La Renaissance napolitaine et la tradition égyptienne secrète

Par Salvatore Forte

Naples a toujours gardé et transmis en secret ses traditions plus que millénaires, bien que son histoire soit tombée dans l'oubli après l'unification de l'Italie. Cependant, il reste quelques indices que nous allons étudier d'une manière nouvelle et originale. Ces traditions constituent un fil souterrain qui peut difficilement remonter à la surface si l'on ne dispose pas d'une base d'interprétation. La base et la compréhension de la doctrine qui est définie de manière générique comme "ésotérique".

Pourquoi l'ancienne tradition ésotérique hermétique affirmait-elle que les choses célestes étaient liées aux choses terrestres?
La similitude entre la terre et le ciel est rappelée dans une œuvre astrologique, "Urania", de Giovanni Pontano, unanimement considéré comme le principal créateur de la peu connue Renaissance napolitaine. Sa chapelle homonyme, située via Tribunali, au cœur de Naples, contient la présence de symboles hermétiques associés à de nombreux mystères que nous allons documenter. Quel secret renferme une chapelle de San Domenico Maggiore, où Giordano Bruno s'attardait lorsqu'il était jeune novice?

Un indice qui a échappé à tous rappelle l'existence d'une ancienne tradition occulte dont Bruno aurait été le porteur dans ses œuvres. Dans chaque lieu examiné et dans chaque période de l'histoire napolitaine, il y a la présence d'un ordre invisible dont les traces nous ramènent plusieurs millénaires en arrière, jusqu'à l'Égypte ancienne, rien de moins. 



Salvatore Forte est né à Naples où il travaille dans le domaine de la communication vidéo et du marketing. Au travers de ce parcours il cherche à adapter et à transposer les formes du langage symbolique des cultures anciennes en un langage moderne.
Il a participé en tant que scénariste au documentaire ""Giordano Bruno et les Rose-Croix"" et au projet IVI (ItinerariVideoInterattivi). Il s'intéresse à l'histoire et à la symbologie ésotérique, en particulier dans la ville de Naples. En 2016, il a présenteé au Département de la Culture de la Municipalité de Naples le projet ""Il Graal al Maschio Angioino"", itinéraires historiques et architecturaux à Castel Nuovo - Maschio Angioino. Dans ce projet, de nouvelles recherches ont permis des découvertes inedites, proposant une histoire originale du Château et la faisant connaître aux touristes et visiteurs par des visites guidées dédiées    mêlant histoire, symbologie et architecture. Il collabore avec le projet OSCOM ""La pédagogie de la beauté"", Université Federico II de Naples. 

Membre fondateur de l'ASCI (AssociazioneScuolaCinemaItaliana) et est membre du Centro Studi Rosacroce, qui fait partie d'un projet international réunissant trois Fondations, actives depuis plus de 20 ans sur la scène culturelle européenne, dont le but est de promouvoir l'approfondissement du patrimoine de sagesse contenu dans les écrits hermétiques et gnostiques

• Langue: Français
• Éditeur: Salvatore Forte
• Date de sortie: 16 juin 2022
• ISBN: 9791221355680

Aperçu du livre

Salvatore Forte

La Renaissance napolitaine

et la tradition égyptienne secrète.

Traduction française :

André Possot

SOMMARIE

REMERCIEMENT 4

INTRODUCTION 5

CHAPITRE I

La « Métahistorie », la face cachée 12

de la histoire.

Le mistère des Cimmériens et des 16

anciens gardiens de la citè souterraine.

Chapitre II

La « Mètahistoire » oubliée de Naples : 24

l'Égypte, le Graal, l’alchimie,

la Piazzetta Nilo et la statue du Nil.

Federico II souabe et le sens occulte 30

de la Royauté.

Le Graal et Naples. Les Angevins. 35

et le fil secret de la métahistoire.

Naples 5 juillet, le Castel Nuovo 43

et le dynasties du Graal:

l’histoire s’unit à la méta-histoire.

CHAPITRE III

Les Aragonais, continuateurs de la 52

Tradition égyptienne et du Graal.

CHAPITRE IV

Giovanni Pontano : poète, savant, 62

Astrologue, architecte,

homme politique, alchimiste.

Les cartes mystérieuses 63

du royaume de Naples.

Pontano, la face cachée 65

des doctrines politiques.

Pontano et la nouvelle 68

conception de l’astrologie.

Les secrets hermétiques 72

de la chappelle Pontano.

Le secret du chiffre huit et du soleil. 80

Pontano, les aragonais, l’alchimie 86

et le Graal.

CHAPITRE V

Giordano Bruno et Naples dans la seconde 100

moitié du XVIè siecle.

La bibliothèque de San Domenico 111

Maggiore et les livres interdits.

L’église de San Domenico Maggiore et 115

les mysterieuses momies des rois.

CHAPITRE VI

San Domenico Maggiore, la chapelle 119

Carafa di Santa Severina: la chapelle

de Giordano Bruno et "L’expulsion

de la bète trionphante".

Le bas relief hors de contexte. 126

BIBLIOGRAPHIE 146

NOTES 151

REMERCIEMENTS

Une petite tribu m’a supporté aussi dans l'écriture de ce livre.

Un remerciement affectueux va (par ordre alphabétique) à : Annalisa, Enzo, Fabrizia, Francesco, Rachel, Rita.

De plus, un remerciement particulier va au prof. Eugenio Canone, professeur de philosophie et théorie des langues à l'Université La Sapienza de Rome qui, grâce à son article La chapelle du Spaccio: deux cieux en un dans la revue Bruniana&Campanelliana (Année XI 2005/1) a donné l'idée de point de départ pour la recherche sur Giordano Bruno et la chapelle hermétique de S. Domenico Maggiore.

Ma reconnaissance va spécialement à deux personnes qui m'ont été envoyées par le destin. La première veut resteranonyme : en tant que gardien silencieux, il a dirigé mes recherches vers S. Domenico Maggiore. Le deuxième est André Possot qui, en venant à Naples, a arpenté les lieux que j’ai décrits et, lu les histoires que j’ai racontées, a décidé de traduire ce livre en français.

Infos e contacts : [e-mail]

INTRODUCTION

« Que les philosophes vulgaires ne le comprennent pas et répandent des condamnations injurieuses sur base de cette doctrine d’ignorants ne nous dérange pas davantage : nous étions enfants et inexpérimentés lorsque nous maîtrisions déjà ces doctrines, plus qu'ils ne pourront jamais les maîtriser, eux, les experts et les vieux. Et lorsqu'ils vieillissent dans ce sentiment, nous leur pardonnons, tout comme nous pardonnons nos croyances de l’époque où nous étions enfants. »

Giordano Bruno, « De Vinculis…»

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Ce livre a pour but d’intégrer et d’augmenter la visite interactive IVI (ItinerariVideoInterattivi) 1 concernant des lieux et des personnages de Naples liés à une tradition ésotérique encore peu explorée.

Le premier parcours vidéo est illustré par son titre : Itinéraires en compagnie de Giordano Bruno : la Renaissance napolitaine et la tradition égyptienne secrète. Il est dédié au grand philosophe de Nola dont on rappellera les moments de jeunesse passés au couvent de San Domenico Maggiore. Nous évoquerons également des lieux de la Naples du XVIe siècle et les symboles liés à l’environnement ésotérique napolitain de cette période.

L’itinéraire suit un rectangle de rues qui, en partant de l’entrée secondaire de l’église San Domenico Maggiore sur la place homonyme, conduit au couvent de San Domenico où étudia Giordano, pour rejoindre la chapelle Pontano sur la petite place du Campanile dellaPietrasantadans la ViaTribunali. Ensuite, redescendant par la rue Nilo, la visite se termine près de la statue du Nil sur la petite place homonyme.

Le lecteur qui pourra suivre notre Itinéraire Vidéo Interactif 2 , auquelce texte se réfère naturellement, sera conduit de manière vivante vers de multiples domaines que nous allons approfondir et documenter, grâce à des détails ou des suggestions particulièrement repérables.

Au cours des 150 dernières années, l'histoire de Naples se confond avec l'histoire de l'Italie.Cependant, il faut admettre que, comme tout récit historique, elle se confond avec le point de vue de l'observateur et est donc presque toujours subjective, reflétant la culture, le temps et les expériences de celui qui la raconte.

En partant de ces hypothèses, il est évident que l'histoire de Naples a été écrite essentiellement par les vainqueurs, et par vainqueurs nous entendons les soldats piémontais et leurs gouverneurs qui, en conquérant le territoire, ont dû rabaisser, combattre et ensuite plonger la culture millénaire et profonde d'un peuple dans le silence de l'oubli. Bien sûr, le peuple conquis a aussi ses responsabilités ; il est difficile de conquérir une nation si les germes de la décadence ne s'y sont pas infiltrés auparavant. Tant en 1860qu'aujourd'hui, le royaume de Naples et sa population ont connu et vécupareille période. Cependant, il faut rétablir partiellement la vérité: au cliché classique de pizza, soleil, mandoline, on a ajouté celui de la terre de Camorra et de la terre des feux. Ce faisant, l'attention s’est détournée des origines nobles d'un peuple, en passant délibérément sous silence ce qui a été accompli dans l'histoire par des hommes conscients et éclairés, dont les idées ont été gravées dans des œuvres, des monuments et des écoles de pensée qui firent de Naples l'une des plus importantes capitales culturelles d'Europe. Ces idées forment un fil conducteur souterrain qui peut difficilement être révélé si on ne dispose pas d’une grille d'interprétation. Cette grille destinée à comprendre cette doctrine, définie de manière générique comme ésotérique, peut parfaitement être résumée par l’expression :

Nosce te ipsum - Connais-toi toi-même.

Il s’agit d’une sentence sacrée datant de la Grèce antique (en grec ancien : ΓΝῶΘΙΣΑΥΤΌΝ, ou aussi Γνῶθισεαυτόν / Gnỗthiseaut όn), écrite sur le fronton du temple d'Apollon à Delphes.

Platon, dans l’Alcibiade majeur, affirme que pour bien se connaître, il faut se tourner vers le divin qui est en nous.

Cela peut sembler en opposition avec la connaissance du monde, mais les deux expériences peuvent être considérées comme les deux faces d'une même pièce. Des penseurs tels que Socrate, Marsile Ficin, Giordano Bruno ont insisté sur l'importance d'une connaissance directe et vivante du monde, démarche impossiblesi l’on ignore comment fonctionne notre esprit, comment il comprend et reconnaît les choses. Comprendre ce fonctionnement signifie : être capable de se libérer des préjugés, des conditionnements culturels et être capable de se connaître sans filtre.

À Naples, la devise CONNAIS-TOI TOI-MÊME se réfère à une des pierres de la façade de la Chapelle Pontano qui se dresse sur l'actuelle Via dei Tribunali, ainsi qu’à d'autres épigraphes en marbre.

La Renaissance napolitaine, dont Giovanni Pontano fut l'un des initiateurs, débuta avec la redécouverte de la pensée classique, romaine et hellénistique, dont les traces sont encore évidentes dans la ville, mais qui remonte encore bien plus loin dans le temps.

Nous allons étudier ces indices d'une manière totalement nouvelle et originale.

Et développer cette idée, Giordano Bruno nous est apparu comme une figure centrale. En effet, la conspiration intellectuelle du silence a toujours omis de mettre l’accent surle fait que Giordano Bruno a passé ses années de formation à Naples, où il a certainement appris à connaître le monde philosophico-ésotérique qui gravitait autour des Académies, où il a lu des livres d'alchimie dans l’abondante bibliothèque de San Domenico Maggiore, où il a appris à connaître le monde des sociétés secrètes qui faisaient partie d'une tradition occulte millénaire, tradition qui a toujours trouvé à Naples un terrain fertile et dont nous suivrons subtilement le fil en fournissant des preuves originales et parfois inédites.

Afin préparer immédiatement le lecteur, nous présentons ci-dessous une synthèse des grandes questions que nous allons étudier et approfondir.

Pourquoi l'ancienne tradition ésotérique hermétique affirme-t-elle que les choses célestes entretiennent un lien avec les choses terrestres ?