SDAT SOUS-DIRECTION ANTITERRORISTE PROFESSION : CHASSEUR DE TERRORISTES
Depuis les attentats du 13 novembre 2015, ils n’avaient pas reçu de journalistes. Nous avons pu passer une semaine avec eux. Au sein de la direction centrale de la police judiciaire, la Sdat est le chaînon entre les services de renseignement et les groupes d’assaut. Flics de bureau et de terrain, ils sont capables de démonter des circuits financiers, de faire parler des cyberdonnées autant que de passer à l’action.
Armes de poing, ordinateurs, micros espions… un arsenal complet pour faire face à toutes les menaces
« Les terroristes sont en croisade. Quand nous les auditionnons, ils n’attendent rien. Il n’y a rien à négocier avec eux »
Une nuit de mars, dans un village de campagne. Sur le parvis d’une église du XII siècle, une quinzaine de policiers cagoulés descendent de voiture. Dans les coffres: fusils à pompe, grenades assourdissantes, pistolets automatiques. Ils s’arment, révisent à voix basse le déroulé de l’opération. Dans la lumière des phares, les regards disent l’impatience, l’adrénaline qui monte. L’aube se dessine, le silence s’épaissit. Une équipe du Raid, venue en renfort, se positionne en colonne ; elle ouvre la marche. À 6 heures pile, le chant d’un coq donne le signal. Le bruit des pas, alourdis par l’armement d’assaut que porte chaque homme, résonne dans les rues endormies, bordées de maisons à colombages. Dans l’une d’elles, les opérateurs de la sous-direction antiterroriste viennent chercher un homme soupçonné d’envoyer de l’argent à des djihadistes français en Syrie. La porte saute. Un cri : « Police ! »
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits