Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

La Carte de Tinder
La Carte de Tinder
La Carte de Tinder
Livre électronique217 pages2 heures

La Carte de Tinder

Évaluation : 2 sur 5 étoiles

2/5

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

FRENCH DESCRIPTION (English description below):

9 semaines, 82 "matchs", et 15 "dates".

La carte de Tinder relate le témoignage sans filtre de deux mois d’utilisation intensive de l’application, principalement à Paris, par trentenaire qui tente de faire des rencontres en dehors de ses cercles habituels. Tous les faits sont véridiques et tous les dialogues ont été retranscrits à la virgule près. Les noms des personnes mentionnées dans le livre ont été changés.

ENGLISH DESCRIPTION

9 weeks, 82 matches, and 15 dates.

This is the unfiltered testimony of two months of intensive use of the Tinder app, by a French woman in her thirties mostly in Paris. All of the conversations are have been written down verbatim, and all of the people's names have been changed.

LangueFrançais
Date de sortie7 juil. 2017
ISBN9782956146407
La Carte de Tinder
Auteur

Amélie Tornade

French author based in Paris

Auteurs associés

Lié à La Carte de Tinder

Livres électroniques liés

Biographies et mémoires pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur La Carte de Tinder

Évaluation : 2 sur 5 étoiles
2/5

1 notation1 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

  • Évaluation : 2 sur 5 étoiles
    2/5
    Journal d'une parisienne qui n'a peur des clichés. Narcissique et hautaine, ses commentaires rendent la lecture pénible. L'épilogue ne décolle pas ; on reste au niveau des commentaires. La chaîne YouTube du Dr TN en dit bien plus en moins de temps. Ce livre renforce l'idée que, pour baiser rapidement (le but de Tinder), mieux vaut aller voir une escort : plus rapide, moins cher, sans emmerde et avec un minimum de qualité garantie.

Aperçu du livre

La Carte de Tinder - Amélie Tornade

TABLE DES MATIERES

Préface

Prologue

Première Utilisation à New York

Paris, été 2015

Première Semaine

Date n°1 : Guillaume au Père Tranquille

Date n°2 : Valentin aux Editeurs

Deuxième Semaine

Date n°3 : Michael au Café de l’Industrie

Troisième Semaine

Date n°4 : Deuxième rendez-vous avec Guillaume à l’UGC Bercy

Date n°5 : Livio au Louis-Philippe

Quatrième Semaine

Date n°6 : Troisième rendez-vous avec Guillaume au Père Tranquille

Date n°7 : Bastien au Petit Poucet

Date n°8 : Aimeric au métro Saint Paul

Date n°9 : Alberto au Workshop

Cinquième Semaine

Date n°10 : Deuxième rendez-vous avec Alberto au Père Tranquille

Paris, automne 2015

Sixième Semaine

Date n°11 : Quatrième rendez-vous avec Guillaume à Odéon

Date n°12 : Malek au Café de l’Industrie

Date n°13 : Maxime sur les quais près du Louis Philippe

Septième Semaine

Date n°14 : Cinquième rendez-vous avec Guillaume à Opéra

Date n°15 : Milan à Strasbourg Saint Denis

Huitième Semaine

Neuvième Semaine

Epilogue

Préface

Tout le contenu de ce livre est véridique. Il relate deux mois d’utilisation plus ou moins intensive de l’application Tinder à Paris au cours de l’été puis de l’automne 2015.

Par souci de respect de la vie privée de toutes les personnes mentionnées, tous les noms ont été changés. Toutefois, les dates et les heures sont exactes, et le contenu des dialogues a été retranscrit verbatim à la virgule près, ce qui inclut les fautes de frappe, d’orthographe et de grammaire.

Les passages originellement en anglais ont été traduits par mes soins.

Prologue

Paris, novembre 1653.

Dans leur salon, Mlle de Scudéry et ses amis s’ennuient, et décident d’inventer un nouveau jeu. En à peine une demi-heure, ils créent la carte de Tendre.

Le principe est assez simple: lorsqu’un homme et une femme se rencontrent, leur relation commence à la ville de Nouvelle-Amitié – le but du jeu étant de parvenir à la ville de Tendre. A partir de là, trois parcours sont possibles: le plus rapide va tout droit et suit le cours du fleuve Inclination, mais il mène directement à la Mer dangereuse. De part et d’autre de cette route, deux chemins plus longs pourraient mener à destination, mais d’autres pièges se profilent à l’horizon: la ville d'Orgueil, la Mer d'Inimitié, ou le Lac d'Indifférence. Dans tous les cas,le parcours est semé d’embûches.

Le jeu rencontre énormément de succès dans les salons des Précieuses. Chaque samedi, les habitués du cercle reportent les progrès de tel ou tel couple vers Tendre. Les libertins, en revanche, n’aiment pas du tout cette nouvelle distraction: tous ces efforts pour obtenir rien de plus que de la tendresse – une relation platonique en somme – quel intérêt?

Plus de trois siècles plus tard, un nouveau jeu fait rage en société. Celui-là ne requiert ni carte, ni groupe d’amis, ni salon pour se réunir: seuls face à leurs téléphones portables, il est possible aux hommes et aux femmes du 21ème siècle de naviguer dans un espace balisé par la géolocalisation depuis le 15 septembre 2012 par le biais de Tinder, une application conçue par une équipe de six personnes, avec à sa tête un jeune homme d’à peine vingt-six ans. En anglais, le mot signifie «petit bois»; en d’autres termes, la matière combustible qui permet à un feu de s'allumer, d’où le logo en forme de flamme rougeoyante.

Dans les deux cas, le principe est basé sur la topographie, et on est là avant tout pour jouer, un peu comme si on était dans un parc d’attractions. Evidemment, les deux activités présentent trois différences majeures. Pour commencer, dans le monde de Tinder, on ne cherche pas une relation platonique obtenue au prix d’efforts, mais principalement à coucher avec quelqu’un en se fatiguant le moins possible. Ensuite, il ne s’agit pas de deux personnes qui cheminent ensemble vers un objectif, mais d’individus qui errent séparément, la tête baissée sur leurs écrans. Enfin, chaque homme et chaque femme sont sur plusieurs chevaux à la fois, ce qui complique énormément la donne. Si Mlle de Scudéry et ses amis tentaient de dessiner une carte qui refléterait spatialement les échanges via Tinder, elle aurait sans doute autant de complexité que celle du trafic aérien mondial en temps réel.

Pas étonnant que tout le monde se sente perdu.

Première Utilisation à New York

Avec mon meilleur ami Aldric, nous avions décidé d’aller à New York au cours des dix derniers jours de mai. Ce voyage avait été planifié plusieurs mois à l’avance et nous sommes d’humeur très gaie et légère. On va retrouver des amis et mettre nos soucis parisiens de côté. Dès le premier soir, au cours d’un dîner chez une de mes amies de fac, nous décidons, par jeu, de tous créer un compte sur Tinder le temps de notre séjour.

Il ne s’y passe pas grand-chose d’intéressant, mais feuilleter le catalogue à deux ou à trois en se conseillant mutuellement nous amuse énormément. Les filles qu’Aldric découvre via l’application sont en grande majorité de sacrés numéros. On y trouve un nombre effarant de blondes décolorées prenant des selfies de leur poitrine. Quant à moi, peu de profils m’inspirent: beaucoup exhibent leur torse nu, leur voiture, ou leur moto, sans parler de ce récurrent sourire carnassier. Bref, ce n’est vraiment pas le monde de la classe et de l’élégance.

Et puis, neuf jours, ça passe vite. Nous avons beaucoup de choses à faire, à explorer, et d’amis à voir. On s’occupe finalement assez peu de Tinder.

Mais la veille de notre départ, le prince Benedict fait son apparition.

28 mai

0h45. Match n°1 avec Benedict, 31 ans, à cinq kilomètres.

Intérêts communs: Jeff Buckley. Please be awesome¹.

Rien que ça.

Je sais bien qu’aujourd’hui awesome peut se traduire au choix par «génial», «super», «top», «trop cool», etc.; mais originellement, awesome veut dire «impressionnant» ou «imposant». Pour moi, c’est du langage d’ado américain mal dégrossi et j’ai une aversion toute particulière pour ce mot. Pour tout dire, c’est sans doute celui que je déteste le plus dans la langue anglaise. Quelle que soit la définition que le prince Benedict a en tête, il place d’entrée de jeu la barre bien haute. Je ne sais pas si je serai suffisamment awesome vu qu’il doit forcément l’être, lui, s’il l’exige de ses princesses.

Mais je n’ai pas le temps de mener plus loin ces réflexions étymologiques puisqu’il entame la conversation peu après le match, à une heure du matin.

B: Bonjour Amélie! Bienvenue! Oh là là il parle même français! Peut-être bien qu’il est vraiment awesome alors!

A: Merci! Ça va?

B: Ça va bien! Passionnant.

A: Super! Autant avoir l’air enthousiaste, ça m’a l’air d’être une obligation aux Etats Unis.

B: Pourquoi Es-Tu ici? Et c’est parti pour l’orthographe approximative sous prétexte qu’on tapote sur son smartphone…Soupire et continue.

A: Je suis en vacances!

B: Super cool! Pff. Premiere fois ici? Non mon petit je connais bien les Etats-Unis.

A: Non! J’ai vécu aux US en 2005. Parle-moi de toi. Et voyons si tu te souviendras de me rendre la politesse ou si tu vas te lancer dans un CV dithyrambique pour me montrer à quel point tu es awesome.

B: Ahh la ville a changée. Ouh là là l’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir…

A: Ooooh. Feint l’étonnement, fait un peu sa cruche histoire de rassurer le prince Tinder.

B: Poses moi des questions! C’est toi qui devrais me poser des questions si tu étais un gentleman, et il n’y a pas de «s» à l’impératif ô mon prince.

A: Quel genre de musique est-ce que tu joues? Autant parler de ce qui m’intéresse.

B: Lol c’est difficile d’utiliser le clavier anglais à écrire en français! Je ne supporte pas les gens qui écrivent Lol…-1.

A: On peut s’écrire en anglais si tu veux. Ouais, laisse tomber sinon ça va nous prendre une éternité.

B: C’est plus façile Sur télèphone. Les accents Benedict, les accents… et la cédille! Et la majuscule! …² Je joue beaucoup de rock, de funk, folk, jazz, blues. Et du jazz, aussi. Ah, très bien! Et toi? Ah, enfin!

A: Qui sont tes artistes préférés? J’esquive pour voir si la réponse t’importe vraiment ô mon prince.

B: Il y en a tellement! Qu’est-ce que tu écoutes? Qu’est-ce que tu joues? Je suis content que tu aimes Jeff Buckley, il était/est incroyable. Ah, très bien!

A: Je suis une grande fan.

B: Pareil.

A: J’ai fait des reprises de plusieurs de ses chansons. Euh…lesquelles déjà?... A part Lover You Should Have Come Over, et Hallelujah, qui n’est pas de lui, je ne suis pas sûre d’en avoir fait tant que ça en réalité…

B: Loved you should’ve come over est une de mes préférées en reprise. Lover. J’adore cette chanson. Enormément. Oh génial, c’est une de mes préférées! Et en plus il corrige ses fautes de frappe et d’orthographe! Enfin! +1!!

A: C’est la plus récente de mes reprises en fait! Et hop je crâne un coup en lui disant que je suis capable de jouer et de chanter cette chanson alors qu’elle est super difficile et que j’étais accompagnée à la guitare. J’adore Mojo Pin aussi.

B: Ha on devrait se voir et la jouer ensemble! Voilà une proposition intéressante plutôt qu’un rendez-vous classique autour du sempiternel verre.

A: J’adore l’intro. Est-ce que tu l’as déjà reprise? Parce que pour info l’intro de Mojo Pin me semble un peu technique.

B: Oui. Il y a quelques années. Ah! Si c’est vrai, voilà qui est digne de respect. +1

A: Elle est très difficile à chanter cela dit. Est-ce que tu chantes?

B: Parfois oui. Mais chanter comme Jeff Buckley c’est difficile ha ha. Ah nous sommes honnêtes.

A: Je sais

B: Tu séjournes où?

A: A Brooklyn cette semaine.

B: Cool. Pff ils n’ont que ce mot à la bouche les ricains, avec «great» et «awesome». Au secours.

A: Où vis-tu?

B: Dans le lower east side. Oh là là, à Manhattan, donc pas pauvre. Tu es hébergée par des amis? Bah oui puisque je suis une fille populaire et entourée – en fait non, mais je veux que tu aies cette impression.

A: On a loué un grand appartement sur Airbnb à Williamsburg. C’est qui la crâneuse? J’omets évidemment de dire qu’en fait je n’en avais même pas les moyens immédiats; que c’est mon meilleur ami qui a payé ma part avant de partir en voyage et que j’ai passé quatre mois à le rembourser après notre retour…

B: Ça m’a l’air génial³! J’adore Williamsburg. Je vis juste de l’autre côté du pont. Oh, non! Il a utilisé le mot "awesome"! C’est le mot que je déteste le plus! -1!

A: On s’est bien amusés jusqu’ici. J’ai chanté à 2 scènes ouvertes cette semaine. Et hop, je refais ma crâneuse. Admire-moi, admire-moi, admire-moi!

B: Content de l’apprendre! Est-ce que les gens utilisent beaucoup Tinder à Paris? A ton avis, mon petit? C’est devenu une maladie internationale.

A: J’imagine que oui. Moi c’est très rare. Parce que bien sûr, moi, je ne suis pas désespérée, entendons-nous bien.

B: Pareil pour moi. Ben voyons. Alors comment ça se fait que tu l’utilises ici? Tu ne me crois pas, et je te comprends.

A: J’ai téléchargé l’application parce que je suis en vacances et que mes amis m’ont encouragée à le faire. Ce qui a le mérite d’être entièrement vrai.

B: C’est logique! Pas vraiment, mais ce n’est pas grave.

A: Et toi? En clair: es-tu un serial fucker ou pas?

B: Je vais dessus et je regarde un peu les profils mais je ne rencontre pas vraiment beaucoup de personnes; je suis assez exigeant. Ben voyons. Tu veux me convaincre que tu es un mec de qualité, mais cela reste à prouver. En tous cas si tu veux prendre un verre ou jouer de la musique ensemble cette semaine tu me dis. Ha! Il veut me filer rencard! Super! Contente que cela vienne de lui!

A: Je rentre à Paris jeudi. Soit deux jours plus tard, car je suis cette fille cool qui prend des avions régulièrement.

B: Ahhh ok. Et là je me dis: il va mettre fin à la conversation, en se disant qu’il n’y aura rien à en tirer, et qu’il y a peu de chances, vu le timing, qu’il puisse me, hum, tirer.

A: Je sais. Mais on peut tout de même prendre un verre demain en fin d’après-midi cela dit. Si tu es libre!

B: J’adorerais mais je travaille jusqu’à 19h30. Est-ce que tu serais libre à ce moment-là?

A: Oh là là. Tu travailles où? C’est quoi ces horaires atroces?

B: Oui, j’ai des patients de 14 heures à 19h15 demain. Patients?! Un médecin?!

A: Tu travailles où?

B: Je travaille à Union Square. A deux pas de la ligne L. Union Square! La classe!

A: Tu es médecin?...

B: Oui.

A: Quelle spécialité?

B: Je suis chiropracteur tonal. Est-ce vraiment de la médecine? Il faudra que je demande à mon ami Google. Je me concentre particulièrement sur la neurologie et la biomécanique. Fichtre! Montrons-lui qu’on est admirative! Il le vaut bien, le prince Benedict!

A: Impressionnant! Donc la musique est un hobby

B: Pour le moment, oui. Je compose. Là aussi tu commences à m’impressionner mon prince. Et j’essaie de finir un album d’ici la fin de l’année. Eh ben! Si tout cela est vrai, tu n’es pas seulement un match, tu es carrément un sacré catch⁴. J’adore la musique c’est une de mes plus grandes passions. Ok, il faut qu’on se rencontre.

A: Excellent. J’ai une suggestion. Et si on déjeunait ensemble?

B: J’aimerais beaucoup mais je ne suis pas certain de pouvoir avant d’aller au travail demain. J’aurais aimé qu’on commence à se parler plus tôt. Ben moi aussi…

A: Je ne suis pas certaine de pouvoir le soir; il faudra que je voie mes amis comme c’est ma dernière soirée.

B: Donc on se tient au courant pendant l’après-midi et tu me dis. Est-ce que ça te convient?

A: D’accord. Ça m’a

Vous aimez cet aperçu ?
Page 1 sur 1