Bretton Woods - Histoire d'un système monétaire
Par Marco Casella
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Avis sur Bretton Woods - Histoire d'un système monétaire
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Aperçu du livre
Bretton Woods - Histoire d'un système monétaire - Marco Casella
système
Les origines : l’étalon-or
Le système
La Grande Bretagne n’adopta l’étalon-or de jure que par l’approbation du Liverpool Act de 1816 par le Parlement, après plus d’un siècle où il était en vigueur, même si pas officiellement. Le Parlement avait approuvé l’étalon-or qui avait été ratifié par les cotations des prix de l’or et de l’argent sur le marché britannique.
Le prix de marché de l’argent dans le système bimétallique anglais était supérieur à la valeur des monnaies en circulation en Grande Bretagne, avec le résultat que personne apportait l’argent à l’institut national pour faire frapper dans ce métal. Donc, seulement les monnaies d’or restèrent en circulation et, par suite, le Parlement se limita à ratifier un événement qui avait été déterminé par le marché des métaux précieux avec beaucoup de pragmatisme. La conversion des monnaies d’or avait été suspendue au cours des guerres napoléoniennes (cours forcé) et ne fut rétablie qu’en 1821.
Au cours du XIXème siècle, la Grande Bretagne développa un système économique d’étalon-or où la Banque d’Angleterre, gardien des réserves nationales d’or, maintenait la convertibilité des ses billets et utilisait les taux d’intérêt bancaires et les opérations sur le marché ouvert pour régler les recettes et dépenses des mêmes réserves. Une érosion des réserves d’or pouvait être étanchée avec des augmentations des taux bancaires visés à attirer des capitaux étrangers convertibles. Les accroissements des réserves permettaient à la Banque d’Angleterre de baisser les taux d’intérêt, en réduisant l’afflux de capital étranger et en encourageant le capital national à chercher des taux plus élevés à l’étranger. Les banques commerciales détenaient les livres sterling en billets à réserve et la Banque d’Angleterre avait l’or à garantie de la valeur des mêmes billets.
L’étalon-or ne fut pas le seul système monétaire en vigueur dans le XIXème siècle, et plusieurs pays importants, premièrement France et États-Unis, adoptèrent un système monétaire bimétallique fondé sur l’utilisation simultanée d’or et d’argent. Les raisons de ce choix étaient à rechercher dans les réserves et gisements considérables en argent dont ces deux pays disposaient, au moins au début du XIXème siècle. Cependant, le système bimétallique avait un défaut inéliminable qui se présentait quand les prix de marché d’un des deux métal divergeait des prix offerts par l’institut d’émission produisant les pièces. Dans un tel scénario, les spéculateurs pouvaient gagner sur la différence entre le prix pratiqué par l’institut et celui du libre marché.
Par exemple, si le rapport était de 15 à 1 entre l’argent et l’or de l’institut et de 16 à 1 sur le libre marché, les spéculateurs pouvaient apporter l’argent à l’institut pour le coin et, ensuite, échanger les monnaies en argent frappées avec des monnaies d’or. Avec ceux-ci on pouvait acheter des monnaies en argent en quantité supérieure qu’auparavant. Étant donné qu’il n’y avait aucun encouragement à apporter l’or à l’institut d’émission, les monnaies d’or disparurent et les systèmes bimétalliques, soit français soit américain, devinrent des systèmes non officiels fondés seulement sur l’argent.
La tournure décisive en faveur de l’étalon-or fut en 1873, quand l’Allemagne décida d’adopter officiellement l’étalon-or. À la suite de la guerre franco-allemande (1870-1871), la France de Napoléon III fut obligée à payer une indemnité en or à l’Allemagne impériale de Bismarck. Les réserves si obtenues permirent l’adoption de l’étalon-or.
À la suite de l’entrée de l’Allemagne dans l’étalon-or, beaucoup de nations, mêmes les plus rétives comme la France et les États-Unis, durent s’adapter. L’adoption de l’or fit affluer une quantité énorme d’argent sur le marché, avec la conséquence que les prix de ce métal s’effondrèrent et le rendirent inutilisable pour garantir les billets, et donc les échanges internationaux. L’adoption de l’étalon-or parmi les différents pays arriva échelonnée dans le temps (la France et l’Union Monétaire Latine qui incluait, parmi les autres, aussi Italie et Belgique) en 1873, Etats-Unis en 1879, Empire austro-hongrois en 1892, Russie et Japon en 1897.
Les participants à l’étalon-or devaient s’en tenir aux soi-disant règles du jeu (McKinnon 1993).
Les devises devaient être convertibles à un taux fixe avec l’or. La suspension de la convertibilité (cours forcé) pouvait être effectuée seulement dans des circonstances exceptionnelles, comme en cas de guerres ou crises financières de gravité particulière.
Les pays membres devaient émettre une quantité de monnaie circulante équivalente à la quantité d’or détenue à réserve.
L’or et les capitaux devaient être libres de circuler dans les pays sans limitations de sorte.
Il n’était pas possible d’entreprendre des actions de stérilisation de la variation de la base monétaire étrangère avec des variations équivalentes mais de signe opposé sur la base monétaire intérieure afin d’empêcher l’ajustement des déséquilibres.
Les règles ne furent guère respectées pleinement. Une tolérance fut adoptée à l’égard de légères oscillations de la parité. Quand l’échange touchait des valeurs déterminées, les soi-disant points d’or, les banques centrales du pays en question devaient intervenir sur le marché des échanges en achetant ou en vendant la devise étrangère selon les cas. Le fonctionnement de l’étalon-or classique arrivait de cette façon.
Quand un pays enregistrait un déficit ou un surplus dans la balance des paiements, il expérimentait un reflux ou afflux d’or dans les réserves officielles de la banque centrale du pays en question. Cette variation devait être suivie d’une variation de la base monétaire en circulation. En cas d’augmentation des réserves d’or (due à un surplus de la balance des paiements), la banque centrale devait étendre la base monétaire par une baisse du taux officiel d’escompte. La baisse du taux aurait après favorisé une élévation du niveau des prix avec une baisse conséquente des exportations, moins avantageuses, et une élévation des importations. Cela aurait reporté la balance des paiements en équilibre. C’est celui-ci le soi-disant ajustement de Hume. La baisse du taux d’escompte aurait agit aussi à travers des mouvements de capital en rendant les activités du pays en question moins demandées. De toute façon, cet ajustement est un phénomène plus du XXème siècle plutôt que du XIXème siècle.
Il n’arrivait pas rarement que les pays en question stérilisaient des variations non désirées de la base monétaire provoquées par des mouvements analogues des réserves officielles. En cas de leur baisse, le schéma classique prévoyait une augmentation du taux intérieur d’escompte. Cette augmentation du taux d’escompte pouvait ne pas être désirée par les gouvernements, et donc les banques centrales de l’époque, bien loin des standards actuels d’indépendance du pouvoir politique, achetaient souvent des titres domestiques sur le marché intérieur en compensant ainsi la variation des actifs étrangers. La base monétaire restait ainsi inchangée, ainsi que les taux de marché.
L’étalon-or est représenté par la littérature économique comme un système hiérarchisé, avec la Grande Bretagne au sommet, Allemagne et France à suivre et les pays restants comme périphérie. Une variation dans les réserves