C’est tout au bout de la route, après plus rien, la mer, que dis-je l’océan.
Ce fut l’Hôtel de la Falaise et c’est aujourd’hui l’Hôtel de Carantec.
On m’avait transmis l’adresse et recommandé chaudement le chef Nicolas Carro. Bon feeling au téléphone, coup de coeur immédiat lors de notre rencontre.
Il a son terroir chevillé au corps, à l’âme. C’est un enfant du pays. Il est parti, loin, longtemps. 8 ans , comme second d’Olivier Nasti. Il y a appris les rigueurs du métier. La justesse des cuissons, des accords parfaits. Il a appris à gérer une grosse équipe. Bref il est devenu un chef. Avec le souhait de signer la carte, l’envie de faire sa cuisine. Il en parle autour de lui.
L’hôtel de Carantec est à vendre, l’ancien propriétaire est un peu pressé. Il y réfléchit et tout s’emballe. Sa décision est prise, il rentre au pays.
De mon côté Je ne suis là que pour deux jours. Pas de temps à perdre, je pose mes affaires, un petit portrait en cuisine pour me mettre en jambe et nous voila déjà parti sur les routes de son pays. Nicolas est un bavard, moi aussi… et il a des idées et des lieux à me faire découvrir.
Il me fait découvrir son pisciculteur. De la truite grosse comme ma cuisse.
On part à la pêche. Une grosse épuisette et voici le monstre pris dans les mailles du filet. Cela se débat. C’est la vie. Le corps est luisant, l’oeil est vif. Ça éclabousse. On saisit 3 truites, elles partiront en fumaison maison pour un terre-mer à