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De Paul à Saint Paul: Lettres de voyages
De Paul à Saint Paul: Lettres de voyages
De Paul à Saint Paul: Lettres de voyages
Livre électronique131 pages2 heures

De Paul à Saint Paul: Lettres de voyages

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À propos de ce livre électronique

Je suis assise à mon bureau, je pense à notre système solaire, je pense à nos atomes et tout à coup...
Je deviens en une fraction de seconde l'Univers tout entier, de l'infiniment grand à l'infiniment petit.
Une seule émotion m'emporte, un amour intense qui pulse à travers cet univers. En un instant, je deviens la totalité, la compréhension absolue. L'instant d'après, je suis assise à mon bureau comme si de rien n'était. Et je suis devenue quelqu'un d'autre.
Voilà sans doute le secret de l'illumination de Saint Paul sur le chemin de Damas. Je reprends sa correspondance et je découvre une nouvelle lecture. C'est cette facette des lettres de Saint Paul que je veux vous faire partager. Dépoussiérer le langage un peu rigide de cet homme transfiguré par sa rencontre avec Lui.

LangueFrançais
Date de sortie24 sept. 2014
ISBN9782875590152
De Paul à Saint Paul: Lettres de voyages
Auteur

Marie-Noël Damas

Les 5 piliers des e-ditionsLABELVIE ont été "piquées" à un grand fabricant de radiateurs: JAGA.Cette entreprise dirigée avec humanité et inventivité par Jan Kriekels traverse les décennies grâce à son "écologie".Modéliser les meilleurs pour avancer. Point n'est besoin d'innover si ce qui existe fonctionne bien.Juste s'inspirer et adapter...1° Respect nature (pas besoin de traduction, n'est-ce pas)Un eBook n'utilise pas de papier et vous pouvez imprimer seulement les pages qui vous intéressent.Rappelez-vous qu'il s'agit d'eBooks d'information et non de littérature.2° Awake the Artist in you (éveille l'artiste en toi)Les eBooks des e-ditionsLABELVIE sont de beaux produits, avec un contenu de qualité, mis en page correctement, avec une cover créée par un artiste sur base des idées de l'auteur.Mais aussi, ces eBooks ont l'ambition de participer à votre création personnelle, à faire de vous l'artiste de votre vie3° Dream the future (Rêve le futur)Les e-ditionsLABELVIE ont rêvé d'un monde plus agréable. Il peut advenir grâce à la transformation de chacun vers la joie de vivre, la légèreté et le rayonnement que cette métamorphose engendre.4° Create emotion (pas besoin de traduire)Les collaborateurs et les auteurs des e-ditionsLABELVIE ont cette caractéristique en commun: la passion.Et la passion, l'enthousiasme créent l'émotion.5° Building bridges (construire des ponts)Nous voulons construire des ponts entre les lecteurs et les auteurs, entre les collaborateurs et les auteurs, entre les lecteurs et d'autres lecteurs.Les médias sociaux sont faits pour ça: rejoignez-nous sur FaceBook à la page des e-ditionsLABELVIE.Partagez-vous ces idéaux? Vous êtes le lecteur, l'auteur parfait pour les e-ditionsLABELVIE!© www.freedigitalphotos.net

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    Aperçu du livre

    De Paul à Saint Paul - Marie-Noël Damas

    Préface

    Un tableau se réalise par petites touches de peinture et pour contempler son œuvre, le peintre doit s’en éloigner d’un pas ou deux.Parfois, le sujet peint se perd dans les méandres de son imaginaire et des couleurs étales.La réalité observée se distille à travers la sensibilité de l’artiste.Restent des émotions soulevées, des ambiances mêlées, reste une trace dans les yeux et l’âme du regardant.

    Ainsi en va-t-il de la naissance de ce livre : touches de vie posées côte à côte qui prennent sens avec le recul des années.

    Touches de petite enfance : une grand-mère qui, dans le lit spacieux du dimanche matin, me contait la traversée de la Mer Rouge, la construction de la tour de Babel, Noé et son arche, Salomon et ses jugements surprenants.L’Ancien Testament ainsi raconté dépassait en doses d’enthousiasme les Andersen, Grimm et autres conteurs modernes.

    Touches d’enfance : l’école, d’autres histoires liées à un homme plutôt qu’à un peuple.Jésus le Nazaréen, né comme moi un soir de Noël.L’incarnation de la bonté et de l’Amour, un vagabond libre enchaîné au sort des hommes, un nomade de Dieu.

    Touches d’adolescence : Saint Paul rencontre violemment Jésus sur le chemin de Damas.Tous les visages de la classe se tournent vers moi : c’est mon nom de famille.C’est aussi le prénom de mon parrain, frère de mon père Pierre, les deux fils de ma grand-mère conteuse de Bible.

    Les textes sacrés et leurs commentateurs font partie de mes guides moraux, de mes modèles relationnels, de mes références sociales, ils sont les compagnons d’édification de ma personnalité.Ils sont aussi les balises affectives qui nuancent le sectarisme et les opinions austères de certains représentants et adeptes du milieu judéo-chrétien dans lequel je grandis.Grâce à ces balises, je peux lire entre les lignes, entendre au-delà des poncifs moralisateurs.Je sais que ces histoires racontent le dévouement aux autres, le sacrifice noble pour une cause universelle : l’Amour.

    Touche de jeune adulte : février 1989, j’ai juste trente ans, j’ai construit ma vie, testé d’autres grilles de lecture, élargi mes systèmes de pensée, lu d’autres textes sacrés.Un après-midi, j’étais assise à mon bureau, réfléchissant à la similitude entre le système solaire et un atome, je me disais que finalement, tout était énergie :mon bureau, la chaise sur laquelle j’étais installée, l’immeuble dans lequel je me trouvais, mon corps, composé lui-même de milliards de petits systèmes solaires.C’est alors qu’en une fraction de seconde, je me suis sentie emportée dans un espace aux dimensions énormes, où la terre était un atome de moi, où j’étais un atome de la terre, où les autres devenaient moi, où je devenais les autres, où je devenais ce Dieu immense qui est moi.J’étais soudain le battement de cœur d’un africain, j’étais cette femme asiatique penchée sur la rizière, j’étais le vent des tempêtes, j’étais l’Univers sans temps et hors du temps.Je comprenais Tout.Cette « illumination » s’accompagnait d’un amour immense qui pulsait à partir de moi, vers moi, à travers moi.Je sentais la puissance de l’Amour que j’avais découvert dans les textes sacrés.En un instant, je fus métamorphosée : la haine en moi s’était évanouie, seul l’Amour palpitait.J’étais tout-à-coup convertie à la présence de Dieu, ce qui est fort différent de la conversion à une Eglise.

    Après cette nouvelle approche de l’existence qui me permettait de dire que j’avais rencontré Dieu, je fis le parallèle avec Saint Paul, tombant de son cheval sur le chemin de Damas. Et si ce que Saul avait vécu était cette expérience de la transcendance que je venais de vivre et que nous sommes des millions à avoir vécue sous différentes formes (1).J’ai ressorti de ma bibliothèque le nouveau testament qui m’avait accompagnée durant mes études (2) et j’ai relu attentivement Saint Paul.Je sentais l’Amour exprimé jusqu’à l’extrémisme derrière les tournures vieillottes, les injonctions culturellement nécessaires, les mots fatigués par des sermons ennuyants.A côté de textes si puissants, la sclérose du temps avait accompli son œuvre.Et si à travers l’écriture du XXème siècle, des images plus claires ou plus modernes apparaissaient ?Et si ma plume pouvait dépoussiérer ces si belles lettres d’amour ?

    J’ai alors repris différentes traductions, des plus orthodoxes aux moins autorisées et après avoir raconté l’entrée en mission de Saul, j’ai mâché, ingéré chaque verset et restitué à travers le vitrail de mon existence, les lettres que vous tenez en main.

    Bien sûr, au risque d’infléchir la pensée chrétienne, voire celle de Paul, ces textes nouveaux empruntent à différentes traditions glanées lors de mon parcours de vie : pensée gnostique, platonicienne, néo-platonicienne, expressions « New Age » et autres courants religieux non identifiés… Si le lecteur, curieux de distinguer la source, va puiser aux textes originaux, j’aurai atteint mon objectif :donner l’envie de redécouvrir Saint Paul.

    (1)Les enfants du Verseau – Marilyn Ferguson – Editions Calmann-Lévy

    (2)Le Nouveau Testament – E. Osty et J. Trinquet – Editions Siloé - 1966

    Table des matières

    Préface

    Table des matières

    Introduction

    Lettre à la Communauté de Thessalonique

    Lettre à l’Assemblée de Corinthe

    Seconde lettre à l’Assemblée de Corinthe

    Lettre aux Assemblées de Galatie

    Lettre aux Assemblées de Rome

    Lettre aux Assemblées de Philippes

    Lettre aux Assemblées d’Ephèse

    Lettre aux Assemblées de Colosses

    Introduction

    Un groupe de cavaliers avançait à l’horizon dans un nuage bruyant de poussière et de cris.La chaleur accablante était habituelle dans cette région de Syrie où le désert descendait des plateaux érodés par les vents arides.Les arbustes clairsemés et secs résistaient à l’envahissement des rocailles et des sables en plongeant leurs racines au plus profond du sol surchauffé.Leur feuillage souffrait des rayons meurtriers du soleil dominateur.

    Les hommes nés ici étaient de la même nature que leur pays d’apparence aride, de caractère chaleureux, de sentiments enfouis.

    Montés sur leurs chevaux écumants, ils étaient de ceux-là, jeunes et arrogants, galopant pour le plaisir de se surpasser, de se dépasser l’un l’autre, d’éclater le silence pesant de midi, pour le plaisir de se sentir vivants dans cette contrée désertique.

    Le but de cette course insensée était l’oasis Merbektah qu’ils apercevaient à un kilomètre devant eux.Ses arbres vert foncé contrastaient au loin avec la blancheur crue de la plaine et des habitations.Les dix hommes s’affrontaient férocement et leurs hurlements servaient plus à impressionner leurs concurrents qu’à pousser leurs montures déjà au bout de leurs capacités.Ils savaient qu’arrivés à l’étape, ils recevraient des chevaux frais.Ils ne repartiraient qu’à la nuit tombée après s’être rafraîchis et reposés à l’ombre de la palmeraie.Ils venaient de Jérusalem et faisaient route vers Damas, mandatés par leurs supérieurs religieux pour arrêter coûte que coûte ces dissidents qui se répandaient comme l’eau d’un barrage rompu.En attendant, l’heure était aux réjouissances et la fête commençait par ce galop tumultueux par-dessus les rocailles et les pierres du chemin caravanier.

    Saul était largement en tête de la course : il était né ainsi, premier, de toute son énergie, tête et cœur en avant dans la vie, en toutes circonstances, construit de feu, brûlant et vif.Elevé dans la tradition juive, il était enfant de la province romaine, au service de ses traditions et de son empereur lointain.De génération en génération, ses parents avaient gardé souvenir du temps glorieux de la puissance perse.Saul n’avait gardé que leur âme de conquérants, qu’il avait mise au service d’une cause noble à ses yeux et aux yeux des siens : défendre la Loi de ses Pères, la Loi de Moïse.Des résultats de son expédition punitive contre ces adeptes du Nazaréen dépendrait son affectation au grand temple de Jérusalem.Il était devenu précieux aux yeux de sa hiérarchie : un esprit rigoureux et droit, une voix forte, une main puissante.Il était la fierté de son père, l’espérance réconfortante de sa mère et l’idole de sa jeune sœur.Leurs attentes le portaient à aller toujours plus loin dans ses actions, dans sa passion de la Vérité.

    Cette Vérité le conduisait au galop sur cette route poussiéreuse, le cœur et le bras armés de sa cause étincelante.

    Saul était lancé comme une flèche dans sa course vers la victoire quand, petit à petit, il lui sembla ne plus faire qu’un avec son cheval.Ce n’était pas la première fois qu’il vivait ce genre de sensation : une impression d’unité avec sa monture qui le délivrait de son poids. Seules ses pensées existaient, indépendantes de toute matérialité.Cela lui procurait un sentiment d’allégresse, de toute-puissance et de rapidité extraordinaire. Cette fois il sentit une profonde différence et n’eut qu’une fraction de seconde pour s’en rendre compte : il percevait l’énergie de son cheval, ses efforts pour avancer, son obéissance aux coups ;il devenait cet élan puissant.Ce mouvement d’expansion se poursuivit et il ressentit aussi les pierres du chemin, leur rigidité d’abord agressive puis solide, sécurisante.Il se cristallisa dans cette étendue pierreuse et sa masse devenue insupportable pour sa monture emporta son corps vers le sol où il chuta lourdement.Il ne se sentit pas tomber, il se sentit devenir chemin.

    C’était le chemin de Jérusalem à Damas, mais aussi la plaine, la montagne, les plateaux lointains et les pierres des maisons.Comme une vague, Saul couvrait de plus en plus de terrain et atteignit un homme qu’il intégra et qu’il devint. Tout s’accélérait et plus il s’étendait, plus une paix sereine et rassurante l’envahissait.Lorsqu’il absorba la première villeet ses habitants, ce ne fut pas une ville particulière mais toutes les cités jusqu’à la mer et au-delà des mers et des océans. Son cœur cognait dans sa poitrine. Chaque battement expulsait un puissant élan d’amour qui allait à la rencontre d’un Amour encore plus grand.Dès cet instant, un tourbillon lumineux l’emporta.

    Ce qui le surprenait, c’est qu’il restait très conscient de tout ce qui se passait autour de lui dans l’espaceet le temps : la douleur de sa chute, la poussière, ses compagnons.En lui il vivait autre chose. Il comprenait de l’intérieur, il entendait sans entendre, il voyait sans voir, il était là sans être là.

    Cet Amour l’exhortait à se souvenir des exactions commises contre des hommes et sa sévérité dans la persécution d’êtres vivants, d’autres lui-même.C’était un

    temps sans temps, un espace sans espace : il vivait dans son corps la femme martyrisée, l’enfantséparé de sa mère, le vieillard dans son dernier soupir douloureux et surtout cet homme crucifié au nom duquel tant de gens mouraient dans la joie.En même temps que la honte montait en lui, un pardon tendre l’effaçait.« Qu’ai-je fait là, comment ai-je pu agir ainsi contre mes frères, contre moi et contre mon Dieu ? ». Il était devenu l’Univers, énorme ;il était devenu l’Amour gigantesque et fort.Puis il redevint Saul, écrasé sur le chemin.

    Ses compagnons le virent tomber de tout son poids sans que

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