POLICE LA COLÈRE NE DÉSARME PAS
EXCÉDÉES D’ÊTRE ACCUSÉES DE RACISME, LES FORCES DE L’ORDRE RAPPELLENT QUE LEUR INSTITUTION EST INTRAITABLE AVEC LES DÉRAPAGES
Ils arpentent le terrain l’œil aux aguets, pour débusquer des infractions et éviter les objets divers – œufs ou pots de yaourt en verre –, régulièrement balancés depuis les tours. En mai, lors des échauffourées d’Argenteuil, une vidéo Snapchat circulait, montrant des cocktails Molotov et des départs de feu dans la cité tandis qu’un homme claironnait : « Regardez bien, bande de fils de pute de keufs, on va vous brûler ce soir ! » Occasionnelles il y a encore quinze ans, ces scènes d’affrontement sont devenues ordinaires. Mais il aura fallu un mort de plus aux Etats-Unis pour que la réalité disparaisse derrière les amalgames. Suspicion généralisée, manque de reconnaissance… les garants de l’ordre républicain craquent. Un chiffre résume à lui seul la profondeur de leur désarroi : celui de leur taux de suicide, 36 fois supérieur à la moyenne nationale.
DANS LES CITÉS, UNE
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