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L'Adieu aux loups: Un roman régional fascinant
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L'Adieu aux loups: Un roman régional fascinant
Livre électronique188 pages2 heures

L'Adieu aux loups: Un roman régional fascinant

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À propos de ce livre électronique

Des querelles villageoises dans le Massif central...

Après des années passées à Paris, Jean Clermontel, ébéniste de talent, rentre au pays pour s’installer à son compte. Mais par-dessus tout, il est mû par le désir de retrouver, dans sa maison à l’orée des bois, son vieux père, Moïse, menuisier de son état, et aussi, à l’occasion, meneur de loups, sur ce sublime plateau de Millevaches.
Son retour est salué par tous… Même par la petite meute de loups de la forêt de Mirambe. De par sa présence devant l’habitation, elle vient lui signifier qu’il a été accepté par le couple dominant. La question des loups met tout le village en émoi. Les affrontements entre ceux qui acceptent la présence des canidés et ceux qui sont bien décidés à les exterminer sont parfois virulents. Les battues se multiplient, tuant nombre de bêtes. Le temps est compté. Jean Clermontel réussira-t-il à sauver la dernière meute ?

Troublant et intriguant, ce roman met en scène des tranches de vie et des personnages à contretemps.

EXTRAIT

Çà et là, au sein de cet univers sauvage, une population restait accrochée à cette glèbe qui l’avait nourrie, des siècles durant.C’était un peuple de paysans,de gens durs à la peine, fidèles à ce terroir qui les avait vus naître. Éloignés de toute grande voie de communication, de toute modernité, n’espérant plus grand-chose de la vie, si ce n’est de cultiver quelques arpents de céréales et d’élever un maigre troupeau de moutons ou de bovins, ce qui leur permettait d’avoir toujours le boire et le manger, fallait-il qu’ils l’aiment ce plateau de Millevaches.
En cette année 1905, blotti à l’orée de la forêt de Mirambe, se trouvait un village qui faisait de la résistance. La Villate était un bourg d’environ cinq cents âmes localisé au sud-est du plateau. Proche de la ville d’Ussel et du département du Cantal, sa situation géographique avait toujours été propice à une diversité d’échanges commerciaux. Aussi, le village était-il assez prospère avec une multitude de boutiques, des artisans et même un petit hôtel-restaurant qui,à la bonne saison, accueillait quelques citadins venus découvrir ce lieu charmant, bucolique, et en particulier cette belle et immense forêt constituée en grande partie de feuillus souvent plus que centenaires et qui s’étendait jusqu’aux portes de la région d’Auvergne.

CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE

Un petit bijou du style régionaliste et fantastique, à la fois conte et peinture sociale. – La Montagne

À PROPOS DE L’AUTEUR

Pierre Rétier sait saisir les petits détails pleins de sens de la vie quotidienne. Cette sensibilité se traduit sous sa plume par un style à la fois réaliste et naturel. Il fait également preuve de tendresse et de compassion envers ses personnages, ce qui ne l’empêche pas de rire d’eux parfois… Des romans efficaces et captivants. De remarquables mélanges de suspens et de sentiments.
LangueFrançais
ÉditeurLucien Souny
Date de sortie1 août 2017
ISBN9782848866383
L'Adieu aux loups: Un roman régional fascinant

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    Aperçu du livre

    L'Adieu aux loups - Pierre Rétier

    Aux premiers balbutiements du printemps, le pays était beau. Comme par enchantement, le vent s’était positionné au sud et avait balayé les nuages laissant place à un beau ciel bleu et à un grand soleil qui tentait de faire oublier les longs mois passés sous la grisaille, la pluie et une neige qui avait recouvert les hautes terres d’octobre aux premiers jours de mars.

    En peu de temps, la montagne s’était parée de mille couleurs. Déjà, l’air était empli de divers parfums. Ce territoire perché entre les volcans d’Auvergne et la campagne cabossée du Limousin n’était qu’un long plateau dénudé, isolé, que désertaient peu à peu des hommes et des femmes, espérant trouver dans les grandes cités une vie meilleure.

    Pourtant, de Gentioux aux portes de Meymac, et de Bugeat au pays d’Ussel, la montagne limousine ne manquait pas de charme. Nul ne pouvait demeurer insensible face à ce paysage grandiose constitué de petites vallées, de landes, d’immenses champs de bruyère, de minuscules prairies, de tourbières avec quelques châtaigneraies qui avaient, tant bien que mal, résisté à la marche du temps.

    De ce sol granitique surgissait une eau des sources vagabondes qui descendait les pentes, épousait le relief, lézardait, rugissait, ajoutait encore à l’extraordinaire harmonie des lieux. Se formaient la Vienne, le Cher, la Creuse, le Thaurion, et une ribambelle de petits ruisseaux qui serpentaient au gré de leur humeur.

    Çà et là, au sein de cet univers sauvage, une population restait accrochée à cette glèbe qui l’avait nourrie, des siècles durant. C’était un peuple de paysans, de gens durs à la peine, fidèles à ce terroir qui les avait vus naître. Éloignés de toute grande voie de communication, de toute modernité, n’espérant plus grand-chose de la vie, si ce n’est de cultiver quelques arpents de céréales et d’élever un maigre troupeau de moutons ou de bovins, ce qui leur permettait d’avoir toujours le boire et le manger, fallait-il qu’ils l’aiment ce plateau de Millevaches.

    En cette année 1905, blotti à l’orée de la forêt de Mirambe, se trouvait un village qui faisait de la résistance. La Villate était un bourg d’environ cinq cents âmes localisé au sud-est du plateau. Proche de la ville d’Ussel et du département du Cantal, sa situation géographique avait toujours été propice à une diversité d’échanges commerciaux. Aussi, le village était-il assez prospère avec une multitude de boutiques, des artisans et même un petit hôtel-restaurant qui, à la bonne saison, accueillait quelques citadins venus découvrir ce lieu charmant, bucolique, et en particulier cette belle et immense forêt constituée en grande partie de feuillus souvent plus que centenaires et qui s’étendait jusqu’aux portes de la région d’Auvergne.

    La Villate avait à sa tête Adrien Fourlon, médecin de son état. C’était un homme qui en imposait. Grand, doté d’un certain embonpoint, il possédait une autorité naturelle avec, en sus, un langage cru qui était loin de faire dans la dentelle.

    Il était estimé. Peu porté sur la politique, il dirigeait un conseil municipal assez singulier. On y retrouvait quelques commerçants, des paysans, mais aussi des radicaux et même un monarchiste. Ceci dit, Fourlon était habité par une véritable foi républicaine. Dans son entourage, tout le monde s’accordait pour reconnaître qu’il était plus progressiste que conservateur.

    La Villate possédait encore de nombreux commerces. Malgré l’exode de quelques familles, le petit bourg conservait une certaine vitalité. Que ce soit dans la principale rue commerçante ou tout autour de la place qui ceinturait la petite église romane étaient installées une flopée de boutiques tenues par les mêmes familles depuis des décennies. Se côtoyaient des épiceries, des boucheries, deux boulangeries-pâtisseries, des magasins de confection, des artisans tels un sabotier, des coiffeurs pour hommes ou dames et plusieurs petits bars, lieux de rencontre et de convivialité d’une population qui avait toujours ressenti le besoin de s’entraider au cœur d’une nature peu clémente.

    Le fait que La Villate soit un bourg perdu sur les hauteurs de la montagne limousine n’empêchait nullement les gens d’être tenus informés de tout ce qui se passait en France et parfois même dans le monde. D’abord, un quotidien régional permettait à tous ceux et à toutes celles qui savaient lire – ils étaient assez nombreux – de commenter les faits divers qui s’étaient produits en Corrèze et dans les départements voisins, de découvrir à travers les avis d’obsèques la disparition d’une connaissance, voire d’un ami qui habitait un village proche. Enfin restaient toutes les nouvelles fraîches rapportées par ceux qui rentraient d’un court séjour à Ussel, à Tulle ou à Brive-la-Gaillarde.

    Pourtant, ces derniers temps, le décès de Louise Michel et la démission du président du Conseil, Émile Combes, n’avaient guère alimenté les conversations dans les différents cafés du village. Adrien Fourlon en avait vaguement parlé lors d’une réunion du conseil municipal. Mais sans plus. Par contre, en ce mois d’avril, un événement dramatique était parvenu jusque dans les coins les plus reculés du plateau.

    La ville de Limoges faisait l’actualité. Depuis plusieurs jours, des troubles importants paralysaient la préfecture de la Haute-Vienne. Des ouvriers porcelainiers, entre autres, réclamaient de meilleures conditions de travail et avaient décrété la grève générale. Des affrontements violents avaient opposé les forces de l’ordre et les grévistes. On déplorait un mort dans les rangs de ces derniers.

    Enfin, alors que le mois d’avril touchait à sa fin et que Limoges avait retrouvé un certain calme, on apprenait la création de la SFIO (Section française de L’Internationale ouvrière). Une initiative de Jean Jaurès qui réussissait ainsi à unifier les différents partis socialistes.

    Légèrement à l’écart de La Villate, au bout d’une petite route étroite qui conduisait vers la forêt de Mirambe, était implantée une maison ancienne, parfaitement entretenue. Celle-ci se composait d’un bâtiment central construit en pierres de granit apparentes sur lesquelles courait une treille tout le long de la façade. Jouxtant cette belle demeure, un atelier plus récent avait été édifié. Un peu plus loin, une vieille bâtisse avait été transformée en une écurie et une petite porcherie mitoyenne. Tout autour d’un ensemble qui ne pouvait qu’attirer les regards avait été plantée une armada d’arbres aux essences les plus diverses. Enfin, à l’arrière de l’atelier, s’étendaient un potager et un minuscule verger dans lequel se côtoyaient quelques arbres fruitiers.

    Le propriétaire des lieux s’appelait Moïse Clermontel. C’était un homme qui avait dépassé la soixantaine. Grand, osseux, le visage creusé par de longues rides, il portait encore beau avec deux profonds yeux bleus dans lesquels se devinait une véritable humanité.

    Sans être fortuné, il ne manquait de rien. Attaché à vivre dans un certain confort, il avait toujours pris grand soin de l’aménagement de sa demeure. Cette dernière se composait d’une vaste salle commune, assez bien meublée, dans laquelle trônait une monumentale cheminée de granit. La cuisine se résumait à une cuisinière à bois et à charbon, à un buffet et à quelques meubles dans lesquels était entassée la vaisselle, avec dans un coin de la pièce une imposante maie où l’on entreposait et salait les morceaux du cochon que Moïse saignait tous les deux ans. Au premier étage se trouvaient deux chambres et, luxe suprême, des commodités et une soi-disant salle de bains qui se limitait à un lavabo et une douche qui ne distribuait que de l’eau froide.

    La vie de Moïse Clermontel ne ressemblait en rien à un long fleuve tranquille. Il était né ici même, dans ce qui était alors une vieille maison forestière. Enfant unique, si son quotidien était rude sur ce haut plateau où les hivers étaient interminables, cela était compensé par l’amour, la tendresse que lui manifestaient ses parents.

    Son père Côme Clermontel était menuisier et gagnait son pain à la sueur de son front. Sur sa personne couraient bien des bruits, des rumeurs qui un jour allaient devenir un secret de polichinelle. Quant à sa mère Agathe, née Loiseau, si elle passait son existence à entretenir la maison, à se consacrer à la basse-cour et à préparer les repas, elle était connue à cent lieues à la ronde, tant étaient grands ses talents de guérisseuse.

    Sur ce territoire oublié au cœur de la France, bien des familles traversaient la vie, peu concernées par les aléas du monde politique. Elles étaient trop occupées à survivre, certaines vivant presque en totale autarcie bien loin des bouleversements qui agitaient la Capitale.

    Depuis sa naissance dans les années 1840, Moïse Clermontel avait connu un grand nombre de ces régimes qui souvent s’étaient succédé dans un bain de sang. Il était l’enfant d’un siècle qui hésitait encore entre monarchie et république : Louis-Philippe d’Orléans, Louis-Napoléon président de la République, Napoléon III empereur, le désastre de Sedan, et enfin la Troisième République, tels étaient les événements qui avaient construit, au fil du temps, un homme épris de liberté.

    Ce matin-là, il planta sa bêche et sortit un mouchoir de sa poche afin de s’essuyer le visage. Déjà, une grande partie du jardin avait été fumée et retournée. Malgré la fatigue qu’il ressentait, il était satisfait du travail accompli. Il remonta l’allée, contourna l’atelier et prit place sur un banc installé devant la maison d’habitation.

    Il aimait ces moments. Il ne se passait pas un jour sans qu’il n’éprouve le besoin de contempler le panorama qui s’offrait à son regard. Les années avaient beau se suivre, il ne se lassait jamais du merveilleux spectacle qui ne cessait de se renouveler au gré des quatre saisons.

    Devant lui, à moins d’une centaine de mètres, l’orée de la forêt de Mirambe se dessinait avec une longue lignée de chênes, de hêtres avec aussi quelques bouleaux qui avaient réussi à se faire une place au milieu de ces géants qui dominaient toute la canopée de la forêt.

    Nul mieux que lui ne connaissait cette étendue boisée qui venait mourir jusqu’aux premiers monts du Cantal. Dès sa plus tendre enfance, en compagnie de son père, il était allé à la découverte de ces lieux magiques, de ce monde secret où le silence n’était perturbé que par le vent qui caressait la cime des feuillus et une faune discrète, diverse, qui se faisait entendre et dont il essayait, tant bien que mal, de deviner la nature.

    Plus tard, une fois adulte, seul, il avait arpenté les coins les plus inaccessibles de la forêt de Mirambe. Parfois, il lui était arrivé de s’égarer, de tourner en rond, de chercher son chemin, des heures durant, au milieu de cet océan végétal au sein duquel il n’était pas bon de s’attarder quand venait la nuit.

    Tout ce qu’il savait sur ce milieu étrange, il le devait à son père. Il lui avait tout appris : comment reconnaître les plantes médicinales, les endroits où poussaient les cèpes et les girolles, les coins les plus reculés où se regroupaient les cerfs et les biches, comment décrypter les empreintes laissées par quelques bêtes sauvages, mais surtout, il lui avait inculqué le respect qu’il devait à cet environnement hors du commun, mais combien fragile.

    Il bourra sa pipe, l’alluma, se leva et se dirigea vers l’atelier de menuiserie. Ce dernier était assez vaste et plutôt bien agencé. Le sol était recouvert d’un dallage rustique et les murs cimentés avaient été habillés d’une peinture blanche, ce qui rendait l’atmosphère des lieux assez agréable.

    Rien n’avait été laissé au hasard. Outre deux établis dotés d’une presse verticale en pied qui trônaient au milieu de la pièce, une quantité impressionnante d’outils de toutes sortes était accrochée sur tout un pan de mur. Méthodique, rigoureux, Moïse avait toujours attaché une grande importance à l’entretien et au rangement de tout son outillage de menuiserie, dans un ordre qui se voulait immuable.

    On y trouvait des outils de débit avec des mètres et des règles, des outils de corroyage avec des règles graduées et des équerres, puis venaient des outils d’assemblage, de montage, de chevillage, de finition, alors que sur le mur opposé avait été fixée une étagère sur laquelle s’alignaient des boîtes contenant des pointes, des vis, des tournevis, des pots de colle et toute une panoplie de ciseaux dont certains n’avaient pas servi depuis des lustres.

    Seul menuisier en activité dans la commune, le travail ne manquait pas. Il avait toujours à réaliser des volets, des portes, des fenêtres et souvent même quelques meubles tout simples, ainsi que des bancs et des chaises. Méticuleux, ayant un goût prononcé pour le travail bien fait, il était apprécié dans toute la région.

    Il pénétra dans l’atelier et laissa la large porte grande ouverte, tant l’air était doux en cette matinée où la campagne renaissait plus rapidement que l’on ne l’avait espéré. Alors qu’il se préparait à vernir quelques chaises et tabourets survint Jules Chaput, le garde champêtre, qui semblait être essoufflé et qui ne cessait de s’essuyer le visage avec un mouchoir pour le moins douteux.

    Jules Chaput était un personnage connu bien au-delà de la commune. Petit, sec comme un coup de trique, c’était un nerveux toujours en mouvement qui ne faisait peur à personne, vu qu’il était le premier à braconner et à animer le village quand il avait bu plus que de raison.

    Après qu’il eut rangé son vélo, il pénétra dans l’atelier et se dirigea vers Moïse Clermontel.

    — Salut, Jules ! Tu en fais une tête ! Que se passe-t-il ?

    — Le père Chausson est mort. C’est la Ginette Tardieu qui lui rendait de temps à autre visite qui l’a retrouvé étendu de tout son long dans la cuisine.

    — Je suppose que tu viens pour le cercueil ?

    — Oui. Enfin, c’est M. le maire qui m’a demandé de venir te voir.

    Moïse s’avança vers Jules Chaput.

    — Onésime Chausson était fauché comme les blés. Peux-tu me dire qui va me payer le cercueil ?

    — C’est M. Fourlon, le maire. Mais il a précisé qu’il voulait du simple, du très simple. Tu vois ce que je veux dire ?

    Moïse sortit de nouveau sa pipe qu’il bourra soigneusement avant de répondre.

    — Jules, écoute-moi bien. Onésime aura un cercueil en bois de chêne. Comme tout le monde. Ceci dit, il le faut pour quand ?

    — Demain soir. Il repose chez lui.

    Ils étaient maintenant sur le pas de la porte. L’heure avançant, le soleil brillait au-dessus de la forêt de Mirambe. Dans les pacages proches, les voix des hommes se faisaient entendre alors qu’ils conduisaient leurs petits troupeaux de bovins à l’herbe.

    Jules se tourna vers Moïse.

    — Et ton cheval, comment se porte-t-il ?

    — Tu veux parler de mon Marius ? Eh bien ! il est en pleine forme. Il adore être attelé à la carriole. Parfois, je le trouve un brin taciturne. Pour bien faire, il

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