Le dico pour des relations saines

Par Arbogast Jacqueline

[…] chaque fois que nous faisons un choix, nous faisons le meilleur choix possible, compte tenu de qui nous sommes, de ce que nous vivons à ce moment-là, de ce que nous avons alors comme informations, expériences, connaissances. Quelles sont nos valeurs, nos priorités, nos besoins?Si, à un moment donné de votre existence, vous décidez de rester en couple malgré les difficultés qui sont là, les conflits existants, le malaise que vous ressentez, il se peut que ce soit pour :•Ménager vos enfants ;•Ne pas vivre un échec ;•Faire tout pour sauver votre couple ;•Agir avec l’espoir et le désir que ça va s’arranger.Si, quelques années plus tard, vous vivez quand même une séparation, un divorce, il ne faudra pas vous dire : «J’aurais dû me séparer plus tôt, si je l’avais fait quand j’y ai pensé, je n’aurais pas vécu tout cela, pourquoi ai-je attendu si longtemps?», et vous culpabiliser de votre choix antérieur.Car, à ce moment-là, la situation était telle, votre évolution et vos principes pesaient de telle sorte qu’il était mieux pour vous de rester que de vous séparer. […]

• Langue: Français
• Éditeur: Béliveau
• Date de sortie: 12 févr. 2014
• ISBN: 9782890926356

Aperçu du livre

Conception de la couverture : Christian Campana

Illustration de la couverture : iStockphoto

Conversion au format ePub : Studio C1C4

Tous droits réservés

© 2014, BÉLIVEAU Éditeur

Dépôt légal : 1er trimestre 2014

Bibliothèque et Archives nationales du Québec

Bibliothèque et Archives Canada

ISBN 978-2-89092-635-6

www.beliveauediteur.com

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À mon institutrice et directrice

du primaire qui a cru en moi

et m’a fait découvrir la lecture,

me permettant ainsi d’avoir accès

à un monde merveilleux

qui a nourri mon imaginaire.

INTRODUCTION

Depuis vingt ans maintenant, j’exerce comme coach, psychothérapeute, et thérapeute conjugale et familiale.

Après toutes ces années à suivre des personnes en thérapie et également à donner des conférences, des ateliers et des formations sur les relations humaines interpersonnelles et la communication, il est devenu important pour moi de transmettre mes connaissances, de donner des ressources aux personnes démunies, souffrantes ou simplement désireuses d’améliorer leur quotidien et qui ne possèdent pas les outils relationnels de base. C’était mon premier motif d’écriture.

Je ne voulais pas écrire un roman ni un guide théorique suivi d’exercices pratiques. Il y en a déjà assez sur les tablettes des librairies.

Je désirais transmettre de manière imagée et accessible, comme je le fais quotidiennement dans mon bureau ou lors de mes conférences ou formations.

Je voulais un livre à l’aspect léger et facile à lire. Mais aussi qu’il soit « plein », riche et qu’il apporte un « plus » aux lecteurs par le biais d’exemples et de situations où tout un chacun pourrait se reconnaître en plus d’apprendre des notions utiles et d’acquérir des réflexes constructifs et épanouissants. C’est pourquoi j’ai pensé à cet alphabet relationnel.

Comme dans un dictionnaire, vous pourrez vous pencher sur une lettre ou sur un mot plutôt qu’un autre, sauter des chapitres, revenir en arrière, le lire dans l’ordre… et dans le désordre.

Vous constaterez que certains chapitres sont plus élaborés que d’autres. Et qu’il « manque » des mots comme conflit, divorce, séparation, zizanie, etc. Le but de cet ouvrage est de cibler les éléments vous permettant de vous « alimenter » de manière saine.

Le deuxième élément déclencheur a été le suivi de Louis. Il est venu me voir après avoir vécu plusieurs situations de sabotage au cours de sa carrière et en avoir profondément souffert.

Au cours de nos entretiens, je me suis rendu compte que j’avais face à moi un homme très intelligent, spécialiste dans son domaine mais inapte émotionnellement. Il lui manquait l’intelligence relationnelle ! Le manque était si flagrant que j’ai parlé de « handicap relationnel ». Il y avait là un vide et Louis était totalement démuni. Il ne savait pas quoi faire ni comment agir pour le combler.

Ensemble, nous avons travaillé à développer les outils de base dont il avait besoin. Comme il évoluait très positivement, je me suis dit qu’il ne devait pas être le seul à souffrir de ce « handicap » et que cela pourrait être utile à d’autres personnes. Mais, à ce moment-là, je ne suis pas allée plus loin dans ma réflexion.

Puis, une nuit, vers 4 h du matin, j’ai eu ce que j’appelle une « insomnie créatrice ». Ça tournait dans ma tête à toute allure ; les mots, les idées montaient comme des bulles à la surface de mon inconscient. Ça bouillonnait.

J’ai pris mon carnet de notes, toujours à portée de main et, dans le noir pour ne pas réveiller Amour, j’ai écrit par mots-clés tout ce qui me traversait l’esprit. Je ne voulais pas les perdre, d’autant plus que je savais que je ne pourrais travailler dessus tout de suite.

Ces trois éléments sont à l’origine de ce projet.

Bien sûr, comme tout écrivain, je ne suis pas partie de rien. Mes nombreuses lectures, les formations que j’ai suivies (programmation neuro-linguistique, thérapie conjugale et familiale systémique, thérapie brève et orientée solutions, pour ne citer que les principales), mais aussi les problèmes de mes clients et mes expériences de vie… tout ce que j’ai appris se retrouve, d’une manière ou d’une autre, dans mon livre et m’a servi de terreau.

Mais l’engrais, je le dois plus spécifiquement à un mentor. Je veux rendre hommage ici à Jacques Salomé que j’ai découvert il y a trois décennies (déjà !) et que j’ai suivi durant plusieurs années, participant à ses conférences, lisant ses ouvrages et les travaillant. Il m’a éveillée aux relations humaines de façon indélébile. Et j’ai aimé sa manière de rendre ce sujet abordable, clair et passionnant. Je souhaite pouvoir faire de même.

*

Nous voilà en 2014 et le livre est achevé. J’espère que vous aurez autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à le rédiger.

A comme…

Accueil, Amabilité,

Attention, Authenticité

« Il faut l’avouer, l’amour est un grand maître.

Ce qu’on ne fut jamais, il nous apprend à l’être. »

– MOLIÈRE

Avez-vous déjà remarqué, quand vous entrez dans un magasin, un bureau ou lors d’une réunion, que la personne à qui vous devez parler présente parfois un visage fermé, qu’elle est occupée et ne donne aucun signe d’invitation ou d’écoute ? Vous pouvez alors vous sentir mal à l’aise, hésiter à entreprendre votre démarche, voire vous décider à repartir. Et si vous devez parler, il se peut que vous bredouilliez, ayez du mal à présenter les choses clairement et facilement, perdiez le fil de vos idées.

Ou, à l’opposé, que vous parliez de manière sèche, autoritaire, peu aimable. Vous pourriez même ressentir physiquement des symptômes comme de la chaleur, des tremblements, du mal à respirer. Vous pourriez vous sentir rougir, avoir les mains moites ou devenir contracté…

Ce genre de situations n’est pas si facile à vivre et vous aimeriez les éviter.

Avez-vous déjà remarqué que, à l’inverse, lorsque votre interlocuteur vous sourit, à quel point cela rend les choses beaucoup plus faciles ?

Vous hésitiez, vous ne saviez pas à qui vous adresser, il vous manquait une information, et cette personne, par son accueil aimable, vous a aidé à avoir l’audace, la motivation et l’aisance d’aller vers elle et de la questionner.

Et si, inversement, vous faisiez la même chose ? Que vous soyez cette personne souriante et aimable, sachant accueillir ses interlocuteurs. Vous le savez, un sourire ne coûte rien mais il peut rapporter gros.

Je me souviendrai toujours de cet incident survenu alors que je faisais mon épicerie un soir d’hiver après une grosse journée de travail.

J’arrive à la caisse et, devant moi, une cliente peu aimable réclame quelque chose que la caissière ne peut malheureusement pas lui donner. La discussion se poursuit et paraît très longue à mes jambes fatiguées et mes bras chargés. Enfin, la coordinatrice arrive et prend le relais.

Pendant tout ce temps, la caissière a démontré de la patience et du professionnalisme, répondant poliment à la cliente frustrée, tout en restant calme. Mais une fois libérée de ce problème, je l’ai sentie tendue, fâchée et crispée. J’ai craint d’avoir en face de moi une personne sèche, froide, peu aimable. Je n’avais pas du tout, mais alors pas du tout envie de faire les frais de ce qui venait de se passer avant moi.

Alors, j’ai regardé la jeune femme qui essayait de se contrôler et je lui ai dit doucement, en souriant : « Il y a des jours où c’est difficile et fatiguant. » Je le pensais réellement. J’étais authentique.

Et là, j’ai vu ses épaules s’affaisser, sa raideur s’assouplir, son visage crispé se détendre et, tout en me gratifiant d’un large sourire, elle a poussé un gros soupir et a lâché un Oh ! oui ! qui en disait long.

À partir de ce moment-là, elle a été aimable, parlant avec moi, s’intéressant à mes achats et tout s’est bien passé… pour elle… et pour moi. Nous y avons gagné toutes les deux. Et cela n’a pas demandé un apprentissage long et difficile. Pas du tout ! Il a suffi d’une simple phrase qui démontrait mon attention authentique et reflétait ce qu’elle pouvait ressentir.

Et vous, que faites-vous ? Comment répondez-vous aux personnes qui s’adressent à vous ?

Êtes-vous le genre de collègue bourru, peu aimable ? la vendeuse qui fait attendre les clients ? la préposée qui ne regarde même pas le visiteur et continue comme s’il n’y avait personne en face d’elle ? ou encore le spécialiste qui répond du bout des lèvres, dans un jargon incompréhensible ?

Êtes-vous soucieux, préoccupé, timide au point que c’est toujours une angoisse de parler à un inconnu ?

Comment faire pour acquérir cette amabilité, cette aisance à parler aux autres ?

Si vous désirez avoir des relations positives, être à l’aise face à un interlocuteur, vous sentir apprécié, il suffit de quelques petits changements dans votre attitude.

Repensez à une situation où tout s’est bien passé : vous avez ressenti un accueil chaleureux, la personne vous a souri, vous a abordé en proposant son aide, vous a mis à l’aise et vous a encouragé. Que s’est-il passé ?

La personne s’est centrée sur vous, elle s’est adressée à vous chaleureusement. Vous étiez important pour elle et elle désirait vraiment aider.