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Le Secret du Manoir Hvidfeldt – Une romance érotique de Noël
Le Secret du Manoir Hvidfeldt – Une romance érotique de Noël
Le Secret du Manoir Hvidfeldt – Une romance érotique de Noël
Livre électronique188 pages2 heures

Le Secret du Manoir Hvidfeldt – Une romance érotique de Noël

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À propos de ce livre électronique

Nous sommes au mois de décembre, au Danemark, et Noël approche à grands pas. Pendant des années, Claire n'a pensé à rien d'autre qu'à son travail, et Noël est bien la dernière chose qu'elle a en tête. À la fin du mois, elle doit présenter un projet au conseil d'administration et elle a trouvé la perle rare. Tout du moins, c'est ce qu'elle pense. Mais quand elle se rend dans le Jutland du Nord pour rencontrer le candidat, elle obtient bien plus que ce qu'elle espérait.Un magnifique manoir, un beau propriétaire et une femme mystérieuse à la fenêtre... Jamais Claire n'aurait pensé que Noël se déroulerait ainsi !-
LangueFrançais
ÉditeurLUST
Date de sortie16 mars 2020
ISBN9788726330380

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    Aperçu du livre

    Le Secret du Manoir Hvidfeldt – Une romance érotique de Noël - Christina Tempest

    Christina Tempest

    Le Secret du Manoir Hvidfeldt

    LUST

    Le Secret du Manoir Hvidfeldt

    Original title : Godsejerens hemmelighed - en erotisk julefortælling

    Copyright © 2017, 2020 Christina Tempest and LUST, an imprint of SAGA, Copenhagen

    All rights reserved

    ISBN : 9788726330380

    E-book edition, 2020

    Format : EPUB 3.0

    All rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means without the prior written permission of the publisher, nor, be otherwise circulated in any form of binding or cover other than in which it is published and without a similar condition being imposed on the subsequent purchaser.

    Le Secret du Manoir Hvidfeldt

    1er décembre

    À chaque fois que Claire commençait à accepter l’idée qu’elle vivait en ville, il fallait systématiquement qu’on lui rappelle à quel point les grands espaces lui manquaient. La nostalgie provoquée par la beauté des paysages gelés, quand le soleil de l’après-midi brille à travers les nuages et illumine les champs pâles, lui serrait le cœur. Mais même la vue de la nature grandiose du Jutland du Nord ne suffisait pas à chasser de ses pensées la discussion qu’elle avait eue avec Karen. Depuis son départ de Copenhague, des heures auparavant, elle avait tourné et retourné les paroles de son amie dans sa tête. Elle avait allumé la radio dans l’espoir de se changer les idées, mais les classiques de Noël qui avaient envahi sa petite voiture tout au long du voyage n’avaient pas suffi à chasser ses pensées.

    En général, si Claire ressassait une conversation comme celle-ci pendant plusieurs heures, c’était le signe que son amie, toujours sincère, avait raison. Mince. Claire était bloquée derrière deux camions. Ils s’étaient lancés dans une manœuvre interminable afin de pouvoir se doubler sur l’autoroute. Ses doigts tapotaient sur le volant avec impatience. Était-elle vraiment aussi maussade que ce que Karen lui avait dit ? Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu de petit ami. Elle enclencha son clignotant pour sortir de l’autoroute et compta sur ses doigts tandis qu’un tracteur s’éloignait en glissant sur la route givrée. Oui, bon, d’accord, cela faisait deux ans et demi. Waouh. Elle n’avait pas l’impression que ça faisait si longtemps. C’était dû à son nouveau travail à la Fondation Aegidius.

    Redistribuer l’argent d’autres personnes pour différents projets environnementaux était merveilleux, Claire le savait. Toutefois, peut-être n’avait-elle pas besoin d’y consacrer tout son temps. Avant de conclure que Karen avait raison et qu’il était possiblement le moment pour elle de sortir à nouveau, le tracteur tourna sur une petite route en gravier et la campagne s’ouvrit devant elle. Claire en eut le souffle coupé. Le paysage était sublime dans la lumière du soleil couchant. Les vastes espaces du Jutland du Nord étaient un trésor bien trop souvent négligé. Mais elle doutait que ce soit l’endroit idéal pour trouver un homme, comme le lui avait conseillé Karen.

    ***

    L’auberge était le seul endroit où il était possible de séjourner dans une si petite ville et, après qu’elle se soit enregistrée, plus aucun doute ne subsistait : elle devrait indubitablement retourner à Copenhague si elle voulait trouver un homme. Astrup était l’une des plus petites villes dans laquelle elle avait mis les pieds. Elle monta ses bagages dans sa chambre, qui avait au moins le bon goût d’être chaleureuse et d’avoir une vue fantastique. Elle avait hâte de voir la lumière traverser la grande fenêtre et elle était contente que son rendez-vous au manoir voisin soit programmé suffisamment tard le lendemain matin pour qu’elle puisse rester à l’auberge jusqu’au lever du soleil.

    C’était un plaisir que seuls quelques rares habitants de Copenhague pouvaient s’offrir, tant leurs maisons étaient collées les unes aux autres. Et si elle adorait son deux-pièces dans la capitale, elle trouvait toutefois que la lumière et l’espace rattachés à ses souvenirs d’enfance à la campagne lui manquaient. Une fois redescendue, son regard fit le tour du hall vide.

    « Est-ce que je peux vous aider ? » demanda la réceptionniste avec gentillesse.

    C’était une femme ronde d’environ 50 ans occupée à faire des mots croisés. Ce dont elle ne se cachait pas.

    « Ce serait possible de manger ?

    – Le service commence à 18 heures. »

    La femme aux cheveux gris lui sourit gentiment et ne sembla pas se rendre compte qu’elle n’avait même pas demandé à Claire ce qu’elle désirait manger.

    « Vous pouvez entrer et choisir une table. »

    Apparemment, cela signifiait qu’il n’y avait qu’un endroit où il était possible de manger dans cette ville, et Claire s’y trouvait déjà.

    « À moins que vous ne vouliez une pizza ? lui demanda la réceptionniste avec obligeance.

    – Non, non. Ce qu’on sert ici m’ira parfaitement. »

    Ça aurait été un euphémisme de dire du restaurant de l’auberge d’Astrup qu’il était peu fréquenté. L’endroit était complètement désert.

    « Une table ? »

    Claire acquiesça d’un signe de tête maladroit.

    Elle avait pris l’habitude de dîner seule après tant d’années passées à faire ce travail, mais ce n’était quand même pas la même chose de manger dans un restaurant totalement vide. Presque vide. On lui avait donné le menu et Claire le consultait quand elle remarqua un homme de grande taille qui avait apparemment franchi la porte juste après elle. Il s’assit à une table dans l’angle de la pièce et marmonna sa commande sans même regarder le menu. Un habitué, apparemment. Il était beau comme peuvent l’être les personnes qui vivent au grand air. Des cheveux clairs et ondulés, une mâchoire puissante et un nez distinctif. Il leva les yeux et Claire baissa rapidement les siens, mais leurs regards se croisèrent le temps d’une seconde. Il hocha brièvement la tête et regarda ailleurs. Elle sentit le rouge lui monter aux joues, il n’avait aucun moyen de savoir qu’elle venait tout juste d’envoyer un texto à Karen.

    OK, tu as raison. Il faut que je me trouve un homme.

    Tandis qu’elle attendait son plat, son téléphone vibra et elle le retourna pour lire le message.

    Si tu ne t’en es pas trouvé un d’ici la semaine prochaine, je t’arrange un coup ! Ça marche ?

    Elle sourit et répondit rapidement.

    Une semaine ? ! Il faut plus d’une semaine pour trouver un petit ami.

    La réponse arriva avant même qu’elle n’ait eu le temps de reposer son téléphone.

    Qui a dit qu’il fallait que ça soit un petit ami ? Bienvenue au 21e siècle, C. Il n’y a aucun mal à goûter ce qui est au menu...

    Après son message elle avait ajouté trois émojis : un clin d’œil, un qui tire la langue et une aubergine. Claire rit et rangea le téléphone dans son sac à main sans répondre. Puis elle releva la tête et croisa à nouveau le regard de l’homme. Il plongea ses yeux dans les siens avant qu’elle n’ait eu le temps de les détourner et elle ne put ignorer l’émotion qui la submergea. Quand le serveur arriva avec à la fois son assiette fumante et celle de l’inconnu, et qu’il les posa sur leur table respective, elle prit rapidement une décision. Avant qu’elle n’ait le temps de le regretter, elle passa son sac à main sur son épaule, prit son assiette et ses couverts dans une main, son verre dans l’autre, et se dirigea vers la table de l’inconnu.

    « Oui ? » dit-il en levant les yeux, alors qu’elle se tenait soudain devant lui suite à une décision beaucoup plus entreprenante que ce dont elle avait l’habitude.

    Elle regretta aussitôt sa démarche, mais il lui semblait que c’était la seule option qui s’offrait à elle. Comme s’il n’y avait pas de retour en arrière possible.

    « Je pensais simplement... »

    Tout son courage l’avait déjà quittée. Pourquoi se tenait-elle devant ce très bel inconnu qui essayait certainement de profiter tranquillement de son repas au restaurant de l’auberge d’Astrup ?

    « ... comme il n’y a que nous deux », ajouta-t-elle sans conviction, avec l’envie de disparaître en un clin d’œil avec son assiette et son eau pétillante.

    Pendant un moment, il se contenta de la regarder dans les yeux. Il cherchait peut-être une excuse pour se débarrasser d’elle, ou peut-être était-il surpris par son cran. Puis il lui sourit chaleureusement.

    « Excellente idée, mais je pense que nous méritons de boire quelque chose d’un peu plus festif », dit-il en faisant un signe du menton vers sa bouteille d’eau gazeuse alors qu’elle s’asseyait. Il haussa les sourcils d’un air interrogateur et Claire hocha rapidement la tête.

    « Tout à fait. »

    Si le serveur était surpris, il tâcha vaillamment de le cacher quand le nouveau compagnon de table de Claire l’appela pour commander une bouteille de vin.

    « Blanc ou rouge ? demanda le bel inconnu.

    – Blanc ? répondit Claire avant de regarder son assiette de viande rouge. À moins que cela n’aille pas vraiment avec... ?

    – Ça ne pourrait pas aller mieux ensemble, dit-il en lui adressant un sourire calme. Apportez-nous votre meilleur Sancerre pour cette charmante dame et une pinte de bière pour moi. »

    Le serveur acquiesça et disparut rapidement. Un étrange silence le suivit.

    « Comment vous appelez-vous ? » demanda Claire, et elle le regretta immédiatement.

    Elle était censée avoir l’air aventureuse et, soudain, elle posait une question tout à fait prévisible et ennuyeuse.

    « Ne dites rien ! » l’interrompit-elle alors qu’il était sur le point de répondre.

    Il sembla confus.

    « Pas de nom ? »

    Elle sourit et secoua la tête.

    « Désolée. Je pensais juste... peut-être qu’il s’agit de l’une de ces rencontres où l’on peut être qui l’on veut. »

    Et voilà. Elle avait craché le morceau. Elle n’aurait pas pu être plus directe quant au fait qu’elle n’attendait rien de plus qu’une nuit, si ? Heureusement, le serveur revint avec leurs boissons et les interrompit avant que l’inconnu de Claire n’ait eu le temps de répondre. Reconnaissante, elle avala une gorgée de son vin blanc. Il goûta sa bière, l’apprécia d’un hochement de tête et reprit leur conversation.

    « Voudriez-vous être quelqu’un d’autre ?

    – Parfois. Elle s’empêcha de baisser les yeux. Pas vous ? »

    Plutôt que de répondre, il lui tendit son verre et ils trinquèrent ensemble. Après quelques gorgées plongées dans un silence que Claire eut du mal à déchiffrer, il parla enfin.

    « Qui voulez-vous être, ce soir ? dit-il, l’air réfléchi. Vous êtes indéniablement le genre de femme qui sait ce qu’elle veut et qui n’a pas peur de l’obtenir. »

    Il fit un geste les englobant tous les deux, indiquant clairement que tout cela résultait de son initiative.

    « Vous avez peut-être raison. »

    Claire voulait qu’il continue. Elle voulait écouter sa voix grave et calme qui lui parlait de cette femme qu’elle aurait aimé être.

    « Une femme de la ville, dit-il. Une femme qui peut être dangereuse pour un pauvre gars de la campagne comme moi.

    – Peut-être, répondit Claire en faisant tourner son verre entre ses doigts. Mais vous avez l’air d’un homme qui n’a pas peur de saisir sa chance.

    Comme il ne répondait pas, elle poursuivit :

    « Qui souhaitez-vous être ?

    – Aidez-moi. »

    La réponse lui vint immédiatement.

    « Hmm. Vous êtes un homme qui n’hésite pas à commander du vin pour une femme, dit-elle avec un sourire en coin. Vous êtes donc plutôt sûr de vous.

    – Oui, peut-être, répondit-il. Continuez.

    – Vous êtes poli, mais j’ai l’impression que vous avez l’habitude d’avoir ce que vous voulez. » Claire avait immédiatement remarqué qu’il ne portait pas d’alliance, mais elle se dit qu’elle ne devrait probablement pas faire de commentaire à ce sujet.

    Elle pensa lui dire qu’il devait posséder une entreprise de taille moyenne, vivre dans une villa avec une vue sur un lac et qu’il aimait chasser. Bon sang, même ses fantasmes étaient ennuyeux. À la place, elle ouvrit la bouche et dit :

    « Je pense que vous êtes photographe animalier. Vous avez pris des photos de quelques-uns des endroits les plus dangereux au monde, vous avez nagé avec des requins, gravi des montagnes pour photographier les derniers aigles sauvages, vous avez passé des heures allongé dans la neige, parfaitement immobile, pour prendre le cliché idéal d’un renard polaire méfiant. Vous ne faites pas de compromis, vous aimez la nature et vous feriez tout pour avoir la photo parfaite. »

    Il écarquilla les yeux et dut réprimer le sourire qui s’étendait sur ses lèvres.

    « Et qu’est-ce que je fais ici ? » demanda-t-il en regardant le restaurant vide autour de lui.

    Claire n’hésita pas.

    « Cela fait dix ans que vous n’êtes pas revenu au Danemark. Vous êtes là pour photographier les loups danois. Jusqu’à présent, il n’en existe que des photos floues, ça aurait très bien pu être des huskys sibériens. Les gens sont terrifiés, complètement sans raison, et maintenant, c’est votre mission de leur montrer à quel point le loup est un animal captivant, et que nous avons de la chance d’en avoir à nouveau dans la campagne danoise.

    – Autre chose ? » interrogea l’homme en observant Claire avec fascination.

    Elle avait l’impression de planer quand il la regardait avec une telle admiration. Pourquoi n’avait-elle pas essayé de faire ça des années plus tôt ?

    « Beaucoup de femmes ont essayé de vous apprivoiser, mais une vie comme celle-là ne vous satisferait pas. Vous vous sentez mieux en pleine nature. Seul avec votre appareil photo, en mission. De temps en temps, vous brûlez d’envie de toucher le corps d’une femme, et vous allez en ville. Vous en trouvez une qui aura la chance de passer la nuit de sa vie avec vous, du moment qu’elle comprend que vous serez parti au petit matin. »

    Ces mots firent tousser l’homme, qui avala de travers une gorgée de sa bière.

    « Ne me mettez pas la pression ! » rit-il.

    Claire rit également, satisfaite.

    « À vous, l’encouragea-t-elle en s’appuyant sur le dossier de sa chaise, comme si elle attendait avec impatience une longue histoire.

    – Hmm. »

    L’homme laissa ses yeux arpenter son corps de haut en bas, comme si elle était en train de l’inspirer.

    « Vous travaillez dans le secteur de l’énergie éolienne. Demain, les meilleurs ingénieurs de tout un tas de pays vont présenter leurs idées de procédés futurs pour l’un des premiers producteurs mondiaux

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