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Hôtel: Roman
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Livre électronique175 pages2 heures

Hôtel: Roman

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À propos de ce livre électronique

Un hôtel sans clients observe le personnel dont les affres du passé remontent à la surface...

L’histoire d’Hôtel prend place sur la côte marocaine, dans une ambiance plutôt étrange. En effet, l’hôtel vide devient le personnage principal, qui observe et juge les effets de l’ennui sur le personnel et le nouveau directeur de l’établissement. La chaleur est exténuante, les clients rares et, dans cet espèce de huis-clos, l’oisiveté devient peu à peu très pesante. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour que le passé des personnages remonte à la surface. Et comme le dit si bien Rafik ben Salah dans sa préface, « de tout cela s’exhale une espèce d’absurdité qui n’est pas sans rappeler l’atmosphère de L'Etranger de Camus (…) sous le même soleil que celui d’Alger, dans cette atmosphère lourde où tout fait tache par manque d’harmonie, par absence de perspective de vie. »
Mais soudain, c’est l’effervescence…. et l’inimaginable se produit. Un dénouement que même le lecteur averti n’aurait pu envisager.

Découvrez ce huis-clos où l'hôtel est le héros et où se mêlent étrangeté et absurde, dans le Maroc des années 1930.

EXTRAIT

Le père Lang, donc, entre et sort dix fois. Réveillée et se tournant dans son lit, Mademoiselle Frida Walter bougonne : Ce qu’il est agaçant ! on croirait tout le temps qu’il y a des cambrioleurs, il finira par les attirer. Il est minuit, une heure, deux heures, il marche en se garant des trous à palmiers, il marche mais ne maigrit pas, à cause de cette voracité d’ogre, et malgré son inflation du cœur. Son approche fait fuir les lapins en balade hors des claies de roseaux. Il prétend ne pas pouvoir dormir. Dans sa poitrine, il perçoit un battement comme celui d’un marteau sur un matelas et il faut qu’il se lève. Mais à cinq heures, recouché, il peut enfin se reposer jusqu’à sept, après avoir couvé l’hôtel de sa protection paternelle. Grâce à Dieu, il lui est aisé d’en faire le tour, car il est isolé, du bled de trois côtés, en face l’immensité. Somme toute l’hôtel a l’air de ne pas savoir pourquoi il est là sinon pour contrarier, jusqu’à ce qu’il en perde le sens, le bonhomme qui l’a édifié. Car c’est devenu une obsession et, dans leur inaction, tous les hommes finissent par observer l’obsédé et par craindre une algarade.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Française, née à Arras en 1872, Marguerite Burnat-Provins accomplit des études de beaux-arts à Paris. A la suite de son mariage avec l’architecte veveysan Adolphe Burnat, elle ouvre une boutique d’art décoratif à Vevey puis travaille et expose dans son atelier à La Tour-de-Peilz. En 1898, elle découvre le Valais grâce à Ernest Biéler et rejoint les peintres de l’Ecole de Savièse. Elle se met à écrire, et illustre souvent ses livres elle-même. C’est en Valais qu’elle rencontre Paul de Kalbermatten, qui va bouleverser sa vie. Ses nombreux déplacements, de grandes épreuves et des ruptures douloureuses vont faire naître en elle des hallucinations qu’elle jette sur le papier ou la toile. Elle mourra à Grasse à l’âge de huitante ans. On peut voir ses œuvres à la Collection de l’Art Brut à Lausanne et au Musée des Beaux-Arts de Sion.
LangueFrançais
Date de sortie7 sept. 2018
ISBN9782883871151
Hôtel: Roman

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    Aperçu du livre

    Hôtel - Marguerite Burnat-Provins

    PRÉFACE

    HÔTEL, UN PROTAGONISTE SINGULIER

    En dialecte tunisien, un merveilleux sabir riche de nombreux parlers de la Méditerranée, l’on dit qu’on « a cultivé du foie » sur telle personne, tel objet, pour signifier que l’on a senti naître et grandir en soi de l’affection pour l’objet, la personne désignée.

    C’est le sentiment que j’ai éprouvé à la lecture de ce manuscrit que m’a transmis Catherine Dubuis – amie et excellente biographe de Marguerite Burnat-Provins – en me demandant si j’avais le cœur à l’introduire auprès des lecteurs.

    J’ai d’abord répondu par une « plissure de l’âme » qui était ma perplexité face à un honneur que je n’attendais pas. Passée la surprise, j’ai cherché ce qui pouvait justifier que l’on sollicitât ma plume pour préfacer Hôtel.

    Dès sa première lecture, j’ai cru avoir compris pourquoi on m’honorait de cette noble tâche :

    Marguerite Burnat-Provins a été, comme je suis, une « exilée » en Suisse. Elle a épousé un indigène comme je me suis engagé avec une autochtone. Elle a aussi – partiellement – déployé son œuvre en ce pays, comme j’essaie de le faire sous les cieux d’Helvétie.

    La seconde raison se trouve dans ce que nous en dit sa biographe : le sentiment qu’elle avait de posséder « du sang maure » en ses veines, ce qui l’a conduite à rechercher et à trouver un ailleurs qui convînt à sa chair. J’ai fait l’inverse : des confins du désert, j’ai gravi les Alpes pour sauver ma peau. Mais ce faisant, chacun de son initiative, Marguerite Burnat-Provins et moi avons dû nous croiser !

    Il y aurait encore d’autres connivences avec l’auteur de ce troublant Hôtel, dont l’action se situe précisément dans le septentrion de l’Afrique, en ses frontières ponantaises. Tout au bord de l’Océan menaçant, entre le Sahara infini et l’eau vaste de Rabbi.

    Hôtel donc, sans déterminant, est un personnage à part entière et non un bâtiment servant de chambre pour les hôtes. Hôtel abrite certes des hommes, mais il vit aussi avec eux. Il vit cependant d’une autre manière en leur absence, car « libéré de l’agacement de ces désœuvrés [ses habitants], il prend alors un air plus détendu. Fardé de soleil, il ressemble à quelqu’un qui sourit, les yeux fermés. »

    Un sourire jaune, à n’en pas douter, le lecteur s’en convaincra au fil des mots.

    Cependant, quand il ouvre les yeux, que voit-il, Hôtel ?

    Nous sommes au bord de l’Océan Atlantique, il fait un temps indéfinissable, entre un automne que voile le brouillard et un printemps que fouette le vent de sable. Un espace auquel rien ni personne ne semble pouvoir s’adapter.

    Un monde en souffrance : des hommes inactifs et désenchantés, engloutis dans le vide et oppressés. Leur existence sans ouvrage, leur dégaine sans ancrage sont le morne reflet du sombre paysage sec et désert, immobile à jamais, en dépit de l’illusion de mouvement qu’apporte parfois une « ondée rageuse » mais qui « va si mal au pays. »

    De tout cela s’exhale une espèce d’absurdité qui n’est pas sans rappeler l’atmosphère de L’Étranger de Camus, écrivant son œuvre dans le temps que Marguerite Burnat-Provins vivait à Ghajalca, sous le même soleil que celui d’Alger, dans cette atmosphère lourde où tout fait tache par manque d’harmonie, par absence de perspective de vie.

    Car les hommes de Ghajalca, une quinzaine d’égarés venus de tous horizons, s’y ennuient du lever au coucher. On aborde la journée par : « On commence à ne rien faire ! on ne sait quel jour on est ! on a le cafard ! on trouve toutes les heures longues même quand il fait beau ! »

    Tout ce petit monde stagne sous l’autorité mystérieuse d’un homme étrange : Otto Lang (dont on saura que c’est un faux nom), un géant, gros et vieux qui a cru qu’il réussirait à Ghajalca. Or il est là, comme par un coup du sort, inactif lui aussi et préoccupé, faisant croire au personnel de l’hôtel qu’il a ses idées ; mais cela ne dupe personne, car ces idées sont « si bonnes que l’hôtel est vide et fermé, avec l’aspect plus fermé qu’aucun hôtel fermé ! »

    Ce sont très exactement seize hommes qui le disent entre eux. Parmi lesquels une demi-douzaine d’Arabes somnolents sur un banc peint en vert, sans doute la couleur mahométane aux yeux de la voix narrative, qui n’évite pas les clichés courants de l’Arabe indolent et paresseux par nature. Et c’est de l’un de ces Arabes-là que viendra l’apocalypse du récit.

    Mais en attendant, on observe le vide. Des personnages se constituent, s’animent, prennent forme par leurs discours. On attend, on espère à peine.

    Et puis soudain, de la léthargie, on passe à l’effervescence ! « On va peut-être enfin travailler ! »

    On parle alors beaucoup, c’est parfois théâtral, mais on ne sait rien de ce qui va brutalement advenir. On travaillera certes, un peu, mais la léthargie reprendra ses droits, jusqu’à la survenue fatale de l’imprévisible qu’aucun lecteur n’est en mesure d’imaginer.

    Dans ce roman, Marguerite Burnat-Provins nous donne une image peu courante de la condition de Colon que l’on tenait pour un homme puissant, assuré de son droit, riche et arrogant. C’est tout le contraire que nous offre cet excellent récit. Lang est en fin de parcours, mais il affecte de l’ignorer. Est-ce une prémonition de ce qui adviendra du colonialisme, une génération plus tard ?

    La fin de ce récit sonne comme un glas. Car un Colon, ça gagne ou ça meurt.

    Mais en ce roman, il était dit que personne ne gagnerait !

    Rafik ben Salah

    HÔTEL

    Une auto vire et s’arrête près de l’entrée du bar. Les clients discutent, paient. La voiture s’en va.

    – Ces gens-là, dit Bouget, se sont fait opérer par le chauffeur, il a exigé le retour.

    – Pourquoi ? demande Lang.

    – Parce qu’ils ont bien voulu le donner.

    – Six kilomètres… c’était réglé. Moi il y a une chose que je ne fais jamais.

    – Laquelle ?

    – Prendre un taxi pour revenir de la ville… vingt-cinq francs ! Je n’en ai pas les moyens.

    – Ah ! Je n’ai rien dit parce qu’on les remmènera avec la bagnole, ce sera de l’argent pour nous.

    – Il en faut, soupire Lang, tout va assez mal.

    Bouget hausse les épaules, on entend cette plainte cent fois par jour. Le gros Lang reprend sa promenade de long en large devant l’hôtel, une étoile resplendissante sur son crâne chauve, son ombre importante le suit. Dans leur enclos de roseaux, il va visiter les lapins qui se régalent d’un tas de cosses de pois. Un bon moment, pensant à autre chose, le géant demeure là, immobile. Bouboule, le jeune chien noir et blanc, dont on dit qu’il est de race ordinaire, s’approche du parc défendu, le maître le chasse, on l’a retiré du terrier en le tirant par la queue.

    À cinquante mètres, sur la voie libre, passe au ralenti un lourd train de pierres ; cent soixante-deux wagons, durant huit kilomètres, portent des matériaux à Ghajalca¹. Demain, ces blocs seront des maisons. La ville voisine s’étend, déferlante, à la cadence rapide d’un flot montant, on y entend les marteaux et les scies, les usines de ciment fument et poudroient, une vie de pays neuf bouillonne, c’est pourquoi Otto Lang a cru qu’il réussirait. Mais il est là, inactif et préoccupé, à côté des bienheureux lapins.

    Bouget finit sa pipe en tournant autour des tamaris crevés, replantés trop près les uns des autres, une trentaine d’épouvantails loqueteux, condamnés à ne jamais reprendre, on a perdu là du temps et de l’argent. Quoique morts, Lang les fait arroser. Air connu : il a ses idées. Elles furent si bonnes, ses idées, que l’hôtel est vide, fermé, avec l’aspect plus fermé qu’aucun hôtel fermé. Il semble que les volets gris perle soient irrévocablement collés. Le personnel est au complet, même au sur-complet. Aucun de ses membres ne travaille.

    Une demi-douzaine d’Arabes somnolent sur les bancs peints en vert. Les autres vont s’asseoir sur le rebord du trou à charbon judicieusement couvert d’une plaque et situé près d’une entrée qui mène au bureau. C’est un parloir devenu intime que ce retrait couvert, protégé par les piles des chaises à utiliser dehors. Une grande chienne noire, Ernestine, dort entre leurs pieds de fer. Elle est soignée comme un enfant par son ami Gilbert, le plongeur. Il vient là en compagnie du chef, Gambaron, d’Aldo Bianchini, le barman, et du valet de chambre, Bouget, pour fumer, causer, ou simplement s’étirer au soleil. Parfois les Arabes esquissent une bataille sans suite : Moussa le nègre, orné d’une seule boucle d’oreille, un anneau d’argent, les amuse. Pendant quatre jours, il a disparu.

    – Où as-tu été ? demande Aldo, voir ta fatma ?

    – Non. Ma fatma il est ici, dans li bled, trois pitis.

    – Alors, tu es allé à Malanès ?

    – Non, à Sidi Mansour.

    – Voir qui ?

    – Ton père.

    – Tu es allé voir ton père ?

    – Oui, ton père…

    Et le cercle s’esclaffe autour du grand rire blanc de Moussa.

    – Qu’est-ce qu’il dit ? demande Lang nonchalamment, dans sa barbe grise et blonde, sans s’arrêter. Du pied, il pousse un caillou, va plus loin, scrute l’océan, les mains derrière le dos, comme s’il attendait un navire. Ce qu’il attend, c’est le client qui viendrait mettre un terme à son angoisse de propriétaire d’immeuble pas loué.

    Sous le voile bleuté des cigarettes, les employés se taisent. Entre eux, il y a le grand corps chaulé du bâtiment, avec tous ses locaux bouclés, pleins de silence et d’humidité. N’ayant rien à faire, on n’entretient rien. Jamais une fenêtre ne sourit à un rayon, les mobiliers de trente mille francs moisissent dans leur réclusion et absorbent, à travers les joints qui ne joignent pas, l’haleine de la mer.

    Il n’est ici que des hommes touchés par la paresse et l’incurie coloniales. Seul, Otto Lang se ronge. Les uns sont revenus de très loin, ayant quitté l’Europe pour des destinations aventureuses ; le hasard rassemble ces quatre pour peu de temps, sans doute. À peine installés, ils sont repris par la hantise du départ.

    – … Si on trouvait mieux, on s’en irait, dans ce pays-ci tout est à faire, on peut gagner des sous…

    – Mais en as-tu jamais gagné autre part ?

    – Que si, répond Bouget. Avant de m’échouer à Aïn Telma, j’étais en Casamance. Là, vous parlez de cacahuètes, on ne voit que ça, c’est à vous cacher le soleil. Ce qu’on faisait ? Recevoir, expédier, recevoir, expédier, toujours pareil. Une chaleur à tomber, un casque, une chemise, un pantalon en pelure et des espadrilles. J’avais rien que des équipes de femmes, des djoualas² petites, toutes de la même taille, comme les filles d’une seule mère. Elles ont la peau douce et fine, de jolis traits, et elles travaillent ! Non, ce qu’elles travaillent. Les hommes, si je m’éloignais un instant du wharf, je les retrouvais couchés, elles jamais. Toute la journée des sacs de cinquante kilos sur la tête. Et pudiques ! Il ne fallait pas les toucher, c’était tout de suite : laisse-moi tranquille. Quand je n’en pouvais plus, j’en prenais deux pour me ramener, elles me tenaient sous les bras, il y en avait une qui s’appelait Toto Charlotte. J’allais me mettre de la glace sur les tempes, je buvais un coup de menthe et, quand je sentais revenir mes jambes, je repartais. C’était dur, mais il y avait quelque chose qui vous attirait.

    Gilbert, le plongeur, écoute, baigné dans une persistante mélancolie.

    – Moi, commence-t-il, j’étais dans la pampa, à deux cents kilomètres de Buenos Aires… sans rien ajouter.

    Il a une figure racée, en amande, ses yeux lavés de cobalt, très doux, sont partis là-bas.

    Comme un ours, Otto Lang continue son va-et-vient. Les garçons le trouvent vieux : cinquante-cinq ans, tandis qu’eux s’étagent entre quinze, l’âge de Brahim, et trente celui de Gambaron, le chef, tout rond sous sa cheminée de toile blanche, qui indique plus de bon vouloir que d’activité car il ne séjourne guère devant ses fourneaux, le second, Abdel Latif, fait à la fois la popote des roumis et le tagine des Arabes.

    L’après-midi, Gambaron s’insinue dans son homard, une Hamilcar peinte en rouge vif. À peine ronfle-t-elle que déjà il a gagné le haut de cette ondulation qui borne l’horizon à l’est, du côté de Ghajalca. Pour un oui, pour un non et pour moins, chaque jour tout le monde, sauf Aldo, se rend en ville dans les trois autos : la rouge, la bleue et la noire. Ce qu’on y va faire reste mystérieux puisque Aïn Telma est atteint de chômage chronique et que les besoins sont réduits. Mais la cité juvénile c’est du vacarme, de la poussière, des dancings, des cinémas, des phonos qui déversent cent musiques assourdissantes sur les trottoirs, c’est la population cosmopolite, les poules et cette effervescence devenue un besoin.

    – J’aime ça, dit Monsieur Walter, le directeur, très jeune homme trop nerveux, qui ne peut plus manger si on le met en colère, j’aime ça, il faut vivre !

    Sur la route, une longue sangle grise, sans l’ombre d’un seul arbre, les véhicules se suivent, se croisent, sans répit. Beaucoup d’entre eux s’arrêtent un peu plus loin. On perçoit le claquement des portières, le bruit d’aujourd’hui entendu partout, mais comme elles ne sont pas pour l’hôtel, autant vaut aller se distraire ailleurs. La rouge, la bleue et la noire ne rapportent guère de provisions. Les éternels choux-fleurs se conservent par une grâce spéciale qui permet d’inscrire au menu quotidien : Choux-fleurs sautés.

    En l’absence des hommes, l’hôtel, libéré de l’agacement de ces désœuvrés, prend un air plus détendu. Fardé de soleil, il ressemble à quelqu’un qui sourit, les yeux fermés. Ernestine dort, allongée, Bouboule est tranquille, les deux chats aussi.

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