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Amour inachevé
Amour inachevé
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Livre électronique204 pages3 heures

Amour inachevé

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À propos de ce livre électronique

Amélia entre dans la vie active. Pour son plus grand bonheur, sa route croise à nouveau celle d'Ethan. Mais leur attirance irrépressible suffira-t-elle a leur faire oublier les blessures laissées par leur rupture ? Arriveront-ils à aller de l'avant ?

Un événement tout à fait inattendu vient compromettre leur avenir. Que vont-ils décider ? Affronter cette épreuve ensemble ou encore une fois, fuir devant la difficulté ?
LangueFrançais
Date de sortie23 nov. 2020
ISBN9782322197101
Amour inachevé
Auteur

Jolyane Roy

Passé la trentaine, c'est le moment de se lancer de nouveaux défis et de réaliser de nouveaux rêves. C'est ainsi que la folle idée de me lancer dans l'écriture m'est venue. J'essaye au mieux de combiner mes rôles de femme, de mère de famille, de femme active ambitieuse et dynamique. Cavalière et amoureuse des animaux, l'écriture vient désormais s'ajouter à ces passions. Affectionnant particulièrement les belles histoires d'Amour épanouissantes, c'est tout naturellement que les personnages et leurs histoires naissent dans ma tête. J'espère qu'ils vous plairont autant qu'à moi.

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    Aperçu du livre

    Amour inachevé - Jolyane Roy

    22

    -1-

    « Les blessures de la vie peuvent nous écraser et nous verrouiller. Elles peuvent aussi nous rendre plus forts et plus ouverts aux autres. Nous n’avons pas choisi de les subir mais nous sommes libres d’en faire des enclumes qui nous enfoncent ou des points d’appui qui nous élèvent. C’est l’un des grands mystères de l’âme humaine. »

    - Frédéric Lenoir

    - Amélia ! Ton téléphone sonne.

    J’accours pour décrocher.

    - Allo ? Oui Anna bonjour. Ah bon ? Oui bien sûr, je suis plus que ravie. Ça marche, on se voit demain.

    Je raccroche et saute de joie.

    Émilie, ma colocataire depuis peu et amie depuis 15 ans, se demande ce qu’il m’arrive.

    Je suis folle de joie, c’était Anna au téléphone. Anna, c’est celle qui s’est occupée de moi durant tout mon stage à Desigane. Le stage s’est fini il n’y a même pas un mois et Anna vient de m’appeler pour me proposer un poste. Elle est tellement satisfaite de mon travail qu’elle a réussi à me créer un poste d’assistante marketing.

    Ce stage a changé ma vie. J’en suis sortie grandie et j’ai appris à avancer dans ma vie malgré les embûches. Quand je suis arrivée à Desigane 6 mois plus tôt, je n’étais que l’ombre de moi-même. J’ai réussi à me reconstruire, à grandir et j’ai fini mon stage plus forte que jamais.

    Je dois beaucoup à Ethan, mon doux Ethan, rien que de penser à lui, je souris.

    On a vécu une relation courte mais intense ensemble, malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin. Tous les deux nous étions blessés, brisés et chacun a aidé l’autre à se reconstruire. Nos chemins se sont séparés pour le bien de tous les deux.

    Je garde ça en tête pour ne pas culpabiliser et regretter.

    Maintenant je suis avec Raphaël qui est gentil et attentionné. Notre relation n’est pas comparable à celle que j’ai eue avec Ethan mais je ne me plains pas. Il manque cette petite étincelle, ce petit truc qui fait que je pourrais dire que c’est l'homme de ma vie mais il est agréable et gentil avec moi alors je me dis qu'on ne peut pas tout avoir.

    Je suis encore toute excitée de l’annonce d’Anna. J’ai hâte de la retrouver pour parler de mon poste. Je vais enfin me plonger dans le vrai milieu professionnel et gagner convenablement ma vie. Non pas que je me plaigne. Ma vie avec Émilie en colocation se passe très bien mais ma vie va être beaucoup plus confortable avec un vrai salaire.

    Je préviens mes parents et Raphaël de cette superbe nouvelle. Tout le monde est ravi pour moi.

    Pour fêter ça, on va boire un petit coup avec Raphaël, Émilie et quelques autres amis.

    - C’est super Amélia ! Tu es la première du groupe à être embauchée. Ça ne te fait pas flipper d’entrer dans le monde adulte ? Demande Maxime, un ami que je connais depuis peu.

    - Non pas du tout ! Surtout que je connais déjà la boîte. Ce stage a été tellement intéressant et cool que j’ai trop hâte de voir ce qu’on me propose.

    - Mais Desigane n’est pas en train de changer de big boss ?

    - Je ne sais pas. Je n’écoute pas trop les rumeurs qui y circulent.

    - C’est une amie qui m’en parlait car ses parents bossent là-bas. Le PDG est âgé et prend sa retraite, il voudrait que ce soit un jeune de sa famille qui prenne la relève mais apparemment ce serait un vrai con.

    - Ah bon ? Merde. Si ça se trouve mon embauche ne va même pas se concrétiser.

    - Je ne sais pas mais bon, tu ne côtoieras pas les personnes si haut placées alors à la rigueur tu t’en fous.

    - C’est vrai ! Allez, trinquons.

    Sur ces paroles, chacun lève son verre et on boit tous en riant et profitant de cette soirée entre amis. La soirée un peu arrosée passe assez rapidement et je rentre avec Émilie. Raphaël nous rejoindra à l’appartement d’ici une petite heure, le temps de chercher quelques affaires pour passer la nuit avec moi. Émilie a légèrement abusé sur les verres mais je suis là pour veiller sur elle.

    Pour ma part, je ne bois toujours pas d’alcool, pas depuis cette soirée, il y a déjà quasiment 2 ans, qui a détruit ma vie.

    Notre appartement se trouve au centre-ville donc nous n’avons pas besoin de beaucoup marcher. Mais au bout de cinq minutes, j’ai l’impression de me sentir observée. Cela fait longtemps que je n’ai plus ressenti ce sentiment et ça ne me plaît pas.

    Émilie manque de tomber, elle explose de rire, ne voyant pas mon malaise s’installer. On marque une petite pause pour qu’elle se rééquilibre et ramasse son sac, tombé à terre.

    C’est à ce moment que je croise ce regard.

    Un regard que je connais ou plutôt connaissait bien.

    Un océan bleu, qui ce soir ressemble plus à une mer déchaînée en plein orage. Un regard sombre que j’ai pu croiser quelque fois malheureusement. Ethan...

    Je n’y crois pas, cela fait maintenant plus de trois mois que je ne l’ai pas vu mais ce n’est pas possible, je dois rêver !

    J’essaye de mieux regarder mais la personne a tourné les talons et s’est fondue dans la foule. Je ne peux pas y croire, j’ai dû m’imaginer sa présence, pourquoi ? Je n’en sais rien.

    Émilie ne remarque rien, bien trop concentrée sur la route pour ne plus tomber.

    On rentre à l’appartement et je vais vite dans ma chambre, bouleversée.

    Il faut que je me ressaisisse ! Raphaël ne va pas tarder, je n’ai pas envie qu’il remarque quelque chose et qu’il me pose trop de questions.

    Il avait déjà rencontré Ethan et ça ne s’était pas très bien passé. Oh et puis je n’ai pas à être troublée ainsi. Je ne pensais juste pas le revoir un jour ou en tout cas, pas aussi vite ou peut-être aussi tard. Je me rends compte à quel point il me manque, mais il faut que j’arrête. Surtout que je n’ai aucune certitude que c’était lui ! Je dois me faire des films.

    Ça y est, Raphaël est arrivé. J’ai eu le temps d’aller mettre Émilie au lit, nous sommes tranquilles. Mais je suis ailleurs. Je suis dans cette rue, avec Ethan à quelques mètres de moi.

    Raphaël me fait revenir dans mon appartement. Il faut que j’oublie ça et vite !

    Il me félicite encore une fois pour mon boulot, il en profite pour venir m’embrasser.

    Je le laisse faire, nos baisers sont doux, calmes sans trop de fougue.

    Je ne sais pas si Raphaël n’ose pas prendre les devants, s’il attend que je le fasse, ou si tout simplement ça lui convient ainsi mais tous nos baisers se ressemblent, sans réelle passion, un peu ternes et sans grain de folie.

    Cela me rassure, avec lui, je maîtrise tout. C’est moi qui décide de quasiment tout et au moins, je me sens en sécurité ainsi, je sais qu’il ne tentera rien qui pourrait me déplaire. Une chose est sûre, c'est que ce n’est pas lui qui va me sortir de ma zone de confort !

    Ses mains commencent à se faire baladeuses. Je le laisse faire. Ses baisers se veulent un peu plus pressants mais cela n’a aucun impact sur moi.

    Aucun feu ne grandit en moi, comme c’était le cas avec Ethan.

    Non non non, Ethan sort de ma tête !

    Mais c’est plus fort que moi, mon esprit est ailleurs. Je suis dans les bras d’Ethan, ce sont ses mains qui sont sur moi, qui me caressent et qui font réapparaître de petites flammes en moi. Ce feu s’est éteint depuis presque quatre mois déjà.

    Ce soir, son seul regard a su raviver la flamme.

    Mon corps s’emballe. Notre baiser se fait plus fougueux et mes mains suivent le baiser. Je suis dans un état second. Je prends les devants et nous nous déshabillons, là dans le salon alors qu’Émilie peut nous surprendre à tout moment.

    Mais Raphaël est frileux, il me demande si je suis sûre de moi, qu’on pourrait nous surprendre.

    Lorsqu’il me parle, je réalise ce qu’il vient de se passer. J’étais en train de fantasmer sur Ethan en prenant Raphaël en marionnette. J’ai honte. Je rougis mais il pense que c’est le fait qu’on puisse nous surprendre.

    Il ne sait pas qu’au contraire, cela m’excite au plus haut point.

    Je lui demande de m’excuser et lui dit qu’on peut aller dans ma chambre. Il accepte tout excité par mon excès d’enthousiasme de tout à l’heure. Pour moi, c’est un peu la douche froide. Mais j’essaye de recentrer mon attention, je reprends notre baiser en me forçant à oublier Ethan pour me concentrer sur Raphaël.

    Avec lui, en deux mois seulement, une petite routine s’est déjà installée. On s’embrasse, on se déshabille, on se caresse un peu et hop, il vient en moi pour finir son affaire. Je ne dis pas que je ne prends pas mon pied mais ça manque de piment, de spontanéité et de passion.

    Je fais mon possible ce soir pour être présente avec Raphaël, pour lui faire l’amour comme il le mérite. J’essaye d’apprécier ses caresses, ses baisers, sa volonté de bien faire et de me faire monter au rideau.

    Mais je sais de suite que je n’y arriverai pas. Non pas que je prenne zéro plaisir, mais je n’arriverai pas à déconnecter ma tête, je n’arriverai pas à prendre mon pied. Alors je le laisse mener un peu la danse ce qui l'excite au plus haut point je le sais. Très vite, il jouit en moi et je fais semblant d’avoir frôlé le plaisir ultime.

    Raphaël n’y voit que du feu. Je feins une fatigue intense pour vite filer sous la douche.

    J’adore sentir l’eau couler sur ma peau.

    Je mets l’eau chaude en route mais cette brûlure sur ma peau accentue mon besoin de libérer ce petit feu qui s’est rallumé lorsque j’ai pensé à Ethan.

    Ethan, mon doux Ethan mais à la fois aussi, mon Ethan sombre et possessif, je revois ses yeux dans la rue. C’était l’Ethan effrayant qui était de sortie ce soir. Cette lueur dans ses yeux qui m’a toujours apeurée était bel et bien là ce soir.

    Mais ça n’a pas suffi à me repousser. Il a quand même réussi à me percuter même avec cette distance entre nous.

    Rien qu’en pensant à lui, je sens des papillons dans mon bas ventre. Doucement, ma main se pose sur mon pubis, l’autre sur un de mes seins. Je ferme les yeux et de suite, ce sont les mains d’Ethan qui viennent remplacer les miennes. Son doigt s’insinue lentement entre mes grandes lèvres, puis mes petites lèvres. Je sens son doigt glisser en moi. Son autre main vient s’occuper de mon téton fièrement dressé.

    Très vite, un deuxième doigt vient rejoindre le premier. Je suis tellement excitée que je sens que je vais bientôt jouir. D’un coup, un frisson parcourt mon téton, il vient de le pincer savamment. Il ne m’en faut pas plus pour que l’explosion se produise.

    Je me force à ne faire aucun bruit. Je ne veux pas que Raphaël interrompe ces douces retrouvailles.

    Cet orgasme est une douce délivrance, un moment unique, rien qu’à Ethan et moi.

    Lorsque je reviens à la réalité, je me sens rougir de honte. Mais qu’est-ce que je viens de faire ? Je ne vais pas bien, vraiment !

    Raphaël est juste à côté et je me masturbe en pensant à un autre ? Même quand on a fait l’amour, j’ai dû batailler pour ne pas penser à Ethan. Il faut vraiment que je me reprenne. Ce petit écart ne se fera plus. Je vais reprendre le droit chemin avec Raphaël.

    Je n’ai rien à lui reprocher, il est doux, gentil, attentionné. Il ferait tout pour moi alors je dois lui rendre la pareille. Sur ces bonnes résolutions, je sors de la douche et viens m’allonger près de lui, il s’est déjà endormi à poings fermés.

    Je lui souhaite doucement à l’oreille une bonne nuit et nous dormons ainsi, chacun d’un côté de son lit. Ça aussi, c’est devenu une habitude que je n’apprécie pas forcément mais Raphaël n’aime pas trop qu’on le colle, surtout au lit. Ce n’est rien, il faut respecter les besoins et envies de chacun.

    J’ai du mal à trouver le sommeil. Je me concentre sur Desigane et mon nouveau boulot que l’on va me proposer demain et le sommeil vient s’installer doucement.

    Le lendemain, je me réveille de bonne heure. Je suis toute excitée de connaître mon nouveau poste, mes nouvelles responsabilités.

    Raphaël est affalé à côté de moi. Je me perds dans mes pensées, je le trouve beau mais sans plus, il ne fait pas chavirer mon cœur. Je n’ai pas cette petite étincelle pour lui, celle qui me permet de me dire que je ferais n’importe quoi pour lui, celle qui m’emporte quand le moral est au plus bas.

    J’ai réussi à vaincre mes démons, j’ai fait un gros travail sur moi mais Raphaël m’a aussi bien aidée, son côté gros nounours un peu nonchalant, sans trop vouloir prendre les devants et encore moins sortir de sa zone de confort m’a bien réconfortée et aidée.

    Je reprends mes esprits, je me lève et je me prépare. Je me sens un peu nauséeuse ce matin. Bizarre, je n’ai rien mangé de spécial pourtant, peut-être la légère pointe de stress qui se fait ressentir ce matin ? Je ne sais pas trop comment m’habiller, est-ce que je ne vais voir qu’Anna ? Ou un supérieur ? Dans le doute, je vais quand même prendre soin de ma tenue, sans en faire trop. Je décide de mettre une jupe noire cintrée et un joli petit haut, un peu décolleté et coloré. Je me regarde dans le miroir. Je n’arrive pas à me dire que je suis belle mais on va dire que je suis plutôt satisfaite.

    Encore un petit coup de maquillage et hop, c’est bon. Je mange un petit truc en espérant que ça va faire passer cet état nauséeux et je pars.

    Il y a un petit air de printemps dans les rues. Les gens ont troqué les grosses doudounes contre les petites vestes. Ils ont l’air plus paisibles, plus sereins. L’air s’adoucit, en même temps que les gens.

    Je ne sens plus trop d’appréhension à sortir seule. Il y a toujours cette petite voix qui s’inquiète mais j’arrive à passer au-dessus et à ne pas trop laisser mes peurs me submerger. Je suis assez fière du chemin parcouru.

    Je marche et je me retrouve vite devant Desigane, je suis toujours admirative devant cette devanture moderne et imposante. Je me dirige vers le bureau d’Anna. Mais les locaux ont changé.

    Cela ne fait même pas un mois que je suis partie et Anna a déjà changé de bureau ?

    Je me dirige vers l’accueil et demande à l’hôtesse où se trouve son bureau.

    A priori, Anna a pris un peu de grade car elle se trouve à l’étage et de ce que j’ai compris pendant mon stage, c’est un peu comme une pyramide, tout en haut, le boss, 1er étage, ceux qui travaillent en collaboration avec lui et le rez-de-chaussée, c’est pour les personnes qui n’auront jamais de contact avec lui.

    Je me dirige donc vers l’ascenseur pour rejoindre Anna. Les regards se tournent vers moi et ça chuchote. J’ai l’impression de faire un bond en arrière, comme lorsque je sortais avec Ethan. Ethan... Est-ce bien lui que j’ai croisé hier soir ? Qu’est-il devenu ?

    Non non

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