Easy
Par Raymond LEBRUN
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Aperçu du livre
Easy - Raymond LEBRUN
978-2-312-00625-3
Présentation du livre
Cédric quarante cinq ans,
est un personnel d’un Service Discret d’Etat
Il fait la rencontre d’EASY, une petite yorkshire,
Sur une route de forêt en plein orage.
Il la sauvera, mais sans qu’il ne le sache,
elle était une petite héroïne qui venait chercher
du secours pour sa maîtresse.
De son fait de bravoure, Easy fera naître une amitié particulière entre Solange et lui.
Solange sauvée, ayant repris goût à la vie,
tourne une page de celle-ci vers le bonheur.
Cédric poursuit ses missions discrètes.
Au retour de l’une d’elles, il fait une annonce,
bien inattendue, à Solange qui est devenue
une amie complice.
Elle sera kidnappée en monnaie d’échange d’un dossier constitué par Cédric.
Une autre mission lui apportera reconnaissance de son lui, pour lui avant tout, mais aussi pour les autres.
L’auteur
Le chemin d’une vie peut être hétéroclite,
soit par choix, soit par la force des choses.
Il peut être riche de connaissances
La vie et comme une rue, avec sa chaussée
et ses deux trottoirs de chaque côté.
Les premiers ne marchent que sur la voie centrale, pour aller au bout et le plus vite possible, être de l’élite, sans regarder sur ce qui existe sur les trottoirs.
Les seconds, uniquement sur le trottoir de droite,
tandis que les troisièmes seulement sur celui
de gauche, ignorant ce que chacun voit sur le sien.
Enfin, il y les quatrièmes, ceux qui sont sur un trottoir quelconque, qui traverse la chaussée pour aller voir sur l’autre et refaire encore et encore une traversée. Ceux-là, arriveront les derniers au bout car ils mettent plus de temps pour y arriver.
Mais en résumé, lesquels sauront ce qu’il y avait dans la rue, lesquels auront vu plus de choses et seront plus riches de connaissance ?
Raymond Lebrun
Prélude
Des trombes d’eau s’abattaient sur cette route de forêt en plein mois de novembre, Cédric, quarante cinq ans, avait voulu la prendre afin d’éviter l’autoroute encombré, en passant par la forêt et la traverser où la route serpentait en pente douce dans ce versant plein nord.
Il connaissait bien cet endroit, bien souvent plutôt que de passer par l’autoroute, il prenait cette route départementale tellement elle était si jolie par beau temps. L’été, ombragée, il était agréable de traverser la forêt domaniale en la prenant et voir au travers des arbres le soleil essayant de percer son intimité.
Les immenses épicéas assuraient protection de la chaleur, dans cette cuvette qu’était l’endroit en plein mois d’aout. Mais ce jour de novembre, malgré son écran d’arbres, la forêt ne protégeait pas beaucoup de ce violent orage sur cette route si magnifique.
Les essuies glaces battaient à leur plus grande vitesse, mais Cédric ne voyait plus au travers du parbrise de son Range Rover Vogue. Il savait que plus loin, il avait la possibilité de faire une halte en toute sécurité. Alors, c’était à vitesse réduite, qu’il poursuivait sa route sur cette portion dangereuse dont il était impossible de se garer sur le bas côté.
Enfin, il pouvait s’arrêter sur cette petite place attendue, pouvant recevoir une dizaine de voitures. Elle surplombait une rivière d’habitude sereine, mais durant ce jour d’orage, le parking n’était plus qu’a deux mètres au-dessus de l’eau tumultueuse, contre les quatre mètres habituels.
Il était seul, pas d’autre véhicule, ce recoin servait de stationnement pour ensuite se rendre vers un point de vue, il donnait sur une cascade à la naissance d’un petit ravin par lequel on arrivé.
Il ne fallait que dix minutes à pieds, pour parvenir à cet endroit magnifique, sauvage, certainement même, devait-il être un point d’eau pour la faune locale venant au petit matin ou tard le soir, bien à l’abri des hommes, de-même, une légère brume matinale devait flotter au dessus du mini lac.
Bien sûr, qu’il connaissait le site ! Une fois il y avait emmené une amie et avait fait des photos avec en arrière plan la cascade. L’endroit était si humide, que les mousses et les lichens recouvraient totalement le sol, juste le petit sentier perçait cette végétation d’humidité luxuriante.
L’orage tonnait à tout va, de plus en plus rapproché entre chaque grondement, bien à l’abri dans sa voiture, il profitait pour se reposer de cette longue route qu’il devait faire et dont il avait déjà effectué le tiers. Il n’avait pas voulu prendre l’avion ou le train.
Il redescendait de Paris après son rendez-vous professionnel et enfin prendre quelques jours de congés bien mérités. Son patron l’avait obligé de les prendre car il détenait déjà trop de journées de repos à récupérer.
Le bruit du tonnerre et cette pluie frappant le pavillon du Rang, le relaxaient, alors il s’était assoupi puis il s’était mit à revoir des faits de sa vie.
Chapitre 1
A dix huit ans il était entré dans une école militaire, au lycée il n’était pas brillant tout juste deux camarades derrières lui au classement.
Il avait une petite copine, Alexandra, elle était fille de militaire en retraite et un jour elle lui avait dit alors qu’il avait seize ans :
— Moi un jour, je me marierais avec un militaire !
Elle lui en avait dit les raisons et lui amoureux d’elle, durant des années depuis ses 15 ans, s’était souvenu de cela. Lorsqu’elle n’avait plus voulu de lui, préférant ses copains de collège, lorsque ce n’était pas ceux de l’école entière, il était parti dans cette école militaire. Mais pas du tout pour la séduire de cela, car il n’avait retenu que l’ouverture d’une voie pour en faire un métier.
Il avait bossé comme jamais, afin d’avoir le niveau pour s’y présenter, il avait fallu qu’il rattrape son retard et bien qu’ayant un niveau tout juste acceptable, il avait pour la première fois, réussi là, où il n’aurait pas été attendu.
Heureusement, l’entrée à l’école était sur sélection, avec niveau terminal et non basé sur une scolarité élitiste. Ce qui lui avait permis de prendre des points dans d’autres matières, où il était à son aise, notamment en sport.
Il avait fait beaucoup de canoë kayak, de vélo où il avait gagné des courses, particulièrement un tour de corse en amateur. Du ski aussi vue la région dans laquelle il habitait, des arts martiaux dans la discipline du karaté Chinois le Shotokan, en technologie appliquée et sur des tests psychotechniques.
Il revenait sur le souvenir de son amoureuse, il fallait dire qu’il la trouvait très jolie, les yeux verts foncés, silhouette parfaite, petite poitrine pointant son nez, Alexandra l’envoutait. Chaque fois qu’il la voyait, il vibrait de tout son corps et lorsqu’elle sortait avec lui, il était aux anges.
Depuis leur 15 ans à tout deux et jusqu’à l’âge de ses dix huit ans, ils étaient sortis ensemble bien souvent, il disait qu’il était le petit copain d’attente. Le temps que la belle craquait sur un garçon, il était là, ensuite elle le laissait tomber. Elle ne s’amusait pas de lui, elle était ainsi, une vraie mante religieuse, qui d’ailleurs fut confirmé plus tard, l’ayant revue. Mais elle l’aimait bien et revenait vers lui avec envie.
Il l’avait retrouvé bien d’années plus tard, elle était divorcée deux fois, dont très jeune la première, elle n’avait que vingt sept ans et s’était mariée pour raison de convenance, sans amour.
La seconde fois, elle ne savait même pas les véritables raisons d’avoir voulue divorcer.
Très égoïste, reconnue par elle même, elle avait eu deux filles du même papa, Samantha et Marjorie l’ainée de quatre ans.
Elle lui avait dit qu’approchant les quarante ans, il fallait qu’elle se décida, si elle voulait avoir des enfants. Alors le seul homme qui lui inspira d’en avoir, fut son dernier mari. Mais Cédric n’avait jamais su, si ce mariage avait été pour la raison de la naissance de leur première fille.
Après son deuxième divorce, c’était un peu comme avant, des amants d’un jour ou bien d’une nuit. Alors adolescent, l’avoir comparé à une mante religieuse et le lui avoir dit le jour ou ils s’étaient revus, elle lui avait dit que la comparaison était bien à propos.
Elle respectait les sentiments qu’il avait eu pour elle, aussi elle n’avait pas voulu boucler la boucle, comme elle lui avait dit ; Faire l’amour avec lui eut été délicat, car pour elle, ce n’aurait été que sexuel, alors que pour lui cela eut été passionnel.
Elle disait qu’il aurait pu croire à un retour vers lui, alors qu’elle se savait dévoreuse d’hommes. Elle n’aurait pas voulue lui faire de la peine ! Lui, avait bien regretté alors le cas de conscience de la belle !
Alexandra lui avait avoué quand même, que c’était lui, le premier, qui lui avait permis de découvrir ses premières sensations alors qu’elle avait ses poussées d’hormones à quinze ans. Mais ils n’avaient pas franchis le pas charnel, si défendu pour leur époque et leur âge, ils en étaient restés à la sensualité des frottements collés serrés, très serrés, qui leur donnaient du plaisir. Eh biens d’endroits lui étaient revenus à l’esprit, il aurait pu les cités, si elle l’avait voulu.
Ils étaient restés des amis complices, amitié amoureuse pour Cédric, mais après deux ans la belle ne communiquait plus avec lui. Un évènement avait cassé la confiance sur une mauvaise interprétation, puis les mois passant, la situation n’ayant pas pu être sauvée, elle lui avait demandé de quitter sa vie d’ami avec des mots si cruels, des mots tueurs comme il le lui avait dit.
Alors il lui avait écrit qu’il était responsable mais non coupable.
Elle s’était retrouvée dans une situation financière délicate, puis catastrophique, après avoir démissionnée de son travail, alors qu’il ne le lui avait pas demandé de le faire et c’était là le conflit !
Elle affirmait qu’il l’avait fait et lui, disait qu’elle avait mal interprété ses propos. Il en avait la preuve par une lettre datant de ce fameux jour. Mais face à sa situation, elle ne voyait que ce qu’elle voulait voir et faisait un déni en reportant la faute sur Cédric.
Mais trop tard, les conditions de vie d’Alexandra sans travail empiraient et l’ambiance s’envenimait.
En fait, elle vivait dans sa bulle, en ne regardant que son intérêt du moment. Il lui avait dit qu’elle finirait sa vie seule, sans amour, bien tristement et n’avait pas rajouté, comme sa mère qu’il eut connue.
— Carpé Diem !
Qu’elle lui eût dit bien souvent.
— Non ! Stupide ! Lui eût’il répondu.
Jeté de sa vie, Cédric s’était battu durant des années pour essayer de recevoir un pardon et retrouver l’amitié d’Alexandra, mais face à une citadelle qu’elle était, c’était en vain.
Cette année de sa décision à entrer dans une école militaire, était pour l’oublier, déjà trop de chagrin à chaque fois qu’elle le quittait, la voir dans les bras d’un autre, il ne le supportait plus. Alors devant la distance géographique qui allait les séparer, il était partit dans cette nouvelle voie qu’était l’armée, il voulait être Officier et faire une carrière.
Après une année d’école, c’était un jour de quartier libre, il était parti prendre un verre tout seul dans la ville de Strasbourg, sans bon copain, dans un troqué non loin de l’école mais dans lequel se trouvaient d’autres élèves. C’est là que tout à commencé.
Un homme s’était approché de Cédric, lui avait proposé de reprendre un verre en demandant s’il pouvait s’asseoir, Cédric accepta.
L’homme parlait de l’école, poser des questions anodines, mais la lucidité de Cédric le prévenait d’un pressentiment. Alors qu’il n’avait reçu aucune recommandation de l’école, il lui semblait deviner que l’homme qui était en train d’opérer à un recrutement.
En effet, c’était le terme pour désigner un agent des services discrets d’une puissance étrangère.
Cédric était entré dans le jeu, malgré ses dix neuf ans, sans expérience véritablement de la vie et encore moins de l’armée, il avait pensé qu’il devait jouer ce rôle et ainsi n’éveiller aucun soupçon à cet homme, comme quoi il l’avait décelé.
Alors il dépondait aux questions. Au début ce n’était que des choses qui lui semblaient communicables, mais plus il avançait plus elles étaient pertinentes et puis il posa celle-ci.
— Vous allez devenir Lieutenant bientôt, votre carrière pourrait être boostée et devenir intéressante !
— Comment cela boostée ?
— Disons que certaines relations pourraient vous permettre de sauter des étapes, vous faire avoir la mutation que vous souhaiteriez.
— Mais à la sortie de l’école, c’est par ordre de classement que les affectations sont choisies.
— Certes, mais une fois sorti de l’EMIA vous seriez déplacé et personne de vos camarades de promo ne le saurait !
Vous pourriez aussi gravir plus rapidement les grades, votre avancement serait facilité, n’est-ce pas intéressant ?
— Mais pour quelle raison vous feriez cela ?
— Vous permettre d’entrer dans un réseau et un jour nous pourrions vous demander un service en retour !
— Qui sait peut-être qu’un jour je serais en contact avec des éléments sensibles, vous les transmettre, c’est ça ?
— Voilà vous comprenez vite ! Mais pas seulement des renseignements, ce pourrait aussi être de venir en aide à un frère du réseau et à votre tour de retourner l’ascenseur.
Cédric lui avait dit cela afin de laisser croire à son interlocuteur qu’il était intéressé. Aussi l’homme lui proposait de se revoir une autre fois, de prendre un autre verre, histoire de sympathiser un peu plus. Il acceptait et lui avait donné rendez-vous pour le samedi suivant.
En rentrant, il se demandait s’il devait voir le Chef de Corps, Directeur de l’école, directement, sans respecter la hiérarchie ou bien la Gendarmerie et leur faire part de son entrevue inquisitoire.
Voir son Colonel directement était très impressionnant pour lui. Alors il fit le choix de la Gendarmerie, elle lui semblait plus « Maternelle ».
Le mardi de la semaine du rendez-vous, dans l’école, un véhicule de la Gendarmerie entrait. Cédric s’était dit en allant en cours que, si