Ce que la guerre va changer
Poutine veut-il s’arrêter à l’Ukraine ?
Emmanuel Macron s’est entretenu hier avec Salomé Zourabichvili, la présidente de la Géorgie, dont deux régions – l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud – sont occupées par les forces russes depuis 2008. Elle sera dès demain à Paris à l’invitation de l’Élysée. Le chef de l’État s’est également entretenu avec Maia Sandu, la présidente de la Moldavie, dont la République autoproclamée de Transnistrie est également sous contrôle russe. Ces deux dirigeantes, proeuropéennes, craignent que leurs pays soient les prochains sur la liste du président russe. Beaucoup dépendra de la capacité des forces russes à s’emparer de l’Ukraine. « Il n’est pas établi que ce plan, s’il se vérifiait, se réalise en cas d’enlisement des troupes russes en Ukraine », analyse un diplomate européen. La coopération politique, militaire, économique et financière entre les États-Unis, les Européens et ces deux pays du partenariat oriental de l’UE pourrait augmenter assez vite en volume et en vitesse.
Que dit l’article 4 du traité de l’Otan ?
La Pologne a demandé cette semaine à pouvoirContrairement au fameux article 5, qui oblige à la solidarité des membres en cas d’attaque, l’article 4 induit une coordination renforcée, notamment en matière d’aide ou de réassurance militaire pour mieux prévenir une éventuelle attaque. La Roumanie, la Bulgarie, la Slovaquie, les trois Républiques baltes sont prêtes à rejoindre la Pologne dans cette démarche. La réassurance, elle, est d’ores et déjà en marche. Paris vient ainsi d’envoyer deux équipages de Rafale pour contribuer à une patrouille du ciel à la frontière est de l’Otan. Et un échelon précurseur d’un bataillon français de la Force de réaction rapide de l’Otan, commandée par la France, doit se déployer dans les prochaines heures en Roumanie pour y préparer le déploiement de 500 hommes.
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