Au cœur d’une histoire : Le quartier St-Etienne à Toulouse
Par Philippe Klein et Pierre Léoutre
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À propos de ce livre électronique
Tout simplement parce que les deux auteurs l’habitent et l’aiment depuis plus de vingt ans, y découvrant chaque jour un détail nouveau.
Il a comme tous les quartiers de Toulouse son identité propre.
Il y règne comme une ambiance de « village », à la fois actif et calme, alternant des rues très commerçantes comme la rue Croix-Baragnon et des lieux plus apaisants et secrets comme le Jardin Royal.
Derrière toutes ces portes cochères, on devine des jardins, des cours arborées.
Nous n’avons pas eu la prétention de faire un travail d’historiens, d’autres en leur temps l’ont déjà fait, de manière fort complète (Jules Chalande, Robert Mesuret, Jean Rocacher, Pierre Saliès).
Nous leur rendons ici hommage.
Nous avons juste voulu mieux connaître l’origine du nom des rues et des places qui composent notre quartier et réaliser une « photographie instantanée » de son aspect aujourd’hui, car ce quartier, riche d’un passé de nombreux siècles, est aussi un quartier vivant, animé, ayant su s’adapter à notre mode de vie.
Philippe Klein & Pierre Léoutre
en couverture : peinture originale de Pierre Lachkar
www.pierrelachkar.com
Philippe Klein
Philippe Klein et Pierre Léoutre travaillent ensemble depuis de nombreuses années et ont publié plusieurs livres.
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Aperçu du livre
Au cœur d’une histoire - Philippe Klein
remerciements
Rue des Arts
Connue sous le nom de rue des Augustins du XIVème au XVIIIe siècle pour sa partie occidentale, car les religieux Ermites de Saint Augustin avaient implanté là leur couvent, la rue actuelle des Arts est une partie de la succession des voies et ruelles allant de la Place du Capitole à la Porte Montgaillard.
Sa partie orientale porta le nom de Rue Croix Baragnon car elle conduisait au carrefour où se trouvait cette croix (la rue Croix Baragnon actuelle lui étant perpendiculaire).
En 1794, les deux rues en continuité prirent le nom de Rue le Niveau.
Puis, l’Hôtellerie du Grand Soleil s’installant au numéro 12 actuel, elle devint rue du Grand Soleil jusqu’en 1810.
À partir de cette date et après l’installation en 1806 de l’École des Arts dans la partie orientale du cloître des Augustins, l’usage fit qu’elle prit progressivement son nom actuel.
Les principaux immeubles remarquables de la
N° 7, l’Hôtel Baichère.
N° 10, l’Hôtel Dupuy-Montaut.
N° 14-16-18, l’immeuble de la Congrégation des Dames d’Andouin (au XIXe siècle, s’établit au n° 16 la Poste aux Chevaux).
L’immeuble en colombage du n° 1
L’entrée de la rue depuis la rue Tolosane
La rue regroupe aujourd’hui, comme tout le quartier Croix-Baragnon, de très nombreux commerces, la plupart de luxe (Boutique Montblanc, Maroquinerie Longchamp, Chaussures Bowen, Upper et DMS Chausseur, Prêt à porter Michèle Zeller, L’Observatoire, Lingerie Laure Sokol, Indécences), ainsi qu’un coiffeur (Jean Jacques Roques) et un bijoutier (Gilbert Albert).
Il convient également de noter une élégante boutique de décoration (Besson) au rez-de-chaussée du remarquable immeuble en colombage au n° 1, à l’angle de la rue Croix-Baragnon.
En face de l’immeuble, la Pharmacie Bildfeld.
Le clocher des Augustins depuis la rue
De ce carrefour, en regardant vers le Nord et la rue de Metz, apparaît le clocher de l’Eglise des Augustins, très joliment mis en lumière la nuit venue dans des tons rouges et violets.
Depuis ce carrefour également, en regardant vers l’Est, se trouve l’une des plus belles vues de la Cathédrale Saint-Étienne, dans l’axe de la rue.
Ainsi se comprend mieux la première dénomination « rue Saint-Étienne » de cette portion orientale de la rue Croix-Baragnon.
Rue d'Aussargues
Cette rue qui relie la rue Mage à la rue Ozenne se nomma rue Pierre Boyer puis rue de Capet, enfin rue d’Aussargues, en raison des biens possédés par la famille de Saint-Félix, seigneurs d’Aussargues.
À la Révolution, il fut proposé de la rebaptiser rue des Perfectionnés mais il fut finalement décidé de l’appeler rue Conjecture.
Il faut remarquer qu’à sa partie sud, près de la rue Ozenne, débouchait, avant qu'elle ne soit fermée, l’impasse du Canard.
À l’angle de la rue Mage et de la rue d’Aussargues, l’Hôtel d’Espie fut construit en 1750 par l’architecte Labat de Savignac, pour le comte d’Espie dont la famille prospérait au Portugal.
Après le tremblement de terre de Lisbonne et la ruine de la famille d’Espie, il fut vendu en 1754 au marquis de Chalvet, qui construisait en même temps le château de Merville, puis, à la mort du marquis, à un catholique irlandais, le comte de Mac-Carthy Reagh.
La tour de l’Hôtel de Tournoer depuis la rue Mage
Depuis 1868, il appartient à la famille Courtois de Viçose et constitue indiscutablement le plus bel hôtel toulousain du XVIIIe siècle.
Cette rue sinueuse et peu fréquentée a conservé de nos jours son caractère secret, longeant les hauts murs de l’Hôtel d’Espie et la façade du très bel Hôtel renaissance de Tournoer, siège du Crédit Agricole, remanié après