“Être maire, c’est l’université permanente”
Quand il parle de Préfailles, Claude Caudal a ce mot: «C’est le nord du Sud.» Pas faux. La commune occupe le bec méridional de l’estuaire de la Loire, la très visitée pointe Saint-Gildas, avec vue sur Noirmoutier, La Baule et Saint-Nazaire, dont les chantiers navals et leurs paquebots se détachent sur l’horizon, à côté de l’immense pont sur l’embouchure. Sur ces landes, jadis vouées à l’élevage ou au blanc (très) sec, les arbres ploient siècle par quelques familles aisées, nantaises, angevines, choletaises ou parisiennes. Leurs villas, parfois audacieuses, ont modelé la station familiale que Préfailles est restée: 1260 habitants en hiver, 9000 l’été. Une source d’eau ferrugineuse aujourd’hui tarie a attiré ici des bataillons de curistes grâce au chemin de fer, arrivé en 1906, animant hôtels et commerces. Dans la Grande Rue, depuis cent vingt et un ans, le Grand Bazar fournit les gamins en épuisettes et en bonbons, et leurs parents en souvenirs.
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