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Le livre des mémoires éparpillées: Livre 3
Le livre des mémoires éparpillées: Livre 3
Le livre des mémoires éparpillées: Livre 3
Livre électronique102 pages1 heure

Le livre des mémoires éparpillées: Livre 3

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À propos de ce livre électronique

Écrit il y a vingt cinq ans, le premier chapitre de cette histoire se présentait comme une nouvelle. Elle donne le ton d'une histoire transgénérationnelle. La série de textes courts qui suivent n'ont apparemment aucun rapport, mais ce fil que l'auteure pressent, qu'elle cherche, reliera le tout dans l'itinéraire de son écriture. La génération descendante pose des questions auxquelles elle ne peut répondre en quelques phrases. Il est urgent d'apporter des réponses. Et d'ailleurs, Elle, que sait-elle ? Quel message transmettre malgré le chaos, les cassures, les ruptures ? Elle écrit pour ses enfants et plus encore petits-enfants qui ne la liront peut-être jamais mais, d'une manière ou d'une autre, tireront bénéfice de cette mise à jour.
La quête de mémoires éparpillées permettra à la narratrice de retrouver l'unité perdue à la lumière de l'âme. L'histoire familiale s'inscrit dans la Grande Histoire. mais la Grande n'existe qu'au travers de la multitude des petites. Au cours du dialogue avec l'aïeule, malheureux fantôme en attente de l'attention d'un humain pour trouver sa place au banc des ancêtres, cet invisible lien rompu et oublié se retisse. Sa rencontre avec Jeanne dont les réponses lapidaires l'aident à se rassembler et l'emmènent subrepticement vers d'autres rencontres dans cet au-delà imaginaire.
LangueFrançais
Date de sortie4 août 2021
ISBN9782322403363
Le livre des mémoires éparpillées: Livre 3
Auteur

Martine Burger

Martine Burger au départ de la maison parentale, se laissera vite entrainer par des influences différentes et contradictoires. Elle fonde une famille puis la rompt , elle exerce le métier d'infirmière où elle ne se trouve pas, alors elle voyage et expérimente toutes sortes de jobs jusqu'à un retour tardif. Elle commence alors des études, devient psychothérapeute et commence à écrire.

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    Aperçu du livre

    Le livre des mémoires éparpillées - Martine Burger

    Remerciements :

    Je remercie ceux de mon entourage qui de façons diverses m’ont encouragée.

    Catherine Barbe qui m’a aidée à mettre en valeur le fil du récit et m’a incitée à la la rigueur nécessaire à son aboutissement.

    Merci à Christine Beglet et Julie Sorin qui m’ont soutenue dans les moments de doute. Toutes deux avec Annie Gillig, Patricia Plancq et Léia Pottier ont apporté le soin des ultimes corrections.

    Merci à Illel Baz qui m’a poussée à ne pas renoncer.

    A Martin Catherine pour son aide technique.

    Merci à toute ma famille qui par son attente m’a stimulée.

    Sommaire

    San Fransisco

    Préparation

    Retrouvailles

    Nouveau Départ

    Sans Domocile Fiction 2

    Amour Toujours

    La Confinade

    Le Citronnier

    Confinade la Suite

    Ultime Epreuve ou Histoire Sans Fin ?

    San Francisco

    1983

    « Sois bien attentive, ma petite-fille, nous approchons ...

    Nous sommes presque au cœur du sujet qui nous occupe. C’est déjà bien commencé.

    Surtout n’oublie rien, certains détails qui peuvent apparaître insignifiants ont une grande importance au regard de la délivrance de notre lignée.

    Va, ne crains pas, je ne suis jamais bien loin .»

    *

    Blanche et Elle filent sur le Pacific Coast Highway 101, du Sud vers le Nord, abandonnant sans vergogne le pauvre Marcus qui s’enfonce solitaire dans les marais derrière leur ancienne maison, aidé d’une quantité extravagante de drogues.

    Blanche était une fée, Elle, une princesse.

    Comment fait-on pour oublier ça ?

    Elles bavardent, elles rigolent, elles ont beaucoup à se raconter depuis qu’elles se sont quittées. Blanche arrivait du Japon et la veille du départ, avait oublié son sac sur la banquette du taxi avec son passeport, son billet d’avion, tous les dollars fraîchement gagnés, enfin tout ce qu’elle avait ! Et elle était encore épatée de la tournure qu’avait pris la suite.

    - Te rends-tu compte, ajoute Blanche, il a trouvé mon adresse dans mon porte-carte et il m’a tout rapporté. Rien ne manquait ! Vois-tu une chose pareille se passer en France ? J’étais tellement émue, j’ai juré ce jour là d’être scrupuleusement honnête pour le reste de mes jours ! Qu’est-ce que je serais devenue sans lui ?

    La petite roulotte du bord de mer et la danseuse s’éloignent à la vitesse de la Toyota. Adulée par les marins d’Imperial Beach, elle tourne une page de sa vie sans peine.

    - Finalement ce job m’a donné plus que je l’aurais pensé, d’ailleurs je n’y pensais pas mais j’avais un peu peur d’aller de ce côté là. C’était plus confortable à l’Innspot que chez les maffieux de Broadway, avec ceux-là même si je ne comprenais pas tout, je savais bien que je risquais des ennuis plus facilement, je sais pas quoi…

    A l’Innspot, elle était plus libre et surtout moins effrayée, oubliant à l’occasion le but du job qui était de faire bander les marins. Elle pouvait aller jusqu’à être stimulée par leur désir, leurs cris, leurs dollars. Parfois le miroir la gênait, il lui suffisait alors de fermer les yeux, d’écouter la musique vibrer en elle, libérant l’impulsion du mouvement.

    - Les marins sont de bonnes pâtes, il suffit de leur mettre des limites très fermes après les avoir bien chauffés, le soir à la fermeture. Et surtout de ne pas suivre n’importe qui.

    Mais cette dernière remarque elle ne fit que la penser, elle ne dit rien à Blanche.

    Elle s’égarait parfois et sa mémoire s’effilochait. Modérée sur les drogues, le point de comparaison ne valait que dans un milieu qui vivait d’excès.

    Balayer tout ça, se laisser griser par le vent et les odeurs du large.

    Même des années plus tard, en posant le pied sur le sol de ce continent, chaque fois, la même impression revient. L’immensité.

    Facile de comprendre dans cette nature abondante et gigantesque, que l’on puisse éprouver de la difficulté à se représenter un déclin écologique. On en parlait un peu mais on n’envisageait pas encore l’énormité.

    Facile d’imaginer l’audace des premiers aventuriers.

    *

    Rapidement après leur arrivée à San Francisco, elles prirent une petite chambre en colocation dans une maison victorienne, séduites par les reliefs de la ville et l’atmosphère cosmopolite où chaque colline était un quartier hébergeant une culture.

    Elle vendit aussitôt sa voiture qui lui parut superflue. Marcher dans cette ville devenait une source de découvertes et de plaisir.

    Dès les premiers jours, une bande de jeunes français rencontrés au beau milieu d’une fête les avaient invitées à faire le tour de la baie en bateau, autour de l’île d’Alcatraz. Un homme tomba à l’eau, fortement éméché à peu près comme tous les gens sur ce voilier à moteur y compris celui qui tenait la barre. Repêché rapidement, tout le monde a trinqué pour se réjouir de la bonne fortune. La catastrophe avait été évitée, il fallait fêter ça.

    Elle retrouva ‘le noyé’ un peu plus tard, bien au sec dans son jean, qui l’embaucha comme plongeuse dans son petit restaurant français où elle découvrit le camembert cuit au four.

    Blanche, sentant la nostalgie pointer, rentra en France. Elles se donnèrent rendez-vous avec les enfants à la fin de l’année scolaire.

    *

    En rencontrant Serge, elle a cru, séduite par sa sagesse, qu’ils vivraient un amour moins bouillant, qu’ils seraient en tous cas des amis sûrs, des amis pour longtemps, des amis pour toujours. Mais ça ne s’est pas passé comme ça.

    Pourquoi le sort s’acharnait-il ?

    Ses coups de cœur l’amenaient toujours à l’impasse.

    Amourachée de Michael, un gamin paumé qui lui volait ses déshabillés achetés en seconde main pour les revendre aux puces. Elle rêvait secrètement de le ramener en France, harcelée par un étrange désir de sauvetage.

    Quand Dany s’attachait à elle, ses défauts grossissaient soudain comme sous l’effet d’une loupe, elle le fuyait au galop, lui qui flirtait avec l’une des religions qui fleurissaient sur le sol californien, Dieu sait laquelle ! Il songeait à s’engager dans sa religion mais souhaitait aussi être fidèle à une femme, c’était pourtant rassurant.

    *

    Une communauté religieuse, on ne sait laquelle tant elles étaient nombreuses, offrait une soupe de haricots noirs plusieurs fois par semaine. En Novembre à la fête du Thanksgiving, une dinde fut offerte par cette congrégation du quartier hippie du Haight Ashbury. Thanksgiving retrouvait ce jour-là sa vocation des origines, celle d’une fête d’offrande entre peuples. Les ‘sans-famille’ s’y rassemblaient, les étrangers, les voyageurs, les traînards, les fumeurs de pétards, les musiciens et les artistes ; en bref, pas nécessaire d’être totalement infortuné, même les enfants de bourgeois s’encanaillaient à moindre frais, s’inventant un parcours bohème de sans le sous.

    Son visage lui était familier, elles se sont parlées ce jour là pour la première fois. Le lendemain, un gars du voisinage lui a apporté le journal du quartier surtout attaché à la rubrique des chiens écrasés. Il relatait l’événement où figurait en première page un collage : leurs deux visages en compagnie d’un gros toutou

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