Les sept crises internationales qui viennent

Chantage russe sur le nucléaire iranien

endant des mois, la Russie s’en est toujours tenue à une règle simple que se sont imposée tous les négociateurs qui traitent à Vienne du retour de l’Iran et des États-Unis dans les accords de démantèlement du programme nucléaire de Téhéran : ne pas lier ce dossier à un autre qui lui est étranger. Or, c’est exactement ce qui s’est passé le 5 mars. Alors que le texte final était enfin sur la table, l’émissaire russe a reçu l’ordre de Moscou de faire , selon l’expression d’un diplomate européen engagé dans les négociations. La Russie exige désormais que soit mentionné dans le nouveau document que ses relations commerciales, économiques et financières seront exemptées du régime de sanctions occidentales qui la frappe en raison de ses interventions militaires en Ukraine. Hier,La diplomatie russe essaie de faire d’une pierre deux coups : obtenir un arrangement sur les sanctions, ce qui créerait une brèche dans la fermeté totale des Occidentaux à son égard, et rendre responsables les Européens et les Américains de l’accès de l’Iran à l’arme atomique s’ils refusaient de transiger.