont fait leur première apparition avec l’ouverture de la ligne Shinbashi-Yokohama en 1872, puis ils se sont étendus dans tout le pays jusqu’à la fin de l’ère Meiji (1868 - 1912).
Pendant la période Taishō (1912 - 1926), le secteur ferroviaire s’est développé rapidement, parallèlement à l’essor de l’économie japonaise après la Première Guerre mondiale. En 1919, l’empire japonais a créé le ministère des Chemins de fer. Au cours de cette période, la technologie ferroviaire a également atteint un niveau international avec l’adoption des freins pneumatiques, la production nationale et la construction de longs tunnels.
La période Shōwa (1926-1989), marquée par l’apparition de l’automobile, n’empêche pas le développement des trains. Les services sont améliorés avec la création de lignes expresses et des trains sont ajoutés dans les banlieues du fait de l’urbanisation, dès les premières années de cette période
