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Le Capitaine Aréna — Tome 2
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Le Capitaine Aréna — Tome 2
Livre électronique227 pages3 heures

Le Capitaine Aréna — Tome 2

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LangueFrançais
Date de sortie25 nov. 2013
Le Capitaine Aréna — Tome 2
Auteur

Alexandre Dumas

De la pluma de Alexandre Dumas (1802-1870) surgieron personajes que muy pronto dieron la vuelta al mundo, como Athos, Porthos, Aramis y el valeroso D’Artagnan, protagonistas de Los tres mosqueteros (1844-1850), o el implacable Edmond Dantès de El conde de Montecristo (1845-1846). El legendario Robin Hood, el joven de gran corazón que vive escondido en los bosques cercanos a Nottingham, sin embargo, nació en la cultura popular de la Inglaterra medieval, en donde también es conocido como Robin Longstride, de Locksley o de Loxley. En el siglo XIX su figura aparece con fuerza en diversas recreaciones y novelas, como la incluida en el Ivanhoe de Walter Scott (1820) o el Robin Hood and Little John de Pierce Egan, publicado por entregas en los periódicos (a. 1840). A estas siguió la aparición de nuestra obra, Le prince des voleurs, así como Robin Hood le proscrit, dos volúmenes publicados entre 1872 y 1873 atribuidos, de forma póstuma, a Alexandre Dumas.

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    Le Capitaine Aréna — Tome 2 - Alexandre Dumas

    The Project Gutenberg EBook of Le Capitaine Arena, by Alexandre Dumas

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    Title: Le Capitaine Arena

    Author: Alexandre Dumas

    Release Date: August, 2005 [EBook #8692] [This file was first posted on August 2, 2003]

    Edition: 10

    Language: French

    Character set encoding: ISO Latin-1

    *** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK, LE CAPITAINE ARENA ***

    Produced by Carlo Traverso, Anne Dreze, Marc D'Hooghe and the Online Distributed Proofreading Team.

    LE CAPITAINE ARÉNA par Alexandre Dumas (Père)

    Volume 2

    CHAPITRE X.

    LE PROPHÈTE.

    En arrivant à bord nous trouvâmes le pilote assis, selon son habitude, au gouvernail, quoique le bâtiment fût à l'ancre, et que par conséquent il n'eût rien à faire à cette place. Au bruit que nous fîmes en remontant à bord, il éleva sa tête au-dessus de la cabine et fit signe au capitaine qu'il avait quelque chose à lui dire. Le capitaine, qui partageait la déférence que chacun avait pour Nunzio, passa aussitôt à l'arrière. La conférence dura dix minutes à peu près; pendant ce temps les matelots de leur côté s'étaient entre eux et formaient un groupe qui paraissait assez préoccupé; nous crûmes qu'il était question de l'aventure de Scylla, et nous ne fîmes pas autrement attention à ces symptômes d'inquiétude.

    Au bout de ces dix minutes le capitaine reparut et vint droit à nous.

    —Est-ce que leurs excellences tiennent toujours à partir demain? nous demandat-il.

    —Mais, oui, si la chose est possible, répondis-je.

    —C'est que le vieux dit que le temps va changer, et que nous aurons le vent contraire pour sortir du détroit.

    —Diable! fis-je, est-ce qu'il en est bien sûr?

    —Oh! dit Pietro, qui s'était approché de nous avec tout l'équipage, si le vieux l'a dit, dame! c'est l'Évangile. L'a-t-il dit, capitaine?

    —Il l'a dit, répondit gravement celui auquel la question était adressée.

    —Ah! nous avions bien va qu'il y avait quelque chose sous jeu; il avait la mine toute gendarmée: n'est-ce pas, les autres?

    Tout l'équipage fit un signe de tête qui indiquait que, comme Pietro, chacun avait remarqué la préoccupation du vieux prophète.

    —Mais, demandai-je, est-ce que lorsque ce vent souffle il a l'habitude de souffler longtemps?

    —Dame! dit! le capitaine, huit jours, dix jours; quelquefois plus, quelquefois moins.

    —Et alors on ne peut pas sortir du détroit?

    —C'est impossible.

    —Vers quelle heure le vent soufflera-t-il?

    —Eh! vieux! dit le capitaine.

    —Présent, dit Nunzio eu se levant derrière sa cabine.

    —Pour quelle heure le vent?

    Nunzio se retourna, consulta jusqu'au plus petit nuage du ciel; puis se retournant de notre côté:

    —Capitaine, dit-il, ce sera pour ce soir, entre huit et neuf heures, un instant après que le soleil sera couché.

    —Ce sera entre huit et neuf heures, répéta le capitaine avec la même assurance que si c'eût été Matthieu Laensberg ou Nostradamus qui lui eût adressé la réponse qu'il nous transmettait.

    —Mais, en ce cas, demandai-je, au capitaine, ne pourrait-on sortir tout de suite? nous nous trouverions alors en pleine mer; et, pourvu que nous arrivions à gagner le Pizzo, c'est tout ce que je demande.

    —Si vous le voulez absolument, répondit directement le pilote, on tâchera.

    —Eh bien, tâchez-donc alors.

    —Allons, allons, dit le capitaine: on part! Chacun à son poste. En un instant, et sans faire une seule observation, tout le monde fut à la besogne; l'ancre fut levée, et le bâtiment, tournant lentement son beaupré vers le cap Pelore, commença de se mouvoir sous l'effort de quatre avirons: quant aux voiles, il n'y fallait pas songer, pas un souffle de vent ne traversait.

    Cependant il était évident que, quoique notre équipage eût obéi sans réplique à l'ordre donné, c'était à contre-coeur qu'il se mettait en route; mais, comme cette espèce de nonchalance pouvait bien venir aussi du regret que chacun avait de s'éloigner de sa femme ou de sa maîtresse, nous n'y fîmes pas grande attention, et nous continuâmes d'espérer que Nunzio mentirait cette fois à son infaillibilité ordinaire.

    Vers les quatre heures, nos matelots, qui peu à peu, et tout en dissimulant cette intention, s'étaient rapprochés des côtes de Sicile, se trouvèrent à un demi-quart de lieue à peu près du village de La Pace; alors femmes et enfants sortirent et commencèrent à encombrer la côte. Je vis bien quel était le but de cette manoeuvre, attribuée simplement au courant, et j'allai au-devant du désir de ces braves gens en les autorisant, non pas à débarquer, ils ne le pouvaient pas sans patente, mais à s'approcher du rivage à une assez faible distance pour que partants et restants pussent se faire encore une fois leurs adieux. Ils profitèrent de la permission, et en une vingtaine de coups de rames ils se trouvèrent à portée de la voix. Au bout d'une demi-heure de conversation le capitaine rappela le premier que nous n'avions pas de temps à perdre: on fit voler les mouchoirs et sauter les chapeaux, comme cela se pratique en pareille circonstance, et l'on se mit en route toujours ramant; pas un souffle d'air ne se faisait sentir, et, au contraire, le temps devenait de plus en plus lourd.

    Comme cette disposition atmosphérique me portait tout naturellement au sommeil, et que j'avais long-temps vu et si souvent revu le double rivage de la Sicile et de la Calabre que je n'avais plus grande curiosité pour lui, je laissai Jadin fumant sa pipe sur le pont, et j'allai me coucher.

    Je dormais depuis trois ou quatre heures à peu près, et tout en dormant je sentais instinctivement qu'il se passait autour de moi quelque chose d'étrange, lorsqu'enfin je fus complétement réveillé par le bruit des matelots courant au-dessus de ma tête et par le cri bien connu de: Burrasca! burrasca! J'essayai de me mettre sur mes genoux, ce qui ne me fut pas chose facile, relativement au mouvement d'oscillation imprimé au bâtiment; mais enfin j'y parvins, et, curieux de savoir ce qui se passait, je me traînai jusqu'à la porte de derrière de la cabine, qui donnait sur l'espace réservé au pilote. Je fus bientôt au fait: au moment où je l'ouvrais, une vague qui demandait à entrer juste au moment où je voulais sortir m'attrapa en pleine poitrine, et m'envoya bientôt à trois pas en arrière, couvert d'eau et d'écume. Je me relevai, mais il y avait inondation complète dans la cabine; j'appelai Jadin pour qu'il m'aidât à sauver nos lits du déluge. Jadin accourut accompagné du mousse qui portait une lanterne, tandis que Nunzio, qui avait l'oeil atout, tirait à lui la porte de la cabine, afin qu'une seconde vague ne submergeât point tout à fait notre établissement. Nous roulâmes aussitôt nos matelas, qui heureusement, étant de cuir, n'avaient point eu le temps de prendre l'eau. Nous les plaçâmes sur des tréteaux qui les élevaient au-dessus des eaux comme l'esprit de Dieu; nous suspendîmes nos draps et nos couvertures aux porte-manteaux qui garnissaient les parois intérieures de notre chambre à coucher; puis, laissant à notre mousse le soin d'éponger les deux pouces de liquide au milieu duquel nous barbotions, nous gagnâmes le pont.

    Le vent s'était levé comme l'avait dit le pilote et à l'heure qu'il avait dit, et, selon sa prédiction, nous était tout à fait contraire. Néanmoins, comme nous étions parvenus à sortir du détroit, nous étions plus à l'aise, et nous courions des bordées dans l'espérance de gagner un peu de chemin; mais il résultait de cette manoeuvre que la mer nous battait en plein travers, et que de temps en temps le bâtiment s'inclinait tellement que le bout de nos vergues trempait dans la mer. Au milieu de toute cette bagarre et sur un plan incliné comme un toit, nos matelots couraient de l'avant en arrière avec une célérité à laquelle nous autres, qui ne pouvions nous tenir en place qu'en nous cramponnant de toutes nos forces, ne comprenions véritablement rien. De temps en temps le cri burrasca! burrasca! retentissait de nouveau; aussitôt on abattait toutes les voiles, on faisait tourner le speronare, le beaupré dans le veut, et l'on attendait. Alors le vent arrivait bruissant, et, chargé de pluie, sifflait à travers nos mâts et nos cordages dépouillés, tandis que les vagues, prenant notre speronare en dessous, le faisaient bondir comme une coquille de noix. En même temps, à la lueur de deux ou trois éclairs qui accompagnaient chaque bourrasque, nous apercevions, selon que nos bordées nous avaient rapprochés des uns ou des autres, ou les rivages de la Calabre, ou ceux de la Sicile; et cela toujours à la même distance: ce qui prouvait que nous ne faisions pas grand chemin. Au reste, notre petit bâtiment se comportait à merveille et faisait des efforts inouïs pour nous donner raison contre la pluie, la mer et le vent.

    Nous nous obstinâmes ainsi pendant trois ou quatre heures, et pendant ces trois ou quatre heures, il faut le dire, nos matelots n'élevèrent pas une récrimination contre la volonté qui les mettait aux prises avec l'impossibilité même. Enfin, au bout de ce temps, je demandai combien nous avions fait de chemin depuis que nous courions des bordées; il y avait de cela cinq ou six heures. Le pilote nous répondit tranquillement que nous avions fait une demi-lieue. Je m'informai alors combien de temps pourrait durer la bourrasque, et j'appris que, selon toute probabilité, nous en aurions encore pour trente-six ou quarante heures. En supposant que nous continuassions à conserver sur le vent et la mer le même avantage, nous pouvions faire à peu, près huit lieues en deux jours: le gain ne valait pas la fatigue, et je prévins le capitaine que, s'il voulait rentrer dans le détroit, nous renoncions momentanément à aller plus avant. Cette intention pacifique était à peine formulée par moi que, transmise immédiatement à Nunzio, elle fut à l'instant même connue de tout l'équipage. Le speronare tourna sur lui-même comme par enchantement; la voile latine et la voile de foc se déployèrent dans l'ombre, et le petit bâtiment, tout tremblant encore de sa lutte, partit vent arrière avec la rapidité d'un cheval de course. Dix minutes après, le mousse vint nous dire que si nous voulions rentrer dans notre cabine elle était parfaitement séchée, et que nous y retrouverions nos lits, qui nous attendaient dans le meilleur état possible. Nous ne nous le fîmes pas redire deux fois, et, tranquilles désormais sur la bourrasque devant laquelle nous marchions en courriers, nous nous endormîmes au bout de quelques instants.

    Nous nous réveillâmes à l'ancre, juste à l'endroit dont nous étions partis la veille: il ne tenait qu'à nous de croire que nous n'avions pas bougé de place, mais que seulement nous avions eu un sommeil un peu agité. Comme la prédiction de Nunzio s'était réalisée de point en point, nous nous approchâmes de lui avec une vénération encore plus grande que d'habitude pour lui demander de nouvelles centuries à l'endroit du temps. Ses prévisions n'étaient pas consolantes: à son avis, le temps était complétement dérangé pour huit ou dix jours; et il y avait même dans l'air quelque chose de fort étrange, et qu'il ne comprenait pas bien. Il résultait donc des observations atmosphériques de Nunzio que nous étions cloués à San-Giovanni pour une semaine au moins. Quant à renouveler l'essai que nous venions de faire et qui nous avait si médiocrement réussi, il ne fallait pas même le tenter.

    Notre parti fut pris à l'instant même. Nous déclarâmes au capitaine que nous donnions six jours au vent pour se décider à passer du nord au sud-est, et que si au bout de ce temps il ne s'était pas décidée faire sa saute, nous nous en irions tranquillement par terre, à travers plaines et montagnes, notre fusil sur l'épaule, et tantôt à pied, tantôt à mulets; pendant ce temps le vent finirait probablement par changer de direction, et notre speronare, profitant du premier souffle favorable, nous retrouverait au Pizzo.

    Rien ne met le corps et l'âme à l'aise comme une résolution prise, fût-elle exactement contraire à celle que l'on comptait prendre. A peine la nôtre fut-elle arrêtée que nous nous occupâmes de nos dispositions locatives. Les auberges de San-Giovanni, comme on le comprend bien, étaient plus que médiocres; pour rien au monde je n'aurais voulu remettre le pied à Messine. Nous décidâmes donc que nous demeurerions sur notre speronare; en conséquence on s'occupa à l'instant même de le tirer à terre, afin que nous n'eussions pas même à supporter l'ennuyeux clapotement de la mer, qui dans les mauvais temps se fait sentir jusqu'au milieu du détroit. Chacun se mit à l'oeuvre, et au bout d'une heure le speronare, comme une carène antique, était tiré sur le sable du rivage, étayé à droite et à gauche par deux énormes pieux, et orné à son babord d'une échelle à l'aide de laquelle on communiquait de son pont à la terre ferme. En outre, une tente fut établie de l'arrière au grand mât, afin que noua pussions nous promener, lire ou travailler à l'abri du soleil et de la pluie. Moyennant ces petites préparations, nous nous trouvâmes avoir une demeure infiniment plus confortable que ne l'eût été la meilleure auberge de San-Giovanni.

    Le temps que nous avions à passer ainsi ne devait point être perdu: Jadin avait ses croquis à repasser; et moi, pendant mes longues rêveries nocturnes sous ce beau ciel de la Sicile, j'avais à peu près arrêté le plan de mon drame de Paul Jones, dont il ne me restait plus que quelques caractères à mettre en relief et quelques scènes à compléter. Je résolus donc de profiter de cette espèce de quarantaine pour achever ce travail préparatoire, qui devait recevoir à Naples son exécution, et dès le soir même je me mis à l'oeuvre.

    Le lendemain, le capitaine nous demanda pour lui et ses gens la permission d'aller au village de La Pace pendant tout le temps que le vent soufflerait du nord; deux hommes resteraient constamment à bord pour nous servir et se relaieraient toits les deux jours. La permission fut accordée à ces conditions.

    Le vent était constamment contraire, ainsi que l'avait prédit Nunzio; et cependant le temps, après avoir été deux nuits et un jour à la bourrasque, était redevenu assez beau. La lune était dans son plein et se levait chaque soir derrière les montagnes de la Calabre; puis elle venait faire du détroit un lac d'argent, et de Messine une de ces villes fantastiques comme en rêve le burin poétique de Martyn. C'était ce moment-là que je choisissais de préférence pour travailler; et, selon toute probabilité, c'est au calme de ces belles nuits siciliennes que le caractère du principal héros de mon drame a dû le cachet religieux et rêveur qui a, plus que les scènes dramatiques peut-être, décidé du succès de l'ouvrage.

    Au bout de six jours, le vent soutenait le défi et n'avait pas changé. Ne voulant rien changer à notre décision, nous résolûmes donc de partir le matin du septième, et nous fimes dire au capitaine de revenir pour arrêter un itinéraire avec nous. Non-seulement le capitaine revint, mais encore il ramena tout l'équipage; les braves gens n'avaient pas voulu

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