Phèdre
Par Jean Racine
()
À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Jean Racine était un écrivain et dramaturge français du XVIIe siècle, considéré comme l'un des plus grands maîtres du théâtre classique français. Il est surtout connu pour ses tragédies comme "Andromaque", "Phèdre" et "Britannicus". Il a également écrit des pièces historiques telles que "Bérénice" et "Esther". Racine a exercé une grande influence sur la littérature française et est encore célébré aujourd'hui pour sa maîtrise de la langue, sa puissance émotionnelle et sa capacité à explorer les thèmes universels de l'amour, de la jalousie et de la politique.
Jean Racine
Jean Racine, né le 22 décembre 1639 à La Ferté-Milon et mort le 21 avril 1699 à Paris, est un dramaturge et poète français. Issu d'une famille de petits notables de la Ferté-Milon et tôt orphelin, Racine reçoit auprès des « Solitaires » de Port-Royal une éducation littéraire et religieuse rare.
En savoir plus sur Jean Racine
Phèdre Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Andromaque Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBritannicus Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJean Racine: Intégrale des œuvres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIphigénie en Aulide Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPhèdre: une tragédie de Jean Racine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAthalie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIphigénie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEsther Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBritannicus: Une grande tragédie de 1669 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Lié à Phèdre
Livres électroniques liés
Phèdre: Phèdre et Hippolyte Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Pélopides: ou Atrée et Thyeste Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Eunuque: Comédie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAndromaque Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Fables Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBérénice Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationTancrède Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Illusion comique Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Zulime: Tragédie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPhèdre de Jean Racine (Analyse de l'oeuvre): Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Médée Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIphigénie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPhèdre: une tragédie de Jean Racine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPhèdre de Racine - Acte II, scène 5: Commentaire de texte Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Thébaide ou Les Freres ennemis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe songe d'une nuit d'été Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFables de la Fontaine: Version intégrale Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Andromaque: La célèbre tragédie de Racine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFrédéric Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMon amie Nane Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Odalisque: Ouvrage traduit du turc par Voltaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Ruelle mal assortie: ou Dialogue entre Marguerite de Valois et sa Bête de Somme Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes fantômes, étude cruelle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Veuve Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationContes Fantastiques et Contes Littéraires Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEriphyle Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMithridate Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire d'une Grecque moderne: Tome I Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Coupe enchantée: Comédie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Arts du spectacle pour vous
Dictionnaire du Cinéma français: Les Dictionnaires d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAlien: La mécanique de la peur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCommuniquer son projet artistique: Menez à bien votre création artistique ! Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’oeuvre de John Carpenter: Les masques du maître de l’horreur Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDictionnaire désolant du cinéma X: Histoire du cinéma Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉmile Zola: Intégrale des œuvres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Voix du Corps Anthologie Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationParler en Public Perdez la Peur de Parler en Public Évaluation : 2 sur 5 étoiles2/5Les Mains sales de Jean-Paul Sartre (Analyse de l'oeuvre): Comprendre la littérature avec lePetitLittéraire.fr Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDictionnaire des Idées & Notions en Littérature et en Théâtre: Les Dictionnaires d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Médecin malgré lui Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le Misanthrope Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Marchand de Venise (The Merchant of Venice in French) Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAux origines du Seigneur des Anneaux: De Tolkien à Jackson Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDans les coulisses du Marvel Cinematic Universe: Les superhéros au cinéma Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL’Ile des Esclaves Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire du cinéma: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPhèdre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationÉsope: Intégrale des œuvres Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFace à la caméra ou la vérité de l'instant: Secrets de coaching pour acteurs et réalisateurs Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDictionnaire désolant du cinéma francophone: Dictionnaire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationMolière: Oeuvres complètes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Bonnes de Jean Genet (Analyse de l'oeuvre): Analyse complète et résumé détaillé de l'oeuvre Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRoméo et Juliette Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Oeuvres de Shakespeare en Français Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Mandala des étoiles Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5Richard III in French Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Hamlet in French Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Cyrano de Bergerac: Le chef-d'oeuvre d'Edmond Rostand en texte intégral Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5
Avis sur Phèdre
0 notation0 avis
Aperçu du livre
Phèdre - Jean Racine
Phèdre
Jean Racine
– 1677 –
PRÉFACE.
Voici encore une tragédie dont le sujet est pris d’Euripide. Quoique j’aie suivi une route un peu différente de celle de cet auteur pour la conduite de l’action, je n’ai pas laissé d’enrichir ma pièce de tout ce qui m’a paru le plus éclatant dans la sienne. Quand je ne lui devrais que la seule idée du caractère de Phèdre, je pourrais dire que je lui dois ce que j’ai peut-être mis de plus raisonnable sur le théâtre. Je ne suis point étonné que ce caractère ait eu un succès si heureux du temps d’Euripide, et qu’il ait encore si bien réussi dans notre siècle, puisqu’il a toutes les qualités qu’Aristote demande dans le héros de la tragédie, et qui sont propres à exciter la compassion et la terreur. En effet, Phèdre n’est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente : elle est engagée, par sa destinée et par la colère des dieux, dans une passion illégitime dont elle a horreur toute la première : elle fait tous ses efforts pour la surmonter : elle aime mieux se laisser mourir que de la déclarer à personne ; et lorsqu’elle est forcée de la découvrir, elle en parle avec une confusion qui fait bien voir que son crime est plutôt une punition des dieux qu’un mouvement de sa volonté.
J’ai même pris soin de la rendre un peu moins odieuse qu’elle n’est dans les tragédies des Anciens, où elle se résout d’elle-même à accuser Hippolyte. J’ai cru que la calomnie avait quelque chose de trop bas et de trop noir pour la mettre dans la bouche d’une princesse qui a d’ailleurs des sentiments si nobles et si vertueux. Cette bassesse m’a paru plus convenable à une nourrice, qui pouvait avoir des inclinations plus serviles, et qui néanmoins n’entreprend cette fausse accusation que pour sauver la vie et l’honneur de sa maîtresse. Phèdre n’y donne les mains que parce qu’elle est dans une agitation d’esprit qui la met hors d’elle-même ; et elle vient un moment après dans le dessein de justifier l’innocence, et de déclarer la vérité.
Hippolyte est accusé, dans Euripide et dans Sénèque, d’avoir en effet violé sa belle-mère : vim corpus tulit¹. Mais il n’est ici accusé que d’en avoir eu le dessein. J’ai voulu épargner à Thésée une confusion qui l’aurait pu rendre moins agréable aux spectateurs.
Pour ce qui est du personnage d’Hippolyte, j’avais remarqué dans les Anciens qu’on reprochait à Euripide de l’avoir représenté comme un philosophe exempt de toute imperfection : ce qui faisait que la mort de ce jeune prince causait beaucoup plus d’indignation que de pitié. J’ai cru lui devoir donner quelque faiblesse qui le rendrait un peu coupable envers son père, sans pourtant lui rien ôter de cette grandeur d’âme avec laquelle il épargne l’honneur de Phèdre, et se laisse opprimer sans l’accuser. J’appelle faiblesse la passion qu’il ressent malgré lui pour Aricie, qui est la fille et la sœur des ennemis mortels de son père.
Cette Aricie n’est point un personnage de mon invention. Virgile dit qu’Hippolyte l’épousa, et en eut un fils, après qu’Esculape l’eut ressuscité². Et j’ai lu encore dans quelques auteurs qu’Hippolyte avait épousé et emmené en Italie une jeune Athénienne de grande naissance, qui s’appelait Aricie, et qui avait donné son nom à une petite ville d’Italie.
Je rapporte ces autorités, parce que je me suis très scrupuleusement attaché à suivre la fable. J’ai même suivi l’histoire de Thésée, telle qu’elle est dans Plutarque.
C’est dans cet historien que j’ai trouvé que ce qui avait donné occasion de croire que Thésée fût descendu dans les enfers pour enlever Proserpine, était un voyage que ce prince avait fait en Épire vers la source de l’Achéron, chez un roi dont Pirithoüs voulait enlever la femme, et qui arrêta Thésée prisonnier, après avoir fait mourir Pirithoüs. Ainsi j’ai tâché de conserver la vraisemblance de l’histoire, sans rien perdre des ornements de la fable, qui fournit extrêmement à la poésie ; et le bruit de la mort de Thésée, fondé sur ce voyage fabuleux, donne lieu à Phèdre de faire une déclaration d’amour qui devient une des principales causes de son malheur, et qu’elle n’aurait jamais osé faire tant qu’elle aurait cru que son mari était vivant.
Au reste, je n’ose encore assurer que cette pièce soit en effet la meilleure de