MilK

Retour sur le changement de vie radical de Gaëlle Bonnieux et Claire Wills Diquet, qui, pour monter leur micro-ferme biologique GonneGirls, ont quitté Paris, direction la Normandie avec maris et enfants.

« Nous avons fait le choix d’une agriculture peu, voire pas mécanisée, qui ne nécessite pas d’investissements colossaux et dans laquelle nous n’utilisons aucun intrant chimique. »

C’est à Gonneville-en-Auge, à 3 kilomètres seulement de la grande plage de Cabourg, qu’en juillet 2019 Gaëlle Bonnieux et Claire Wills Diquet s’installent, embarquant dans leurs valises maris et enfants. Ce changement de vie est un projet ambitieux où tout le monde met la main à la pâte, même les plus petits. « » explique Gaëlle, 37 ans. Xavier, le mari de Claire, est l’héritier d’une ferme familiale dans le Calvados. Après concertation, c’est ici que les deux couples emménagent et que ce projet de ferme féminine, la GonneGirls Farm, prend vie. Tous les quatre rachètent la maison » confie Gaëlle dont les deux jeunes garçons, Samson et Ulysse, ont respectivement 6 et 2 ans. Un énorme changement pour tout le monde ! « », se remémore Gaëlle, tandis qu’elle nous fait visiter l’une des serres. En 2017, les deux femmes effectuent à tour de rôle un stage en Suède chez Richard Perkins, créateur d’une micro-ferme où le paysan et sa femme enseignent les grands principes de la permaculture et distillent les clés pour une ferme rentable. Là-bas, Gaëlle et Claire découvrent les bénéfices de la polyculture et décident de compléter leur projet de maraîchage bio par un élevage de poules pondeuses. Aujourd’hui, ce sont 250 poules rousses qui caquettent gaiement dans le verger de 3 hectares, lequel devrait donner ses premiers fruits d’ici quelques années. Pour compléter leur formation et asseoir leur légitimité, elles suivent à distance une formation pour l’obtention d’un Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole (BPREA). À leur installation, les deux néo-paysannes font le choix d’une production maraîchère sur une toute petite surface, seuls 2 000 mètres carrés étant consacrés au maraîchage. À titre de comparaison, en France la superficie moyenne des exploitations maraîchères est de 10 hectares. « » détaille Claire, débarquée d’Afrique du Sud il y a dix ans. «   » lesquels sont constitués de légumes bigarrés comme les betteraves chioggia ou les blettes multicolores, mais aussi d’œufs et, de temps à autre, de savoureux bocaux réalisés avec les surplus de légumes et dont les recettes sont élaborées par Claire. Samson et Ulysse sont encore trop jeunes pour aider au champ mais les deux femmes peuvent compter sur leurs petites mains parfois maladroites pour les récoltes d’œufs dans le poulailler mobile. Là, au milieu de l’enclos, à seulement 2 ans, Ulysse, le cadet, semble parfaitement à l’aise avec une poule dans les bras. À croire qu’au grand air, les enfants grandissent plus vite…

Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.

Plus de MilK

MilK5 min de lecture
Qui A Peur Du Grand Méchant Loup ?
À chaque enfant sa technique, plus ou moins bien rôdée. Se cacher derrière le canapé, se boucher les oreilles, pleurer à chaudes larmes ou bien se forcer à écouter, quitte à en trembler de la tête aux pieds. Comme un rite initiatique de l’enfance, la
MilK6 min de lecture
En Finir Avec Les Zizis Et Les Zézettes
« Un zizi, une zézette, c’est mignon mais ça n’existe pas ! », commence la sexologue Jocelyne Robert. Elle déplore que ces mots soient des fourre-tout indéfinis. Est-ce le vagin, la vulve ou les deux ? Le pénis, les testicules, l’urètre, le gland ? «
MilK1 min de lecture
Édito
Le corps d’une mère est pour son enfant le premier territoire. La mannequin Nami, en couverture de notre numéro, incarne ce refuge pour sa fille Solal, âgée de 2 mois seulement au moment de notre prise de vue dans leur loft parisien. La fusion totale

Associés