Cinna ou la Clémence d'Auguste
Par Pierre Corneille
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À propos de ce livre électronique
Pierre Corneille
Pierre Corneille, aussi appelé « le Grand Corneille » ou « Corneille l'aîné », né le 6 juin 1606 à Rouen et mort le 1er octobre 1684 à Paris, est un dramaturge et poète français du XVIIe siècle.
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Avis sur Cinna ou la Clémence d'Auguste
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Aperçu du livre
Cinna ou la Clémence d'Auguste - Pierre Corneille
Personnages
OCTAVE-CÉSAR AUGUSTE : empereur de Rome.
LIVIE : impératrice.
CINNA : fils d’une fille de Pompée, chef de la conjuration contre Auguste.
MAXIME : autre chef de la conjuration.
ÉMILIE : fille de C. Toranius, tuteur d’Auguste, et proscrit par lui durant le Triumvirat.
FULVIE : confidente d’Émilie.
POLYCLÈTE : affranchi d’Auguste.
ÉVANDRE : affranchi de Cinna.
EUPHORBE : affranchi de Maxime.
La scène est à Rome.
Acte premier
Scène première
ÉMILIE
Impatients désirs d’une illustre vengeance
Dont la mort de mon père a formé la naissance,
Enfants impétueux de mon ressentiment,
Que ma douleur séduite embrasse aveuglément,
Vous prenez sur mon âme un trop puissant empire
Durant quelques moments souffrez que je respire
Et que je considère, en l’état où je suis,
Et ce que je hasarde et ce que je poursuis.
Quand je regarde Auguste au milieu de sa gloire,
Et que vous reprochez à ma triste mémoire
Que, par sa propre main mon père massacré,
Du trône où je le vois, fait le premier degré ;
Quand vous me présentez cette sanglante image,
La cause de ma haine et l’effet de sa rage,
Je m’abandonne toute à vos ardents transports,
Et crois pour une mort lui devoir mille morts.
Au milieu toutefois d’une fureur si juste,
J’aime encor plus Cinna que je ne hais Auguste,
Et je sens refroidir ce bouillant mouvement
Quand il faut, pour le suivre, exposer mon amant.
Oui, Cinna, contre moi moi-même je m’irrite,
Quand je songe aux dangers où je te précipite.
Quoique pour me servir tu n’appréhendes rien,
Te demander du sang, c’est exposer le tien.
D’une si haute place on n’abat point de têtes
Sans attirer sur soi mille et mille tempêtes ;
L’issue en est douteuse et le péril certain :
Un ami déloyal peut trahir ton dessein ;
L’ordre mal concerté, l’occasion mal prise,
Peuvent sur son auteur renverser l’entreprise,
Tourner sur toi les coups dont tu le veux frapper,
Dans sa ruine même il peut t’envelopper,
Et, quoi qu’en ma faveur ton amour exécute,
Il te peut, en tombant, écraser sous sa chute.
Ah ! cesse de courir à ce mortel danger :
Te perdre en me vengeant, ce n’est pas me venger.
Un cœur est trop cruel quand il trouve des charmes
Aux douceurs que corrompt l’amertume des larmes,
Et l’on doit mettre au rang des plus cuisants malheurs
La mort d’un ennemi qui coûte tant de pleurs –
Mais peut-on en verser alors qu’on venge un père ?
Est-il perte à ce prix qui ne semble légère,
Et, quand son assassin tombe sous notre effort,
Doit-on considérer ce que coûte sa mort ?
Cessez, vaines frayeurs, cessez, lâches tendresses,
De jeter dans mon cœur vos indignes faiblesses ;
Et toi qui les produits par tes soins superflus,
Amour, sers mon devoir, et ne le combats plus.
Lui céder, c’est ta gloire, et le vaincre, ta honte ;
Montre-toi généreux, souffrant qu’il te surmonte ;
Plus tu lui donneras, plus il te va donner,
Et ne triomphera que pour te couronner.
Scène II
Émilie, Fulvie.
ÉMILIE
Je l’ai juré, Fulvie, et je le jure encore,
Quoique j’aime Cinna, quoi que mon cœur l’adore,
S’il me veut posséder, Auguste doit périr ;
Sa tête est le seul prix dont il peut m’acquérir ;
Je lui prescris la loi que mon devoir m’impose.
FULVIE
Elle a, pour la blâmer, une trop juste cause ;
Par un si grand dessein vous vous faites juger
Digne sang de celui que vous voulez venger ;
Mais encore une fois souffrez que je vous die
Qu’une si juste ardeur devrait être attiédie.
Auguste, chaque jour, à force de bienfaits,
Semble assez réparer les maux qu’il vous a faits ;
Sa faveur envers vous paraît si déclarée
Que vous êtes chez lui la plus considérée,
Et de ses courtisans souvent les plus heureux
Vous pressent à genoux de lui parler pour eux.
ÉMILIE
Toute cette faveur ne me rend pas mon père,
Et, de quelque façon que l’on me considère,
Abondante en richesse ou puissante en crédit,
Je demeure toujours la fille d’un proscrit.
Les bienfaits ne font pas toujours ce que tu penses ;
D’une main odieuse, ils tiennent lieu d’offenses ;
Plus nous en prodiguons à qui nous peut haïr,
Plus d’armes nous donnons à qui nous veut trahir.
Il m’en fait, chaque jour, sans changer mon courage ;
Je suis ce que j’étais, et je puis davantage,
Et, des mêmes présents qu’il verse dans mes mains,
J’achète contre lui les esprits des Romains.
Je recevrais de lui la place de Livie
Comme