Vivant Denon, un oeil de sphinx
ort de Toulon, mai 1798. De puissantes frégates, amarrées au quai, sont sur le point de lever l’ancre. Une campagne de grande ampleur se prépare… dans le secret. Aux 40 000 soldats montés à bord, la destination de l’expédition mise sur pied par le général Bonaparte ne sera dévoilée qu’une fois loin des côtes : l’Égypte, province de l’Empire ottoman administrée par d’anciens esclaves qui ont peu à peu conquis le pouvoir, s’apprête, officiellement, « », raconte l’historien Charles-Eloi Vial ; un « sauvetage » du peuple égyptien porté par « »… Mais la campagne n’a pas qu’un objectif militaire : 167 savants, qui ont été mis dans la confidence, ont rejoint l’équipage. « évoque l’historien, » et contrebalancer celle des Britanniques aux Indes. Parmi eux, l’homme de lettres, graveur et diplomate, Dominique Vivant Denon. Âgé de 51 ans, ce proche de Joséphine est le doyen d’un groupe principalement composé de jeunes diplômés de grandes écoles. Vivant Denon partage avec eux la soif de l’aventure et, à défaut de la », dira Vivant Denon, nourri des récits de voyageurs – les de Claude Savary et le de Volney connaissent alors un vif succès. Mais l’occasion de parcourir enfin ces ruines d’une culture jusque-là connue surtout par les récits de ces explorateurs et des historiens grecs était trop parfaite… Il se fait fort de convaincre Bonaparte de rejoindre l’aventure, ce que l’empereur accepte de bon gré.
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