MARSEILLE FLICS ET VOYOUS
« Une gangrène ». En 2012, quand l’affaire éclate, le procureur n’a pas de mots assez durs pour qualifier les membres de la Bac nord accusés de trafic, racket et malversations diverses. Un film, en salle le 18 août, raconte cette descente aux enfers du point de vue de trois policiers. Et rencontre dramatiquement l’actualité. Dans la cité phocéenne, dix personnes sont mortes dans des fusillades depuis le 25 juin. À chaque fois, des règlements de comptes sur fond de narcobanditisme, dont les victimes sont de plus en plus jeunes.
Gilles Lellouche « Quand on passe ses journées à se faire cracher à la gueule, il faut une grande force pour résister »
Treize minutes de suspense total, une scène de cinéma haletante. Dans une cité des quartiers nord de Marseille, des dizaines de policiers donnent l’assaut d’un immeuble. La Bac, brigade anti-criminalité, est aux commandes, dont Greg, Yass et Antoine, incarnés par Gilles Lellouche, Karim étage, l’appartement de la « nourrice » où est stockée la drogue qui alimente le trafic de la cité. En bas, une foule de jeunes, armés, prêts à tout pour empêcher l’opération. Là-haut, une enfilade de logements abandonnés qui communiquent entre eux, murs défoncés. Des pièces où la marijuana pousse jusqu’au plafond, d’autres où s’affairent les trafiquants équipés d’armes automatiques.
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