Ce que dit la Bible sur le Chant: Comprendre la parole biblique

Par François Lestang

L'auteur, bibliste et mélomane averti, nous convie à un merveilleux concert.

« Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles! ». Comment répondre à ces merveilles? Par la louange et par le chant ! Le chant se situe au sommet des réponses dont dispose le croyant pour proclamer, seul ou en communauté, la bonté et les merveilles de Dieu. Chants d’amour ou de désespoir, cantiques spirituels toujours nouveaux et airs populaires, fredonnés ou entonnés en chœur, apaisant l’âme des rois ou préparant au combat, que de variété dans l’art de chanter, au long de l’histoire biblique! En effet, du chant de Moïse à celui de l’Agneau, en passant par le livre des Psaumes et celui du Cantique des Cantiques, c’est la joie de l’œuvre du Seigneur, œuvre de salut, de liberté, de résurrection, qui des cœurs des fidèles fait jaillir le chant. Le roi David est bien connu pour ses psaumes et son fils Salomon est associé au plus beau de tous les chants, le Cantique des Cantiques. Mais savez-vous quel est le premier de tous les chants rapportés par la Bible? Quand Jésus a-t-il chanté? Qu’est-ce que le chant en langues? Quelles hymnes élèveront les élus dans le ciel selon l’Apocalypse de Saint Jean ? L’auteur, bibliste et mélomane averti, nous convie à un concert où se joue un oratorio, avec ses mouvements tour à tour vifs et méditatifs, pour apprendre toujours davantage comment accueillir le souffle de l’Esprit qui chante au cœur de la Bible. Puissions-nous avec lui entonner un chant nouveau !

À travers le prisme du chant, François Lestang nous fait (re)découvrir les textes bibliques fondateurs.

EXTRAIT

Chanter, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, fait bien partie du culte que les croyants rendent au Dieu qui les a sauvés. C’est le cas dans le Temple de Jérusalem, comme dans les premières communautés chrétiennes. Dans la lettre aux Colossiens, l’apôtre Paul écrit ainsi : « Chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance, par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés par l’Esprit » (Col 3,16). L’action de grâce intérieure passe du cœur aux cordes vocales, pour arriver au chant commun : « Chantez ! »

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Un livre petit par la taille, mais grand par son contenu et plein d’enseignements. En utilisant le chant comme fil rouge, l'auteur nous fait parcourir dans un saisissant travelling l'Ancien et le Nouveau Testament. - Jo Akepsimas, lecteur

À PROPOS DE L'AUTEUR

François Lestang, prêtre, est docteur en Écriture Sainte. Il enseigne l’exégèse et l’hébreu biblique à la Faculté de Théologie de l’Université Catholique de Lyon et à l’Institut de Théologie des Dombes. Il aussi écrit Ce que dit la Bible sur la nuit paru aux éditions Nouvelle Cité.

• Langue: Français
• Éditeur: Nouvelle Cité
• Date de sortie: 15 févr. 2018
• ISBN: 9782853139700

Aperçu du livre

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Ce que dit la Bible sur…

Le chant

par François

Lestang

nouvelle cité

Le chant

« Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ! » Comment répondre à ces merveilles ? Par la louange et par le chant !

Le chant se situe au sommet des réponses dont dispose le croyant pour proclamer, seul ou en communauté, la bonté et les merveilles de Dieu.

En effet, tout au long de la Bible, du chant de Moïse à celui de l’Agneau, en passant par le livre des Psaumes et celui du Cantique des Cantiques, c’est la joie de l’œuvre du Seigneur, œuvre de salut, de liberté, de résurrection, qui des cœurs des fidèles fait jaillir le chant.

L’auteur, bibliste et mélomane averti, nous convie à un concert où se joue un oratorio, avec ses mouvements tour à tour vifs et méditatifs, pour apprendre toujours davantage comment accueillir le souffle de l’Esprit qui chante au cœur de la Bible. Puissions-nous avec lui entonner un chant nouveau !

FRANÇOIS LESTANG, prêtre, est docteur en Écriture sainte. Il enseigne l’exégèse et l’hébreu biblique à la faculté de théologie de l’Université catholique de Lyon et à l’Institut de théologie des Dombes. Il est aussi l’auteur de Ce que dit la Bible sur la nuit..

BÉNÉDICTE DRAILLARD est juriste de formation, journaliste de profession, et juge d’instruction au tribunal ecclésiastique par passion.

Dans cette collection qu’elle dirige, elle s’entretient avec des biblistes de toutes les confessions chrétiennes, qui partagent leur savoir et leur amour de la Parole de Dieu avec simplicité et profondeur.

Sommaire

Invitatoire

01. De la louange au chant

02. Un peuple chanteur

03. Le cantique de la mer

04. David, le musicothérapeute

05. Chanter les joies, chanter les peines ?

06. Toute ma vie je chanterai au Seigneur

07. Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles

08. Alléluia ! Louez Dieu dans son sanctuaire !

09. La voix de la tourterelle

10. Mon âme exalte le Seigneur

11. Je chanterai inspiré par l’Esprit

12. Alléluia ! Le Seigneur règne !

Réjouissez-vous dans le Seigneur !

Du même auteur

Collection « Ce que dit la Bible sur… »

Invitatoire

« Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ! » Il a créé le monde : merveille­ ! Il nous a libérés de l’esclavage : merveille­ ! Il est fidèle en tout temps : merveille ! Il a relevé Jésus d’entre les morts : merveille ! Il veut pour nous la vie : merveille ! Du début à la fin, toute la Bible témoigne que Dieu est bon, qu’il a fait des merveilles, que son amour dure à jamais.

Comment répondre à ces merveilles ? Par la louange et par le chant ! C’est ainsi qu’au centre de la Bible se trouvent deux livres superbes : les Psaumes, abondant recueil de poésies, intitulé en hébreu « Louanges », et le Cantique des Cantiques, véritable oratorio de l’amour. Mais c’est tout au long de la Bible que des croyants laissent leur action de grâces déborder en un chant, depuis Moïse et les fils d’Israël, après avoir traversé la mer à pied sec (Ex 15), jusqu’aux foules innombrables de l’Apocalypse, heureuses de la victoire finale de l’Agneau sur les puissances de la mort (Ap 15).

L’homme guéri chante Dieu qui l’a soutenu dans son épreuve, le peuple victorieux dans la bataille ou merveilleusement délivré d’ennemis trop forts pour lui fait monter des cantiques vers le Saint d’Israël : « ma force et mon chant, c’est le Seigneur » (Is 12,2). Au temps des moissons, la création elle-même se réjouit de la pluie bienfaisante donnée par Dieu : « les pacages du désert ruissellent, les collines prennent une ceinture de joie, les prés se parent de troupeaux ; les plaines se drapent de blé : tout crie et chante » (Ps 65,13-14). La jubilation du cœur se manifeste alors dans une mélodie, un rythme, des paroles, qui expriment­ la présence de Dieu dans la vie du croyant devenu chantre.

Chanter avec Moïse, avec David, avec Salomon, avec tout le peuple de la Bible, cela nourrit ma mémoire des bienfaits passés du Seigneur­, cela affermit ma foi en la bonté de Dieu. Pourtant, de manière répétée, retentit dans la Bible un appel à « chanter un chant nouveau ». Nouveau, c’est-à-dire un chant qui n’a jamais été chanté, jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce que je me décide à le chanter. Nouveau, parce que Dieu est vivant, agissant et actuel. En effet, comme ose l’écrire le livre des Lamentations, alors même que Jérusalem est détruite : « Les bontés du Seigneur ! C’est qu’elles ne sont pas finies ! C’est que ses tendresses ne sont pas achevées ! Elles sont neuves tous les matins. Grande est ta fidélité » (Lm 3,22-23). Comment chanter ce chant nouveau ? Il me faudra imiter la voix de la colombe unique de Dieu, me laisser visiter par le souffle de Dieu, qui prie en nos cœurs, qui chante en nos vies, aujourd’hui.

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De la louange au chant

La vie de l’Église est marquée par le chant. Dans les monastères, hymnes et psaumes s’élèvent au long du jour, sur des mélodies qui aident à prier ; dans les messes solennelles, le chant d’entrée rassemble la communauté paroissiale appelée à la célébration de Dieu ; dans les assemblées de prière, la louange commune s’exprime par toutes sortes de chants… Et dans la Bible ?

Chanter, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, fait bien partie du culte que les croyants rendent au Dieu qui les a sauvés. C’est le cas dans le Temple de Jérusalem, comme dans les premières communautés chrétiennes. Dans la lettre aux Colossiens, l’apôtre Paul écrit ainsi : « chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance, par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés par l’Esprit » (Col 3,16). L’action de grâce intérieure passe du cœur aux cordes vocales, pour arriver au chant commun : « chantez ! »

Cette capacité musicale de l’homme, attestée dans toutes les civilisations du monde, est proba­blement très ancienne. D’après les recherches des archéologues, les fresques du Paléolithique sont souvent dans les parties des cavernes les plus favorables acoustiquement, ce qui laisse supposer­ qu’on chantait devant les images peintes, avant ou après la chasse. La Bible connaît, en plus du chant sacré, bien d’autres