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Les carnets du temps: Tome 1
Les carnets du temps: Tome 1
Les carnets du temps: Tome 1
Livre électronique85 pages59 minutes

Les carnets du temps: Tome 1

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À propos de ce livre électronique

« Ils n’avaient qu’une vague idée de ce qui s’était passé, mais tout ce qui les entourait semblait démesuré. Leurs particules avaient été rapetissées et ils effectuaient un saut quantique qu’aucun être humain n’avait jamais expérimenté.
Astérius serrait la lampe de poche et le carnet qu’il avait emportés, quant à Éliette, Granny, Schrödinger et Electra, ils se demandaient ce qui leur arrivait. »
Le premier des carnets du temps vous conduira de Stonehenge jusqu’aux pyramides…
LangueFrançais
Date de sortie19 janv. 2021
ISBN9782312078960
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    Aperçu du livre

    Les carnets du temps - Laurence Belhomme

    d’Ormesson

    Chapitre I. Deux familles

    Le soleil ricochait sur les panneaux solaires lorsque Electra se stabilisa. La chouette pointa son corps en flèche, se dirigea toujours plus bas, l’air droit, puis finalement plongea et s’engouffra par la première fenêtre ouverte. Fatiguée de sa course, elle se percha, ferma ses ailes, cligna des yeux et s’endormit. À peine frôlée par les ailes d’Electra, Éliette se réveilla.

    Le coq, régent du poulailler, enfla son gosier pour aviser la maisonnée qu’il était temps de se lever. Dans la cuisine, Syrine Montalenvers attendait ses enfants en laissant infuser son thé. À l’étage, Éliette, sa fille aînée, savourait les prémices d’une journée bientôt animée par les bruits de sa nombreuse fratrie.

    Madame Montalenvers élevait seule six enfants depuis la mort de son mari. Chez les Montalenvers, rien n’était jamais planifié, organisé ni rangé, seules les saisons géraient la maisonnée. La table fourmillait de petites mains avides d’attraper le sucrier, la théière et la confiture qui débordait des tartines de pain grillé.

    Les enfants caressaient les poules et les lapins vivant en liberté.

    Un des garçons Montalenvers dressait un ouistiti à tenir son biberon comme un bébé, pendant que sa mère s’extasiait devant une feuille de cucurbitacée, plus communément appelée courgette. Ce joyeux petit déjeuner était le quotidien d’Éliette.

    Astérius Montalendroit vivait au bout de l’allée dans un gros cube en béton vitré, entouré d’un jardin géométrique. Chez les Montalendroit, il n’y avait aucun danger de tomber sur quoi que ce soit de salissant. Du sol au plafond, tout était récuré, aseptisé, noté, classé, répertorié. Et le seul animal à être toléré était un chat à l’oreille coupée, nommé Schrödinger.

    Les Montalendroit étaient tout le contraire de leurs voisins les Montalenvers et pourtant les deux familles s’appréciaient. Éliette et Astérius se connaissaient depuis qu’ils savaient marcher. Leurs mères étaient devenues des amies, jusqu’au jour où celle d’Astérius avait succombé à une maladie. Depuis, Théophuls Montalendroit élevait seul ses deux fils, Astérius et Hippolyte.

    À la mort de sa femme, sa belle-mère Dorothy Apple Pie, dite Granny, était venue s’installer chez lui. Hippolyte, le fils aîné, passait toutes ses journées cloué à un fauteuil roulant. Théophuls Montalendroit dit « le Typhus » et Hippolyte dit « Hypoténuse » étaient astrophysiciens. Chercheurs en mécanique quantique, ils étudiaient la structure infime de la matière où ondes et particules se livrent au ballet incessant observé dans tout l’Univers.

    Prête pour l’école, Éliette attendait Astérius devant chez lui. L’adolescente siffla dans une feuille intercalée entre ses mains et aussitôt un Astérius ébouriffé s’engouffra dans l’allée. Leur sac de cours en bandoulière, ils doublèrent Schrödinger très occupé à inspecter le quartier.

    Les deux amis préféraient rejoindre leur collège à pied en empruntant un raccourci. C’était leur école buissonnière avant de s’enfermer toute une journée dans des classes surchauffées. Ces deux-là, s’ils étaient inséparables, étaient aussi différents que complices. Éliette aimait le chant, les plantes, les animaux, la danse et le cheval, autant qu’Astérius appréciait le dessin, les sciences et l’astronomie. Pourtant, ils se correspondaient, se comprenaient et ils s’aimaient.

    Le CERN, pour lequel travaillaient les deux chercheurs, était pressé de récupérer le fruit de leurs avancées. Cependant, le père d’Astérius ne voulait rien précipiter. Les deux astrophysiciens père et fils travaillaient d’arrache-pied, obnubilés par leurs recherches. Ils étaient parvenus à miniaturiser la matière et ses particules et à les faire voyager plus vite que la lumière.

    Chapitre II. Le laboratoire secret

    Ni Astérius ni encore moins Éliette ne connaissaient les théories quantiques, le mur de Planck et autres particularités du quark et des nucléons. Cependant, l’invention fabriquée dans le laboratoire du Typhus et d’Hypoténuse les intriguait. Il était interdit d’y pénétrer sous peine de désintégration, leur disait-on. Sitôt qu’une présence était détectée au sous-sol de la maison, une alarme stridente se déclenchait.

    Comment ces deux adolescents curieux pouvaient-ils résister à une telle interdiction ? Astérius n’était pas le seul à imaginer toutes les possibilités de cette invention. Il ne se passait pas un jour sans qu’Éliette et lui ne fantasment sur le mystérieux laboratoire. Les deux adolescents se passionnaient pour la théorie des cordes, les multivers, les autres dimensions et leur cortège de suppositions.

    D’après le père d’Astérius, l’Univers était constitué de deux immensités opposées et symétriques : l’immensité du grand et celle du petit où tout bouge et se déplace à des vitesses stupéfiantes. Certains professeurs du collège semblaient en savoir un peu plus que leurs confrères en la matière, mais la plupart des enseignants leur conseillaient de laisser tomber des notions qui les dépassaient.

    C’est ce qu’il ne fallait surtout pas dire à ces deux curieux obstinés.

    Astérius et Éliette se souvenaient d’une discussion entre monsieur Montalendroit et son fils aîné, au sujet de leurs expériences basées sur la découverte de la relativité d’Einstein, l’expansion de l’Univers, le mur de Planck et d’autres avancées. Toutes ces expériences leur donnaient le vertige et en même temps les subjuguaient.

    Monsieur Montalendroit leur parlait du Big Bang comme d’une explosion primitive ayant pu inventer l’espace, grâce à laquelle l’Univers tout entier

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