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Pestilence
Pestilence
Pestilence
Livre électronique78 pages1 heure

Pestilence

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À propos de ce livre électronique

« Monsieur M., domicilié au 9696, rue des Lilas, vous êtes en état d’arrestation pour avoir contrevenu à l’article 3.14 de la loi 316. En vertu de la gravité du délit, legouvernement est légitimement en droit de pister votre téléphone le temps que vous passiez dans nos bureaux. En ce sens, un drone connecté à votre appareil surveillera vos déplacements pendant quarante-huit heures. Il est strictement interdit de tenter de fuir
le drone ou de l’abîmer, ce qui conviendrait à la loi 512 sur la marchandise étatique. Toute personne qui abîme volontairement le matériel de l’État est automatiquement condamnée à une peine de 192 jours et une amende d’une année de salaire. » Monsieur M., petit fonctionnaire de l’État démocratique vert, est arrêté un matin de mars par la police départementale. Pestilence est le troisième roman de H.P. Dunord.
LangueFrançais
ÉditeurEssor-Livres Éditeur
Date de sortie9 sept. 2025
ISBN9782898651199
Pestilence

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    Aperçu du livre

    Pestilence - H.P. Dunord

    PESTILENCE

    H.P DUNORD

    Conception de la page couverture : © Essor-Livres Éditeur

    Images originales de la couverture : Shutterstock 1322317655

    Sauf à des fins de citation, toute reproduction, par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur ou de l’éditeur.

    Distributeur : Distribulivre  

    www.distribulivre.com  

    Tél. : 1-450-887-2182

    Télécopieur : 1-450-887-0130

    © Essor-Livres Éditeur

    Lanoraie (Québec), Canada  J0K 1E0

    apotheose@bell.net

    www.leseditionsdelapotheose.com

    Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2022

    Dépôt légal — Bibliothèque et Archives Canada, 2022

    ISBN : 978-2-925250-11-1

    ISBN EPUB : 978-2-89865-119-9

    Imprimé au Canada

    À ma sublime Madame N.

    Ton silence est un trou dans mon âme. 

    Ton grand rire fou me manque 

    comme l'odeur de ta magnifique tignasse noire.   

    À mon grand ami Monsieur D.

    À cette amitié qui dure depuis si longtemps.

    Je suis ici parce que tu es là. Merci.

    Brésil, Terre d’ombre et d’amour

    Doux rivage au ciel lourd

    Où mon cœur a fait escale…

    Où la danse est endiablée,

    Où les nuits sont étoilées,

    Où dans l’ombre ensorcelée

    Chaque rêve offre un asile

    Au cœur facile,

    Ardent Brésil !

    — Joséphine Baker

    1

    Le matin du 13 mars, vers 8 h 30, deux agents de la police départementale sont venus m’arrêter. Je fus d’abord stupéfait de constater qu’ils connaissaient le code de sécurité numérique de la porte principale, moi qui croyais être le seul à le posséder. Deux casquettes munies du sigle étatique émergeaient de l’escalier menant à la cuisine. Le costume était facilement reconnaissable : l’aigle avec des griffes surdimension-nées sur une estampe azure garnie de deux ailes noires auréolées des lettres PD. Le département sécuritaire étatique est divisé en deux branches distinctes : la police d’État et la police citadine. Cette dernière porte le sigle PCVP sur des épaulettes brunes et noires.

    La police citadine s’occupe des infractions mineures comme lorsque vous laissez tomber un papier par terre ou pour un crachat malencontreux sur le trottoir. La police d’État se déplace pour des crimes beaucoup plus graves. Imaginez ma stupéfaction lorsque ces deux agents ont passé le seuil de la porte au moment où je m’apprêtais à prendre mon petit déjeuner. Qu’avais-je bien pu faire de mal pour que le gouvernement déplace deux agents spéciaux chez moi, un banal mercredi printanier ? Sans doute une malencontreuse erreur. Les États démocratiques commettent parfois ce genre de maladresse. Les agents constateraient leur bavure puis s’en iraient. Malheureusement, je me trompais.  

    Ayant travaillé longtemps comme fonctionnaire à l’intérieur de la machine gouvernementale, j’ai rapidement deviné que l’agent plus costaud n’était pas un simple agent donnant des amendes pour crachats malencontreux ou dommages environnementaux. Il portait fièrement son épinglette de capitaine sur la poitrine au niveau du cœur. Il s’appelait Capitaine B. Les lettres dorées sur la surface noire brillaient comme des étoiles au milieu du firmament.

    Le plus jeune pouvait facilement être le fils de l’autre. Leur chevelure platine était pratiquement identique. Un je ne sais quoi dans le regard me laissait croire qu’ils appartenaient à la même lignée. C’était avant que je constate les formes rondes sous la chemise bleue. Le plus jeune était en fait une fille d’une vingtaine d’années. Ses cheveux glissaient sous sa casquette d’où émergeait une longue queue chevaline. Décidément, ce n’était pas ma journée. Elle s’appelait Caporale S. L’épinglette était blanche sous des lettres noires.

    Capitaine B tenait une tablette électronique dans sa main droite qu’il tapotait en me fixant intensément. Une arme électrique longeait sa hanche. Ces armes déchargeaient des chocs de 500 à 1000 volts selon la nature de l’agresseur ou le poids du criminel. Il fixa sa tablette avant de relever ses grandes pupilles plus bleues que la mer des Tropiques dans ma direction. Je lui donnais à peine trente ans. Des biceps tatoués émergeaient de sa chemise à manches courtes. Dès lors, je fus convaincu que ce n’était pas une erreur. Ma vie venait de basculer. Lorsqu’il prononça mon nom, une décharge électrifia ma colonne vertébrale jusqu’à ma nuque.  

    — Monsieur M ? 

    Aucun son ne sortait de ma bouche. Le pain émergea violemment du grille-pain. Il répéta, croyant sans doute que je n’avais pas compris.

    — Monsieur M ?

    Je réussis à bafouiller quelque chose, mais je n’y vais que de mémoire. Je n’ai aucune certitude des mots éjectés de ma bouche.

    — C’est… c’est moi… que me voulez-vous ? 

    Mes mains tremblent. Je les enfouis dans mes poches afin de dissimuler mon désarroi naissant.

    — Vous êtes bien le Monsieur M qui jadis travaillait pour le Ministère de l’environnement domicilié au 9696, rue des Lilas depuis douze ans.

    — C’est… c’est bien moi…

    — Vous êtes bien le Monsieur M divorcé deux fois puis veuf de Madame S.

    — C’est… c’est bien moi…

    — C’est bien vous le Monsieur M, membre du parti vert qui avez participé à l’élection de Présidente VP comme cheffe de notre pays.

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