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Arthur Conan Doyle: Sherlock Holmes et au-delà
Arthur Conan Doyle: Sherlock Holmes et au-delà
Arthur Conan Doyle: Sherlock Holmes et au-delà
Livre électronique183 pages2 heures

Arthur Conan Doyle: Sherlock Holmes et au-delà

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À propos de ce livre électronique

Biographie d'un auteur dépassé par sa créature.

Tout le monde connaît Sherlock Holmes. Livres et films ont rendu familiers ses méthodes scientifiques, son fidèle acolyte le docteur Watson et même sa logeuse, Mrs Hudson. Mais tout le monde ne connaît pas Arthur Conan Doyle. Les années passant, il a rejoint Mary Shelley et son Frankenstein, Bram Stoker et son Dracula au club des auteurs dépassés par leur créature. Pourtant, son œuvre littéraire est immense et diverse : histoires policières, romans historiques, nouvelles, contes fantastiques, science-fiction, correspondance, essais. Il a participé à la vie politique, morale, scientifique de son pays, avec une seule idée en tête : respecter les valeurs chevaleresques inculquées par sa mère. Tendre et coléreux, généreux et emporté, amateur de science moderne et nostalgique de la chevalerie, persuadé de la grandeur de l’Empire et défenseur des humbles, partisan du droit des femmes à divorcer et opposé aux suffragettes, conservateur et anticlérical, Arthur Conan Doyle est à la fois un homme de l’ère victorienne et un précurseur des temps modernes.
Une biographie à lire comme un roman.

Grâce à cette biographie écrite comme un roman, découvrez l'homme derrière Sherlock Holmes : l'immensité de son oeuvre, ses combats politiques, ses valeurs, ses intérêts ainsi que les nombreux recoins de sa personnalité !

EXTRAIT

Dans l’ambiance tranquille de l’hôtel Mena Park, Arthur commence à tourner comme un lion en cage : sans moyen de locomotion, les touristes sont consignés au Caire. En effet tous les véhicules sont réquisitionnés par l’armée en prévision d’un éventuel conflit, mais il ne se passe rien. Arthur a tellement envie d’agir qu’il se résigne à aller visiter un monastère copte au lac Natron à bord de la seule voiture disponible : un carrosse doré utilisé en 1869 par l’impératrice Eugénie lors de l’inauguration du canal de Suez.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Marianne Stjepanovic-Pauly dresse le portrait d’un homme attachant, aimant profondément le genre humain, ayant un caractère bien tranché qui voulait se révéler parfois difficile. L’auteur s’appuie sur un travail bibliographique important (elle sélectionne les faits et éclaire notamment les anecdotes connues de tous) et illustre son propos par des citations de Ma vie aventureuse, autobiographie d’Arthur Conan Doyle (qui est dans ma PAL bien évidemment et dont je vous parlerais quand je l’aurais lu). Ce qui est intéressant c’est que les faits et les opinions (sur ce qui est le plus discutable dans la vie de Conan Doyle) sont clairement énoncées comme tels. De plus, il n’y a pas à mon sens de suppositions vaseuses sur un peu tout et n’importe quoi (son opinion de son père Charles notamment) ; quand elle ne sait pas, elle dit clairement je ne sais pas. De cette manière, elle dresse plutôt le portrait de l’homme public plutôt que de l’homme privée (c’est la partie où logiquement elle a le moins d’info). - Cecile's blog

À PROPOS DE L'AUTEUR

Diplômée en lettres et en linguistique, Marianne Stjepanovic-Pauly est documentaliste pendant une dizaine d’années. Mais à la vie de bureau, elle préfère la compagnie des enfants et des livres. Passionnée par les mots et par la littérature, elle écrit les histoires qu’elle invente pour ses fils, des contes et des nouvelles. Elle trouve aujourd’hui dans la rédaction d’une biographie la possibilité d’explorer ses domaines de prédilection : la littérature, l’écriture et l’histoire.
LangueFrançais
ÉditeurJasmin
Date de sortie1 août 2018
ISBN9782352844501
Arthur Conan Doyle: Sherlock Holmes et au-delà

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    Aperçu du livre

    Arthur Conan Doyle - Marianne Stjepanovic-Pauly

    Doyle.

    1

    Un Irlandais à Edimbourg

    « De mon enfance, j’ai peu à dire : elle fut d’une austérité spartiate à la maison, et plus spartiate encore à l’école d’Edimbourg. »

    Cheveux en bataille, œil poché et nez en sang, les vêtements en piteux état, un petit garçon court joyeusement les rues. Sa mère, un œil sur ses deux dernières filles, fait travailler l’aînée en préparant le dîner. Elle attend son fils avec impatience et toujours un peu d’inquiétude : certains de ses camarades sont de la graine de maison de correction. Ce garçon, ce n’est pas l’un des Baker Street Irregulars, ces gamins des rues de Londres que Sherlock Holmes emploie comme agents de renseignement. C’est Arthur Conan Doyle, jeune amateur de romans et d’histoire, qui cherche l’aventure dans les rues d’Edimbourg.

    Il est grand pour son âge et, dans sa bande, c’est lui qui dirige la bagarre. Dans ces années 1860, toute la ville est le théâtre de guerres en culottes courtes : Irlandais ou Écossais, catholique ou protestant, enfant des quartiers bourgeois ou populaires, habitant de telle rue ou de celle d’à côté, on est toujours l’adversaire de quelqu’un. « Une rivalité féroce […] divisait les petits garçons selon le côté de la rue auquel ils appartenaient. Finalement, deux champions vidèrent la querelle. Je représentais le parti pauvre, qui logeait dans des appartements, et mon adversaire le parti riche, qui occupait les villas, en face. […] Excellent combat, en cinq reprises, où nous ne réussîmes ni l’un ni l’autre à nous assurer l’avantage. » À sa mère qui s’affole en le voyant rentrer couvert de bleus et les poings écorchés, il répond crânement : « Allez donc voir, de l’autre côté de la rue, l’œil d’Eddy Tulloch ! » C’est elle qui lui a enseigné les règles de la chevalerie moderne : se mettre au service des plus faibles et ne pas craindre les plus forts, respecter chacun, et les femmes en particulier, sans distinction sociale. Elle ne peut lui reprocher de faire des exercices pratiques !

    Arthur aime ces affrontements et s’y adonne comme à un sport. Il rêve d’Ivanhoé, des Indiens d’Amérique, de défendre la veuve et l’orphelin ; il a déjà lu Alexandre Dumas et Charles Dickens (la bibliothèque du quartier finit par lui refuser plus de deux échanges de livres par jour). Sa mère ajoute à cet enseignement moral, historique et littéraire la fierté familiale, rattachant son fils aux conquérants de l’Angleterre par un arbre généalogique aux ramures complexes. Bouillonnant, plein d’imagination, l’enfant cherche dans la vie réelle le frisson de l’aventure. Le futur écrivain est déjà à l’œuvre : « […] j’écrivis et j’illustrai un petit livre. La rencontre d’un homme et d’un tigre y produisait bientôt le pire amalgame. Je fis remarquer à ma mère […] qu’il est facile de mettre les gens dans des situations embarrassantes, mais plus difficile de les en sortir. »

    Prudemment Mary et Charles, ses parents, vont l’envoyer à l’école. Mais pas une école de quartier, dont le malheureux a déjà fait l’expérience : pendant deux ans, il a fréquenté Newington Academy, où la pédagogie consiste essentiellement à faire entrer les connaissances dans la tête des élèves à force de coups et d’humiliations. « […] l’un de ces maîtres d’autrefois me rendit l’existence misérable. Je souffris, de sept à neuf ans, sous le magistère de ce coquin, borgne et marqué de petite vérole, qu’on eût dit échappé d’un roman de Dickens. »

    Arthur est donc inscrit à Hodder, cours préparatoire à un collège réputé, Stonyhurst. Son grand-oncle et parrain, Michaël Conan, un journaliste et critique d’art qui vit à Paris, a recommandé les Jésuites pour la qualité de leur enseignement. Il suit de près l’éducation de son filleul, dont il a choisi le prénom en hommage au roi de Bretagne et sur lequel il fonde de grands espoirs littéraires – Arthur et sa sœur aînée Annette portent le nom de Conan, Michaël et sa femme n’ayant pas eu d’enfants. Il conseille cependant à Mary et à Charles de se méfier : les pères jésuites cherchent souvent à faire entrer leurs bons élèves dans leur ordre. Son inquiétude est sans fondement, car Mary veille sur son fils. Bien que croyante, elle accepte difficilement l’intransigeance des prêtres et du dogme, et lui transmet donc un certain scepticisme critique. Dans un roman très autobiographique, Les lettres de Stark Munro, Arthur montre la mère du héros criant en guise d’adieu à son fils qui va prendre le train : « Portez de la flanelle sur la peau, mon cher enfant, et ne croyez jamais aux peines éternelles. » Charles en revanche veut respecter les traditions familiales irlandaises. Il voit bien que sa femme risque d’en détourner Arthur, et tient absolument à ce que son fils étudie dans un établissement catholique rigoureux.

    Stonyhurst coûte cher, mais les collèges catholiques sont rares dans ce pays protestant, et celui-ci est prestigieux. Il offre le compromis idéal entre tradition religieuse et bonne éducation, aussi Mary est-elle prête à toutes les économies pour y envoyer son fils. Devant son insistance, l’école accepte de garder Arthur toute l’année, même pendant les congés de Noël et de Pâques. À partir de cette année 1867 et jusqu’à la fin de son adolescence, le jeune garçon ne rentrera chez lui que l’été. Il prend alors l’habitude d’entretenir une correspondance abondante et quotidienne avec sa mère, habitude qu’il gardera toute sa vie.

    Si Mary tient tant à éloigner son fils d’Edimbourg, ville au surnom affectueux mais évocateur de « Auld Reekie », la « Vieille Enfumée », ce n’est pas à cause de l’air qu’on y respire, épaissi et noirci par la fumée des cheminées. Ce n’est pas non plus à cause des camarades de bagarre que son fils peut fréquenter, il faut bien que jeunesse se passe. De plus, le côté chevaleresque et audacieux d’Arthur n’est pas pour lui déplaire. Non, ce qui préoccupe la jeune femme, c’est son mari, dont la mélancolie et l’amertume s’accentuent peu à peu. Le charmant jeune homme qui lui faisait la cour quelques années plus tôt a bien changé.

    Pourtant, lorsque Charles Altamont Doyle quitte Londres pour Edimbourg en 1849, c’est un garçon plein d’avenir. Il est nommé à un poste administratif d’adjoint aux bâtiments publics, une place importante pour un jeune homme de dix-sept ans. Mais l’ambition fait défaut à ce garçon timide et rêveur, et ses réels talents de peintre et de dessinateur ne seront jamais appréciés à leur juste valeur. Loyal, son fils lui rend hommage dans son autobiographie : « Si je réalise un jour mon dessein d’organiser une exposition Charles Doyle, les critiques découvriront avec surprise combien il était un grand et original artiste, le plus grand, à mon sens, de toute la famille. Son pinceau ne traitait pas seulement les fées et les thèmes légers de la même nature, il s’attaquait également à l’étrange et à l’effroyable. […] Cependant, il étonna le prosaïsme écossais plus qu’il ne conquit son admiration […]. »

    L’alcool, qui tient lieu à Charles d’antidépresseur, l’isole peu à peu des siens, dont la situation matérielle incertaine devient plus délicate à chaque naissance. Car son mariage et ses nombreux enfants ne le rendent pas plus combatif, et s’il n’est pas de ces hommes que le vin rend violent, ses crises, durant lesquelles il peut se montrer effrayant, n’en sont pas moins impressionnantes. Il est capable de se montrer attentif à sa famille pendant quelques jours ou quelques semaines, il emmène ses enfants en promenade, leur raconte des histoires, dessine et bavarde affectueusement avec sa femme, puis tout à coup se renferme, fait main basse sur l’argent disponible dans la maison et disparaît. Quand il se montre à nouveau, il est irritable, coléreux. Pour Mary, Arthur et ses sœurs, la situation est difficile, car Charles est imprévisible, et la loi lui laisse néanmoins tout pouvoir dans sa famille. Quoiqu’Arthur ait pu dire ensuite sur les talents et les qualités de son père, et malgré les sentiments réels qui les unissent, il lui en veut de faire subir ces affronts à sa mère. Son combat en faveur du divorce, des années plus tard, doit sans doute beaucoup au souvenir de Mary, liée pour toujours à un homme qui la faisait souffrir.

    Charles vit d’autant plus mal son échec professionnel et artistique qu’il est le dernier d’une famille qui brille par ses talents dans les milieux intellectuels et artistiques londoniens. La famille Doyle, d’origine irlandaise, s’est vue déposséder de ses biens au long du siècle précédent à mesure que les lois anglaises donnaient la préférence aux protestants. Ceux que Mary rattache aux grandes familles normandes et aux compagnons de Richard Cœur de Lion ne sont plus propriétaires terriens ni grands seigneurs mais commerçants. Jusqu’à John, le grand-père paternel d’Arthur, venu de Dublin à Londres en 1817 à l’âge de vingt ans, avec pour seules richesses un mortier à médicaments du XVIe siècle aux armes des Doyle, un tableau, authentifié plus tard comme un Van Dyck, et un talent de peintre qui fera la nouvelle fortune de la famille.

    Dix ans plus tard, John Doyle est célébré dans tout ce que Londres compte d’écrivains, artistes et journalistes comme l’inventeur du dessin politique moderne, la « caricature polie », comme l’appelle Arthur. Jusque-là, les dessins de presse étaient volontiers outranciers, voire grossiers. John Doyle, sous le pseudonyme de H. B., signe de véritables commentaires de l’actualité : « Mon grand-père était un gentleman qui dessinait pour des gentlemen ; avec lui, la satire résidait dans la malice de la représentation, non dans la déformation des visages ». Il est d’ailleurs apprécié aussi des hommes politiques, dont certains collectionnent ses œuvres. Metternich, le chancelier autrichien, Wellington, le Premier Ministre, sont parmi les plus connus. Le Times consacre un article de commentaire et d’explication à chacune de ses gravures. À la table de John Doyle sont reçus Sir Walter Scott, Charles Dickens ou Benjamin Disraëli. L’intransigeance de sa foi catholique force paradoxalement le respect de cette société farouchement protestante, la loi accordant les droits civils aux catholiques ne datant que de la fin des années 1820.

    Du mariage de John avec Marianna Conan, la sœur de Michaël, qui par ailleurs est aussi le parrain d’Arthur, naissent sept enfants, deux filles et cinq garçons dont l’avant-dernier, Francis, meurt à l’âge de quinze ans. La seconde des filles disparaît également très jeune. Tous montrent dès l’enfance des dons artistiques. James est peintre, généalogiste et auteur d’une histoire de l’Angleterre ; Henry est peintre et critique d’art. Richard, surnommé Dicky, est réputé pour ses dessins à la plume illustrant la vie quotidienne et l’actualité : il sera le dessinateur attitré de la célèbre revue humoristique Punch, qui utilise encore aujourd’hui comme emblème son Polichinelle au menton et au nez crochus. Charles, bien que doué lui aussi, peine à suivre ses aînés. Orphelin de mère à sept ans, son tempérament mélancolique s’accommode mal de la rigueur paternelle. John Doyle souhaite qu’il s’aguerrisse, et un poste en Écosse lui semble un excellent départ, un exil temporaire avant le retour à Londres pour une brillante carrière.

    À Edimbourg, Charles est immédiatement pris en charge par la communauté catholique et logé chez une jeune veuve, Catherine Pack Foley, qui a ouvert une pension après la mort de son mari. C’est une femme généreuse, issue d’une famille protestante irlandaise et convertie au catholicisme par son mariage. Elle élève ses deux filles dans une foi sincère mais peu orthodoxe, et accueille Charles comme un fils – il n’a que dix-sept ans, cinq de plus que sa fille aînée, Mary. Mère moderne, Catherine souhaite que ses filles soient cultivées ; puisqu’Edimbourg ne leur offre pas d’école catholique digne de ce nom, Mary ira en France étudier pendant cinq ans. À son retour, c’est une jeune fille accomplie, elle est jolie, très intelligente et instruite : à la satisfaction générale des deux familles et des intéressés, le mariage est célébré le 31 juillet 1855.

    Mary a un caractère volontaire et enthousiaste et des réserves d’énergie qui semblent inépuisables. À la naissance d’Arthur, le 22 mai 1859, elle n’a que vingt et un ans et c’est son troisième enfant – une petite fille est morte l’année précédente, une autre, qui naîtra en 1861, ne vivra que deux ans. Sur les neuf enfants qu’elle mettra au monde, deux mourront en bas âge. Catherine Pack Foley, très malade, meurt en 1862, laissant sa fille assumer seule de grandes responsabilités. Les enfants ont besoin d’être éduqués et nourris, il faut payer les factures et faire rentrer un peu d’argent, c’est-à-dire empêcher Charles de tout dépenser. Il faut aussi faire bonne figure devant les créanciers et les voisins, même si de déménagement en déménagement ceux-ci se font plus modestes. Il faut surtout garder la tête haute devant la famille. Mary fait front : pour elle, les revers de la vie ne sont ni des châtiments ni des épreuves divines, mais des défis à relever. Elle trouve le temps, malgré sa charge de travail, de lire énormément et transmet à tous ses enfants sa passion profonde de la littérature et de l’histoire.

    Le terme de passion n’est pas trop fort : pour Mary, histoire, légendes et lettres se mêlent étroitement à la réalité. Ne partage-t-elle pas quelques branches généalogiques avec Sir Walter Scott et un lointain rameau des Plantagenêt* ? Sans compter un général Pack à la tête de la brigade écossaise à Waterloo, ce qui n’empêche pas la famille Doyle tout entière d’être francophile : dans Les lettres de Stark Munro, Arthur évoque l’image de sa mère, surveillant la cuisson du dîner tout en lisant La Revue des Deux Mondes. Les histoires qu’elle raconte sont si passionnantes qu’elles prennent le pas sur la réalité plus terne de la vie quotidienne : « Du fond de mon enfance, aussi loin que me reporte ma mémoire, je me souviens des récits qu’elle me contait avec une netteté qui rejette dans l’ombre les incidents de ma vie réelle. » (Interview au New York World, 1907, cité par P. Nordon dans Sir A.C. Doyle, l’homme et l’œuvre.)

    Le courage et la bonne humeur de Mary, son charme - « Nul […] n’approchait d’elle sans être captivé » - l’amour qu’elle porte à ses enfants et la complicité particulière qu’elle partage avec son fils aîné compensent l’instabilité de Charles. Arthur doit à sa mère la conviction que tout est possible à force de volonté, que les causes perdues méritent

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