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Les circulaires des Préfets apostoliques de Côte d’Ivoire (1895-1911)
Les circulaires des Préfets apostoliques de Côte d’Ivoire (1895-1911)
Les circulaires des Préfets apostoliques de Côte d’Ivoire (1895-1911)
Livre électronique202 pages2 heures

Les circulaires des Préfets apostoliques de Côte d’Ivoire (1895-1911)

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À propos de ce livre électronique

C’est en 1895 que l’Église catholique commence l’évangélisation de la Côte d’Ivoire. Jusqu’en 1911, ce sont des Préfets apostoliques qui dirigent cette Église naissante. Trois Préfets vont se succéder : Mathieu Ray, Alexandre Hamard et Jules Moury. Quelles consignes donnent-ils à leurs missionnaires ? Les circulaires qu’ils leur envoient permettent de répondre à cette question.
De nombreuses circulaires publient les décisions que le Préfet est amené à prendre, avec son Conseil, à mesure qu’il perçoit des besoins : au sujet des écoles, des visites dans les villages, de la nécessité d’apprendre les langues locales, de la tenue des registres paroissiaux. La gestion des finances est un sujet récurrent.
D’autres circulaires diffusent des informations qui viennent de Rome : sur les jubilés et les conditions à remplir pour obtenir des indulgences dont les chrétiens de l’époque sont avides. Le pape Léon XIII sollicite l’avis des évêques du monde entier sur l’opportunité de définir l’Assomption de la Sainte Vierge comme dogme de foi. Le pape Pie X fait connaître ses décrets sur la communion fréquente et sur l’âge de la première communion qu’il recommande d’accorder dès que l’enfant a l’âge de raison, en pratique sept ans.
C’est tout un pan de l’histoire de l’Église qui se construit sous nos yeux.

LangueFrançais
Date de sortie25 mai 2015
ISBN9781310826870
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    Aperçu du livre

    Les circulaires des Préfets apostoliques de Côte d’Ivoire (1895-1911) - Société des missions africaines

    Contents

    Title page

    Présentation

    24 septembre 1897 La toute première circulaire aux missionnaires

    Joint à la circulaire du 24 septembre 1897 Règlement de la Préfecture de la Côte d’Ivoire

    24 juin 1899 Le jour où un Préfet intérimaire fut élu

    12 mars 1900 Au sujet des écoles, du soin des malades, de la visite des villages et de quelques autres sujets financiers

    19 novembre 1900 Des messes de minuit recommandées pour marquer le changement de siècle

    15 décembre 1900 Au sujet des registres, comptes paroissiaux et cahier-journal que chaque station do...

    31 janvier 1901 Le nouveau Règlement de la Préfecture apostolique

    5 février 1901 Sur la formation permanente des confrères SMA travaillant en Côte d’Ivoire

    20 mars 1901 Au sujet du Jubilé universel de 1901

    27 avril 1901 Pour annoncer un voyage du Préfet apostolique en Europe et demander d’élire un délégu...

    26 mars 1902 Sur la réglementation de la Procure à Grand-Bassam

    10 mars 1902 Règlement de la Procure de la Côte d’Ivoire

    5 avril 1902 Au sujet du dogme de l’Assomption

    22 juin 1902 Sur l’élection de deux conseillers de Préfecture

    23 août 1902 Résultats de l’élection des deux conseillers lancée le 22 juin 1902

    En novembre 1902 Décisions du Conseil tenu en novembre 1902

    Joint à la circulaire de novembre 1902 Règlement des catéchuménats

    20 juin 1903 Les décisions du récent Conseil

    septembre 1903 Prières pour obtenir la reconnaissance de la SMA par le Gouvernement français

    20 février 1904 Concernant le port du scapulaire

    22 mai 1904 Publication du jubilé de 1904

    1er septembre 1905 Décisions prises lors du Conseil du 10 août 1905

    24 septembre 1906 Rome recommande la communion fréquente

    5 mai 1907 L’Assemblée générale de la SMA aura lieu en septembre

    [sans date] En 1907 Le Préfet se rend en France pour assister à l’Assemblée générale de la SMA

    17 mars 1908 L’usage de l’absinthe est prohibé

    19 mai 1908 Au sujet d’un Bref de Pie X

    31 mai 1908 Publication du Directoire ecclésiastique

    31 mai 1908 Le Directoire ecclésiastique

    11 juin 1908 À propos de l’année jubilaire

    14 mars 1909 À propos des mariages chrétiens

    21 août 1910 Affectations et questions administratives

    28 décembre 1910 Décret de Pie X sur l’âge de la première communion des enfants

    1er février 1911 Les décisions du récent Conseil

    Notes

    Collection SMA-Sankofa - Vol. n° 1

    Les circulaires

    des Préfets apostoliques

    de Côte d’Ivoire

    (1895-1911)

    Société des missions africaines

    2015 – Lyon

    Collaborateurs de la collection SMA Sankofa

    Archivistes : P. Andrea Mandonico sma, P. Pierre Trichet sma et Mlle Roberta Grossi

    Sœurs de la présentation de Marie : Sr. Rani, Sr. Rita, Sr. Shanthi et Sr. Kalai

    P. Gilles Babinet sma

    © 2015 SMA publications. Tous droits réservés.

    Smashwords Edition

    Pour toute commande : s’adresser à Amazon

    SMA Publications

    150 Cours Gambetta

    69007 – LYON - FRANCE

    sma.mediacenter@gmail.com

    Présentation

    Le service archives/recherche des Missions Africaines à Rome est heureux de présenter ce premier volume d’une série intitulée SMA-Sankofa, qui entend mettre à la disposition du public des documents susceptibles d’aider à construire une histoire de l’Église. Ce n° 1 est intitulé « Les circulaires des Préfets apostoliques de Côte d’Ivoire, 1895-1911 ».

    Comment s’explique la présence de ces Préfets apostoliques en Côte d’Ivoire à cette époque ? Le 28 juin 1895, la Congrégation de Propaganda Fide (à Rome ) a érigé la Côte d’Ivoire en Préfecture apostolique. Elle répondait ainsi à une demande formulée par le Père Planque , Supérieur général de la Société des Missions Africaines (SMA), à Lyon, qui s’était dit prêt à y envoyer des missionnaires dès que les autorités de Rome auraient constitué cette entité ecclésiastique, en auraient fait un territoire de mission aux limites bien précises, confié à une Société missionnaire reconnue.

    Le territoire de la future Côte d’Ivoire, lié à celui du futur Ghana, avait déjà été concédé à la SMA le 27 septembre 1879, quand cette même Propaganda Fide avait érigé la Préfecture apostolique de Gold Coast. Mais les missionnaires de Gold Coast , occupés par leurs missions d’Elmina, Cape Coast , Saltpond et Accra n’ont jamais eu le loisir de s’aventurer dans le Far West de leur Préfecture. Aussi ont-ils applaudi la décision du Supérieur général SMA de demander à Rome que cette partie soit détachée de leur Préfecture et érigée en une nouvelle Préfecture, pour être confiée à une équipe de missionnaires qui résideraient sur place et y prêcheraient l’évangile.

    Dans les années 1890-1895, le P. Planque avait plusieurs fois proposé d’envoyer des missionnaires en Côte d’Ivoire. Mais les autorités françaises, représentées à Grand-Bassam par Treich-Laplène , répondaient que l’insécurité régnant dans le pays rendait ce projet inopportun.

    En 1893, la Côte d’Ivoire est devenue colonie française et a été confiée au Gouverneur Louis Binger . Celui-ci a voulu procéder à la mise en valeur du pays. Ce qui signifiait : favoriser les plantations agricoles et l’extraction des richesses minières, ainsi que le commerce. Plusieurs maisons de commerce étaient déjà implantées… mais elles avaient du mal à recruter sur place des agents capables de lire, écrire et compter. Le Gouverneur a décidé de lancer plusieurs écoles … et il a vite découvert la difficulté de fixer en Côte d’Ivoire des enseignants. Ceux qu’il faisait venir d’Europe tombaient rapidement malades et devaient être rapatriés.

    C’est alors qu’on lui a conseillé de faire appel à des missionnaires… qui seraient heureux de se charger de l’éducation des écoliers. Le 11 janvier 1895, il a écrit au Supérieur général de la SMA à Lyon pour lui proposer (en termes voilés) un service dans le domaine scolaire. Le P. Planque , qui souhaitait depuis des années pénétrer en Côte d’Ivoire, a répondu avec empressement au Gouverneur Binger… et s’est hâté de répercuter cette nouvelle à la Propaganda Fide pour obtenir que ce ministère du Saint-Siège érige la Côte d’Ivoire en Préfecture apostolique.

    La Côte d’Ivoire va constituer une Préfecture apostolique de 1895 à 1911. En 1911, on constate l’existence de plusieurs stations de mission dans le pays, rassemblant des communautés chrétiennes qui permettaient de bien augurer de l’avenir. Alors les missionnaires ont demandé à cette Propaganda Fide de diviser le pays en deux : d’ériger le sud en Vicariat apostolique, et de faire de la moitié nord une « Préfecture apostolique de Korhogo  ». Quelle est la différence entre ces deux statuts ? Alors que la Préfecture est dirigée par un « simple prêtre », le Vicariat apostolique est dirigé par un évêque.

    Pendant la période 1895-1911, trois Préfets se succédés à la tête de la Préfecture de Côte d’Ivoire :

    Le P. Mathieu Ray , de 1895 à 1899, date à laquelle il est mort à Grand-Bassam durant une épidémie de fièvre jaune.

    Le P. Alexandre Hamard , de 1899 à 1909, date à laquelle il est mort à Moossou.

    Le P. Jules Moury , de 1910 à 1911. Il n’est pas mort en 1911… mais, cette année-là, il est devenu vicaire apostolique (donc évêque), lorsque la moitié sud de la Côte d’Ivoire a reçu ce statut.

    Les années 1895-1911 : telle est la période que le présent livre se propose d’étudier. Il y aura d’autres Préfets en Côte d’Ivoire : le P. Pierre Kernivinen (de Korhogo  : 1912-1918), le P. Joseph Diss (de Korhogo :1921-1938), etc.

    Pendant les seize ans traités dans ce livre, les trois Préfets susnommés ont publié une bonne trentaine de documents. Nous présentons dans ce livre toutes les circulaires que nous avons pu trouver.

    Le présent livre ne reproduit qu’une seule circulaire du P. Ray (à laquelle est joint le premier Règlement de la Préfecture de Côte d’Ivoire, du 24 septembre 1897). Il semble bien que ce soit l’unique circulaire qu’ait signée le P. Ray. Puis ce livre présente 29 circulaires du P. Hamard (ainsi que cinq règlements : de la Préfecture, de 1901 et de 1908 ; de la Procure de Grand-Bassam , du 10 mars 1902 ; des catéchuménats , de novembre 1902 ; sur le port du scapulaire, du 20 février 1904). Et trois circulaires du P. Moury . Celui-ci publiera de nombreuses autres circulaires… mais signées de Mgr Moury, vicaire apostolique.

    Que nous apprennent ces circulaires ? Elles nous montrent les domaines que l’autorité jugeait importants, et pour lesquels elle estimait devoir intervenir pour obtenir des missionnaires une manière d’agir commune. Comment cela se traduisait-il ? Dans la majorité des cas, les circulaires présentent les décisions prises par le Préfet et son Conseil  : les problèmes rencontrés, les solutions apportées. Circulaires, directoire et règlements veulent mettre en place un cadre de vie valable pour le personnel missionnaire : horaires du lever et du coucher, des repas et des prières . Puis un cadre de travail : les soins consacrés aux écoles , aux dispensaires , aux visites des villages environnants constituent le cœur du travail des missionnaires. Enfin, indiquer certaines activités fortement déconseillées ou même formellement interdites aux missionnaires : les visites chez les Européens doivent être réduites au minimum, la consommation d’absinthe est totalement proscrite… en réaction contre « certaines accusations d’abus invétérés portées contre presque tous les missionnaires de la Côte d’Ivoire ». Si le clergé de Côte d’Ivoire voulait conserver quelque crédit et autorité aux yeux de la population, il devait devenir inattaquable sur ce point.

    D’autres circulaires visent à diffuser des informations venues de Rome  : par exemple, les « années jubilaires  » accordées par le pape, et permettant d’obtenir une « indulgence plénière », applicable aux défunts, que les chrétiens de l’époque avaient en grande estime. Ou les conditions pour célébrer des messes de minuit lors du changement de siècle (les 1er janvier 1900 et 1901). Ou l’encouragement à la communion fréquente (que venait de lancer le pape Pie X ). Ou pour recueillir l’avis des missionnaires sur l’opportunité de proclamer le dogme de l’Assomption de Marie. Ou pour faire connaître la manière de pratiquer le culte du Sacré-Cœur ou de réciter les litanies de la Ste Vierge.

    Quelques rares circulaires ont porté sur la vie de la SMA, cette Société missionnaire à laquelle tous les missionnaires de Côte d’Ivoire appartenaient : sur le délégué à élire et à envoyer aux Assemblées générales de 1901 puis de 1907 à Lyon . Sur la participation du Préfet apostolique lui-même, qui tient à assister à l’assemblée de 1907. Sur le Père qu’il nomme supérieur intérimaire pendant le temps de son absence. Ou pour ordonner des prières « contra persecutores Ecclesiae » afin d’obtenir de Dieu que le Gouvernement français ne supprime pas la Société des Missions Africaines.

    Comment se présentent ces circulaires présentes dans nos archives ? Elles sont, presque toutes, manuscrites. Chaque missionnaire les recopie dans le cahier prévu à cet effet dans sa station. Alors des erreurs apparaissent (mots sautés, mots mal lus et remplacés par un synonyme) et chacun use de son orthographe habituelle : tel confrère met systématiquement le trait d’union à Grand-Bassam … tandis que tel autre l’omet aussi systématiquement. Tel confrère met systématiquement des majuscules à Église, Conseil, Préfet… pendant que tel autre se contente de mettre une minuscule. Ce sont là des variantes inévitables aussi longtemps que la transmission d’un texte est confiée à des copies manuscrites.

    Pour faciliter le repérage parmi toutes ces circulaires, nous les faisons précéder d’un encadré, qui contient la date et le contenu de chaque circulaire (qui est donc de notre composition…, ainsi que toutes les notes de bas de page). Le texte de la circulaire commence donc juste en dessous de cet encadré, d’une façon variable : soit par la date, soit par une présentation du contenu, soit par la mention « Mes bien chers confrères ».

    Dans la dernière note, à la fin de chaque document, nous indiquons la référence où on peut consulter le document présent dans les Archives des Missions Africaines, à Rome.

    24 septembre 1897

    La toute première circulaire aux missionnaires

    Circulaire aux missionnaires de la Préfecture de la Côte d’Ivoire

    24 septembre 1897 La toute première circulaire aux missionnaires

    Les Missions de la Préfecture de la Côte d’Ivoire prenant de l’extension¹ et le personnel augmentant, il est bon d’éclaircir quelques points qui pourraient porter à contestation :

    I Le règlement ² de la Préfecture est obligatoire pour tous les missionnaires.

    II Les exercices ³ doivent se faire en commun, prières , messe , examen particulier ⁴, retraite du mois ⁵.

    III Dans chaque station , on doit enseigner le catéchisme aux enfants qui fréquentent les écoles pendant une heure chaque jour, à l’heure la plus convenable. Les enfants de la Mission qui ne pourraient assister à l’école, devront avoir, après le repas du soir, école et catéchisme. Il devra y avoir dans chaque école une classe de chant , au moins une fois la semaine et une fois le dimanche, à l’heure la plus convenable. On apprendra aux enfants le chant de quelques cantiques, des O Salutaris, Tantum ergo, Kyrie, Gloria⁶… quelques chansonnettes.

    IV Le Supérieur de chaque station , qu’il soit titulaire ou non de l’école , est responsable de la marche de sa mission, il a le droit et le devoir de coordonner, d’inspecter, de former et de réformer suivant la nécessité tous les différents services et toutes les fonctions qui ont trait au but qu’on se propose.

    Le titulaire de l’école⁷ est directeur sous l’autorité de son supérieur, comme un professeur dans les collèges. Si le Supérieur est titulaire de l’école, il peut lui-même faire la classe ou se faire remplacer quand il le juge nécessaire, c’est à lui à fixer les heures des différentes classes etc.

    V Tout missionnaire faisant une commande ou un achat quelconque en délivrant un

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