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Ballesky, souvenirs d'enquêtes: « Impitoyable justice »
Ballesky, souvenirs d'enquêtes: « Impitoyable justice »
Ballesky, souvenirs d'enquêtes: « Impitoyable justice »
Livre électronique231 pages3 heures

Ballesky, souvenirs d'enquêtes: « Impitoyable justice »

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À propos de ce livre électronique

Cette nouvelle affaire avait débuté en août 1976, dans une France éprouvée par l’une des pires canicules de son histoire. C’est dans ce contexte que le neuf août à son arrivée au 36, le commissaire Ballesky avait découvert sur son bureau parmi le courrier du jour, une étrange enveloppe. Celle-ci dépourvue d’affranchissement, portait l’inscription manuscrite « À l’attention du commissaire divisionnaire Ballesky ». À l’intérieur avait été glissée une cassette audio marquée : « Affaire classée no 1 ». Sur cet enregistrement, une voix déformée prétendait être celle d’un justicier anonyme, dont son seul but était de rétablir la justice, en condamnant à mort toutes celles et ceux qui selon lui y avaient injustement échappé. Le patron de la criminelle, était alors bien loin d’imaginer que cette affaire allait se révéler comme l’une des plus difficiles et des plus périlleuses de sa carrière.
LangueFrançais
Date de sortie16 août 2023
ISBN9782312135694
Ballesky, souvenirs d'enquêtes: « Impitoyable justice »

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    Aperçu du livre

    Ballesky, souvenirs d'enquêtes - Patrice Moline

    cover.jpg

    Ballesky,

    souvenirs d’enquêtes

    Patrice Moline

    Ballesky,

    souvenirs d’enquêtes

    « Impitoyable justice »

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    Ceci est une œuvre de fiction, les noms et prénoms utilisés dans ce livre sont purement imaginaires. Toute ressemblance avec des personnes ou des évènements existants ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

    © Les Éditions du Net, 2023

    ISBN : 978-2-312-13569-4

    Avant-propos

    Août 1976, depuis plusieurs semaines la France suffoquait sous une épuisante chaleur caniculaire. Pas moins de trente-sept départements du sud au nord, avaient été classés sinistrés par l’une des pires sècheresses que la France ait connues depuis des décennies. À Paris au plus fort de la journée, la température avait parfois dépassé les trente-cinq degrés à l’ombre. En cette période estivale, une grande partie de la population parisienne avait fui la capitale. En effet comme chaque année, tel un exode, des milliers de parisiens s’étaient lancés à l’assaut des routes du sud et des côtes bretonnes afin de rejoindre dans d’interminables bouchons, les plages de l’Atlantique et de la Méditerranée. Paris vidé d’une partie de ses habitants, pouvait alors s’offrir aux quelques touristes étrangers venus découvrir la ville lumière en toute quiétude, néanmoins sous une accablante chaleur.

    Au 36 Quai des Orfèvres comme tous les ans à cette époque, les différents services étaient plus ou moins impactés par l’absence de quelques fonctionnaires, profitant eux aussi de leurs congés d’été annuels. Quant aux effectifs de la brigade criminelle du commissaire Ballesky, pas un enquêteur ne manquait à l’appel. En effet les équipes de la « crim », depuis deux mois étaient accaparées par une affaire de la plus haute importance. Depuis le début du printemps, trois hommes lourdement armés, bien connus des services de police, avaient attaqué huit fourgons de transport de fonds, et n’avaient pas hésité à utiliser des armes de guerre, telles que des bazookas, pour forcer les portes arrière des « tirelires blindées », selon le terme consacré dans le jargon des membres de la crim. Ces attaques avaient provoqué la mort de trois employés transporteurs de fonds et en avaient grièvement blessé cinq autres. Les trois malfaiteurs à chaque fois étaient repartis avec des sacs remplis de billets représentant un préjudice de plusieurs millions de francs. Le commissaire Ballesky et ses effectifs avaient eu pour mission de neutraliser au plus vite ces trois dangereux malfaiteurs.

    – Bonjour chers lectrices et lecteurs, pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je me présente : Serge Ballesky, ex patron de la brigade criminelle au 36 Quai des Orfèvres, à la retraite. Dans mon précédent souvenir d’enquête j’évoquais « l’affaire Monterlant ». Il s’agissait d’un sénateur véreux et influent, accusé du meurtre de sa femme, de trafics de drogue à l’échelle internationale, d’affaires de mœurs et trafics d’êtres humains. Un beau pedigree pour un seul homme me direz-vous ! Fort heureusement, nous avons avec mes enquêteurs Blanchard et Fontana, réussi non sans mal, à mettre hors d’état de nuire cet homme politique d’apparence intègre, mais en réalité l’une des pires crapules qui m’aient été données de rencontrer.

    Pour ce qui est de ce nouveau souvenir d’enquête, mes collaborateurs et moi-même venions tout juste de clore une affaire d’attaques de fourgons transporteurs de fonds. En effet depuis quatre mois, un groupe de trois hommes connus de nos services, sous le nom du gang des gitans, sévissait dans tous les coins de Paris de manière particulièrement violente et sanglante. Je vous fais grâce des détails, mais tout ce que je peux vous dire c’est que nous avons réussi à boucler l’enquête en à peine trois mois. Grâce aux renseignements obtenus auprès de nos meilleurs indics, moyennant quelques échanges de bon procédé, faut bien le dire, nous avons pu remonter leur piste et enfin les loger. Nous avons alors monté l’opération d’interpellation des trois individus. Les frères Bonnetant qui se planquaient dans un petit appart d’une cité de la banlieue sud, ce matin-là n’ont pas eu le temps de réagir. Et pour cause, grâce à nos renseignements nous étions absolument certains de les trouver là tous ensemble au même endroit. À six heures du matin, épaulés par une équipe spécialisée dans les interventions à haut risque, nous avons enfoncé leur porte et les avons cueillis dans leur sommeil et avant qu’ils aient eu le temps de bouger une oreille, tous les trois étaient appréhendés et menottés. L’arrestation en douceur ce jour-là de ce trio infernal, sans qu’une seule goutte de sang ne soit versée, nous a valu de recevoir les félicitations du procureur, du préfet et du ministre de l’intérieur en personne. Comme le veut notre tradition, nous avons dignement célébré l’évènement entre nous dans les locaux de la brigade. C’est au lendemain de cet heureux dénouement que j’ai découvert en entrant dans mon bureau, une étrange enveloppe posée sur mon sous-main. J’étais alors bien loin d’imaginer que ce mystérieux courrier anonyme, allait s’avérer comme étant l’une des affaires les plus meurtrières, plus longues et difficiles que nous ayons eues à traiter, mais je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir qui pouvait bien se cacher derrière cet énigmatique expéditeur, bonne lecture.

    Un bien étrange courrier

    Ce lundi neuf août au lendemain de l’arrestation des frères Bonnetant, le commissaire Ballesky vers huit heures trente, entrait dans son bureau sous les toits, dont la chaleur suffocante des trente-cinq degrés la veille, était restée prisonnière dans la pièce close durant le week-end. Il ouvrit alors grand les deux fenêtres de son bureau, mit en marche ses deux ventilateurs, qui aussitôt produisirent un vent de fraîcheur, chassant la lourdeur de l’air chaud vers l’extérieur. Il jeta un œil sur le thermomètre accroché au mur, qui déjà indiquait vingt-huit degrés. Après avoir desserré son nœud de cravate, ouvert le col de sa chemise et retroussé ses manches, il appuya sur la touche de son interphone et demanda à sa secrétaire de lui apporter son café habituel, bien noir et sans sucre. Le commissaire prit place derrière son bureau, et commença à éplucher son courrier du jour. Il jeta un coup d’œil rapide sur les cinq enveloppes posées sur son sous-main, mais l’une d’elles attira particulièrement son attention. Une enveloppe en papier kraft sur laquelle ne figurait aucun cachet postal, lui était adressée en lettres battons manuscrite, rédigée au stylo bille : « À l’attention du commissaire Ballesky ». Cette mystérieuse enveloppe portant cette inscription, ne comportant pas l’identité de l’auteur, lui fit penser qu’il avait probablement affaire à un plaisantin et peut-être bien à l’un des enquêteurs de la brigade, voulant lui faire une mauvaise farce. Le divisionnaire palpa l’objet au travers du papier et en déduisit qu’il s’agissait d’une cassette audio. L’idée d’une farce de l’un de ses collaborateurs, lui semblait à présent de moins en moins plausible. Sa curiosité exacerbée, il déchira le haut de l’enveloppe, et versa son contenu sur son bureau. Il ouvrit un des tiroirs et en sortit une paire de gants en latex, qu’il s’empressa d’enfiler. Il saisit la cassette avec précaution, et put lire sur l’étiquette « Affaire classée n°1 », inscrit au stylo bille. Soudain on frappa à sa porte.

    – Oui entrez !

    – Bonjour patron, comment allez-vous ce matin, chaudement je suppose ? Fit Fontana en entrant, laissant la porte ouverte. C’est quoi cette cassette ? Demanda-t-il, étonné.

    – Bonjour Fontana vous tombez bien ! Eh bien je voudrais bien le savoir, je viens de trouver cette enveloppe qui m’a personnellement été adressée sur mon bureau parmi le courrier du jour. J’ai d’abord cru à une de vos stupides blagues, mais cette cassette portant cette inscription me fait penser que nous avons certainement affaire à un sombre corbeau. Tenez regardez. Fit Ballesky, tendant l’enveloppe au capitaine Fontana.

    – Franchement patron, pour qui me prenez-vous ? Répondit l’enquêteur haussant les épaules, saisissant l’enveloppe vide. Ah effectivement ça m’en a tout l’air. Mais que peut bien contenir cette mystérieuse bande ? S’interrogea Fontana d’un air dubitatif, regardant la cassette posée sur le bureau.

    – Eh bien Fontana, nous le saurons quand vous aurez trouvé un magnétophone.

    – Entendu je vous ramène ça tout de suite patron ! Répondit-il en sortant prestement, quand il se trouva nez à nez avec la secrétaire apportant le café demandé par le divisionnaire. Le temps de deux ou trois secondes, Fontana et la secrétaire exécutèrent une étrange chorégraphie, tous deux faisant un pas de côté dans le même sens, en s’excusant, voulant chacun poliment céder le passage à l’autre.

    – Voici votre café commissaire, bien noir comme vous l’aimez. Entra finalement la secrétaire, posant la tasse sur le bureau.

    – Merci Mireille, dites-moi tant que je vous tiens, pouvez-vous me dire comment ce courrier est arrivé là ce matin ? L’interrogea le divisionnaire lui tendant l’enveloppe anonyme.

    – De ce que m’a dit le brigadier de permanence qui me l’a remise, elle était là parmi le courrier du jour que le facteur a apporté ce matin vers huit heures.

    – Très bien Mireille, dites à ce brigadier de venir me voir tout de suite s’il vous plaît.

    – D’accord commissaire, vu l’heure j’espère qu’il n’a pas déjà quitté son service ? Je m’en occupe tout de suite. Répondit elle, quittant le bureau refermant la porte. La fréquence rapide du bruit de ses talons résonnant dans le couloir, témoignait de son vif empressement.

    On frappa de nouveau à la porte du divisionnaire.

    – Oui entrez ! Répondit le commissaire alors qu’il tentait de boire son café brûlant, tenant sa tasse en porcelaine du bout des doigts.

    – Bonjour patron, qu’elle chaleur ! j’ai l’impression qu’on va encore en baver aujourd’hui ! Vous m’avez l’air contrarié, quelque chose qui ne va pas ?

    – Ah bonjour Blanchard ! Bah… Je ne sais pas encore. Répondit le divisionnaire assis derrière son bureau, les mains jointes, son menton calé sur celles-ci, fixant la bande magnétique posée devant lui, à côté de l’enveloppe anonyme.

    – C’est quoi cette cassette ? Fit l’enquêteur s’avançant pour la prendre.

    – Ne la touchez pas Blanchard ! Il s’agit d’un courrier anonyme, regardez ! L’empêcha le commissaire, lui écartant la main, en lui tendant la mystérieuse enveloppe.

    – Ah je vois, vous l’avez écoutée ? Demanda Blanchard examinant l’inscription au stylo bille.

    – Non pas encore, j’attends Fontana il est allé chercher un magnétophone, il ne devrait pas tarder.

    – Bonjour commissaire, brigadier de permanence Fouchet, vous m’avez fait demander ? Fit le fonctionnaire en frappant sur la porte ouverte, interrompant le divisionnaire.

    – Oui bonjour, entrez brigadier ! J’ai trouvé cette enveloppe sur mon bureau en arrivant tout à l’heure, avez-vous vu la personne qui l’a apportée ou faisait-elle partie du courrier distribué par le facteur ?

    – Non, elle était parmi le courrier du jour que m’a remis le facteur en main propre. Un problème ?

    – Non, enfin je ne sais pas encore. Dites-moi Fouchet, est-ce toujours le même facteur qui amène le courrier tous les matins ?

    – Oh non, c’est jamais le même, ça change tout le temps !

    – Bien, merci brigadier vous pouvez disposer.

    – À vos ordres commissaire. Répondit le fonctionnaire, le saluant d’un geste règlementaire avant de sortir au même moment où Fontana entrait, un magnétophone dans les mains, le cordon électrique enroulé autour de celui-ci.

    Aussitôt Fontana brancha l’appareil et le posa sur le bureau du divisionnaire. Le patron de la crim muni de ses gants en latex, introduisit la cassette et appuya sur la touche lecture. Un morceau de musique classique débuta, sur laquelle une étrange voix déformée par un dispositif permettant à l’auteur de masquer sa véritable voix, s’adressa au commissaire :

    – Bonjour commissaire Ballesky. Aimez-vous Beethoven ? Mais oui bien sûr. Je ne peux d’ailleurs douter, que vous n’ayez déjà reconnu le septième opus en « la majeur » de la symphonie n° 7 du grand Ludwig Van Beethoven bien sûr. C’est beau n’est-ce pas ? Mais vous vous doutez bien que je ne vous ai pas fait parvenir cette cassette pour uniquement vous parler de l’œuvre de Beethoven. Non bien sûr, c’est pour une tout autre raison. Tout d’abord je tiens à vous adresser à mon tour toutes mes félicitations à vous et vos collègues pour l’arrestation des frères Bonnetant. Je souhaite d’ailleurs à ces trois ordures, que le couperet de la justice leur tranche le cou, c’est vraiment tout ce qu’ils méritent. Vous avez récemment reçu à juste titre les félicitations du procureur de la République ainsi que celles du préfet et du ministre de l’intérieur. Comme je l’imagine, vous avez dû dignement fêter l’évènement avec vos plus fidèles collaborateurs en ne manquant pas bien évidemment de vous congratuler les uns les autres. Vous le grand commissaire divisionnaire Ballesky, patron de cette pitoyable brigade criminelle, du haut de votre piédestal, vous vous sentez invulnérable, porté et aveuglé par votre orgueil et votre toute puissance, vous pensez que rien ni personne ne peut vous résister ou vous atteindre. Eh bien laissez-moi vous dire commissaire Ballesky, que vous vous trompez lourdement, car ce temps-là est désormais révolu. J’entends vous donner à vous, vos collaborateurs et la justice de ce pays, la leçon que vous méritez tous. Sachez que désormais la ville va subir le nettoyage dont elle avait grand besoin depuis bien longtemps. Vous avez pu lire sur l’étiquette « Affaire classée n°1 ». J’ai en effet rétabli la justice concernant le meurtrier Norbert Perroni. Souvenez-vous commissaire, il y a quatorze ans, cet homme s’était rendu responsable de la mort d’un jeune lycéen, le deux avril 1962, devant le lycée Masséna avenue Felix Faure à Nice. Je n’ai fait qu’exécuter la seule sentence à laquelle cet assassin aurait dû être condamné lors de son procès. Justice a été rendue, vous trouverez son cadavre chez-lui à Barbès, rue de la Goutte d’Or ! Croyez bien commissaire que je ne vais pas m’arrêter là, celui-ci n’est que le premier d’une longue liste. Vous n’avez pas fini d’entendre parler de moi Ballesky, car contrairement à vous je vais enfin débarrasser la ville de la vermine qui menace et gangrène la vie des honnêtes citoyens ! À très bientôt Monsieur le commissaire « fantoche », d’ici quelques jours vous recevrez une nouvelle cassette concernant le classement de l’affaire numéro deux, à bon entendeur, le justicier… Conclut la voix monocorde déformée.

    Le commissaire appuya sur la touche stop, les trois hommes se regardèrent interloqués, restant muets durant cinq à six secondes, avant que le commissaire prenne enfin la parole.

    – Qu’est-ce que c’est encore que cet illuminé ? S’étonna le divisionnaire blessé dans son orgueil.

    – Norbert Perroni ? Ce nom-là me dit quelque chose.

    – Moi aussi Blanchard, il me semble bien que ce type-là est connu de nos services. Nous allons en savoir un peu plus ! Mireille, trouvez-moi le dossier Norbert Perroni et apportez-le-moi tout de suite s’il vous plaît merci. Lui demanda le commissaire via son interphone.

    – Norbert Perroni dites-vous ?

    – Oui, il me semble bien que nous avons quelque chose à ce nom-là. Apportez-moi tout ce que vous pourrez trouver sur ce dénommé Perroni.

    – Très bien commissaire, je vais tâcher de vous trouver ça, je m’en occupe tout de suite.

    – Merci Mireille.

    – Quel étrange personnage patron, s’adresser à vous de cette façon et sur du Mozart en prime ! Ça, j’avoue que ça n’est pas ordinaire ! Intervint Blanchard.

    – Du Beethoven André, pas du Mozart enfin ! Rectifia son collègue Fontana.

    – De toute manière, que ce soit Beethov ou Mozart je n’écoute ni l’un ni l’autre ! Je ne suis pas mélomane et encore moins amateur de musique classique. En revanche on ne m’avait encore jamais traité de commissaire fantoche ! Croyez-moi, cet empaffé va vite comprendre à qui il se frotte ! Je lui en foutrais moi du commissaire fantoche ! Bon assez rigolé les gars, allez tous les deux avec une équipe de l’IJ à l’adresse de ce Perroni voir ce qu’il en est ! Moi je vais amener cette cassette au labo en espérant qu’ils puissent en tirer quelque chose. Mon petit doigt me dit que cette affaire de corbeau justicier, va nous en faire voir de toutes les couleurs.

    – Ça m’en a tout l’air patron ! En revanche j’en connais une qui ne va pas sauter de joie ! Reprit Fontana.

    – Ah bon et qui ça ?

    – Ma femme patron, je lui avais promis qu’après l’affaire du gang des gitans, nous partirions quelques jours à la mer avec les mômes. Là, j’ai bien peur que pour notre escapade en bateau à Quiberon ce ne soit râpé. Déjà que depuis quelque temps ça n’allait pas bien fort entre nous !

    – Ah bon, à ce point-là ?

    – Et oui patron, hélas à ce point ! Elle avait très mal vécu ma mobilisation quasi permanente sur cette affaire et mes interminables heures de planques de jour comme de nuit. Alors là je m’attends au pire quand je vais devoir lui annoncer que nous devrons remettre nos vacances en famille à plus tard ?

    – T’inquiète Marco, après tout, ça ne sera peut-être que l’affaire d’une semaine ou deux, qui sait ? Ça va s’arranger crois moi, vous allez bientôt pouvoir aller patauger en famille sur les plages bretonnes ! Le rassura son collègue optimiste, lui tapotant l’épaule avec compassion.

    – Ne soyez-pas si optimiste Blanchard, Fontana a raison, avec ce genre de « gus » on ne peut jurer de rien !

    – Ah André, si tu savais combien parfois je t’envie ! Toi au moins tes chats ne te font pas une scène quand tu rentres tous les jours à pas d’heure ! Du moment que tu n’oublies pas de leur donner à becqueter ils te foutent une paix royale !

    – J’avoue que de ce côté-là Marco, je suis assez tranquille, en effet c’est pas Kite et Kat qui vont me reprocher quoi que ce soit !

    – Kite et Kat ! Ah il n’y a vraiment que vous Blanchard, pour donner des noms aussi stupides à des chats ! Bon allez maintenant au boulot les gars, faites ce que vous avez à faire et revenez ici pour me rendre compte de ce que vous aurez trouvé sur place, à plus tard. Attendez Fontana ! L’interpella Ballesky alors qu’il s’apprêtait à quitter son bureau. Je voulais juste vous dire que je suis vraiment désolé pour votre épouse, j’espère sincèrement que ça va s’arranger entre vous.

    – Merci patron, mais ne vous inquiétez pas pour moi, je la connais, comme d’habitude ça finira par s’arranger sur l’oreiller croyez-moi, je ne m’en fais pas pour ça, allez à plus tard ! Répondit Fontana, partant rejoindre son collègue l’attendant au bout du couloir.

    Les deux enquêteurs accompagnés d’une équipe de l’identité judiciaire et d’un médecin légiste, partirent en direction du quartier Barbès, à l’adresse supposée de la victime, indiquée par le corbeau justicier. Arrivés sur place, les deux officiers de police suivis de leurs collègues de l’IJ et du médecin, pénétrèrent dans l’immeuble où au dernier étage logeait Norbert Perroni. Le commandant Blanchard tambourina à la porte mais aucune réaction ne se fit entendre. Il tenta d’ouvrir

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