Tous les ans, au 13 de mai, les côleuvres, les anvots, les aspics, tous les serpents de la Sologne s’en vont rampant vers une étang des bois : une étang noire, sauvage… » Dans son roman Raboliot, Maurice Genevoix nous narre quelques-unes des légendes transmises au fil des générations solognotes.
Le décor de l’ancienne Sologne, terres de bois et de marécages, est bien planté. Jusqu’au XIXe siècle, ses habitants, touchés par le paludisme, portaient le surnom de « ventres jaunes » en raison d’un dérèglement de cellules hépatiques donnant un teint jaunâtre. En 1820, l’espérance de vie ne dépassait pas 20 ans au sein de foyers terrassés par un champignon vénéneux,
l’ergot, présent dans le seigle de leur pain. « Sologne » viendrait d’ailleurs du latin Secalonia, « pays du seigle ».
Et puis, dit-on, Napoléon III est arrivé ! C’est oublier qu’entre le et le siècle, les moines et les châtelains avaient domestiqué la Sologne. Dès le Moyen Âge, les plus beaux domaines furent en effet propriété de grandes lignées nobiliaires : comtes de Blois, puis ducs d’Orléans, François I… Louis-Napoléon, lui, fit construire un canal à partir de 1850 entre les rivières Sauldre et